la vie militaire : l'hygiène
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la vie militaire : l'hygiène
Voici un document très intéressant faisant état de distribution de savons aux troupes cantonnés en Maurienne et Tarentaise en 1795, par l'administration civile, dans le but "d'adoucir ... le sort des soldats".
et pour illustrer cette hygiénisme militaire, une scène de rasage durant le siège de LIlle.
On retrouve cette pratique de se faire raser par un camarade, druant la Grande Guerre dans les tranchées.
C'est alors un moment viril de fraternité et de cohésion important pour le moral de la troupe.
et pour illustrer cette hygiénisme militaire, une scène de rasage durant le siège de LIlle.
On retrouve cette pratique de se faire raser par un camarade, druant la Grande Guerre dans les tranchées.
C'est alors un moment viril de fraternité et de cohésion important pour le moral de la troupe.
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: la vie militaire : l'hygiène
"Le point essentiel pour l'infanterie, est d'avoir les jambes en bon état, et pour les conserver telles, il est bon de les frictionner avec de l'eau de vie le soir, quand on change de chaussures ; ces frictions empêchent le pied d'enfler, et en même temps préservent la peau des écorchures.
Nos soldats préfèrent se frotter les jambes et les pieds avec de la graisse, et enveloppent ces derniers avec des bandes de linge, au lieu de chaussettes. Cette manière de faire devrait être interdite aux soldats, car si ces bandes ne sont pas très bien ajustées sur le pied, elles le blessent facilement.
Chaque homme devrait avoir trois paires de chaussettes et les laver régulièrement."
(Chlapowski, Mémoires sur les guerres de Napoléon (1806-1813) )
Nos soldats préfèrent se frotter les jambes et les pieds avec de la graisse, et enveloppent ces derniers avec des bandes de linge, au lieu de chaussettes. Cette manière de faire devrait être interdite aux soldats, car si ces bandes ne sont pas très bien ajustées sur le pied, elles le blessent facilement.
Chaque homme devrait avoir trois paires de chaussettes et les laver régulièrement."
(Chlapowski, Mémoires sur les guerres de Napoléon (1806-1813) )
Drouet Cyril- collatio
- Messages : 207
Date d'inscription : 13/06/2011
Age : 50
Localisation : Vendée
Re: la vie militaire : l'hygiène
Pour faire la chassure à son pied, Faucheur indique qu'il faut faire un mélange de suif, de blanc d'oeuf et d'un petit verre de liqueur afin d'avoir un moulage du pied dans la chaussure.
Le problème de la chaussure militaire est très intéressant.
Vous devriez ouvrir un post de discussion sur le sujet, Drouet Cyril, afin de confronter les documents, les textes, mémoires et avis.
Au demeruant le document présenté met en évidence le manque de lavandière au niveau des bataillons en Maurienne et Tarentaise en 1795.
Le problème de la chaussure militaire est très intéressant.
Vous devriez ouvrir un post de discussion sur le sujet, Drouet Cyril, afin de confronter les documents, les textes, mémoires et avis.
Au demeruant le document présenté met en évidence le manque de lavandière au niveau des bataillons en Maurienne et Tarentaise en 1795.
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: la vie militaire : l'hygiène
Entre hygiène et relaxation : les bains orientaux.
"On me fit entrer dans une salle qui s’élève en forme de rotonde ouverte par le sommet afin que l’air y puisse entrer librement ; une large estrade couverte d’un tapis régnait tout à l’entour. C’est là que je déposai mes vêtements. Quand je fus déshabillé, je me ceignis les reins avec une serviette, je pris des sandales rouges, et j’entrai dans une allée étroite où je commençai à sentir la chaleur. On ferma la porte derrière moi ; à vingt pas, on en ouvrit une seconde, et je suivis une allée qui faisait un angle droit avec la première. Le lieu du bain est un appartement spacieux et voûté, pavé, et revêtu de marbre. Quatre cabinets l’environnent, et la vapeur sans cesse renaissante d’une fontaine et d’un bassin d’eau chaude s’y mêlait au parfum qu’on y brûlait. Je ne tardai pas à suer à grosses gouttes ; alors, un esclave vint me presser mollement les chairs, me retourner en tout sens, et me tirer les jointures, de manière à les faire craquer, sans cependant me faire éprouver de douleur. Cette opération finie, il s’arma d’un gant d’étoffe et me frotta assez longtemps ; m’ayant ensuite conduit dans un cabinet attenant, il me versa sur la tête de l’écume de savon parfumé, et se retira. Le cabinet où j’étais avait deux robinets, l’un d’eau chaude, l’autre d’eau froide ; je m’y lavai moi-même, et m’étant ensuite enveloppé de linges chauds, je suivis mon guide à travers les détours qui conduisent à l’appartement extérieur. Arrivé sur l’estrade, j’y trouvai un lit tout préparé, sur lequel je me jetai et me couchai délicieusement. Aussitôt, un enfant vint presser de ses doigts délicats toutes les parties de mon corps, afin de les sécher parfaitement. Je changeai encore une fois de linge, et le petit garçon me râpa légèrement, avec la pierre ponce, le dessous et les cals des pieds. Il m’apporta enfin une pipe chargée de café moka, que je bus avec plaisir. Je lui donnai quelques sous, et il se retira tout joyeux. J’en fis de même, après avoir payé le propriétaire des bains.
On ne saurait croire les délices qu’on goûte dans ces circonstances. Sorti d’une étuve où l’on était environné d’un brouillard chaud et humide, et où la sueur ruisselait de tous les membres, transporté dans un appartement spacieux et ouvert à l’air extérieur, la poitrine se dilate et l’on respire avec volupté. Le sang circule avec facilité, et l’on se trouve dégagé d’un poids énorme. On éprouve une souplesse, une légèreté jusqu’alors inconnues. Il semble qu’on vient de naître, et que l’on vit pour la première fois. J’y suis retourné souvent, soit tout seul, soit avec mes camarades."
(Joseph-Marie Moiret, Mémoires sur l’expédition d’Egypte)
"On me fit entrer dans une salle qui s’élève en forme de rotonde ouverte par le sommet afin que l’air y puisse entrer librement ; une large estrade couverte d’un tapis régnait tout à l’entour. C’est là que je déposai mes vêtements. Quand je fus déshabillé, je me ceignis les reins avec une serviette, je pris des sandales rouges, et j’entrai dans une allée étroite où je commençai à sentir la chaleur. On ferma la porte derrière moi ; à vingt pas, on en ouvrit une seconde, et je suivis une allée qui faisait un angle droit avec la première. Le lieu du bain est un appartement spacieux et voûté, pavé, et revêtu de marbre. Quatre cabinets l’environnent, et la vapeur sans cesse renaissante d’une fontaine et d’un bassin d’eau chaude s’y mêlait au parfum qu’on y brûlait. Je ne tardai pas à suer à grosses gouttes ; alors, un esclave vint me presser mollement les chairs, me retourner en tout sens, et me tirer les jointures, de manière à les faire craquer, sans cependant me faire éprouver de douleur. Cette opération finie, il s’arma d’un gant d’étoffe et me frotta assez longtemps ; m’ayant ensuite conduit dans un cabinet attenant, il me versa sur la tête de l’écume de savon parfumé, et se retira. Le cabinet où j’étais avait deux robinets, l’un d’eau chaude, l’autre d’eau froide ; je m’y lavai moi-même, et m’étant ensuite enveloppé de linges chauds, je suivis mon guide à travers les détours qui conduisent à l’appartement extérieur. Arrivé sur l’estrade, j’y trouvai un lit tout préparé, sur lequel je me jetai et me couchai délicieusement. Aussitôt, un enfant vint presser de ses doigts délicats toutes les parties de mon corps, afin de les sécher parfaitement. Je changeai encore une fois de linge, et le petit garçon me râpa légèrement, avec la pierre ponce, le dessous et les cals des pieds. Il m’apporta enfin une pipe chargée de café moka, que je bus avec plaisir. Je lui donnai quelques sous, et il se retira tout joyeux. J’en fis de même, après avoir payé le propriétaire des bains.
On ne saurait croire les délices qu’on goûte dans ces circonstances. Sorti d’une étuve où l’on était environné d’un brouillard chaud et humide, et où la sueur ruisselait de tous les membres, transporté dans un appartement spacieux et ouvert à l’air extérieur, la poitrine se dilate et l’on respire avec volupté. Le sang circule avec facilité, et l’on se trouve dégagé d’un poids énorme. On éprouve une souplesse, une légèreté jusqu’alors inconnues. Il semble qu’on vient de naître, et que l’on vit pour la première fois. J’y suis retourné souvent, soit tout seul, soit avec mes camarades."
(Joseph-Marie Moiret, Mémoires sur l’expédition d’Egypte)
Drouet Cyril- collatio
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