Les bataillons de chasseurs coloniaux bataves 1802-1807

La République batave , fidèle et contrainte alliée de la France depuis  1795 et le renversement du Stadthouder, avait héritée d’ un vaste domaine colonial que ce soit aux Antilles, en Afrique du Sud ou en Indonésie .Mais ces territoires étaient défendus par les armées mercenaires privées des compagnies des Indes Orientales et Occidentales.

Les Anglais s’ étant emparé de beaucoup de ses territoires durant la Révolution et  les compagnies des Indes ayant fait faillite, la République batave avait donc  repris en 1802 le contrôle direct de ses possessions outre-mer . Cependant, il fallut attendre la Paix d’ Amiens pour pouvoir  y envoyer des troupes réglées sans être interceptés par les Britanniques. En attendant,  en métropole  se levait une  véritable armée coloniale.

Au début 1802, la République Batave commença par  former 5  bataillons de Chasseurs coloniaux (de 5 à 8, les 4 premiers étant bataillons de chasseurs " métropolitains") .
En Février 1802 à partir de soldats embarqués,  on  organise deux bataillons de Marine et une compagnie de chasseurs. Un mois plus tard, ils sont renommés 22e et 23e bataillons pour les colonies et 9e bataillon de chasseurs coloniaux .

Chaque bataillon pour les colonies compte 7 compagnies de fusiliers(ou chasseurs)  et 1 compagnie de grenadiers( ou carabiniers) . Le  régiment allemand Waldeck offre aussi  son  5e bataillon pour les colonies.

L’ année 1802 voit donc la dispersion des différentes unités :  Les 5ème, 6ème, 7ème et 8ème bataillons de Chasseurs aux Antilles,  le 9ème bataillon de chasseurs, 22ème bataillon (ex de Marine), 5ème bataillon Waldeck au Cap de Bonne Esperance,  le 23ème bataillon (ex de Marine) à Java (Indonésie).
Bien entendu pour renforcer les garnisons des  troupes sont  levées sur place :  Gardes Nationaux parmi les Blancs, et troupes indigènes.

Les bataillons de chasseurs coloniaux
Portent une tenue de fond bleu distingué de vert clair passepoilé de blanc, boutons blancs, épaulettes vertes. Les basques de l’ habit sont courtes( longues pour les officiers),les poches en long passepoilées de blanc, les retroussis vert clair passepoilés de blanc  ornés d’ un cor de chasse blanc.Gilet blanc. Culotte bleu entrant dans des demi-guêtres noires ; Une culotte vert clair peut aussi être portée.
Les revers sont en pointe et les parements droits ou en pointe.
La coiffure est le shako avec cordon,plumet et raquettes vertes pour le 5e bataillon au  Surinam ; Le chapeau noir à plumet ou vert et blanc vert sinon.
Les chasseurs portent un sabre briquet a dragonne verte, fusil ,giberne, équipement classique d’ un fantassin hollandais. La buffleterie est blanche ou noire.
Les officiers portent les chapeaux noir et les distinctives de grade argent ainsi que des basques longues et des bottes de type » cavalerie légère ».

Officier hollandais capturé au Surinam ( Guyane Hollandaise) en 1804  d' après une aquarelle de William Loftie (Bibliotheque Nationale)


On remarquera que les revers sont au carré contrairement à d' autres représentations ( distinctive d un bataillon par rapport aux autres ?) . Il s agit d' un officier du  5e ou du 8e bataillon de chasseurs coloniaux stationnés dans cette colonie prise par les Britanniques en Mai 1804.

un chasseur du 5e bataillon de chasseurs coloniaux en garnison au Surinam..