l'officier Henri Rambert

Avec Fred "Montferme", nous discutions, l'autre mardi de la Légion des Allobroges.
Dans des archives du château de Châtillon, en savoie, il a trouvé la trace d'un Henri Rambert, dit Montclergeon, qui sert à l'armée des pyrénées comme officier de cavalerie.
On s'est posé la question à savoir si c'était au sein des dragons de la Légion des Allobroges, ces derniers étaient à l'armée des Pyrénées.
J'ai jeté un coup d'oeil dans la doc à ma disposition sur la dite Légion et n'ai pas trouvé de Rambert.
Quid du dit Rambert ??
Des recherches vont être faites aux Ad 74 ou 73 dans la série L sur ce cas, mais :
avez vous une liste plus complète que la mienne sur les Allobroges ?
si il n'est pas dans la dite Légion, dans quel corps de cavalerie de l'armée eds Pyrénées peut il servir ?

Armée des Pyrénées Orientales ou Occidentales? . De toutes façons il n y avait pas que les dragons Allobroges comme cavalerie dans les Pyrénées mais aussi de mémoires des Hussards , des dragons, des chasseurs et des unités de cavalerie volontaires diverses...

oui précise l'Armée si tu peux et une date importante surtout à propos de la Légion Allobroges, quand ton gaillard est signalé à l'Armée ? A quelle date c'est important, la Légion n'arrive qu'en 1794 dans les Pyrénées, si le document est de 1793, alors il ne peut pas s'agir d'un homme des dragons légers allobroges

je vais demander cela à Fred "Montferme".
Je sais qu'il est savoyard, d'où la question sur la Légion des Allobroges.

Bonjour à tous et merci pour votre mobilisation collective.

En fait tout est partit d'une recherche menée aux AD de Savoie par Josy Rosset, passionnée par l'histoire de Châtillon et ... des Rambert.
Elle a relevé ceci :

Cote L 22 :
Séance du directoire du 19 Avril 1793 l'An II de la République Française
Vu la pétition faite par le citoyen Henri Rambert tendante à ce qu'il soit déclaré n'être pas compris dans la classe des émigrés ni dans la Loi nommé contre eux et que par une suite et soit mandé à la municipalité de Chambéry de lui faire restituer la malle et les effets y contenus ci-devant inventoriés et déposés entre les mains du citoyen Rambert son frère.
Le Directoire considérant que le pétitionnaire a déserté les Drapeaux du Despote Sarde ensuite d'une intervention bien antérieure à l'effet ainsi qu'on le voit de la Lettre du 14 Novembre dernier, considérant qu'on ne doit pas équiparer [inquiéter?] celui qui fuit au travers des plus grands périls, la Terre de la Tyrannie, pour venir vivre sous le règne de la Loi et de la Liberté, à celui qui lâchement esclave des ordres du Tyran même préfère le triste sort d'être son satellite, au sort brillant de défendre la République et sa patrie, celui qui brûlant du désir de courir à la gloire sous les drapeaux français, vient cueillir à leur ombre des [lauriers] civiques à celui qui ne connaissant pas d'autre couronne que celle du Roi , ne veut porter les armes que pour reculer le terme de la destruction de son trône, de le faire servir à celle de ses frères.
Arrêté du Président du Grand Sindic : en conformité de la demande du pétitionnaire à la charge cependant que le frère de ce dernier se rendra la caution de représenter les effets soit leur vraie valeur en cas qu'il ne puisse justifier que le pétitionnaire a suivi l'armée sous les drapeaux de la République jusqu'aux Pyrénées .

Pour ma part je sais juste qu'Henry Rambert dit de Montclergeon (Chambéry 1770-1808) était à l'Académie militaire de Turin vers 1785-1786 et servait dans le régiment Savoie-Infanterie en garnison à Chambéry en 1787.

Sa défection en 1792 (avec un possible séjour au fort de Miolan, prison d'Etat) l'a peut-être entraîné chez les dragons républicains, mais rien n'est sur !

La seule piste indiquant qu'il ait pû rester sous les armes est celle ci (Archives du château de Châtillon) :
- Extrait du procès-verbal du Directoire du département du Mont-Blanc scéant à Chambéry, du 4 frimaire an quatrième de la République Française, une, indivisible et démocratique. [25 novembre 1795].

Vu la pétition présentée à cette administration et signée par le citoyen Chatelain pour les citoyens frères Rambert, tendant à obtenir la restitution de leurs armes qui leur ont été saisies lors du désarmement de la caste nobiliaire,
Vu le récépissé fait au citoyen Genin d’une paire de pistollets courts appartenant au citoyen Rambert aîné, d’un fusil de munition avec sa bayonnette et de deux épées appartenant au citoyen Antoine Rambert, d’une épée à poignée cuivre appartenant à Laurent de Montagny, plus une épée uniforme, le tout envoyé par le citoyen Rambert aîné, signé par Buisson procureur général S(cindic) sous datte du 5 may 1793 /v(ieux) s(tyle)/.

19 avril, 5 mai 1793 : unité de temps ... le fait qu'Henry ne soit pas mentionné indique probablement qu'il est déjà partit pour l'armée.

Au plaisir de vous lire si vous trouvez du nouveau sur le sujet. Amicalement, Fred.

" Il a suivi les drapeaux de la République jusqu aux Pyrénées" certes.. .mais pourquoi forcement dans la cavalerie?????

Comme je suis content de te lire Fredo ! cela rappelle le bon vieux temps

tu as la main "verte" il n'y a pas à dire !

J'ai lu comme Didier, et je suis assez d'accord avec lui pourquoi la Cavalerie ? Le fait qu'il est suivi l'Armée dans "les Pyrénées" en 1793, exclut à mon avis son appartenance à la Légion Allobroges, pour moi, il est parti dans un autre corps

La Légion Allobroges en mai 1793 est à Montmélian, elle sera dans les Pyrénées plus d'un an après vers juin 1794. Ton gaillard est donc entré dans un autre corps, et la date aussi de cette lettre est intéressante :

avril 1793, nous sommes en plein dans la levée des 300 000 hommes, ne pourrait-il pas partir dans le cadre de cette levée ? D'autant que son âge correspond à la réquisition de cette levée, il est de 1770, les hommes désignés pour cette levée étaient ceux âgés de 18 à 40, donc nés de 1753 à 1775

Pour la peine j'ai vérifié tous les bataillons de volontaires du Mont-Blanc (enfin plutôt de réquisition...) il n'y a rien qui correspond.

Le fait qu'il ait été officier dans l'Armée Sarde et soldat, sa situation particulière en France, parle pour un engagement volontaire et plutôt dans les troupes de ligne, mais c'est seulement mon sentiment

c'est ce que nous pensions, en en discutant, le fait d'un engagement volontaire car ancien officier sarde et dans un corps qui l'assure de ne pas combattre sur les Alpes.
Mais quid corps ?

il faut connaître l'Armée, ensuite ce sera un jeu d'enfant de trouver les unités de la ligne... mais après la galère pour le découvrir dans l'une ou l'autre des unités, une fois encore Vincennes la clef

Impatient de te revoir Laurent !

Pour l'hypothèse "cavalerie" Josy Rosset m'a écrit ceci :
"Pour le bataillon de Henry Rambert je pencherai pour le 23e régiment de chasseurs à cheval qui trouve son origine dans la cavalerie de la Légion des Ardennes qui faisait partie de lalégion des Allobroges: vu que l’on retrouve son épouse et ses descendants à Sedan dans les Ardennes , ce n’est qu’une idée ( parmi tant d’autres ) je voudrai retrouver les officiers de ces régiments".

Pour ma part je suggérais le 1er bataillon de volontaires du Mont-Blanc ...

Celà me fait penser à un cas similaire :
Fils de Jean-François Vulliod, procureur syndic et de Thérèse Girerd, Jérôme est né en 1770 à Chambéry. À l’âge de 17 ans, il entre au service du roi de Sardaigne comme cadet des gardes du corps, avant d’être nommé sous-lieutenant en 1790. Les idées révolutionnaires ne tardent pas à agiter la région. Lorsque les troupes françaises entrent en Savoie en 1792 et occupent Chambéry, c‘est la liesse. Mais les mesures révolutionnaires et les levées d’hommes ont vite fait d’exaspérer une partie de la population rurale qui se révolte et se déclare pour l’insoumission au début de 1793.
Pourtant, au milieu de cette agitation le jeune officier opte pour la République et ses idées nouvelles. Enrôlé dans l’armée française Jérôme est nommé lieutenant (octobre 1795) puis capitaine au 12e régiment de dragons (mars 1797). Il reçoit alors une affectation comme capitaine adjoint aux adjudants généraux de la 9e division militaire (à Nîmes-Montpellier) (an VII), dirigée par le général Petitguillaume.

Simple suggestion : oû se trouvait le 12e Dragons entre 1793 et 1797 ?

A voir ... :serhiaples:

Impatient également Fred ! Je suis bientôt en France

pour les hypothèses, celle de Josy ne tient pas à mon avis, par rapport à ce que je disais de la Légion et des dates

J'ai revu ton histoire de 1er du Mont-Blanc et oui c'est possible, il est formé le 5 avril 1793 mais un hic à vérifier, va t'il dès cette année là dans les Pyrénées ?

enfin malheureusement je sais peu de choses du 12ème dragons, il était début 1793, janvier-mars, à l'Armée du Nord, ensuite ???? Je ne sais pas

Les volontaires de la Savoie et les bataillons du Mont blanc telechargeable sur Gallica
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k43969z.r=volontaires+Savoie.langFR

Le 1er bataillon du Mont Blanc fit bien campagne dans les Pyrénées Orientales de 1793 à 1795........

Merci Didier : là, c'est du sérieux !
Je vais explorer ce bel ouvrage.

J' ai balayé les listes d' officiers de volontaires du Mont Blanc de cet ouvrage et je n' ai pas trouvé de Rambert

est ce qu'il servirait sous son nom dit Montclergon et pas sous Rambert ?
à moins qu'il serve dans une autre unité, mais alors là ....

C'est également ce que je viens de terminer en essayant plusieurs entrées : Rambert, Montclergeon, Henry, Chindrieux, Châtillon, le patronyme de la mère, etc sans résultat.
Il n'empêche que cet ouvrage mérite le détour car il est très riche d'informations.

Au plaisir d'une prochaine recherche, à bientôt.