Le général de brigade Charles d'Escorches de Sainte-Croix
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Le général de brigade Charles d'Escorches de Sainte-Croix
Charles Marie Robert, comte d'Escorches de Sainte-Croix est un général de brigade français du Premier Empire, né le 20 novembre 1782 à Versailles et mort au combat le 11 octobre 1810 à Villafranca, au Portugal... Wikipédia
Les circonstances et les causes de sa mort :
Source : gw.geneanet.org
Les circonstances et les causes de sa mort :
Base collaborative Pierfit a écrit:
Il est tué aux avant-postes de Villafranca près des retranchement de Sobral le 11 octobre 1810, au cours d'une reconnaissance des positions anglaises.
"Un boulet ramé tiré par l'une des chaloupes cannonières croisant sur le Tage, enfilant la gorge et frappant par ricochet sur des quartiers de roc, vint broyer en deux le général.
Son corps jeté à vingt pieds au loin, ne tenait au tronc que par quelques lambeaux de chair et les liens horriblement ensanglantés d'une large ceinture de soie que le général avait l'habitude de porter".
(Rapport du sous-intendant militaire J.L. Lacour) (Promethée)
Source : gw.geneanet.org
Re: Le général de brigade Charles d'Escorches de Sainte-Croix
Sabre du général de brigade Charles d'Escorches de Sainte-Croix :
Source : auction.fr
(*) JEAN NOUBEL... est le détenteur des riches archives du général MARULAZ, dont le manuscrit de ses Mémoires.
Il a passé plusieurs années à les exploiter et à les enrichir par de nombreux documents et objets liés au personnage.
Le site... AUCTION PREMIUM a écrit:
Rare et beau sabre ayant appartenu au général Charles Marie Robert d’Escorches de Sainte-Croix (1782/1810) et, suite à son décès à la bataille de Villafranca au Portugal, donné au général Marulaz qui le considérait comme son fils spirituel, par son frère Robert : Modèle de Fournera.
Garde en laiton ciselée et dorée à deux branches et coquille ajourée, formant un médaillon orné de sept étoiles, en-dessous une palmette entourée de deux rosaces ; la branche principale et le quillon sont ciselés de feuillages, la deuxième branche, incomplète, était ornée d’un fleuron et de trois feuillages ; calotte se terminant par une tête de lion ; fusée en ébène quadrillée, sculptée de bandes formant des losanges agrémentées de petits clous en laiton doré. Lame à jonc et contre-tranchant, gravée au talon de fleurs sur fond or. Fourreau en laiton ciselé et doré, très beau modèle en fort relief, inspiré de celui des officiers supérieurs de grenadiers à cheval de la garde des Consuls ; il est orné de fleurs, de palmettes, de rosaces, de frises géométriques et de trois cartouches dont celui du haut présente un faisceau de licteur, un buste de Mars et, au-dessus, une enseigne romaine avec une aigle qui a été enlevée probablement en 1814 pour être remplacée par les armes de France de nouveau enlevées, soit en 1815 ou en 1830 ; dard en forme de lyre ; la partie haute, sur le devant, porte la dédicace gravée : “Chs De Ste Croix À Son Pere le brave Gl de Marulas”. Longueur 103 cm.
(Réparations anciennes et manques à la garde et au fourreau ; manque la cuvette de l’entrée de fourreau).
Époque Premier-Empire. Bon état.
On retrouve ce sabre dans le “Cahier de dessins d’armes blanches à l’usage de l’état-major militaire d’après les plus riches et nouveaux modèles de FOURNERA, fabricant rue Perpignan, n° 8, en la cité à Paris”, planche 3, dessinée par Fournera et gravée par Adam, aux numéros 25, 26, 28 et 29.
D’ESCORCHE de SAINTE-CROIX Charles, Marie, Robert, Comte, général de cavalerie, né à Versailles le 20 novembre 1782.
Attaché au cabinet de TALLEYRAND, ministre des relations extérieures ; fit la campagne d’Italie, en 1805, comme volontaire à l’état-major de MASSÉNAT ; chef de bataillon au régiment étranger de LA TOUR d’AUVERGNE, 7 décembre 1805 ; vint en congé à Paris, en février 1806 ; fut mis en état d’arrestation à la suite d’une affaire avec M. de MARIOLE, officier supérieur du même régiment, qui paraît avoir été tué en duel ; nommé major pendant son incarcération, le 31 mars 1806 ; mis en liberté et renvoyé à son régiment par ordre de l’Empereur, le 13 mai ; servit en Italie, en 1806, à l’armée de Naples, puis à la grande armée, en Pologne, en 1807 ; aide de camp de MASSÉNAT, en février 1807 ; reçut l’ordre de rejoindre son régiment, le 6 décembre ; servit à l’armée de Naples, en 1808 ; premier aide de camp de MASSÉNAT, le 1er mars 1809 ; servit en Autriche, en 1809, à Landshut, le 21 avril 1809 ; prit un drapeau à Neumarkt, le 1er mai ; colonel, le 5 mai 1809 ; passa le premier de l’Île Lobau sur la rive gauche du Danube, le 21 mai 1809 ; officier de la Légion d’honneur, le 31 mai 1809 ; chevalier de l’ordre militaire de Bade, en juin 1809 ; passa le premier le Danube à Enzersdorff et s’empara du village, le 4 juillet ; blessé à Wagram, le 6 juillet ; général de brigade, en juillet 1809 ; commandant la 2e brigade de cavalerie légère au 4e corps ; Comte de l’Empire par décret du 15 août 1809 ; commandant le 1ère brigade de dragons, division CAULAINCOURT, en Espagne, le 15 décembre ; confirmé Comte de l’Empire, par lettres patentes du 14 février 1810 ; commandant la 1ère brigade de dragons au 8e corps (JUNOT) de l’armée du Portugal, avril 1810 ; servit au combat de Gallegos, juillet 1810 ; découvrit le lendemain de la bataille de Busaco un passage dans la Sierra d’Alcoba, le 28 septembre 1810, et guida l’avant-garde sur Coïmbra, le 1eroctobre ; tué aux avant-postes de Villafranca, près des retranchements de Sobral (Portugal), par un boulet qui ricocha et le coupa en deux, le 11 octobre 1810. MARULAZ Jacob-François MARULA, dit, général de cavalerie, né à Zeiskam près de Spire (Palatinat) le 6 novembre 1769 † à son château de Filain (Haute-Saône) le 10 juin 1842. Enfant de troupe au régiment de hussards d’ESTERHAZY (devenu 3e hussards en 1791), en septembre 1778 ; hussard au dit-régiment, en 1784 ; brigadier fourrier, en janvier 1791 ; maréchal des logis, en juin 1792 ; lieutenant au corps des éclaireurs, devenu ensuite 8e hussards, en 1792 ; servit en Vendée, en 1793/1794 ; capitaine, le 1er mars 1793 ; aide de camp du général SALOMON, en août 1793 ; passé à l’armée du Nord, en 1794/1795 ; chef d’escadron, en mai 1794 ; confirmé, en 1795 ; à l’armée du Rhin, en 1795/1797 ; chef de brigade au 8e hussards, en décembre 1798 ; servit devant Zurich, les 4 et 8 juin 1799 ; battit les cosaques, le 6 octobre ; passé à l’armée du Rhin, fin 1799/1801 ; s’empara d’un canon et fit 800 prisonniers au passage du Rhin, le 1er mai 1800 ; servit au passage du Danube, le 19 juin ; passa à gué le lac de Chiem et prit 100 cavaliers, le 10 décembre ; obtint un sabre d’honneur, le 22 mars 1801 ; employé à l’armée des côtes de l’océan, 1803/1805 ; commandant de la Légion d’honneur, le 14 juin 1804 ; général de brigade, à compter du 1er février 1805, le 6 mars 1805 ; nommé à la place de VERDIÈRE, commandant le 2e brigade de la 2e division de grosse cavalerie sous d’HAUTPOUL à la grande armée, le 5 octobre 1806 ; nommé commandant de la brigade de cavalerie légère du 3e corps sous DAVOUT, le 5 décembre ; chargea à Eylau, le 8 février 1807 ; fit 300 prisonniers à Domnau, le 9 février ; fit 5 000 prisonniers près de Labiau, le 17 juin ; Baron de l’Empire, le 7 décembre 1808 ; commandeur de l’ordre de Hesse-Darmstadt et de l’ordre militaire de Bade ; commandant la cavalerie légère du corps d’observation du Rhin sous MASSÉNAT, le 4 avril 1809 ; blessé d’un coup de feu à la jambe à Wagram, le 6 juillet 1809 (il avait déjà été blessé de nombreuses fois depuis le début de sa carrière) ; général de division, le 12 juillet 1809 ; vainqueur à Baume-les-Dames, le 31 décembre 1813 ; inspecteur général de cavalerie, le 20 juin 1814 ; chevalier de Saint-Louis, le 29 juillet 1814 ; en non-activité, le 21 juillet 1815 ; admis à la retraite, le 6 décembre 1815 ; naturalisé français, le 17 septembre 1817 ; relevé de la retraite et placé dans le cadre de réserve, le 7 février 1831.
Dans l’ouvrage de Jean NOUBEL : Un grand général de l’Empire MARULAZ d’après ses papiers et ses mémoires inédits, édité par Bernard GIOVANANGELI, en 2013, il est fait mention dans plusieurs chapitres de la relation privilégiée du général de SAINTE-CROIX et de MARULAZ qui le considérait comme son fils, ce qui est confirmé dans plusieurs de ses écrits, dont une mention au sabre que nous présentons : lettre du 20 janvier 1812 à Robert de SAINTE-CROIX, frère cadet du malheureux Charles. MARULAZ écrit à Robert pour lui demander d’intervenir à Paris en faveur de sa sœur Elisabeth, veuve du chef d’escadron Étienne MARÉCHAL, tué à Wagram. À la fin de cette lettre, MARULAZ indique à Robert : “Je recevrai avec beaucoup de plaisir le sabre qu’a porté mon malheureux fils Charles ; ce cadeau fait par son frère sera pour moi d’un prix infini” et il écrit, au mois de février 1812, qu’il fut ému aux larmes, lorsqu’il reçut le sabre que portait à sa mort Charles de SAINTE-CROIX, émouvant cadeau que venait de lui faire parvenir le frère cadet de ce jeune héros que MARULAZ avait aimé comme un fils.
Je remercie M. Jean NOUBEL (*) pour ces précieux renseignements concernant l’histoire de ce sabre.
Source : auction.fr
(*) JEAN NOUBEL... est le détenteur des riches archives du général MARULAZ, dont le manuscrit de ses Mémoires.
Il a passé plusieurs années à les exploiter et à les enrichir par de nombreux documents et objets liés au personnage.
Re: Le général de brigade Charles d'Escorches de Sainte-Croix
La belle lettre du général Marulaz à l'attention de la mère du général de brigade Charles d'Escorches de Sainte-Croix.
Source : Un grand général de l'Empire Marulaz de Jean Noubel
Jacob François Marulaz a écrit:
Dimanche 9 Décembre 1810
C’est avec la plus vive douleur que j’ai appris par la voix publique la perte irréparable que vous venez de faire.
Un cœur moins aimant que le mien se fût contenté de gémir en secret, mais n’est-ce pas une consolation pour les malheureux de confondre leurs larmes.
Ce n’est point sur le sort de notre infortuné Charles que nous devons gémir, il est mort au champ d’honneur et couvert de gloire : la postérité redira sa bravoure,
ses talents et toutes ses vertus, ses contemporains regretteront l’homme aimable et ami formé par vos soins.
J’ai trop besoin de consolation pour chercher à vous en donner, mais une circonstance impérieuse m’oblige à vous demander vos ordres.
J’ai choisi, comme vous le savez, notre infortuné Charles pour parrain de notre fils né le 8 avril dernier,
en lui laissant le choix de choisir lui-même la marraine, ce qu’il a accepté.
En conséquence j’ai seulement fait ondoyer mon fils ; je lui ai fait donner, en attendant le retour de son parrain, le prénom de Charles, mais il est instant de le faire baptiser.
Je vous prie donc d’avoir la bonté de m’indiquer la personne qui doit remplacer Mr de Sainte-Croix pour tenir mon fils en son nom sur les fonts baptismaux,
ainsi que le nom de la marraine que vous vous proposez de lui donner.
Ce sera, Madame un service essentiel que vous nous rendrez et pour lequel moi et ma femme vous serons infiniment reconnaissants.
Pardonnez, Madame, les larmes que sans doute je vous fais verser : si les miennes pouvaient adoucir votre affliction, elle serait bientôt tarie.
Ma femme, qui prend la plus grande part à notre douleur commune, me charge de vous présenter ses hommages ;
et moi, Madame, je vous prie d’agréer la nouvelle assurance du profond respect et de l’amitié inviolable que je vous ai vouée.
Le général Marulaz
Source : Un grand général de l'Empire Marulaz de Jean Noubel
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