la conspiration du Portugal 1758

En parlant de la conspiration du Portugal, le Maréchal Duc de Belle-Isle, dans son Testament politique, s'explique ainsi : « Je ne parle point d'une Société de Religieux que le Ministère de Lisbonne a voulu associer à ce régicide ; mais j'ose dire hautement qu'il est aussi facile de prouver que les Jésuites n'ont point trempé dans cette horrible conspiration, que de démontrer les ressorts de l'accusation , et de faire voir à l'Europe étonnée qu'on a voulu punir en Portugal les fautes qu'on reprochait aux Jésuites du Paraguay. » Le Maréchal de Belle-lsle, à l'époque de l'assassinat prétendu du Roi de Portugal, était dans le plein exercice des premiers emplois du ministère, et placé pour parler avec connaissance de cause. A son témoignage, je joindrai celui de deux célèbres académiciens qui pensaient de même sur cette conspiration. M. de la Condamine écrivait de Mantoue , le 27 mars 1759: Qu'on ne lui persuaderait jamais que les Jésuites eussent en effet commis l'horrible attentat dont on les accusait.»« Je pense comme vous sur les Jésuites , » répondit M. de Maupertuis, « il faut qu'ils soient bien innocents, puisqu'on ne les a pas punis. Je ne les croirais pas même coupables quand j'apprendrais qu'ils one été brûlés vifs, »