Les forces de contre insurrection en Andalousie 1810-1812

Presque deux ans après les premiers évènements de la Guerre d Espagne , les forces françaises reviennent en Andalousie.
Le 7 janvier 1810, la Garde de Joseph accompagne le Roi et Soult et son armée du Midi qui comptaient reprendre aux insurgés contre la couronne les provinces d’ Andalousie et d’ Estrémadure . La campagne rapide est un succès, sauf que Cadix , Tarifa et Gibraltar résistent toujours ,que les provinces autour ne sont pas sures et que le Portugal reste un refuge pour l' Armée britannique .

Joseph entame une véritable tournée des villes d'Andalousie . Périple qui se prolongea jusqu’à début mai.
C’est alors en Andalousie une période intense d’ enrôlements d’ Espagnols, que ce soit dans les régiments de Ligne joséphistes , les milices locales, les forces de contre insurrection ou dans la Garde Royale .Il faut dire que c’ était bien la seule partie de l’ Espagne, plus ou moins sous le contrôle direct de Joseph : toutes les provinces du Nord étant formées en gouvernement militaires qui ne rendaient compte qu’ à l’ Empereur et le reste du pays, y compris la périphérie de Madrid, étant sillonné épisodiquement par les guérillas, les Anglais et les soldats espagnols loyalistes aux Bourbons, poursuivis par les armées françaises.

Donc Joseph institue une garde civique ( sorte de Garde Nationale) dans les principales villes et des chasseurs de montagne ( à Segovie, Avila,Cuenca,Almaden et Guadalajara) pour garder les voies de communications

La correspondance de l' ambassadeur La Forest nous apprend:

3 mars 1810 uniforme des milices civiques ( sorte de Gardes Nationales) formées par Joseph en Andalousie à Cordou, Jaen, Grenade et Seville
habit bleu foncé, collet droit, revers ecarlates avec passepoils bleus, boutons blancs portant une couronne civique, veste et culotte blanche, bottes noires. Pour la cavalerie habit bleu avec tresses blanches, pantalons bleus et bottes..

Les chasseurs de montagne ) ..." décret rendu à Jaen le 31 de mars pour pourvoir à la protection des communications dans toutes les provinces par l' établissement de compagnies de chasseurs à pied ou à cheval..."

Les premières compagnies sont formées...
" Madrid le 23 mai 1810 ....la levée de 2 compagnies de chasseurs de montagne à cheval a été décidée en même temps l' une à Madrid, l' autre à Guadarrama..les officiers sont désignés....."


Soult après le départ du Roi perfectionne le système en créant d' autres unités de contre-guerrila parmi les Espagnols ralliés: compagnies franches, dragons de côtes , escopeteros( avril 1810) et guides. Les dénominations de différentes unités sont souvent fluctuantes. Les unités locales sont à la charge de la province pour leur équipement et armement avec des carences permanentes

La lutte contre les insurgés se complête par l' établissement de points fortifiés sur les principaux axes, l'utilisation de colonnes mobiles avec infanterie, cavalerie ( dont les compagnies de contre guerrilla citées) et artillerie de montagne, la systématisation de "razzias" et destructions dans les zones insurgées.

   

On evalue à environ 5200 suppletifs de contre guerilla, réguliers ou irréguliers, en Andalousie avant l' evacuation de la province en mai 1812 par l 'Armée du  Midi du maréchal Soult.
Planche parue dans le bulletin du Bivouac

Fantassin des compagnies de côtes par Bueno . Les cavaliers portaient la même tenue que celle des chasseurs de montagne à cheval vus plus haut .

bonjour

du livre de Luis Sorando
sur la tenue des Compagnies Franches d'Escopetiers et autres
Companias Francas de Escopeteros selon le décret de Soult du 11 octobre 1810
José Luis García Morán

Merci Loic pour la nouvelle de cette future parution très intéressante sur l'armée de Joseph 1er.
Un petit dessin que je faisais de ces escopeteros à pied en 2010 dans le bulletin du Bivouac. Leur armement était simplifié. C'était déjà bien beau si ils avaient un fusil ou une carabine