dragons de la Garde

Jacques Colomban a écrit:Je vous demande votre avis si le sieur Duchatel donc le brevet ici présent serait la même personne donc le nom aurait été orthographié par heureux Duuchatel au lieu de  sieur Duchastelle Joseph, François, Joseph Bonaventure né le 02/01/1783 ?

étant donné qu'il n'y a visiblement qu'un seul dragon "Duchatel" dans les registres du corps royal des dragons de France puis dans celui des dragons de la Garde impériale des Cent-Jours, tout semble confirmer que c'est bien une seule et même personne :
fait chevalier de la LH le 24/11/1814 par Louis XVIII (avec toutefois une erreur sur son grade, vu qu'il n'est que simple dragon dans la Garde - brigadier était son grade dans la ligne lorsqu'il était au 19e dragons), il est confirmé chevalier de la LH le 30/04/1815 par Napo revenu au pouvoir.
il suffit de regarder les registres de ces deux régiments sur Mémoires des hommes :
https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?a=2&ref=FRSHD_GR20YC_01_ead&fam=10

Dragon de la Garde Impériale qui ont chargé à la grande charge avec maréchal Ney.
Ils ne  devaient pas être nombreux à la fin de cette fameuse journée de la bataille de Waterloo le soir du 18 juin 1815.

l'ami Duchatel n'était a priori pas de ce nombre, car ses états de service au registre n'indiquent pas qu'il a participé à la campagne de 1815 en Belgique, au contraire de ses petits camarades inscrits sur la même page que lui... il avait d'ailleurs été proposé pour la retraite le 25/05/1815 et était donc sans doute resté à Paris...

Bonjour à toutes et à tous

Rigodon d'honneur merci bien de tes informations qui m’on permit de reconstituer la carrière de Duchatel ou Duchastelle, certainement une erreur d’un commis aux écrites, à l’époque cela été fréquent.

Belle carrière car même il débute le 19/08/1803 dans le 19ème dragon, incorporer au dragon de la Garde Impériale le 29/05/1812.

Il ne participera pas à la bataille de Waterloo le 18/06/1815, renté certainement à Paris avec les quelques dragons de la Garde Impériale afin de protéger l’Impératrice. Marie-Louise, et le duc de Cadore.

Le 12/05/1814 il incorpore dans le régiment des dragons de la Garde Royale, organiser à Bourges le 8/04/1814, puis par décret du 8/04/1815 reprend le non de dragon de la Garde Impériale. Retiré dans ses foyers le 16/12/1815, en attendant sa retraite pour laquelle, il a été proposé le 25/04/1815.  
 
À bientôt.

Jacques Colomban.


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Jérôme C. a écrit:Les dragons de la garde

Par décret impérial daté du palais de Saint-Cloud, le 15 avril 1806, un régiment de dragons fut organisé sur le modèle des grenadiers à cheval. Leur uniforme était exactement le même, mais on remplaça le drap bleu par du drap vert..
Dragons de la garde. Le recrutement se faisait dans les différents régiments de dragons de la ligne, parmi les soldats de belle prestance, totalisant dix ans de service et mesurant 5 pieds 4 pouces (1,73 ni)..

On peut même mentionner Division de Dragons à pied .... en bataillons, dans une situe fin 1806.

Je viens de relire l'histoire du Dragon Melet et de son cheval Cadet qui l'a suivi durant bien des campagnes à travers l'europe jusqu'à Waterloo. J'avais lu les références à ce "couple" dans les mémoire du Sergent Bourgogne également qui était un "pays" avec Melet. Ils étaient tous deux de Condé sur l'Escaut.
Voulant en savoir davantage sur ce valereux Dragon j'ai cherché sans rien trouver de vraiment précis, pourtant il eut une vie qui aurait valu d'être davantage mise à l'honneur.
N'a-t-on jamais rien publié, biographie ou autre, sur cet homme ?

Pierre Emmanuel MELET est né à Condé en 1779 et faisait partie donc des dragons de l'Impératrice. Retraité en 1815, il semble, à ce que j'ai pu dénicher avoir vécu assez chichement. Il m'est marié une première fois en 1819 à Condé et eut une fille, Flore Adèle. Devenu subitement veuf, il se remarie en 1825 à Condé et semble s'installer à Saint Quentin dans l'Aisne vers 1829. Il a d'autres enfants, 1 fille et 3 garçons... Il s'éteint à Saint Quentin le 22 juin 1837. Il était chevalier de la Légion d'Honneur (1814)

Qua sait-on de lui ?

Gilles

Bonjour,
Sur la base leonore, son dossier de la Légion d'honneur (LH/1819/12) indique également qu’il a servit au 12e hussards et mentionne les nombreux théâtres d’opérations où il s’est trouvé.

Yes, je l'ai consulté effectivement. Sacré parcours...

voici la notice qui lui est consacré dans le dictionnaire des hussards français (qui sera bientôt remis en ligne ici https://www.fichier-pdf.fr/mes-fichiers/fichiers-publics/?q=dictionnaire )

MELET Pierre Emmanuel, né le 25 décembre 1779 à Condé et est baptisé le jour même. Son père est employé aux domaines du Roi tout comme son parrain. Il entre au 12e régiment de hussards le 22 frimaire an VIII. Brigadier le 3 germinal an XI. Entre aux dragons de la Garde le 6 août 1808. « dragon de la Garde, que j'ai souvent rencontré dans la retraite, traînant son cheval par la bride et faisant des trous dans la glace sur les lacs, pour lui donner à boire…On pouvait le citer comme un des meilleurs soldats de l'armée. Avant d'entrer dans la Garde. Après le départ de l'Empereur pour l'île d'Elbe, il resta, pour attendre sa retraite, dans la Garde royale, toujours avec son cheval qu'il n'a jamais voulu abandonner. À la rentrée de l'Empereur de l'île d'Elbe, il reparut encore dans le même corps, comme garde impérial, à Waterloo. Il fut blessé, et son cheval fut tué. C'était toujours le même avec lequel il avait fait tant de campagnes et avec qui il avait assisté à plus de quinze grandes batailles commandées par l'Empereur. Si l'Empereur fût resté, ce brave militaire eût été dignement récompensé. Quoique chevalier de la Légion d'honneur, il est aujourd'hui dans la misère. Dans la retraite de Russie, quelquefois, seul au milieu de la nuit, il s'introduisait dans le camp ennemi pour y prendre du foin ou de la paille pour Cadet: c'était le nom de son cheval. Il ne revenait jamais sans avoir tué un ou deux Russes, ou pris ce qu'il appelait un témoin, c'est-à-dire fait un prisonnier » . Chevalier de la Légion d’honneur le 24 novembre 1814, matricule 38 31. Il prête serment à Louis XVIII le 16 octobre 1822. Il décède le 22 juin 1837 à Saint-Quentin.