le sabre modèle an IV
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le sabre modèle an IV
voici une arme mythique :aigleimp:
voici un article sur le sujet venant de ce site : http://auxarmesanciennes.free.fr/sabres/sabreHussardAnIVetIX.htm très bien fait à mon goût
voici un article sur le sujet venant de ce site : http://auxarmesanciennes.free.fr/sabres/sabreHussardAnIVetIX.htm très bien fait à mon goût
Sabre des Hussards types de l'an IV et IX
Le sabre de 1786, pour les hussards, n'a pas eu de successeur réglementé.
Une évolution naturelle en a guidé les transformations.
A signaler quelques minimes modifications telles que la suppression de l'oeil percé à travers la poignée juste sous la calotte, ou encore le changement du dessin de la fleur-de-lys gravée sur la lame puis son remplacement par un nouveau motif dans le goût du jour.
Mais, rapidement, les troubles de la Révolution vont complètement perturber les fabrications à Klingenthal et en réduire le rythme jusqu'à néant, alors que les nécessités de la guerre rendent plus pressante une production intense. En 1793, le travail est virtuellement arrêté, l'Inspecteur Militaire supprimé et le premier Contrôleur, Jacques Mouton, nommé à sa place. Ce dernier fera tous ses efforts pour remettre la Manufacture en activité et il y parvient petit à petit. Il remplira cette fonction importante jusqu'en 1797, date à laquelle il reprendra ses fonctions de Premier Contrôleur, l'inspection étant de nouveau assurée par les militaires. Mais en 1793, quand Mouton voulut reprendre la fabrication, les approvisionnements étaient désorganisés et le cuivre, métal que la France ne produit qu'en trop faible quantité et qu'il faut importer de l'étranger, manquait à peu près complètement. Il fut alors décidé de remplacer par du fer tout ce que l'on pourrait et, en particulier, les garnitures des fourreaux des Hussards.
LA LAME :. Elle n'a pas changé, est toujours à pan creux et sa longueur varie de 81 à 89 cm. La fleur-de-lys est remplacée par deux monogrammes : sur une face "République" et sur l'autre "Française". La monture est restée celle de 1786. Il n'y a toujours pas de filigrane et le cuir de la poignée est collé sur la spirale de ficelle qui entoure le bois.
Le laiton et le cuivre demeurent le métal de la garde, bien que les difficultés du temps aient fait utiliser n'importe quel alliage à base de cuivre, d'où la variété de coloration de ces montures. Comme il a déjà été dit, l'oeil de dragonne est supprimée
FOURREAU. Dans sa constitution le fourreau est le même, en bois recouvert de cuir de vache sur sa partie médiane. II comporte chape et bouterolle. Mais la tôle de fer remplace celle de cuivre. Les pitons et les anneaux de bélière sont également en fer. Il arrive cependant de trouver des pitons en cuivre brasés sur les garnitures de fer. Dans ce cas, on peut être certain qu'il ne s'agit pas d'une arme montée en Manufacture mais provenant du commerce.
Le cas est fréquent. A la veille de la Révolution, les Hussards comptent six régiments qui représentent, sur le pied de guerre, un peu plus de cinq mille sabres. L'ouverture des hostilités va donner naissance à une floraison de corps de hussards plus ou moins éphémères et de valeur militaire tendant vers zéro. Cependant il faut bien les armer et à un moment où la Manufacture est en complète désorganisation. Les ateliers nationaux y ont donc pourvu vaille que vaille, mais leur production, qui n'est pas contrôlée, n'a jamais eu la rigueur et la qualité exigées à Klingenthal.
Avec le Consulat, l'ordre se rétablit petit à petit. Il y a maintenant dix régiments de hussards. La réforme de l'armement de l'An IX leur maintient un modèle de sabre particulier que celle de l'An XI supprime. Il est prévu, dans cette dernière réglementation, que les Hussards devront se servir du sabre de cavalerie légère dit sabre à la chasseur .
Cette décision ne fait pas du tout le bonheur de ces corps au particularisme si accentué. Il est vrai que l'état de guerre presque permanent et aussi leur éloignement facilitent la non observance du nouveau règlement. Dans la pratique il faudra attendre 1812 pour que les derniers sabres en cuivre aient disparu.
Mais revenons au sabre de l'An IX. Dès la fin de la période critique pour les fabrications, en gros 1795-96 , le cuivre se fait moins rare et l'on peut revenir aux dispositions antérieures.
De 1792 à 1798 la manufacture de Klingenthal frappe les montures de laiton du poinçon au coq en guise de contrôle. Le sabre présenté dispose de ce poinçon sur le quillon.
Il est bon de préciser que le nouveau sabre des Hussards n'est réglementaire que pendant deux ans. Après l'An XI, les Hussards doivent s'adresser au commerce pour se procurer des sabres que la Manufacture ne fabrique plus. Il en résulte une grande variété dans les détails qui se retrouve dans les armes parvenues jusqu'à nous.
Ces sabres répondent néanmoins à certaines règles.
LES LAMES :. Quand ce ne sont plus celles de la Révolution avec les monogrammes gravés, on trouve des lames provenant généralement de Solingen. Un peu plus longues que leurs armées de Klingenthal, elles tournent autour de 32 pouces (cm.86,36). Elles présentent un pan creux, mais jamais de gouttière et n'ont, pour cause, ni inscriptions ni poinçons.
LA MONTURE :. Celle-ci est plus droite que dans le modèle antérieur et un peu plus large au niveau de la calotte. Les oreillons sont plus symétriques et se rapprochent d'une forme de baguette demi-ronde. Le bouton du quillon est plus petit.
LE FOURREAU :. Le retour au laiton en est la caractéristique principale. Il est toujours en bois recouvert de cuir dans la partie laissée libre par les garnitures qui ont quelque peu changé. Cette partie se trouve réduite du fait de l'allongement des dites garnitures. Celles-ci sont découpées différemment sur le cuir; à la section droite et oblique est substituée une section en demi-cercle plus ou moins ouvert. Parfois, un simili cordon de fourrage en cuir relie les deux pitons et complète le fourreau. Les pitons sont en laiton et les anneaux en fer, rarement en cuivre.
Ainsi finit, en 1812, le vieux sabre que les Hussards avaient amené avec eux de Hongrie, quand le Comte de Bercheny mit au service du Régent un corps composé d'une centaine de Hussards arrivant, tout équipés et armés, de Constantinople où ils avaient été recrutés.
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: le sabre modèle an IV
en voici quelques exemples de pièces authentiques que j'ai pu prendre en photos :
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ce modèle est daté de l'an IX
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ce modèle est Klingenthal daté 1792
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ce modèle est daté de l'an IX
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ce modèle est Klingenthal daté 1792
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Re: le sabre modèle an IV
garde de sabre an IV au musée de Strasbourg, pris en photo par COurtebotte
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Re: le sabre modèle an IV
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