Legion grecque en Egypte 1799-1801
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Legion grecque en Egypte 1799-1801
A rajouter aussi à l Armée d' Orient
LA LEGION GRECQUE EN EGYPTE 1799-1801
Lorsque Kleber se retrouve à la tête de l’ Armée d’Orient, il a encore à sa disposition un instrument militaire opérationnel pour résister à une attaque turque et pour maintenir l’ Egypte dans une certaine tranquillité . Cependant il sait que si il ne peut recevoir de renforts, les pertes incompressibles par maladie et escarmouches vont finir par être non réparables . Aussi décide t il, comme Bonaparte avant lui, de tirer parti des minorités culturelles en Egypte pour y lever des supplétifs.
Les Grecs, implantés dans les villes du Delta, avaient déjà fourni à la fin de 1798, à Damiette, Rosette et au Caire trois compagnies qui sécurisaient la navigation sur le Nil.
Nicole Papas Oglou, ancien amiral de la flottille des mamelucks, était entré au service français après la révolte du delta de Juillet 1798 . Il est promu chef de bataillon et commandant d’ une Légion Grecque, le 25 septembre 1799. Elle doit se renforcer des marins des navires hellènes immobilisés dans le port d’Alexandrie. Le 24 Janvier 1800 est signé la convention d’ El Arish et Kleber espère pouvoir évacuer l’ Egypte. On sait que la duplicité anglo- turque empêcha cette évacuation. Il faut de nouveau vaincre ou périr.
Après la bataille d’ Héliopolis, le 20 mars 1800 et la reprise du Caire, le 21 Avril , les Français s organisent pour rester et se renforcer. La Haute Egypte est confiée à Mourad Bey devenu un allié ; La Légion Grecque doit compter 8 compagnies dont une de grenadiers et une d’ Artillerie.
Dès le 16 Avril, en récompense de la bonne tenue de la Légion Grecque lors de la 2eme révolte du Caire et de la reprise de Boulak : Papas Oglou est promu chef de brigade.
Le 14 Juin 1800, Kleber est assassiné, le général Jacques Abdallah Menou prend le commandement sur fond de rivalités dans le haut commandement français, sources d’ un futur échec .
Le 23 Septembre 1800, la Légion Grecque compte seulement 670 hommes et fournit un service de garnison au Caire. Un encadrement français lui est fourni , mais elle semble ne plus pouvoir recruter.
En mars 1801, deux compagnies participent à la bataille de Canope, contre le corps expéditionnaire anglais, et se retrouvent incluent dans la garnison d’ Alexandrie qui tient jusqu’ au 31 Août. Le reste a capitulé avec la garnison du Caire dès le 27 Juin. Les rescapés qui repartent avec les Français formeront le noyau du fameux bataillon des chasseurs d’ Orient qui servira à Corfou et dans les Balkans sous l’ Empire.
:sodlatsss:

LA LEGION GRECQUE EN EGYPTE 1799-1801
Lorsque Kleber se retrouve à la tête de l’ Armée d’Orient, il a encore à sa disposition un instrument militaire opérationnel pour résister à une attaque turque et pour maintenir l’ Egypte dans une certaine tranquillité . Cependant il sait que si il ne peut recevoir de renforts, les pertes incompressibles par maladie et escarmouches vont finir par être non réparables . Aussi décide t il, comme Bonaparte avant lui, de tirer parti des minorités culturelles en Egypte pour y lever des supplétifs.
Les Grecs, implantés dans les villes du Delta, avaient déjà fourni à la fin de 1798, à Damiette, Rosette et au Caire trois compagnies qui sécurisaient la navigation sur le Nil.
Nicole Papas Oglou, ancien amiral de la flottille des mamelucks, était entré au service français après la révolte du delta de Juillet 1798 . Il est promu chef de bataillon et commandant d’ une Légion Grecque, le 25 septembre 1799. Elle doit se renforcer des marins des navires hellènes immobilisés dans le port d’Alexandrie. Le 24 Janvier 1800 est signé la convention d’ El Arish et Kleber espère pouvoir évacuer l’ Egypte. On sait que la duplicité anglo- turque empêcha cette évacuation. Il faut de nouveau vaincre ou périr.
Après la bataille d’ Héliopolis, le 20 mars 1800 et la reprise du Caire, le 21 Avril , les Français s organisent pour rester et se renforcer. La Haute Egypte est confiée à Mourad Bey devenu un allié ; La Légion Grecque doit compter 8 compagnies dont une de grenadiers et une d’ Artillerie.
Dès le 16 Avril, en récompense de la bonne tenue de la Légion Grecque lors de la 2eme révolte du Caire et de la reprise de Boulak : Papas Oglou est promu chef de brigade.
Le 14 Juin 1800, Kleber est assassiné, le général Jacques Abdallah Menou prend le commandement sur fond de rivalités dans le haut commandement français, sources d’ un futur échec .
Le 23 Septembre 1800, la Légion Grecque compte seulement 670 hommes et fournit un service de garnison au Caire. Un encadrement français lui est fourni , mais elle semble ne plus pouvoir recruter.
En mars 1801, deux compagnies participent à la bataille de Canope, contre le corps expéditionnaire anglais, et se retrouvent incluent dans la garnison d’ Alexandrie qui tient jusqu’ au 31 Août. Le reste a capitulé avec la garnison du Caire dès le 27 Juin. Les rescapés qui repartent avec les Français formeront le noyau du fameux bataillon des chasseurs d’ Orient qui servira à Corfou et dans les Balkans sous l’ Empire.
:sodlatsss:
Davin Didier- inceptio
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Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 64
Localisation : Marseille
Re: Legion grecque en Egypte 1799-1801
oh c'est super ça Didier, bel article j'intégre !
_________________
secrétaire - adjoint de la S.E.H.R.I.
Laurent- inceptio
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Date d'inscription : 06/07/2010
Age : 50
Localisation : Moscou
Les Grecs au service de la République dans les iles ioniennes 1797-1799
Outre la Légion grecque en Egypte , des Hellenes ont servi sous cocarde française dans les iles ioniennes, qui sont occupées par la France et transformées en département français entre 1797 et 1799 .
- Corfou, capitale Corfou.
- Paxos
- Sainte-Maure (Leucade).
- Céphalonie.
-Ithaque, ou Petite Céphalonie .
- Zante.
- Cerigo (Cythère).
étagées le long de la côte des Balkans
SOUS LE DRAPEAU DE LA REPUBLIQUE 1797-1799
Occupées en Juin 1797 par la division du général Gentilli, dite division du Levant, les iles furent officiellement attribuées à la France par le Traité de Campo Formio .
Les nouveaux occupants transforment alors ces petits territoires en 3 départements « français » : Corcyre, Ithaque et Mer Egée et importent une administration plus performante basée sur celle de France .
Les relations avec le puissant voisin, le pacha de Janina, qui joue sa propre partition régionale au sein des Balkans sous contrôle turc, sont au début au beau fixe. Les iles peuvent alors communiquer avec l’Italie par l’ Adriatique et avec Malte aux mains des Français, depuis le passage de l’ Armée d’ Orient.
Pour muscler leur présence militaire , les Français récupèrent des compagnies franches italo grecques et lèvent un corps de gendarmerie autochtone( les gendarmes corcyriens) . Le général Chabot devient gouverneur général en Novembre à la place de Gentilli .
L’isolement de l’Armée d’ Orient en Egypte après Aboukir, et de la garnison de Malte bloquée par les Anglais, puis l’évacuation française de l’Italie du Sud en 1799, laisse la division du Levant sans grands moyens, surtout que Turcs , Russes dont la flotte franchissait le Bosphore et Anglais étaient désormais alliés.
Et le pacha de Janina devenait à présent hostile, pour se faire pardonner à Constantinople et récupérer pour son compte les iles.
Les petits postes en Albanie sont bientôt perdus, avec en particulier en Octobre 1798 le combat de Nicopolis face aux forces du pacha qui mit un raffinement sadique à traiter les prisonniers. De même que les iles isolées tombent peu à peu : Zante et Ithaque en Octobre, Cephalonie et Leucade en Novembre avec souvent la complicité terrorisée des habitants avec l’ennemi. Il faut dire que si les forces turques, qui sont avec les Russes, les considèrent comme « collaborateurs » : leur sort est vite réglé……..
Corfou, la seule place forte digne de ce nom était mise en état de siège à partir du 5 Novembre avec l’arrivée devant ses murailles de l’ escadre russo- turque de l’ amiral Ouchakov.
La garnison de l’ile se compose alors de 1800 hommes :
23 cies de la 79e DB , la 5e compagnies du 2e bataillon de sapeurs, 15e cie de la 3e DB d’ Artillerie à pied , les 8e, 9e, 15 et 16e cies d’ artillerie sédentaire, une compagnie d’ ouvriers, des marins et 50 gendarmes corcyriens. Les compagnies franches de Butrinto et Parga qui avaient pu rejoindre Corfou sont incorporées. On doit aussi ajouter les marins qui servent une petite flotille.
Des volontaires sont formés en un corps de canonniers francs auxiliaires et un corps de chasseurs à cheval auxiliaire mis sous l’autorité du commandant Grouvel, aide de camp du général Chabot.
Malgré de nombreuses sorties, et des actions de desserrement du blocus menées avec courage par nos marins, la place doit se rendre le 3 mars 1799.
Les iles ioniennes forment alors, à l'initiative du Tsar Paul Ier, un Etat fédératif oligarchique, sous le nom de République des Sept-Iles ou République Septinsulaire. Cet Etat est placé sous la protection conjointe des Russes et des Turcs.
Biblio -Précis des opérations générales de la division française du Levant…. an 6 et 7….J.P Bellaire Paris 1805 A lire sur Gallica
- G . Pauthier : les iles ioniennes pendant l’occupation française et le protectorat anglais , Paris, Duprat 1863
- Les iles ioniennes pendant l’occupation française 1797-1799 in Nouvelle Revue tome 112 Paris 1898
- Corfou, capitale Corfou.
- Paxos
- Sainte-Maure (Leucade).
- Céphalonie.
-Ithaque, ou Petite Céphalonie .
- Zante.
- Cerigo (Cythère).
étagées le long de la côte des Balkans
SOUS LE DRAPEAU DE LA REPUBLIQUE 1797-1799
Occupées en Juin 1797 par la division du général Gentilli, dite division du Levant, les iles furent officiellement attribuées à la France par le Traité de Campo Formio .
Les nouveaux occupants transforment alors ces petits territoires en 3 départements « français » : Corcyre, Ithaque et Mer Egée et importent une administration plus performante basée sur celle de France .
Les relations avec le puissant voisin, le pacha de Janina, qui joue sa propre partition régionale au sein des Balkans sous contrôle turc, sont au début au beau fixe. Les iles peuvent alors communiquer avec l’Italie par l’ Adriatique et avec Malte aux mains des Français, depuis le passage de l’ Armée d’ Orient.
Pour muscler leur présence militaire , les Français récupèrent des compagnies franches italo grecques et lèvent un corps de gendarmerie autochtone( les gendarmes corcyriens) . Le général Chabot devient gouverneur général en Novembre à la place de Gentilli .
L’isolement de l’Armée d’ Orient en Egypte après Aboukir, et de la garnison de Malte bloquée par les Anglais, puis l’évacuation française de l’Italie du Sud en 1799, laisse la division du Levant sans grands moyens, surtout que Turcs , Russes dont la flotte franchissait le Bosphore et Anglais étaient désormais alliés.
Et le pacha de Janina devenait à présent hostile, pour se faire pardonner à Constantinople et récupérer pour son compte les iles.
Les petits postes en Albanie sont bientôt perdus, avec en particulier en Octobre 1798 le combat de Nicopolis face aux forces du pacha qui mit un raffinement sadique à traiter les prisonniers. De même que les iles isolées tombent peu à peu : Zante et Ithaque en Octobre, Cephalonie et Leucade en Novembre avec souvent la complicité terrorisée des habitants avec l’ennemi. Il faut dire que si les forces turques, qui sont avec les Russes, les considèrent comme « collaborateurs » : leur sort est vite réglé……..
Corfou, la seule place forte digne de ce nom était mise en état de siège à partir du 5 Novembre avec l’arrivée devant ses murailles de l’ escadre russo- turque de l’ amiral Ouchakov.
La garnison de l’ile se compose alors de 1800 hommes :
23 cies de la 79e DB , la 5e compagnies du 2e bataillon de sapeurs, 15e cie de la 3e DB d’ Artillerie à pied , les 8e, 9e, 15 et 16e cies d’ artillerie sédentaire, une compagnie d’ ouvriers, des marins et 50 gendarmes corcyriens. Les compagnies franches de Butrinto et Parga qui avaient pu rejoindre Corfou sont incorporées. On doit aussi ajouter les marins qui servent une petite flotille.
Des volontaires sont formés en un corps de canonniers francs auxiliaires et un corps de chasseurs à cheval auxiliaire mis sous l’autorité du commandant Grouvel, aide de camp du général Chabot.
Malgré de nombreuses sorties, et des actions de desserrement du blocus menées avec courage par nos marins, la place doit se rendre le 3 mars 1799.
Les iles ioniennes forment alors, à l'initiative du Tsar Paul Ier, un Etat fédératif oligarchique, sous le nom de République des Sept-Iles ou République Septinsulaire. Cet Etat est placé sous la protection conjointe des Russes et des Turcs.
Biblio -Précis des opérations générales de la division française du Levant…. an 6 et 7….J.P Bellaire Paris 1805 A lire sur Gallica
- G . Pauthier : les iles ioniennes pendant l’occupation française et le protectorat anglais , Paris, Duprat 1863
- Les iles ioniennes pendant l’occupation française 1797-1799 in Nouvelle Revue tome 112 Paris 1898

Davin Didier- inceptio
- Messages : 2398
Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 64
Localisation : Marseille
Re: Legion grecque en Egypte 1799-1801
Merci Didier, j'ai incorporé tout cela dans une nouvelle fiche
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Laurent- inceptio
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Date d'inscription : 06/07/2010
Age : 50
Localisation : Moscou

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