Le régiment Joseph Napoléon
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Le régiment Joseph Napoléon
LE REGIMENT JOSEPH –NAPOLEON 1809- 1814
Ayant imposé par la force son frère Joseph sur le trône espagnol en 1808, Napoléon dispose au début de 1809 en France d’ une masse considérable de prisonniers de l’ex armée royale espagnole, dont ceux révoltés de l’ex division la Romana en Allemagne du Nord, dont on va se servir pour effectuer des travaux de génie civil, mais qui pourrait éventuellement fournir des soldats volontaires.
Le général espagnol Kindelan qui est resté loyal aux Français au sein du Corps de la Romana, est chargé d’étudier les possibilités de mobilisation de ces prisonniers. Il n‘ est guère optimiste .
Au début Février, Kindelan tout en gardant son grade, est chargé d’organiser un régiment à 5 bataillons dont un de dépôt ,sur le modèle français que l’on nommera Joseph Napoléon. Après avoir songé à Montpellier puis Marseille , le dépôt est enfin fixé à Avignon. L' unité est au service français en attendant de passer à celui du Roi Joseph qui va d’ailleurs le réclamer sans succès . Les ordres sont donnés en espagnol bien que le réglement soit Français.La majorité des officiers sont Espagnols.
Le débauchage des prisonniers commence, mais ce n’est qu’en février 1810 que les effectifs sont presque complets. On se doute que les motivations de ces « recrues » sont plus matérielles qu’ idéologiques.
Au cours de cette année 1810, sur des rapports sur le « mauvais esprit « des soldats, Napoléon, prudent, préfère disperser le régiment en France et hors de France et se servir des bataillons comme d’ unités de Génie pour des fortifications ou des constructions de routes ; Le 1er bataillon partira pour St Jean de Maurienne puis Marghera, le 2eme pour Flessingue, le 3eme pour Lyon puis Maestricht où il sera rejoint par le dépôt et le 4eme pour Alexandrie.
En 1811, le régiment retrouve son rôle d unité combattante. Les 2e et 3eme bataillons sont envoyés en octobre à l’ Armée d’ Allemagne ,en Poméranie suédoise, sous la férule de Davout, après que l’Empereur les aient passé en revue à Utrecht en avril, tandis que les 1er et 4eme bataillons sont au Corps d’Observation d’Italie sous l’autorité du Prince Eugène.
En décembre le régiment qui était commandé de fait par le général Kindelan passe aux ordres du colonel Tschudy, ex major de l’unité .Le dépôt du régiment a été porté à Namur.
Au début 1812, les préparatifs contre la Russie se précisent . Les 1er et 4eme bataillons aux ordres du major Doreille quittent l’Italie pour Nuremberg où se regroupe la division Broussier du 4eme Corps puis à Glogau .Les 2e et 3e bataillons sont alors à Stettin au 1er Corps de Davout, division Friant.
Les Espagnols font séparement la campagne de Russie au sein des 1er et 4eme Corps . On les retrouve à Polotsk, Smolensk, à la Moskowa , Mojaïsk,Krasnoie.
A la fin de l année après la Berezina, il ne reste plus que 178 hommes et10 officiers des quatre bataillons qui ont payés un très lourd tribut.
Pendant ce temps un bataillon supplémentaire a été créé.Il constitue à Coblentz un nouveau 1er bataillon dont les survivants de la Russie forment les deux compagnie d’ élite: grenadiers et voltigeurs. Le chef de bataillon Dimpre commande le bataillon. L'empereur a interdit depuis février de recruter des prisonniers espagnols , mais il faut bien remplir les rangs…..
Le 1er bataillon est intégré en Avril 1813 au 6e Corps de Marmont, brigade Coehorn.
Un second bataillon commence à être organisé à Namur . Il gagnera Magdebourg et y subira un siège après Leipzig jusqu en Mai 1814
Revenons au 1er bataillon qui combat à Lutzen, Bautzen puis Leipzig avec le 6eme Corps .A Leipzig, le bataillon est quasi anéanti.
Les derniers survivants se retrouvent le long du Rhin à Mayence en novembre 1813.
Le régiment est officiellement licencié. En décembre à Sedan ,le reste du régiment est transformé en une unité de pionniers.
Ayant imposé par la force son frère Joseph sur le trône espagnol en 1808, Napoléon dispose au début de 1809 en France d’ une masse considérable de prisonniers de l’ex armée royale espagnole, dont ceux révoltés de l’ex division la Romana en Allemagne du Nord, dont on va se servir pour effectuer des travaux de génie civil, mais qui pourrait éventuellement fournir des soldats volontaires.
Le général espagnol Kindelan qui est resté loyal aux Français au sein du Corps de la Romana, est chargé d’étudier les possibilités de mobilisation de ces prisonniers. Il n‘ est guère optimiste .
Au début Février, Kindelan tout en gardant son grade, est chargé d’organiser un régiment à 5 bataillons dont un de dépôt ,sur le modèle français que l’on nommera Joseph Napoléon. Après avoir songé à Montpellier puis Marseille , le dépôt est enfin fixé à Avignon. L' unité est au service français en attendant de passer à celui du Roi Joseph qui va d’ailleurs le réclamer sans succès . Les ordres sont donnés en espagnol bien que le réglement soit Français.La majorité des officiers sont Espagnols.
Le débauchage des prisonniers commence, mais ce n’est qu’en février 1810 que les effectifs sont presque complets. On se doute que les motivations de ces « recrues » sont plus matérielles qu’ idéologiques.
Au cours de cette année 1810, sur des rapports sur le « mauvais esprit « des soldats, Napoléon, prudent, préfère disperser le régiment en France et hors de France et se servir des bataillons comme d’ unités de Génie pour des fortifications ou des constructions de routes ; Le 1er bataillon partira pour St Jean de Maurienne puis Marghera, le 2eme pour Flessingue, le 3eme pour Lyon puis Maestricht où il sera rejoint par le dépôt et le 4eme pour Alexandrie.
En 1811, le régiment retrouve son rôle d unité combattante. Les 2e et 3eme bataillons sont envoyés en octobre à l’ Armée d’ Allemagne ,en Poméranie suédoise, sous la férule de Davout, après que l’Empereur les aient passé en revue à Utrecht en avril, tandis que les 1er et 4eme bataillons sont au Corps d’Observation d’Italie sous l’autorité du Prince Eugène.
En décembre le régiment qui était commandé de fait par le général Kindelan passe aux ordres du colonel Tschudy, ex major de l’unité .Le dépôt du régiment a été porté à Namur.
Au début 1812, les préparatifs contre la Russie se précisent . Les 1er et 4eme bataillons aux ordres du major Doreille quittent l’Italie pour Nuremberg où se regroupe la division Broussier du 4eme Corps puis à Glogau .Les 2e et 3e bataillons sont alors à Stettin au 1er Corps de Davout, division Friant.
Les Espagnols font séparement la campagne de Russie au sein des 1er et 4eme Corps . On les retrouve à Polotsk, Smolensk, à la Moskowa , Mojaïsk,Krasnoie.
A la fin de l année après la Berezina, il ne reste plus que 178 hommes et10 officiers des quatre bataillons qui ont payés un très lourd tribut.
Pendant ce temps un bataillon supplémentaire a été créé.Il constitue à Coblentz un nouveau 1er bataillon dont les survivants de la Russie forment les deux compagnie d’ élite: grenadiers et voltigeurs. Le chef de bataillon Dimpre commande le bataillon. L'empereur a interdit depuis février de recruter des prisonniers espagnols , mais il faut bien remplir les rangs…..
Le 1er bataillon est intégré en Avril 1813 au 6e Corps de Marmont, brigade Coehorn.
Un second bataillon commence à être organisé à Namur . Il gagnera Magdebourg et y subira un siège après Leipzig jusqu en Mai 1814
Revenons au 1er bataillon qui combat à Lutzen, Bautzen puis Leipzig avec le 6eme Corps .A Leipzig, le bataillon est quasi anéanti.
Les derniers survivants se retrouvent le long du Rhin à Mayence en novembre 1813.
Le régiment est officiellement licencié. En décembre à Sedan ,le reste du régiment est transformé en une unité de pionniers.
Davin Didier- inceptio
- Messages : 2398
Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 66
Localisation : Marseille
Re: Le régiment Joseph Napoléon
correspondance Napoléon
Paris, 8 février 1813.
Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris
Monsieur le Duc de Feltre, vous devez faire cesser sur-le-champ le recrutement des Espagnols : je ne veux point de ces régiments. Cela ne sert à rien, surtout aujourd’hui où les Russes ont organisé une manière de les appeler. Je ne pense pas qu’il reste de cadres suffisamment pour faire plus d’un bataillon, et, comme le dépôt du régiment Joseph-Napoléon, qui est à Maastricht, est à 1,200 hommes, cela est plus que suffisant. Il y a 12 officiers et 62 sous-officiers ; faites-en organiser trois compagnies. Pour organiser ces trois compagnies, il faudra 10 officiers, 3 sergents-majors, 3 caporaux-fourriers, 12 sergents et 24 caporaux ; total, 52 officiers et sous-officiers. Complétez chacune de ces compagnies à 250 hommes, et faites partir ces 750 hommes avec les 52 officiers et sous-officiers, cela fera 802 hommes, sous les ordres d’un chef de bataillon français, et dirigez-les sur Erfurt ; là ils rencontreront les cadres, et on en formera un bataillon ; je ne pense pas qu’on en puisse former davantage. Ce bataillon sera réuni au 4e corps et se rendra à Glogau ; de sorte que le régiment Joseph-Napoléon, qui est à cinq bataillons, sera réduit à un bataillon de guerre et un bataillon de dépôt. Les officiers et sous-officiers qui n’entreraient pas dans ce premier bataillon se rendront à leur dépôt; et, s’il y avait avec ce qui revient de l’armée de quoi faire un second bataillon, sur le compte que vous m’en rendriez, je décréterais ce second bataillon.
Paris, 8 février 1813.
Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris
Monsieur le Duc de Feltre, vous devez faire cesser sur-le-champ le recrutement des Espagnols : je ne veux point de ces régiments. Cela ne sert à rien, surtout aujourd’hui où les Russes ont organisé une manière de les appeler. Je ne pense pas qu’il reste de cadres suffisamment pour faire plus d’un bataillon, et, comme le dépôt du régiment Joseph-Napoléon, qui est à Maastricht, est à 1,200 hommes, cela est plus que suffisant. Il y a 12 officiers et 62 sous-officiers ; faites-en organiser trois compagnies. Pour organiser ces trois compagnies, il faudra 10 officiers, 3 sergents-majors, 3 caporaux-fourriers, 12 sergents et 24 caporaux ; total, 52 officiers et sous-officiers. Complétez chacune de ces compagnies à 250 hommes, et faites partir ces 750 hommes avec les 52 officiers et sous-officiers, cela fera 802 hommes, sous les ordres d’un chef de bataillon français, et dirigez-les sur Erfurt ; là ils rencontreront les cadres, et on en formera un bataillon ; je ne pense pas qu’on en puisse former davantage. Ce bataillon sera réuni au 4e corps et se rendra à Glogau ; de sorte que le régiment Joseph-Napoléon, qui est à cinq bataillons, sera réduit à un bataillon de guerre et un bataillon de dépôt. Les officiers et sous-officiers qui n’entreraient pas dans ce premier bataillon se rendront à leur dépôt; et, s’il y avait avec ce qui revient de l’armée de quoi faire un second bataillon, sur le compte que vous m’en rendriez, je décréterais ce second bataillon.
Davin Didier- inceptio
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