marins de la Garde

Bonjour à tous.
Les marins de la Garde ont eu une aigle et un drapeau dès 1805. Ce drapeau fait partie des collections Brunon à l'Empéri.
Savez vous qui était le porte aigle? Officier ou officier marinier?
Amicalement
Marc

Marc Morillon a écrit:Les marins de la Garde ont eu une aigle et un drapeau dès 1805 (...) Savez vous qui était le porte aigle? Officier ou officier marinier ?

c'est un officier marinier (sous-officier). on ne trouve aucun officier porte-aigle dans les divers Almanachs impériaux entre 1804 et 1814.
c'est ainsi que Rigo le représente sur sa planche 31.

Merci Benoît pour cette réponse.
Mais il y a aussi une planche de Leliepvre représentant un officier porte-aigle... Alors?
Amicalement
Marc

Marc Morillon a écrit:Mais il y a aussi une planche de Leliepvre représentant un officier porte-aigle... Alors?

perso, j'aurais tendance à privilégier Rigo.
l'absence d'officier porte-aigle dans les Almanachs pour les marins me paraît un indice assez fiable, sachant que pour tous les autres corps de la GI, les officiers porte-aigles sont mentionnés à l'Almanach.

à noter aussi que P.Charrié indique ne pas savoir si l'aigle est maintenue en 1813 et si un nouveau drapeau modèle 1812 est octroyé.

Dans un décret du 15 août 1809 " il sera choisi tous les ans dans le bataillon, par équipage, autant qu' il est possible, un maître intelligent et de la meilleure conduite pour porte drapeau"

Merci les amis.
Ceci m'évitera des erreurs pour la planche qui est en route...

Amicalement
Marc

Sujet sympa, réalisation de haute qualité : Bravo Marc !

Il fait couler beaucoup d'encre ce fanion.
Ce que l'on sait :
1.les Marins ont un drapeau modèle 1804 porté au départ par un sous officier ( un maître)
2. en campagne, comme dans  beaucoup de formations dispersées est (ou sont) utilisés des fanions.
3. Le Bourgeois de Hambourg a représenté un de ces fanions des Marins de la Garde


Des détails sont très  intéressants sur ce dessin
La tenue des hommes est de campagne (caraco), le sabre bien particulier des Marins de la Garde, les contre épaulettes à écailles métalliques . Le shako a visière agrafée n a pas de plaque et les dispositions des cordons et raquettes. On voit dépasser un sac, porté sur le dos.

Revenons à notre fanion : il est assez petit, violet ou bleu céleste foncé, brodé en or avec une ancre (ce qui est logique) une bordure et divers autres motifs (abeilles?) , et à la hampe bleu céleste sont noués deux cordons dorés et peut être une cravate( ?) avec franges dorées, car au bout flottant du fanion on ne voit plus aucune frange .

L'Aigle qui le surmonte semble bien petite et c'est vraisemblablement un modèle de fantaisie sculpté en bois plutôt que l'Aigle réglementaire. Il devrait y avoir normalement une pique à la place.
Il est porté grâce à une banderole noire. C'est donc de cette façon qu' il faut le représenter et non pas trop extrapoler dans les dessins.......

Voici le fanion d'une unité de la Marine Impériale (conservé au musée de l'Emperi) sans que l'on puisse en déterminer la formation de rattachement. On remarquera qu' il n'y a pas de franges, comme dans beaucoup de fanions connus et que le fond est traditionnellement bleu foncé ....

Bien sur.
Le problème avec ces infographies qui sont techniquement très bien faites est qu'elles ne sont qu'une compilation la plupart du temps non critique de sources de valeurs diverses. Et que beaucoup d'amateurs et figurinistes, impressionnés par le nombre et la "saturation" du marché prennent ça comme référence. Huit fois sur dix c'est bon et de temps en temps comme ici "ça coince..."
Voici ma version avec le drapeau et le fanion qui font partie des collections de l'Empéri.
Je verrai comment interpréter le dessin de Suhr lorsque je ferai la planche et tenue de campagne en caraco.
Amicalement
Marc

Bonjour

Connaissez-vous des shakos authentiques des marins de la garde ?

Slts

Jm

Bonjour,
a priori il y en a un au musée de l'Emperi à Salon de Provence, un aux Invalides et un au musée de l'armée à Bruxelles.
Cordialement

Merci du retour
Si l’un d’entre vous a des photos desdits shakos je serais intéressé de les voir pour les comparer avec un shako qui m’est proposé

Slts

Jm

un des premiers modèle de shako à visière agrafée. Il y a une cocarde et une petite ganse aurore sur le côté gauche

Merci
Un air de famille avec celui-ci
Qu'en pensez-vous? Le cordon raquettes n,est pas au modèle de toute évidence...





Slts

JM

Le fût est usé à souhait, les galons sont corrects ,la visière sans doute aussi mais le cordon raquette n'est pas bon, la couronne de l'Aigle semble détachée de sa tête alors que normalement elle y tient, il manque la petite croix à son sommet.. Mais la plaque s'est peut être cassée??? Enfin le bouton latéral devrait être en laiton.

Bref....je ne sais pas si il est authentique sur une simple photo.......en tout cas il a été un peu "complété" d'éléments manquants.

Re
Merci de cet avis qui confirme mes impressions.
L'intérieur quant à lui est à bandeau de sudation en cuir et grosse toile, conforme et de toute évidence ancien.
Les galons paraissent bons même si leur état peut surprendre en comparaison de celui du fut.
Votre remarque concernant la plaque: en zoomant sur la tête de l'aigle, on voit bien qu'elle est sectionnée, deux trous ont été percés de chaque coté, et elle est fixée au shako par de la ficelle !
Je vais essayer de creuser le sujet...
Slts
JM

Bonsoir

Voici un complément avec quelques photos supplémentaires de l'intérieur.

Diamètre bas 18 cm, diamètre top 24 cm, hauteur 19.5.







Slts

JM

en effet, il y a le shako de l'Empéri et celui du Musée de l'armée qui était avant à l'Empéri

je suis de l'avis de notre camarade Didier
il me fait à penser à un remontage fin XIXe ou début XXe avec des bons éléments disparates : on voit bien que la place n'est pas celle de ce shako
quand à la toile de jute les points font très récents
amis ce que je trouve étonnant c'est ce papier qui double l'intérieur qui est très XXe - sans doute une forme de restauration sauvage

le hic c'est où il se trouve, car si il vient de chez nos amis russes ... il faut exiger des gages sérieux : preuves d'achats, de ventes, certificats, ect ...

il faut surtout un document qui émane d'un expert patenté, sans quoi ...

voici des photos de celui du Musée de l'Empéri

Les Marins de la Garde dont un petit contingent avait accompagné Napoléon à l ile d Elbe sous le commandement du capitaine Taillade sont recréée par un décret du 6 mai 1815, au nombre de 94, confirmé le 19 mai.

Au Palais de l'Elysée, 19 mai 1815. Napoléon, Empereur des Français. Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : Article l er . Les officiers, sous-officiers et soldats de l'équipage des Marins de la Garde, créé par notre décret du 6 mai, seront de vieille Garde, en auront le rang et les prérogatives. Art. 2. Pour être admis dans les Marins de la Garde, il faudra réunir les conditions exigées pour l'admission dans l'artille-rie à pied de la Garde, par notre article du 8 avril dernier. Art. 3. Les officiers, sous-officiers et soldats jouiront des soldes, traitement, masses accordés par notre décret du 8 avril dernier à l'artillerie à pied de la Garde. Art. 4. Les 94 matelots de l'équipage seront partagés en deux classes ; le nombre de chaque classe devra être fixé par notre ministre de la marine. Art. 5. Notre ministre de la marine et des colonies est chargé de l'exécution du présent décret. Signé : NAPOLÉON.

On y joint des hommes qui rallient peu à peu et "l' équipage" est augmenté de 46 hommes,
ce qui, en comprenant les officiers et sous -officiers, donne un effectif total de 150 hommes.

L'état-major est composé : Taillade, capitaine de frégate, commandant. Préaux, lieutenant de vaisseau, capitaine de compagnie. Guettard, Rougueil, Bruix, Boyard, enseignes de vaisseau, lieutenants.
Il sert avec le Génie de la Garde pendant la courte campagne de 1815.
L'équipage des Marins perd, tant à la prise de Charleroi, que pendant la désastreuse retraite de Waterloo, 93 officiers, sous-officiers et matelots sur un effectif de 150 hommes présents au début de la campagne. Le commandant Taillade était du nombre des disparus, sans nouvelles.

De Laon. les débris de l'équipage furent dirigés à Paris et casernés à l'Ecole Militaire, où le corps fut immédiatement reformé et complété à 95 hommes, tout compris, au moyen de matelots qui avaient rejoint le dépôt depuis le 7 juin, où l'équipage était parti pour Compiègne et Soissons.