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la campagne de Nouvelle Orléans 1814-1815

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Message  Jérôme C. Lun 10 Mar - 10:26

ce n'est plus la France, mais cela reste une province francophone.

Le 23 décembre 1814, le général Jackson attaque, avec des volontaires du Tenesse, le camp du 85th regiment of foot anglais.

Le 8 janvier, la force combinée américaine, sous les ordres de Jackson, composée de Marines, de troupes de ligne et de miliciens du Kentucky et du Tenesse, battent une force anglaise en marche sur la ville de Nouvelle Orléans.

_________________
Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.

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Jérôme C.
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la campagne de Nouvelle Orléans 1814-1815 Empty Re: la campagne de Nouvelle Orléans 1814-1815

Message  Davin Didier Dim 1 Mai - 7:12

La guerre entre les USA et la Grande Bretagne dure alors depuis 2 ans avec des haut et des bas pour les deux belligérants. Les Anglais, bloqués sur le front Nord canadien décident de porter un coup majeur aux Américains sur le front Sud pour enfin finir cette guerre, en position de force pour traiter. Des négociations étaient en effet entamées en Belgique, entre les deux nations, depuis Juillet 1814.

La flotte britannique qui organise le blocus de la côte atlantique d'août à octobre 1814, harcèle constamment les navires américains. La situation de la Louisiane semble favorable à une offensive : un territoire sans trop de défense peuplé essentiellement de descendants de Français et rattaché très récemment aux Etats Unis (1803 par la vente de Bonaparte) .
Il faut s’emparer de son principal port : la Nouvelle Orléans pour faire tomber tout le territoire. Tout autour de la ville : les fameux bayous , des marécages où se sont d’ ailleurs réfugiés une communauté de pirates francophones: les Barratariens sous l’autorité de Jean Lafitte
Débarqués en Floride espagnole (officiellement neutre) en Août, les Anglais doivent évacuer Pensacola dont ils comptaient se servir de base en Novembre devant une offensive du général américain Andrew Jackson, qui commande les forces dans le Sud..
Celui-ci prend soin de bien organiser la défense de Mobile et arrive à La Nouvelle-Orléans seulement le 2 décembre.

Le 12 décembre 1814, une flotte britannique sous le commandement de Sir Alexander Cochrane avec plus de 8 000 soldats et marins à bord, jette l'ancre dans le Golfe du Mexique à l'est du lac Pontchartrain et du Lac Borgne, qui contrôlent l’accès à la Nouvelle Orléans. L'accès aux lacs est bloqué par une flottille américaine. Le matin du 13 décembre, environ 1 200 marins britanniques et Royal Marines arrivent dans la baie de Saint Louis. Les Anglais sont obligés d'utiliser des chaloupes pour naviguer sur le lac Borgne ainsi que dans les bayous en raison de la faible profondeur de ceux-ci. Une bataille navale s’engage qui tourne à l’avantage des Anglais.
Maintenant libres de naviguer sur le lac Borgne, des milliers de soldats britanniques débarquent sur l'île du Pois à environ 48 km à l'est de La Nouvelle-Orléans, où ils établissent une garnison, sous le commandement du général John Keane.
Ce qu’Anglais et Américains ne savaient pas : c’est que la Paix serait officiellement signée peu avant Noêl en Belgique.
Dans l’ignorance, les opérations militaires continuent.

Jackson ne dispose que de très peu de forces pour défendre la Nouvelle Orléans : des éléments des 7th, 44 th US Infantry, des détachements d’Us Marines et de Light Dragoons, mais surtout des unités de miliciens du Tennessee, du Kentucky et de Louisiane auxquels s’étaient finalement joints les pirates de Barrataria de Jean Lafitte.
Parmi ses conseillers militaires: des Français, dont le fameux général Humbert qui avait mené un raid en Irlande en 1798, le chef du Génie Lacarrière de La Tour , ancien de l’ expédition Leclerc à Saint Domingue et futur fondateur de la ville de Bâton Rouge et parmi les volontaires aussi beaucoup d’anciens soldats Français, vivant désormais en Louisiane, qui retrouvaient avec plaisir le combat contre les « habits rouges ».

Le 22 décembre, le général John Keane et le lieutenant-colonel Thortorn avec une avant-garde britannique de 1 800 soldats aidés par des pêcheurs espagnols embarquent de l’ile du Pois en direction de la Rive Est du Mississippi sous la bruine qui persistera toute la journée.
Dans la matinée du 23 décembre, les Britanniques atteignent la rive Est du fleuve, exténués et trempés, après avoir franchi le lac Borgne et le bayou Bienvenu. Ils débarquent au sud de la ville à 14 km et prennent la mauvaise décision d’attendre l’arrivée de renforts au lieu de foncer sur la cité dont les défenses sont très faibles.

Le soir venu, Jackson décide de lancer un raid sur les forces britanniques. Il les attaque par le nord à la tête de 2 131 hommes , soutenu par une canonnière l’USS Carolina, qui dissimulée par le brouillard sur le fleuve procède à un tir en enfilade sur le campement britannique. Les Anglais sont dans un premier temps totalement désorganisés et comptent de nombreux blessés en quelques minutes seulement.
Ils réussissent à repousser les Américains mais les pertes brisent leur confiance, leur font perdre leur » timing » et donnent le temps à Jackson de perfectionner ses défenses
L'attaque inattendue rend Keane encore plus prudent. D'autant plus qu'il a estimé les troupes américaines au double de leur effectif réel à cause du brouillard et de la confusion régnant lors de l'attaque. Keane attend le 24 et le 25 décembre.

Le jour de Noël, le général Edward Pakenham, commandant en chef officiel de l’opération, un héros de la Guerre d’Espagne contre les Français et par ailleurs gendre de Wellington, arrive sur le théâtre des opérations. Il rencontre le général Keane et l'amiral Cochrane pour faire un point sur la situation et élaborer un nouveau plan de bataille. Des dissensions surgissent entre l’amiral et les généraux sur les manœuvres à adopter.
Le 28 décembre, Pakenham ordonne l'envoi d'une force de reconnaissance contre les travaux de terrassement américains, elle engage un bref assaut contre ceux-ci, puis se retire.

Lorsque les troupes britanniques refluent, les Américains commencent la construction d'un parapet sur lequel ils placent plusieurs batteries d'artillerie pour protéger les travaux de terrassement. Ces fortifications seront ensuite baptisées « Ligne Jackson ». Les Américains y installent huit batteries d'artillerie,. Jackson a également envoyé un détachement d'hommes sur la rive ouest du Mississippi qui dispose de deux canons et plus deux autres à bord du navire de guerre USS Louisiana.

L'armée principale britannique arrive devant les lignes américaines le 1er Janvier et débute un bombardement sur les lignes adverses : plusieurs canons américains sont détruits. Après 3 heures d'échanges de tirs, les canons britanniques arrivèrent à court de munitions. Pakenham décide alors d'attendre que sa force entière de plus de 8 000 hommes se rassemble avant de lancer l'assaut.
Au petit matin du 8 janvier, Pakenham ordonne un assaut sur deux fronts contre la ligne Jackson. Le colonel William Thornton (du 85th régiment) avait traversé le Mississippi pendant la nuit avec sa brigade, ils se déplacent rapidement vers l'amont sous le feu des batteries américaines, puis il fait ouvrir un feu d'enfilade sur la ligne Jackson avec des obusiers et des fusées Congréve . Ensuite, l'attaque principale est lancée en deux colonnes face aux lignes US .

L'attaque commence de nuit et dans un épais brouillard. Le Lt-Col. Thomas Mullins, commandant du 44th régiment, avait oublié les échelles et les fascines nécessaires pour traverser un canal asséché par les travaux de terrassement américains et escalader les fortifications de la ligne Jackson. Lorsqu'ils approchent de la principale ligne ennemie, le brouillard se lève, les exposant à des tirs d'artillerie foudroyants. La plupart des officiers supérieurs sont tués ou blessés, y compris le général Gibbs, pendant qu'il menait l'attaque à la tête de la colonne principale sur la droite comprenant les 4th, 21st, 44th et 5th West Indies. Le colonel Rennie à la tête d'un détachement de compagnies légères de la 7th, 43rd , et 93rd mènent un assaut simultané sur la gauche de la rivière.
Keane tombe blessé alors qu'il traversait le champ de bataille avec le 93rd Highlanders.
Une redoute américaine est prise mais elle fut reprise par le 7th Us Infantry avec de lourdes pertes pour les Anglais
Les deux grands assauts principaux sur les positions américaines sont finalement repoussés.

Pakenham et son second, le général Gibbs, sont mortellement blessés. Sans commandement les troupes anglaises, sont totalement désorganisés. Après environ 20 minutes de plus d'effusion de sang, le général Lambert prend le commandement et ordonne de battre en retraite.

À la fin de la journée, les Britanniques dénombraient 2 042 pertes : 291 tués (y compris les généraux Pakenham et Gibbs), 1 267 blessés (dont le général Keane) et 484 capturés ou portés disparus. Les Américains avaient eu 71 pertes : 13 morts, 39 blessés et 19 disparus. Les chiffres sont éloquents !
La guerre était déjà officiellement terminée, depuis le 24 Décembre 1814 à Gand.

Le 4 février 1815, la flotte britannique, avec les troupes rescapées à bord, met voile vers la baie de Mobile, en Alabama. Elle capture Fort Bowyer à l'embouchure de la baie de Mobile, le 12 février lorsque leur parvient la nouvelle de la signature d'un traité de paix. Les Anglais reprennent donc la mer en direction de leurs bases dans les Antilles.
Ainsi prenait fin cette guerre anglo- américaine. Elle allait permettre au général Andrew Jackson qui avait brillamment défendu la Nouvelle Orléans d’accéder au poste de président des Etats Unis en 1829.

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Davin Didier
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