Jeanne d'Arc : héroïne révolutionnaire
SEHRI : de 1789 à 1815 - association loi 1901 :: Histoire politique, sociale et économique de 1788 à 1816 :: Religion, religieux et fêtes révolutionnaires
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Jeanne d'Arc : héroïne révolutionnaire
nouvel article sur le blog de l'asso
http://www.empireetrevolution.fr/article-la-citoyenne-jeanne-d-arc-96298557.html
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: Jeanne d'Arc : héroïne révolutionnaire
En 1803, Napoléon intervient pour le remplacement du monument d'Orléans car " l'illustre Jeanne d'Arc a prouvé qu'il n'est point de miracle que le génie français ne puisse opérer lorsque l'indépendance nationale est menacée. Unie, la nation française n'a jamais été vaincue, mais nos voisins, abusant de la franchise et de la loyauté de notre caractère, semèrent constamment parmi nous les dissensions d'où naquirent les calamités de l'époque où vécut l'héroïne française et tous les désastres que rappelle notre histoire ". Ainsi durant l’Empire, les auteurs vont réhabiliter l’image de Jeanne d’Arc, mis à mal par Voltaire sous l’Ancien-Régime.
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: Jeanne d'Arc : héroïne révolutionnaire
complainte de la pucelle Jeanne d'Arc, 1792
Complainte de la Pucelle, à Orléans
--------------------------------------------------------------------------------
Apprends, ô peuple de France,
Comment d'Orléans
S'opéra la délivrance,
Voilà cinq cents ans.
C'est une émouvante histoire,
Ecoutez-la bien.
Le ciel à qui je rends gloire
N'y fut pas pour rien.
2.
Or, sous Charles le septième,
Un de nos vieux rois,
Ce pays, misère extrême !
Etait aux abois.
L'Anglais avec assurance
Régnait en tout lieu;
Il ne restait à la France
Qu'Orléans et Dieu.
3.
Orléans resta fidèle,
Et Dieu suscita
En Lorraine une pucelle,
Qu'il nous envoya.
C'était une humble bergère,
Qui tout bonnement
Ne savait que sa prière
Assez couramment.
4.
Mais jusqu'au fond des entrailles
Elle aima son roi;
Tout en gardant ses ouailles,
Le cœur en émoi,
Elle se disait : « Ma Jeanne,
Laisse tes brebis,
Et va, loin de ta cabane,
Sauver ton pays. »
5.
Des voix de saintes et d'anges
Lui parlaient des cieux,
Et des visions étranges
Etonnaient ses yeux.
C'était sainte Catherine,
Le grand saint Michel,
C'était qui ne le devine ?
La reine du Ciel.
6.
Donc, un jour, malgré sa mère,
Qui fond tout en pleurs,
La sainte et pauvre bergère
Vient à Vaucouleurs.
Beau sire, je veux, dit-elle
Au vieux Baudricourt,
Aller où le Ciel m'appelle;
Partons pour la Cour.
7.
Après bien des remontrances,
Des mots de soldat,
Il fallut qu'à ses instances
Baudricourt cédât.
La vierge, que rien n'arrête,
Arrive à Chinon.
Là, du moins, lui fit-on fête ?
Vous verrez que non.
8.
Charles avait mis sur son trône,
On sait bien pourquoi,
Un seigneur portant couronne,
Qui faisait le roi.
Droit au vrai notre Pucelle
Courut bel et bien :
Le voici, s'écria-t-elle,
Mon roi très-chrétien.
9.
Vite, donnez-moi des armes :
Il me faut partir.
Orléans souffre : à ses larmes
Daignez compatir.
Car avec moi, pauvre fille,
Le Ciel combattra;
Avec moi quelle bastille
Vous résistera ?
10.
Oh ! comme elle était donc belle
Sur son palefroi,
Chevauchant, la pastourelle,
Près des gens du Roi !
Elle s'avance, équipée,
La plume au chapeau,
Avec sa pieuse épée
Et son blanc drapeau.
11.
Pucelle, adieu, bonne chance !
Emporte avec toi
La fortune de la France.
Dieu sauve le roi !
Où donc Jeanne et la victoire
Pour venir ici,
Ont-elles passé la Loire ?
Ce fut à Chécy.
12.
De Reuilly Jeanne s'élance
Sur le fort Saint-Loup.
L'Anglais tremblant, en silence,
Esquive le coup.
Orléans, bondis de Joie !
Voici le salut !
Jeanne, que le Ciel t'envoie,
Triomphe au début.
13.
Elle entre enfin dans la place;
De tous les quartiers
Le peuple accourt, lui rend grâce,
Lui baise les pieds.
Partout on lui fait escorte,
Et jusqu'au saint lieu,
On la conduit, on la porte :
C'est l'ange de Dieu !
14.
Puis, ce ne sont que batailles,
Assauts, grands exploits,
Dont s'émerveillent Xaintrailles,
La Hire et Dunois.
Jeanne, toujours la première,
Les entraîne tous :
Or, sus ! suivez ma bannière !
France ! ils sont à nous !
15.
Aux flots du sang qui ruisselle
Près Saint-Jean-le-Blanc,
Hélas ! la gente Pucelle
A mêlé son sang.
Du sang ? Non, c'est de la gloire !
J'irai jusqu'au bout.
A Reims le Dieu de victoire
Me verra debout.
16.
Et bientôt sur les Tourelles
Flotte son drapeau;
Dans la Loire ces rebelles
Trouvent un tombeau.
De ces légions hautaines
Ce qui restera,
Un jour dans ses vastes plaines
Patay le broiera.
17.
Et vous, Français, du courage !
Jeanne est toujours là.
Du Ciel achevez l'ouvrage,
Il vous soutiendra.
Avancez, braves cohortes,
Reims paraît enfin,
Basilique, ouvre tes portes
Au gentil Dauphin.
18.
Reims encor se le rappelle;
On voit le carreau
Où se tenait la Pucelle,
Avec son drapeau.
Il était toujours en tête,
Aux champs, au rempart :
Il devait être à la fête,
Ce noble étendard.
19.
Après la cérémonie,
Jeanne dit au Roi :
Ma mission est finie :
Congédiez-moi.
Laissez-moi revoir ma mère
Et mon doux pays,
Car plus que vos gens de guerre
J'aime mes brebis.
20.
Pour être grande sur terre,
C'est assez pour toi
D'avoir battu l'Angleterre
Et sacré ton roi.
Pour qu'on puisse un jour te dire
Sainte en paradis,
Jeanne il te faut le martyre :
Je te le prédis.
21.
Il ne se fit pas attendre :
A Compiègne, un jour,
Les Anglais purent la prendre,
Et dans une tour
La pauvre fille enchaînée,
Oh ! quel affreux sort !
N'en sortit que condamnée,
Condamnée à mort.
22.
On la disait hérétique,
Relapse et sans foi;
Une pancarte authentique
Même en faisait foi.
Justes anges de la terre,
Du fatal poteau,
Pour l'hérétique Angleterre
Gardez l'écriteau.
23.
Donc, à Rouen, dans la flamme
La vierge expira,
Criant, du fond de son âme :
Jésus, Maria !
Dans le moment où succombe
Ce corps glorieux,
Du feu sort une colombe,
Partant pour les cieux.
24.
Orléans, toujours fidèle,
Jeanne, à te bénir,
Fête toujours sa Pucelle
Et son souvenir.
Il veut qu'en sa cathédrale,
Sur un bel autel,
De SAINTE JEANNE on installe
Le culte immortel.
Moralité.
Jeanne, à ton pays de France
Pense dans les cieux;
D'un pauvre peuple en souffrance
Accueille les vœux,
N'as-tu pas dans ta cabane
Laissé quelque sœur ?
Si Dieu nous l'envoie, ô Jeanne,
Prête-lui ton cœur.
Complainte de la Pucelle, à Orléans
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Apprends, ô peuple de France,
Comment d'Orléans
S'opéra la délivrance,
Voilà cinq cents ans.
C'est une émouvante histoire,
Ecoutez-la bien.
Le ciel à qui je rends gloire
N'y fut pas pour rien.
2.
Or, sous Charles le septième,
Un de nos vieux rois,
Ce pays, misère extrême !
Etait aux abois.
L'Anglais avec assurance
Régnait en tout lieu;
Il ne restait à la France
Qu'Orléans et Dieu.
3.
Orléans resta fidèle,
Et Dieu suscita
En Lorraine une pucelle,
Qu'il nous envoya.
C'était une humble bergère,
Qui tout bonnement
Ne savait que sa prière
Assez couramment.
4.
Mais jusqu'au fond des entrailles
Elle aima son roi;
Tout en gardant ses ouailles,
Le cœur en émoi,
Elle se disait : « Ma Jeanne,
Laisse tes brebis,
Et va, loin de ta cabane,
Sauver ton pays. »
5.
Des voix de saintes et d'anges
Lui parlaient des cieux,
Et des visions étranges
Etonnaient ses yeux.
C'était sainte Catherine,
Le grand saint Michel,
C'était qui ne le devine ?
La reine du Ciel.
6.
Donc, un jour, malgré sa mère,
Qui fond tout en pleurs,
La sainte et pauvre bergère
Vient à Vaucouleurs.
Beau sire, je veux, dit-elle
Au vieux Baudricourt,
Aller où le Ciel m'appelle;
Partons pour la Cour.
7.
Après bien des remontrances,
Des mots de soldat,
Il fallut qu'à ses instances
Baudricourt cédât.
La vierge, que rien n'arrête,
Arrive à Chinon.
Là, du moins, lui fit-on fête ?
Vous verrez que non.
8.
Charles avait mis sur son trône,
On sait bien pourquoi,
Un seigneur portant couronne,
Qui faisait le roi.
Droit au vrai notre Pucelle
Courut bel et bien :
Le voici, s'écria-t-elle,
Mon roi très-chrétien.
9.
Vite, donnez-moi des armes :
Il me faut partir.
Orléans souffre : à ses larmes
Daignez compatir.
Car avec moi, pauvre fille,
Le Ciel combattra;
Avec moi quelle bastille
Vous résistera ?
10.
Oh ! comme elle était donc belle
Sur son palefroi,
Chevauchant, la pastourelle,
Près des gens du Roi !
Elle s'avance, équipée,
La plume au chapeau,
Avec sa pieuse épée
Et son blanc drapeau.
11.
Pucelle, adieu, bonne chance !
Emporte avec toi
La fortune de la France.
Dieu sauve le roi !
Où donc Jeanne et la victoire
Pour venir ici,
Ont-elles passé la Loire ?
Ce fut à Chécy.
12.
De Reuilly Jeanne s'élance
Sur le fort Saint-Loup.
L'Anglais tremblant, en silence,
Esquive le coup.
Orléans, bondis de Joie !
Voici le salut !
Jeanne, que le Ciel t'envoie,
Triomphe au début.
13.
Elle entre enfin dans la place;
De tous les quartiers
Le peuple accourt, lui rend grâce,
Lui baise les pieds.
Partout on lui fait escorte,
Et jusqu'au saint lieu,
On la conduit, on la porte :
C'est l'ange de Dieu !
14.
Puis, ce ne sont que batailles,
Assauts, grands exploits,
Dont s'émerveillent Xaintrailles,
La Hire et Dunois.
Jeanne, toujours la première,
Les entraîne tous :
Or, sus ! suivez ma bannière !
France ! ils sont à nous !
15.
Aux flots du sang qui ruisselle
Près Saint-Jean-le-Blanc,
Hélas ! la gente Pucelle
A mêlé son sang.
Du sang ? Non, c'est de la gloire !
J'irai jusqu'au bout.
A Reims le Dieu de victoire
Me verra debout.
16.
Et bientôt sur les Tourelles
Flotte son drapeau;
Dans la Loire ces rebelles
Trouvent un tombeau.
De ces légions hautaines
Ce qui restera,
Un jour dans ses vastes plaines
Patay le broiera.
17.
Et vous, Français, du courage !
Jeanne est toujours là.
Du Ciel achevez l'ouvrage,
Il vous soutiendra.
Avancez, braves cohortes,
Reims paraît enfin,
Basilique, ouvre tes portes
Au gentil Dauphin.
18.
Reims encor se le rappelle;
On voit le carreau
Où se tenait la Pucelle,
Avec son drapeau.
Il était toujours en tête,
Aux champs, au rempart :
Il devait être à la fête,
Ce noble étendard.
19.
Après la cérémonie,
Jeanne dit au Roi :
Ma mission est finie :
Congédiez-moi.
Laissez-moi revoir ma mère
Et mon doux pays,
Car plus que vos gens de guerre
J'aime mes brebis.
20.
Pour être grande sur terre,
C'est assez pour toi
D'avoir battu l'Angleterre
Et sacré ton roi.
Pour qu'on puisse un jour te dire
Sainte en paradis,
Jeanne il te faut le martyre :
Je te le prédis.
21.
Il ne se fit pas attendre :
A Compiègne, un jour,
Les Anglais purent la prendre,
Et dans une tour
La pauvre fille enchaînée,
Oh ! quel affreux sort !
N'en sortit que condamnée,
Condamnée à mort.
22.
On la disait hérétique,
Relapse et sans foi;
Une pancarte authentique
Même en faisait foi.
Justes anges de la terre,
Du fatal poteau,
Pour l'hérétique Angleterre
Gardez l'écriteau.
23.
Donc, à Rouen, dans la flamme
La vierge expira,
Criant, du fond de son âme :
Jésus, Maria !
Dans le moment où succombe
Ce corps glorieux,
Du feu sort une colombe,
Partant pour les cieux.
24.
Orléans, toujours fidèle,
Jeanne, à te bénir,
Fête toujours sa Pucelle
Et son souvenir.
Il veut qu'en sa cathédrale,
Sur un bel autel,
De SAINTE JEANNE on installe
Le culte immortel.
Moralité.
Jeanne, à ton pays de France
Pense dans les cieux;
D'un pauvre peuple en souffrance
Accueille les vœux,
N'as-tu pas dans ta cabane
Laissé quelque sœur ?
Si Dieu nous l'envoie, ô Jeanne,
Prête-lui ton cœur.
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