Le général Piston

Joseph Baron Piston né à Lyon le 30 septembre 1754. Engagé dans la Légion de Flandre en mars 1772. Brigadier en 1776, il passe au régiment de Dragons de la Reine. Il sert dans l’Armée du Maréchal de Broglie sur les côtes de Normandie en 1779, Maréchal des Logis en 1780, puis fourrier. Sert dans les troupes du Chevalier de Coigny, à l’Armée de Genève en 1781, puis dans l’Armée des côtes de Bretagne sous le Marquis de Jaucourt en 1782. Adjudant Sous-officier en 1784, Sous-lieutenant en 1791, puis Lieutenant en juin 1792. Il sert à l’Armée du Nord et se signale au lendemain de la bataille de Neerwinden, le 19 mai 1793, puis à la retraite de Menin le 18 septembre. Général de Brigade le 23 septembre, il accompagne le Général Dumas en Vendée le 13 décembre, puis fut envoyé à la division de Saint-Jean-de-Luz sous Frégéville le 31 décembre. Chef d’Etat-major de l’Armée des Alpes le 21 janvier 1794, il est chargé de faire passer des renforts de cette armée vers la Vendée. Employé ensuite à l’Armée des Alpes puis d’Italie, notamment sous Berthier à l’Etat-major en 1795. A nouveau Chef d’Etat-major de l’Armée des Alpes en mars 1796, il est envoyé dans diverses régions militaires et mis au traitement de réforme en octobre 1797. Remis en activité en janvier 1800, il commande sous Moncey et de manière provisoire le département du Rhône en 1801, puis commande la 1ère brigade de la division Bourcier, 2ème division de la réserve de Cavalerie du Prince Louis à l’Armée des Côtes de l’Océan en 1805. Commandant une brigade de cavalerie légère au 5ème corps de Lannes le 30 août, il sert à la Grande Armée, commandant la 1ère brigade de carabiniers, division Nansouty en octobre 1805. Il charge à Austerlitz le 2 décembre et passe général de Division le 21 décembre. Commandant d’armes à Wesel en avril 1806, Baron de l’Empire en 1808, mis en retraite la même année, Chevalier de Saint-Louis en août 1814, il meurt à Lyon le 21 mars 1831.

Lettre du général de Brigade chef de l’Etat-major de l’armée des Alpes au district de Pont-de-Vaux pour faire reconduire les militaires déserteurs du 22 Germinal 3ème année Républicaine (11 avril 1795). AD de l’Ain.

[….] Depuis que l’armée des Alpes apris ses cantonnements d’hyver plusieurs militaires pensant peut être que la stagnation de l’armée pouvoit leur servir d’excuse ont quitté leurs drapeaux pour aller dans leur foyers malgré les ordres réitérés qu’on donné les généraux pour les faire rejoindre la plus part ont restés dans leurs familles. Cette conduite coupable au moment ou les neiges mettoient une barrière insurmontable entre les troupes de la République et l’armée ennemie devient criminelle aujourd’huy que la campagne s’ouvre et que les armées vont se trouver en présence. Il est essentiel que les mesures les plus pressantes, les plus rigoureuses répriment cet abus, il est instant que vous fassiez reconduire a leurs corps respectifs les militaires déserteurs qui se trouvent dans votre arrondissement. […] Cependant le général en chef des armées réunies des Alpes et d’Italie me charge de vous rappeller que votre responsabilité garantis au comité de Salut Public la promptitude et la sévérité des mesures que vous prendrez pour atteindre le but important […]
Signé Piston
Pour copie conforme Garraud secrétaire

merci Laurent

Le général Joseph Pïston né à Lyon en 1754 est sous lieutenant du régiment La Reine Dragons en 1791 et on le retrouve général de brigade en septembre 1793. Entre 1794 et 1796 sert à l' Armée des Alpes dans l' Etat Major.
Reformé en 1797, réintégré en 1800.
Après avoir commandé divers départements , commandant une brigade de cavalerie légère en 1805 au 5e Corps sous Lannes puis la brigade de carabiniers. Il charge à Austerlitz et passe général de division. Commandant d'armes à Wesel en avril 1806.
Baron de l' Empire en juin 1808.
Mis à la retraite en août 1808; En mars 1815 commandant en second de la Garde Nationale de Lyon.
Décoré de la croix de St Louis en 1814 (date du portrait)

Quand il commandait le département du Rhône en 1801 , ses services étaient accusés d’exempter certains conscrits en échange de sommes d’argent. , Il semble être à l’origine de l' expression "avoir du piston"

Merci de toutes ces précisions Cordialement