écrire l'Histoire correctement même modestement

L'historien essaie d'analyser scientifiquement le passé afin de comprendre des évolutions et des situations spécifiques qui peuvent éclairer, par exemple, une situation d'actualité. L'historien peut approcher le fait historique sous plusieurs angles (histoire politique, histoire économique et sociale...).

La profession
L'histoire vise à examiner, à interpréter et à présenter les faits significatifs, les personnages marquants, l'économie, la culture, la vie quotidienne, la politique et la religion au cours des temps, depuis les époques les plus reculées jusqu'à nos jours d'une manière documentée, sérieuse et problématique. L'investigation historique a pour objectif de décrire des événements passés en vue de les analyser, d'établir des corrélations et de dégager des lois. Les faits historiques sont reconstitués à partir des sources que sont les anciens documents officiels, les chroniques, les journaux, les armes, les pièces de monnaie, etc…
Afin de déchiffrer, de comprendre et d'interpréter de tels documents, il s'agit de prendre le temps de comprendre le contexte global dans lequel ils s'inscrivent : social, politique, culturel, géographique, linguistique. Aussi de vastes connaissances dans tous ces domaines sont-elles nécessaires. Cela au même titre que l'approche méthodique et objective, indispensable au travail de l'historien. L'étude de l'histoire à l'université n'a pas pour priorité d'apprendre et de mémoriser des faits ; l'important est d'élaborer des méthodes permettant de comprendre le passé pour toujours mieux mettre en relation passé et présent.

La problématique
C'est l'art de poser les bonnes questions, interroger son sujet de recherche. Mais il faut poser des questions pertinentes, qui renouvellent le débat historique, notamment à la lecture de nouvelles sources où  de nouvelles voies de recherches.
La problématique guide la réflexion sur le sujet choisi, ouvre des axes de recherche qui permettent de préciser les différents arguments qui alimenteront la production.

La recherche historique
Or l'historien dans son investigation du passé, a une attitude très processionnelle : recherche des sources, critique et confrontation des sources, souci de compréhension quels que soient les sentiments qu'il peut porter sur les hommes ou les idéologies, tentatives d'explication des attitudes des uns et des autres. Il chemine lentement, sans délais impératifs de décision. Sa lente quête est anti-réductrice, les analyses désamorcent les manichéismes.
La recherche historique fait jaillir d'un carton d'archives des renseignements bruts qui nuancent et tempèrent bien souvent les souvenirs du témoins.
Il faut donc avoir recours à la pratique de l'analyse historique : essayer de comprendre qui, où, quand, pourquoi, dans quel contexte, le tout synthétisé dans la problématique et à la lumière des sources, ce qui constitue une démarche d'historien.

Ecrire et décrire ne se fait pas au hasard.
Voici quelques conseils en vigueurs, entre autre, dans les universités (Lyon II ou Paris 4), aux Archives Départementales de l'Ain, au Musée de l'Empéri et à la SEHRI qui peuvent aider à la présentation d'un texte :

• Ainsi les mois du calendrier grégorien ou révolutionnaire, ne sont pas des noms propres et ne prennent JAMAIS de lettre en majuscules.
Il en va de même avec le nom des régiments, qui ne sont pas des noms propres mais des noms communs et donc ne prennent JAMAIS de majuscules.
Ainsi le sapeur Mitten entre au 1er bataillon de sapeurs en septembre 1812 et pas au 1er Bataillon de Sapeurs en Septembre 1812.

• Après une virgule il y a toujours un espace, mais pas avant. Comme pour le point.
Par contre il y a un espace avant et après un ; comme avant et après :

• De même la présentation des auteurs et des ouvrages est normée :
ainsi je cite
DAVIN (Didier) : les guides d'état-major, éditions Histoire et Collections, Paris, 2011.
ou
CROYET (Jérôme) : "les Pupilles de la Garde" in Soldats Napoléoniens n° 3, janvier-mars 2012

Bonjour à tous,

N'étant ni historienne, ni écrivain et souhaitant publier le résultat de mes recherches sur votre forum, j'aimerais avoir d'autres précisions sur ce sujet :

- Comment doit-on écrire les dates républicaines ?

- Comment doit-on citer l'origine et les cotes des archives consultées (SHD, archives départementales, Mémoire des hommes, etc...) ?

- Avons-nous le droit de publier tout ou partie des documents que nous avons photographiés dans ces diverses archives ou téléchargés (pour ceux qui sont en ligne) ? Ou même de les retranscrire ?

- Et, si oui, sous quelles conditions ?

Par ailleurs, je trouve dommage de ne pas mentionner l'année en tête des messages que nous échangeons. Le jour, le mois et l'heure (par exemple le Ven 30 Oct - 18:33) ne nous renseignent pas beaucoup.

Merci de votre attention et, par avance, de votre réponse.

Cordialement.

Geneviève

de nos jour il convient de donner les dates républicaines en dates grégoriennes (du temps de mes études on laissait les dates républicaines mais sans majuscules)

pour citer els sources on met d'abord le lieu (ex : SHD) puis la côte (Xb25) en note de bas de page pour un logiciel type word

oui vous avez tout à fait le droit, à condition de citer la source : les archives publiques sont ... publiques

Un grand merci pour votre réponse rapide et ces précisions qui me seront fort utiles.

Cordialement.

Geneviève

Bonjour Madame,

girelle a écrit:Par ailleurs, je trouve dommage de ne pas mentionner l'année en tête des messages que nous échangeons. Le jour, le mois et l'heure (par exemple le Ven 30 Oct - 18:33) ne nous renseignent pas beaucoup.

Pour régler l'affichage de la date sur le forum il faut aller sur votre « Profil », cliquer sur « Préférences » et cliquer sur le menu déroulant « Format de la date » tout en bas.

Cordialement,
Thierry Melchior

Pour les archives publiques, s'agissant de vos propres photos, vous pouvez bien sûr les publier. Mais pour les archives numérisées, j'ai peur que le droit d'auteur vous soit opposable (vous n'êtes ni propriétaire ni auteur du cliché) si vous ne faites pas d'abord une demande de reproduction aux archives concernées. Pour les archives privées, genre diocésaines, l'accord est évidemment indispensable.

Thierry MELCHIOR a écrit:Bonjour Madame,

girelle a écrit:Par ailleurs, je trouve dommage de ne pas mentionner l'année en tête des messages que nous échangeons. Le jour, le mois et l'heure (par exemple le Ven 30 Oct - 18:33) ne nous renseignent pas beaucoup.

Pour régler l'affichage de la date sur le forum il faut aller sur votre « Profil », cliquer sur « Préférences » et cliquer sur le menu déroulant « Format de la date » tout en bas.

Cordialement,
Thierry Melchior

Bonjour Monsieur,

Un grand merci pour votre réponse. Je vais immédiatement modifier mon profil.

A ce propos, si je pouvais aussi changer mon nom d'utilisateur, ce serait sympa. Quand je me suis inscrite sous mon prénom, on m'a dit qu'il était déjà pris et on m'en a demandé un autre. J'ignorais qu'il serait utilisé pour nos échanges et le "Bonjour girelle" de vos messages me semble incongru sur votre site !!!

Cordialement
Geneviève

artemus a écrit:Pour les archives publiques, s'agissant de vos propres photos, vous pouvez bien sûr les publier. Mais pour les archives numérisées, j'ai peur que le droit d'auteur vous soit opposable (vous n'êtes ni propriétaire ni auteur du cliché) si vous ne faites pas d'abord une demande de reproduction aux archives concernées. Pour les archives privées, genre diocésaines, l'accord est évidemment indispensable.

Bonjour,

Merci de votre complément de réponse.
A la lumière de ce que vous me dites, je crois en effet que les choses ne sont pas si simples et qu'il convient que je demande une autorisation au Service historique de la Défense comme aux AD pour toute réutilisation publique des reproductions de documents.
Mais qu'en est-il de la transcription de tout ou partie du contenu de ces documents ? Est-elle soumise aux mêmes règles ?

Cordialement
Geneviève

ces droits des dépôts publics sont une usurpation : les archives publiques ne peuvent pas vous interdire de publier une photo que vous avez faites

cela s'appelle du copy fraud - perso, je suis propriétaire de l'image que je fais et j'en fais l'usage que je veux du moment que je cite ma source

https://sehri.forumactif.com/t3340-le-copyfraud-l-inverse-du-copyright-une-notion-trop-repandue-a-decouvrir

Merci de cette précision...

Cordialement
Geneviève

Rien ne s'oppose (puisqu'il ils sont en accès "libre") à la transcription de documents (et si elle est inédite, cette transcription vous appartient au titre de la propriété intellectuelle), quoique parfois il y ait des règles au moins d'usage, pour ce qui concerne les actes notamment notariés (si je me rappelle bien), les jugements de tribunaux, des délais à respecter, il faut questionner en salle de lecture les archivistes. Mais je crois que pour la période qui nous intéresse, il y a prescription. (A vérifier quand même.)

Quant au copy-fraud, je suis complètement d'accord avec M. Jérôme C.

Merci à tous de vos réponses à cette question épineuse pour une néophyte.
Bien cordialement
Geneviève

Bonjour a tous,
Je souhaite vous envoyer mon article qui vient d'être publié sur le notre bulletin "Studi Chivassesi". Il s'agit de la recherche sur l'affaire d'Ormaiztegi (Romastilly) qui a eu lieu le 2 juillet 1812 en Espagne. Je veux le partager avec vous tous pour vous remercier de votre aide. Dites-moi à quelle adresse e-mail je peux envoyer le PDF
Merci
Davide Bosso
vice presidente
Società Storica Chivassese