le bagne de Toulon
2 participants
Page 1 sur 1
le bagne de Toulon
Le premier bagne de France a été érigé à Toulon en 1748...
À cette époque, Louis XV ordonne que la peine des galères soit remplacée par celle des fers. Ainsi débuta la construction du premier bagne à Toulon qui était jusqu’ici le port d’attache des galériens.
L’origine du mot " bagne" vient de l’italien bagno, du nom d’une ancienne prison d’esclaves à Rome.
Ouvert en 1748, année où il a remplacé les galères, ce bagne pouvait accueillir plus de 4.000 prisonniers et il a fonctionné jusqu’en 1873. Il a été le plus important établissement de ce type et celui qui est resté le plus longtemps en exercice.
Les bagnards étaient vêtus d'un uniforme composé d’une chemise rouge et d’un pantalon jaune. Tous portaient également un bonnet : rouge pour les condamnés à temps, vert pour ceux à perpétuité. Enchaînés deux par deux, ils couchaient collés les uns aux autres, dans d'immenses pièces de quatre cent places.
Selon leur conduite, les travaux qu’ils avaient à effectuer s’appelaient la "grande fatigue" ou la "petite fatigue" . La première consistait à travailler à l'édification des ouvrages du port, tâches harrassantes et périlleuses. La seconde s’effectuait à l'abri, dans l’hôpital, aux cuisines, voire pour ceux sachant lire et écrire, dans les bureaux du bagne.
La discipline était impitoyable. En cas de meurtre d’un autre détenu ou de coups donnés à un gardien, c'était la peine de mort. Le cachot ou la bastonnade étaient appliqués pour les fautes moins graves.
Plus de 100.000 hommes passèrent entre ces murs.
À cette époque, Louis XV ordonne que la peine des galères soit remplacée par celle des fers. Ainsi débuta la construction du premier bagne à Toulon qui était jusqu’ici le port d’attache des galériens.
L’origine du mot " bagne" vient de l’italien bagno, du nom d’une ancienne prison d’esclaves à Rome.
Ouvert en 1748, année où il a remplacé les galères, ce bagne pouvait accueillir plus de 4.000 prisonniers et il a fonctionné jusqu’en 1873. Il a été le plus important établissement de ce type et celui qui est resté le plus longtemps en exercice.
Les bagnards étaient vêtus d'un uniforme composé d’une chemise rouge et d’un pantalon jaune. Tous portaient également un bonnet : rouge pour les condamnés à temps, vert pour ceux à perpétuité. Enchaînés deux par deux, ils couchaient collés les uns aux autres, dans d'immenses pièces de quatre cent places.
Selon leur conduite, les travaux qu’ils avaient à effectuer s’appelaient la "grande fatigue" ou la "petite fatigue" . La première consistait à travailler à l'édification des ouvrages du port, tâches harrassantes et périlleuses. La seconde s’effectuait à l'abri, dans l’hôpital, aux cuisines, voire pour ceux sachant lire et écrire, dans les bureaux du bagne.
La discipline était impitoyable. En cas de meurtre d’un autre détenu ou de coups donnés à un gardien, c'était la peine de mort. Le cachot ou la bastonnade étaient appliqués pour les fautes moins graves.
Plus de 100.000 hommes passèrent entre ces murs.
_________________
Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Pandore1968 aime ce message
Un forçat déchaîné
Bonsoir,
Voici un étonnant témoignage sur un ex bagnard.
Le 16 pluviose an 2 [4 février 1794*], devant Antelme Decroso juge de paix du canton de Pont d'Ain, comparaît « un particulier arrêté le jour d'hier par le garde de service au poste de Neuville sur Ain pour n'être pas munis de passeport ». Le suspect est sommé de décliner son identité.
« Il a répondu s'appeller Claude François Becquin fils de Pierre Becquin, natif de Mongesoye [Montgesoye, Doubs] district d'Ornans, condamné par arrêt du cy devant parlement de Besançon aux galères à perpétuité, demeurant en conséquence comme galérien depuis environ huit ans à Toulon.
Interrogé pourquoi et comment il se trouve délivré des Galères, et s'il est nanti de quelque pièce soit certificat qui constate qu'il a été légalement renvoyé ;
Répond que le jour de la prise de Toulon, les soldats françois otèrent les fers à environ huit cent forçats dont luy étoit du nombre, qu'il s'est aidé avec les autres forçats à éteindre le feu qui étoit au Magasin Général, et qu'il a travaillé ensuite à nettoyer les ruës de Toulon pendant environ quinze jours, au bout duquel temps, sur l'assertion qu'on luy faisoit qu'il étoit en liberté, il a prit le parti de se mettre en route pour se rendre dans son pays ; mais qu'il n'a pris aucun certificat, ni passeport. »
A.D. Ain : série L
En sait-on plus sur cet épisode de la libération de Toulon ? Forçats pompiers et éboueurs, mais encore...
* Date de publication du décret de la Convention nationale abolissant l'esclavage dans les colonies françaises.
Voici un étonnant témoignage sur un ex bagnard.
Le 16 pluviose an 2 [4 février 1794*], devant Antelme Decroso juge de paix du canton de Pont d'Ain, comparaît « un particulier arrêté le jour d'hier par le garde de service au poste de Neuville sur Ain pour n'être pas munis de passeport ». Le suspect est sommé de décliner son identité.
« Il a répondu s'appeller Claude François Becquin fils de Pierre Becquin, natif de Mongesoye [Montgesoye, Doubs] district d'Ornans, condamné par arrêt du cy devant parlement de Besançon aux galères à perpétuité, demeurant en conséquence comme galérien depuis environ huit ans à Toulon.
Interrogé pourquoi et comment il se trouve délivré des Galères, et s'il est nanti de quelque pièce soit certificat qui constate qu'il a été légalement renvoyé ;
Répond que le jour de la prise de Toulon, les soldats françois otèrent les fers à environ huit cent forçats dont luy étoit du nombre, qu'il s'est aidé avec les autres forçats à éteindre le feu qui étoit au Magasin Général, et qu'il a travaillé ensuite à nettoyer les ruës de Toulon pendant environ quinze jours, au bout duquel temps, sur l'assertion qu'on luy faisoit qu'il étoit en liberté, il a prit le parti de se mettre en route pour se rendre dans son pays ; mais qu'il n'a pris aucun certificat, ni passeport. »
A.D. Ain : série L
En sait-on plus sur cet épisode de la libération de Toulon ? Forçats pompiers et éboueurs, mais encore...
* Date de publication du décret de la Convention nationale abolissant l'esclavage dans les colonies françaises.
MONTFERME- baccalariandorum
- Messages : 144
Date d'inscription : 14/09/2010
Age : 60
Localisation : Saint-Rambert en Bugey
artemus et Pandore1968 aiment ce message

» Le bagne de Rochefort
» Défense de Toulon
» le siège et la prise de Toulon - 1793
» Toulon en 1793 : noms des rues...
» Exposition sur le siège de Toulon au Musée Balaguier
» Défense de Toulon
» le siège et la prise de Toulon - 1793
» Toulon en 1793 : noms des rues...
» Exposition sur le siège de Toulon au Musée Balaguier
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|