Garde Napolitaine

Jean-Baptiste François engagé volontaire au 3ème bataillon de Paris, probablement en juillet 1791. Il sert à la 8ème compagnie du Capitaine Garreau, et combat à la bataille d'Aldenhoven, le 1er mars 1793. Il reçoit six coups de sabre à la tête, un au bras gauche et un coup de feu à la cuisse droite, il est fait prisonnier. Il était né à Paris en 1755, et rentra de captivité seulement le 9 mai 1796, et fut congédié dès le 12 juin suivant. Il fut toutefois réadmis au service et devînt Maître-tailleur au 6ème régiment d’infanterie puis passa en 1806, dans la Garde Royale Napolitaine.

Jean-Baptiste François originaire de Paris, engagé à 36 ans dans le 3ème bataillon de Paris le 18 juillet 1791, huit blessures à la bataille d’Aldenhoven, le 1er mars 1793, fait prisonnier de guerre. Rentré et congédié le 21 juin 1796, il reprend du service comme Sergent Maître-tailleur à la 16ème demi-brigade de ligne, puis passe dans la Garde Royale de Naples en 1806 .

Jacques Le Capitaine originaire de Lapenty dans la Manche, soldat au régiment ci-devant de Neustrie en 1784, Caporal en 1788, Chasseurs au 14ème bataillon d’infanterie légère en 1791, puis fusilier dans la Garde Constitutionnelle du Roi en 1792. Enrôlé à 27 ans dans le 4ème bataillon de Paris le 3 septembre 1792, élu Sous-lieutenant, puis Lieutenant le 12 septembre, Capitaine le 1er février 1793, Adjoint aux Adjudants-généraux en 1796, Chef de bataillon à la 102ème de ligne en 1800, a reçu un sabre d’honneur pour s’être distingué tout particulièrement le 11 décembre 1800, à Borghetto en enlevant les retranchements sur les hauteurs défendues par 4 pièces de canon et pour avoir contribué au gain de la bataille à Alla, le 20 janvier 1801, en faisant monter à bras et sous le feu de l’ennemi, deux canons. Passé au service de Naples en 1806, Colonel des Grenadiers de la Garde du Roi, blessé d’un coup de feu à la jambe droite au siège de l’Amanthéa, il suit le Roi Joseph en Espagne en 1808, Général de Brigade et aide de camp du Roi en 1810. Il reçoit un coup de sabre à la cuisse droite à Anover en 1811 et un éclat d’obus à la bataille de Vitoria le 21 juin 1813. Réadmis au service de la France comme Colonel en 1814, il commande une brigade de la Jeune Garde pendant la campagne de France et fut créé Baron pour sa conduite brillante le 7 mars 1814 à Craonne. Officier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre des Deux-Siciles, Chevalier de Saint-Louis, Inspecteur de l’instruction et du service de la Garde Nationale de Paris en avril 1814, il est promu au grade de Maréchal de Camp le 9 septembre. Pendant la campagne de 1815, il reçoit le commandement de la 1ère Brigade de la 13ème division au 4ème Corps d’armée, et il fut tué d’un coup de feu à Ligny, le 16 juin 1815 .

Louis-Antoine Boucher originaire de Paris enrôlé à 29 ans dans le 4ème bataillon de Paris, 3 septembre 1792, Fourrier dès le 5 septembre, Sergent-major le 26 janvier 1793, Adjudant à la 102ème demi-brigade de ligne en 1798, Sous-lieutenant en 1800, blessé à Marengo, Lieutenant en 1803, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1804, passé dans la Garde Royale de Naples en 1806.

Jean-Baptiste Maubert originaire de Briot dans l’Oise, soldat au régiment des Gardes Françaises de 1781 à 1789, enrôlé à 35 ans dans le 4ème bataillon de Paris, 3 septembre 1792, Caporal le 12 septembre, Sergent le 6 février 1793, trois blessures à Muttenthal, où il s’est particulièrement distingué, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1804, passé dans la Garde Royale Napolitaine en 1806.

Tout ces états de service montrent bien que la Garde Royale de Joseph, roi de Naples en 1806, était formée essentiellement de Français.... que Joseph avait reçu l' autorisation d' enrôler, parmi les troupes qui l' avaient aidé à s' emparer du trône.

Il préleva plus d' un millier d' hommes essentiellement des compagnies d' élite pour former sa garde: 1 régiment de grenadiers, un bataillon de voltigeurs, une compagnie de vélites à pied, une compagnie de marins, un régiment de chevau-légers, une compagnie de vélites à cheval, un escadron de gendarmerie d' Elite, une compagnie d' artillerie à cheval et son train..........
Une partie de sa garde va le suivre en Espagne lorsqu' il va changer de trône , le reste va servir de base à la Garde de Murat.

Oui Didier et en voici un qui illustre parfaitement ton propos :

Jean-Baptiste Barrage originaire de Paris, enrôlé à 18 ans dans le 4ème bataillon de Paris, 3 septembre 1792, Caporal le 17 mai 1794, Sergent-major à la 102ème demi-brigade de ligne en 1800. Sous-lieutenant en 1803, passé dans les Grenadiers de la Garde Royale Napolitaine en 1806, Lieutenant en 1807, Chevalier de l’Ordre des Deux-Siciles, passé dans la Garde Royale d’Espagne en 1808, Capitaine en 1809, Major au 1er Léger, décoré de l’Ordre Royal d’Espagne en 1810, rentré dans la Garde Royale en 1811, Colonel du régiment Royal-Irlandais en mars 1812, adjudant du Palais du Roi en septembre 1812, Chef d’Etat-major de la Garde Royale en 1813, Major du 58ème régiment de ligne français en décembre 1813, Colonel et Chevalier de la Légion d’Honneur en 1814, en demi-solde en 1815, Chevalier de Saint-Louis en 1819, retraité en 1822 .

Jacques-Pascal Larroque originaire de Tarbes, engagé à 20 ans dans le 4ème bataillon de Paris le 3 septembre 1792, Caporal le 1er janvier 1793, Sergent-major à la 59ème demi-brigade de bataille en 1795, Sous-lieutenant à la 102ème demi-brigade de ligne en 1800, Lieutenant en 1803, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1805, 3 blessures à Caldiéro, Adjudant-major Capitaine en 1808, passé au 1er régiment de Chasseurs-Vélites de la Garde Royale Napolitaine et nommé Chevalier de l’Ordre des Deux-Siciles en 1809, Chef de bataillon et décoré de la médaille d’Honneur en 1815, retiré du service de Naples après la chute de Murat, rentré au service de la France comme Capitaine en demi-solde en 1817, réformé en 1823, retraité en 1827 .

Mis à part quelques détails (parements et cocarde tricolore dont le bleu est plus clair que dans la cocarde française, buffleterie non surpiquée... ), la tenue est copiée sur les grenadiers de la Garde Impériale .De toutes façons, les effectifs sont Français à plus de 90% ........

Dessin de Boisselier

Jean-Pierre Monneret né à Saint-Claude dans le Jura le 25 janvier 1773. Volontaire au 11ème bataillon du Jura le 5 août 1792, Capitaine au 11ème du Jura le 12 août 1792. Fait prisonnier en protégeant la retraite de la division Marbot le 16 Germinal An VIII. Passé au régiment des grenadiers du Roi de Naples le 1er août 1806. Chef de bataillon des grenadiers du Roi de Naples le 10 septembre 1806. Passé à la Garde du Roi d’Espagne le 1er juillet 1808. Major à la Garde du Roi d’Espagne le 13 mars 1809. Colonel du régiment de Tolède le 17 avril 1811. Passé à l’Etat-major du duc de Dalmatie le 13 juillet 1813. Rentré au service de la France en qualité de Major le 26 décembre 1813. Colonel du 69ème régiment d’infanterie de ligne le 22 mars 1814, Colonel du régiment des Chasseurs corses le 26 novembre 1814. Colonel du 55ème régiment d’infanterie de ligne le 10 juin 1815. Armée du Rhin en 1792 et 1793, Armée du Rhin et Moselle et d’Allemagne entre 1794 et 1797. Armée de Naples et d’Allemagne entre 1806 et 1808. Armée de Naples et d’Italie entre 1799 et 1808. Armée d’Espagne entre 1809 et 1814. Blessé à la tête par l’explosion d’une bombe au siège de Gaëte dans le Royaume de Naples, puis blessé d’un coup de feu à la région lombaire gauche devant Kehl le 16 nivôse An V. Chevalier de la Légion d’Honneur en 1805, Ordre royal des Deux-Siciles le 19 mai 1808, Ordre royal d’Espagne le 25 novembre 1809 .

Elle comprend 1 régiment de grenadiers, deux de vélites à pied, un régiment de Gardes d'Honneur, un un régiment de vélites à cheval, un régiment de chevau-légers, un escadron de gendarmerie d'élite, deux compagnies d artillerie à cheval, deux compagnies de train d'artillerie et un bataillon de marins de la Garde.

Les effectifs vont augmenter à partir de 1812.

d'après Darbou et Boisselier