10 août 1792 : la prise des Tuileries et la Garde Constitutionnelle du Roi

Le 10 août 1792, une foule de sans-culottes, renforcée de fédérés, s'emparent du palais des Tuileries où étaient assignés à résidence Louis XVI et sa famille. Au terme d'une journée d'intenses combats, ces derniers sont internés. C'est la fin effective d'une monarchie française millénaire, et la naissance d'une République qui ne dit pas encore son nom.



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Mais c'est au sujet de la garde constitutionnelle du roi qu'il [Albitte] monte à la barre et tonne. En effet, pour les patriotes, attaquer la garde du roi et en grossir l'aristocratisme de ses hommes équivaut là aussi à un exercice de style visant le souverain. Les patriotes voient d'un mauvais œil cette garde soldée qu'ils appellent Garde Véto ou Garde Capet dans les clubs. A ce moment, les jacobins incorporés dans la garde, ont démissionné pour diverses raisons, la rendant encore plus fidèle au monarque . Joachim Murat lui même dénonce ses anciens collègues. Dans la séance nocturne du 29 Mai, Albitte s'attaque à ces domestiques du Roi. Il dénonce le danger pour l'Assemblé de la proximité d'une telle troupe : "Si, sous prétexte que le terrain des Tuileries appartient au Roi, il y construisait une Bastille, qui menaçât la liberté des citoyens, le souffririez-vous ? Et bien doit-on supporter qu'il s'entoure d'une garde capable de mettre en danger la Constitution ? Au reste, messieurs s'il est vrai que la garde du Roi est formée de la manière la plus inconstitutionnelle, celui qui l'a composée doit en être responsable; il faut le mettre en état d'accusation" . Le nuit même, la garde est dissoute et à 3 heures du matin, après que son chef, le duc de Brissac, eut été arrêté et déféré devant la Haute Cour pour y être juger de crimes contre la Nation, Louis XVI avalise.

extrait de : Albitte le tigre de l'Ain, M&G éditions, Bourg, 2004.



:serhiaples:

super, je peux insérer et te citer ? très beau cavalier, je n'ai pas d'informations sur leur nombre réel

oui, bien sur, el sécrétario

Nouvelle rubrique !

Charles Aubert, soldat au régiment colonial de l’Ile de France de 1778 à 1786, Adjudant dans al Garde Nationale Parisienne en 1789, il marche le 10 août 1792, à la tête du bataillon de Saint-Germain des Prés, se faisant suivre de cartouches. Agé de 33 ou 34 ans au moment de son enrôlement dans le 4ème bataillon de Paris, natif de Paris, Capitaine de la 6ème Compagnie. Il semble avoir refusé le grade de Lieutenant-colonel du bataillon lors de l’arrivée du bataillon à Châlons où fut formé définitivement l’état-major, le 12 septembre 1792. Il passe à la 59ème demi-brigade de bataille et décède à l’hôpital de Bruxelles le 24 septembre 1794.

Victor Vautré originaire de Dompaire dans les Vosges, soldat dans la Garde Constitutionnelle de Louis XVI en 1792. Il était aux Tuileries le 10 août. Arrêté le 13, il est conduit à la Mairie où il est interrogé par Réal et Sergent et incarcéré à la Force. Le 2 septembre 1792, il prête le serment de fidélité à la Nation sur un monceau de cadavres, et de là fut conduit à l’Eglise de Saint-Paul où il fut enrôlé et obtint de partir dans une compagnie de sa section. Elu Lieutenant le 8 septembre 1792, incorporé au 7ème bataillon de Paris dit du Théâtre-Français, élu Capitaine le 20 septembre du même mois, Adjoint aux adjudants-généraux entre 1796 et 1804, Chef de bataillon au 18ème régiment de ligne en 1805. Major du 84ème régiment d’infanterie en 1808, Colonel du 9ème régiment d’infanterie en 1809, blessé au siège du Quesnoy, à Heilsberg, à Malborghetto, à La Moskova où il enlève avec son régiment la principale redoute armée de 17 canons et qui avait tenu en échec pendant plusieurs jours l’armée française, Colonel de la Légion départementale de l’Isère en 1815, avec 90 hommes dans la nuit du 4 au 5 mai 1816, il charge à la baïonnette et repousse les partisans de Didier et les poursuit jusqu’à La Mure. Nommé Maréchal de Camp à cette occasion, il fut ensuite employé dans les inspections générales, retraité en 1831, décédé le 16 mai 1849, Commandeur de la Légion d’Honneur, Chevalier de Saint-Louis et de la Couronne de Fer.

Coché François, originaire de Tarsul, département de la Côte d’Or, soldat au régiment ci-devant Dauphin entre 1759-1762, Guerre de sept ans, milicien au bataillon de Senlis puis au régiment provincial de Chartres entre 1769 et 1782, volontaire dans la Garde nationale parisienne en 1789, l’un des combattants de la prise des Tuileries du 10 août 1792. Volontaire au 9e bataillon de Paris le 8 mars 1793, alors âgé de 52 ans, réformé pour infirmités le 5 avril 1795 et placé dans les vétérans en 1796, retraité en 1805, admis aux Invalides en 1810.

voici la nouvelle rubrique consacrée à ce sujet

https://revolutionsehri.wordpress.com/garde-constitutionnelle-du-roi-louis-xvi/