le service de santé lors de l'éxpédition d'Irlande
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SEHRI : de 1789 à 1815 - association loi 1901 :: Histoire politique, sociale et économique de 1788 à 1816 :: Sciences, savants et technique :: le service de santé
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le service de santé lors de l'éxpédition d'Irlande
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: le service de santé lors de l'éxpédition d'Irlande
j'ai un second grand document sur le sujet mais daté de Ulm en 1805, le bilan comptable de cet hôpital
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: le service de santé lors de l'éxpédition d'Irlande
Excellent
Rappelons que l'expédition d'Irlande de 1804 n était au départ qu' un projet (surtout destiné à faire peur aux Anglais) en parallèle du débarquement en Angleterre avec la flottille.
Napoléon écrivait à Decrès
Mayence, 29 septembre 1804
Au vice-amiral Decrès
Monsieur Decrès, Ministre de la marine, je vous ai fait connaître mes intentions sur la manière dont j'envisage mes trois expéditions: Surinam, Demerari, Essequibo, Sainte-Hélène et la Dominique.
Dans cette dépêche, je vous fais connaître mes vues sur l'Irlande….
Il faudrait supprimer un des six transports, et le remplacer par la Pensée ou par la Romaine armée en flûte; achever l'Océan, et pour cela travailler, s'il est nécessaire, aux flambeaux. Je pense que c'est le seul moyen de pouvoir porter 18,000 hommes, dont 3,000 de cavalerie, artillerie, génie et non combattants, et 15,000 hommes d'infanterie; 500 chevaux, dont 200 de cavalerie, 200 d'artillerie et 100 d'état-major; moins que cela ne ferait pas un corps d'armée.
Le point de débarquement que vous me désignez me paraît le plus convenable. Le Nord et la baie Lough Swilly est, à mon sens, le point le plus avantageux.
On doit sortir de Brest, doubler l'Irlande hors de vue de toute côte, et l'aborder comme l'aborderait un vaisseau venant de Terre-Neuve. En parlant ainsi je ne parle que politiquement et point nautiquement, car les courants doivent décider du point où l'on doit attaquer la terre. Politiquement, il vaudrait mieux s'exposer à attaquer l'Écosse qu'à attaquer plus bas. Cette manœuvre déconcertera l'ennemi. Trente-six heures après avoir mouillé, on doit reprendre le large, laissant les bricks et tous les transports. La Volontaire aura ses canons à fond de cale, dont l'armée se servira, soit pour batteries de côte, soit pour tout autre événement imprévu. Sur tout ceci, je suis d'accord avec vous. Mais le débarquement en Irlande ne peut être qu'un premier acte; si seul il devait former une opération, nous courrions de grandes chances.
L'escadre doit donc, après s'être renforcée de tous les bons matelots des six transports, entrer dans la Manche, se porter sur Cherbourg, y recevoir là des nouvelles de la situation de l'armée devant Boulogne, et favoriser le passage de la flottille. Si, arrivée devant Boulogne, les vents étaient plusieurs jours contraires et l'obligeaient à passer le détroit, elle devrait se porter au Texel; elle y trouverait sept vaisseaux hollandais et 25,000 hommes embarqués, les prendrait sous son escorte et les conduirait en Irlande.
Une des deux opérations doit réussir; et alors, soit, que j'aie 30 ou 40,000 hommes en Irlande, soit que je sois en Angleterre et en Irlande, le gain de la guerre est à nous.
Lorsque l'escadre sera sortie de Brest, lord Cornwallis ira l'attendre en Irlande. Lorsqu'il saura quelle est débarquée dans le nord, il reviendra l'attendre à Brest; il ne faut donc pas y retourner. Si même, en partant d'Irlande, notre escadre trouvait les vents favorables, elle pourrait doubler l'Écosse et se présenter au Texel. Lorsqu'elle partira de Brest, les 120,000 hommes seront embarqués à Boulogne, et les 95,000 au Texel. Ils doivent rester embarqués tout le temps que durera l'expédition d'Irlande.
C'est ainsi que je conçois l'expédition d'Irlande. Ainsi, toute la première partie du projet jusqu'au débarquement en Irlande, je l'approuve. J'attendrai le rapport que je vous ai demandé pour statuer sur le désarmement des divisions armées de la flottille.
La seconde partie du projet doit être l'objet de vos méditations et de celles de l'amiral…..
Rappelons que l'expédition d'Irlande de 1804 n était au départ qu' un projet (surtout destiné à faire peur aux Anglais) en parallèle du débarquement en Angleterre avec la flottille.
Napoléon écrivait à Decrès
Mayence, 29 septembre 1804
Au vice-amiral Decrès
Monsieur Decrès, Ministre de la marine, je vous ai fait connaître mes intentions sur la manière dont j'envisage mes trois expéditions: Surinam, Demerari, Essequibo, Sainte-Hélène et la Dominique.
Dans cette dépêche, je vous fais connaître mes vues sur l'Irlande….
Il faudrait supprimer un des six transports, et le remplacer par la Pensée ou par la Romaine armée en flûte; achever l'Océan, et pour cela travailler, s'il est nécessaire, aux flambeaux. Je pense que c'est le seul moyen de pouvoir porter 18,000 hommes, dont 3,000 de cavalerie, artillerie, génie et non combattants, et 15,000 hommes d'infanterie; 500 chevaux, dont 200 de cavalerie, 200 d'artillerie et 100 d'état-major; moins que cela ne ferait pas un corps d'armée.
Le point de débarquement que vous me désignez me paraît le plus convenable. Le Nord et la baie Lough Swilly est, à mon sens, le point le plus avantageux.
On doit sortir de Brest, doubler l'Irlande hors de vue de toute côte, et l'aborder comme l'aborderait un vaisseau venant de Terre-Neuve. En parlant ainsi je ne parle que politiquement et point nautiquement, car les courants doivent décider du point où l'on doit attaquer la terre. Politiquement, il vaudrait mieux s'exposer à attaquer l'Écosse qu'à attaquer plus bas. Cette manœuvre déconcertera l'ennemi. Trente-six heures après avoir mouillé, on doit reprendre le large, laissant les bricks et tous les transports. La Volontaire aura ses canons à fond de cale, dont l'armée se servira, soit pour batteries de côte, soit pour tout autre événement imprévu. Sur tout ceci, je suis d'accord avec vous. Mais le débarquement en Irlande ne peut être qu'un premier acte; si seul il devait former une opération, nous courrions de grandes chances.
L'escadre doit donc, après s'être renforcée de tous les bons matelots des six transports, entrer dans la Manche, se porter sur Cherbourg, y recevoir là des nouvelles de la situation de l'armée devant Boulogne, et favoriser le passage de la flottille. Si, arrivée devant Boulogne, les vents étaient plusieurs jours contraires et l'obligeaient à passer le détroit, elle devrait se porter au Texel; elle y trouverait sept vaisseaux hollandais et 25,000 hommes embarqués, les prendrait sous son escorte et les conduirait en Irlande.
Une des deux opérations doit réussir; et alors, soit, que j'aie 30 ou 40,000 hommes en Irlande, soit que je sois en Angleterre et en Irlande, le gain de la guerre est à nous.
Lorsque l'escadre sera sortie de Brest, lord Cornwallis ira l'attendre en Irlande. Lorsqu'il saura quelle est débarquée dans le nord, il reviendra l'attendre à Brest; il ne faut donc pas y retourner. Si même, en partant d'Irlande, notre escadre trouvait les vents favorables, elle pourrait doubler l'Écosse et se présenter au Texel. Lorsqu'elle partira de Brest, les 120,000 hommes seront embarqués à Boulogne, et les 95,000 au Texel. Ils doivent rester embarqués tout le temps que durera l'expédition d'Irlande.
C'est ainsi que je conçois l'expédition d'Irlande. Ainsi, toute la première partie du projet jusqu'au débarquement en Irlande, je l'approuve. J'attendrai le rapport que je vous ai demandé pour statuer sur le désarmement des divisions armées de la flottille.
La seconde partie du projet doit être l'objet de vos méditations et de celles de l'amiral…..
Davin Didier- inceptio
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Date d'inscription : 08/12/2010
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