Infanterie et Artillerie de Marine sous la Révolution et l'Empire

http://lesbataillonsdevolontaires.wifeo.com/infanterie-et-artillerie-de-marine.php


Grâce  Didier que je remercie voici la micro rubrique sur ce sujet méconnu

Voici la petite histoire d' une unité provisoire d' Artillerie de Marine formée pour la campagne d'Italie de 1800 ( extrait d' un article du Bivouac)

Génial Didier, j'incorpore tout cela dans nos notes, passionnant, dis moi qui est Jean-Marie Emery, un ami à toi ? Je peux le citer aussi ?

c est Jean Michel Emery..un ami du Bivouac,qui m'avait alerté sur le tableau passé en salle de vente, source des recherches de cet article.....

J'avais une chance sur deux, Jean-Michel Emery, ok je le citerais donc lui aussi

très intéressant
merci Didier

un bataillon d'Artillerie de Marine accompagnait Villaret Joyeuse quand les Anglais nous rendaient la Martinique en 1802. Villaret avait fait effacer les mots liberté et Egalité sur le drapeaux des artilleurs de Marine.."quelques emblèmes qui rappellent en France les souvenirs glorieux mais incompatibles avec le système adopté par le Gouvernement de maintenir l' esclavage et la legislation antérieure à 1789 dans les iles de laMartinique et de Sainte Lucie " ........sans commentaire

tu sais qui écrivait cela Didier ? c'est intéressant, mais je me demande comment il était véritablement possible "d'effacer" ? En décousant ? Si oui les drapeaux devaient porter les marques de cette disparation notamment une différence de couleur (pour ne pas faire de mauvais jeu de mot, encore que ?) sur les drapeaux. Si le fait est fait cocasse en effet

Celui qui écrit ça est Villaret Joyeuse en personne qui écrit à Decres ce qu' il a cru bon de faire sur les drapeaux. Quant à effacer une inscription sur un drapeau: on la recouvre en général d' un morceau de tissu de la couleur du fond ou d' un autre motif. Comme par exemple on avait recouvert des fleurs de lys sur pas mal de drapeaux en 1792 en les recouvrant des losanges tricolores.

j'imagine la tronche du drapeau avec le rapiècage ! Dommage que nous n'ayons pas la réponse de Decres à cette lettre !

voilà ton article en ligne Didier, et la fiche de Falba s'est drôlement étoffée !

Merci encore à toi

J'ai majoré la rubrique et je l'ai remise en page !

Nouvelle rubrique consacrée à l'infanterie de Marine et l'artillerie de Marine

Nous lieutenant colonel commandant le 3e Rgt d'infanterie de Marine certifions que le citoyen Joseph Jacques Coutton sert dans le dit régiment compagnie Sapert depuis le 11 decembre 1773( *) et qu' il continue son service en foi de quoi nous lui delivrons le présent Toulon le 21 Juin 1793 l' an 2 de la République Française (**)
signé Poirier

( *) Il sert depuis 1773 mais bien entendu dans des unités de la Marine preexistantes au 3e Rgt d' infanterie de Marine formé en Juin 1792
(**) le nouveau calendrier républicain a du mal à passer: nous sommes en l' an 1 jusqu' en Septembre 1793 .....
le 24 Juin la nouvelle constitution de 1793 dite de l' an 1 est adoptée ......le 27 Août les troupes anglaises entreront dans Toulon.....

très beau document

Bonjour

Compte tenu des précédents documents, il serait peut être opportun de changer le titre de la rubrique et de mettre Révolution et Empire.
A propos de l'Empire, voici un artilleur de marine en 1813.
Marc

Régiments d artillerie de Marine qui formaient la composante la plus solide du corps de Marmont en 1813. Leur capotes bleues les faisaient prendre par les Coalisés pour des unités de la Garde....

Le mémorialiste Jean-Louis Rieu (1788-1868), lieutenant au 1er régiment d'artillerie de marine, en 1809.

Né en Suisse, Polytechnicien, il entre dans l'artillerie de marine. Promu capitaine, il participe à la campagne de 1813 et est fait prisonnier à Leipzig. Rentré en France en 1814, il ne sert plus jusqu'en 1816, date à laquelle il regagne la Suisse, où il deviendra lieutenant-colonel dans l'artillerie cantonale en 1824 et exercera par ailleurs diverses fonctions publiques. Ses Mémoires ont été publiées en 1870.

en effet, titre mis à jour

Trouvé sur internet cet intéressant mémoire (Université Paris Descartes) de Julien Daget (2001)

On y trouve des éléments sur Falba:

Falba Jean Falba. né à Mont-de-Marsan le 1er septembre 1766, fls de Dominique Falba, marchand, et de Françoise Ducéré ; marié en premières noces avec Marie Lesbazeilles, et en secondes avec Marie Josèphe Tomas. Entré au service comme volontaire au régiment de Port-au-Prince à Saint-Domingue 1er juin 1791, lieutenant après sa blessure du 30 juillet 1793. Embarqué sur la Ville-de-Lorient 14 janvier-23 septembre 1794, frégate la Surveillante 9 novembre 1794-12 mars 1795, vaisseau le Watignies 13 mars-27 septembre 1795, la Colombe 23 octobre-21 novembre 1795, lieutenant à la suite de la 12e demi-brigade 18 juillet 1796 puis à la 81e de ligne le 6 avril 1797. Passé capitaine à la 7e demi-brigade de marine 17 juin 1798, sur le Cisalpin 13 décembre 1798-18 mai 1799, le Zélé 20 mai 1700-16 septembre 1800, armée d’observation du Midi puis Italie 1800-1801. Capitaine au 1er régiment d’artillerie de marine à l’organisation du 5 mai 1803, chef de bataillon 29 mars 1805, il commande au camp de Boulogne les forts et batteries de la rade servis par l’artillerie de marine 1803-1807. Major du régiment des marins et ouvriers de Brest 8 juillet 1807 et du 2e d’artillerie de marine 3 mars 1809, colonel du 4e régiment d'artillerie de marine 25 mars 1813 mais ne peut rejoindre son poste. Cet emploi ayant été attribué à Rouvroy, il est mis à la suite du 1er régiment 17 avril 1813 et commande par intérim le régiment aux batailles de Lützen, Bautzen et Würschen où il est blessé le 21 mai. Commandant de la place de Guadenberg en Silésie 4 juin, reçoit l’ordre de se rendre à Haarlem pour prendre le commandement du 4e régiment étranger 6 août, et se distingue au siège de Naarden. Colonel du 2e régiment de canonniers de marine le 27 juillet 1814, commandant supérieur des bataillons de Brest 1818-1821, Rochefort 1822-1823 Lorient 1823-1829. Retraite de maréchal de camp par l’ordonnance 27 janvier 1830. Décédé à Versailles 9 octobre 1848. Chevalier Légion 14 juin 1804, officier 14 juin 1813, commandeur 30 octobre 1828, chevalier Saint-Louis .

Sur les colonels des régiments d'artillerie de Marine de 1813:

1813 Craignant à juste titre que les premiers colonels des troupes de marine, qui n’ont à aucune occasion eu le commandement d’un corps de troupe sur un champ de bataille, qui n’ont connu jusque-là que des fonctions purement administratives, soient incapables de mener les régiments de marine au combat, le département de la Guerre fit mettre à la retraite en avril les quatre colonels Emond, Méjansac, Butraud et Monmet pour les remplacer par trois colonels d’infanterie de ligne : Garnier qui était major du 95e , Deschamps major du 28e , et Busmann colonel hollandais à la retraite, auxquels se rajoute Falba, qui avait été lieutenant à la 81e de ligne du temps du Directoire. Ces quatre hommes ont l’habitude de la guerre terrestre : Garnier a passé 26 ans dans l’armée, Deschamps 20 ans, Busmann 24 ans et Falba 7 à l’armée et 15 dans la marine. En fait seul Deschamps prit son commandement ; Garnier fut remplacé par Pringet, ancien major du 1er régiment de marine passé colonel en second du 2e avec 12 ans de services dans l’armée et 17 dans la marine, Busmann par Bochaton, major du 34e de ligne avec 20 ans de service, et Falba par Rouvroy, chef de bataillon au 4e régiment depuis 8 ans avec 15 ans à l’armée et 17 dans la marine.

Sur la Restauration:

Les colonels et chef de bataillon des régiments de 1814

À la réorganisation du corps le 1er juillet 1814 en trois régiments de canonniers de la marine, le 1er à Brest fut confé au colonel Pringet, le 2e à Toulon au colonel Falba (seulement le 27 juillet) et le 3e à Rochefort au colonel Charles Baudry d’Asson : ce sont tous trois des ofciers du corps, aucun nouvel ofcier-supérieur, et quoique qu’étant un peu âgés pour des colonels (Pringet a alors 46 ans, Falba 48, et Baudry 60), ce sont des ofciers qui ont déjà fait leurs preuves, et non des émigrés.

1816

À Toulon par contre est nommé colonel l’ancien major Étienne Solminihac, 41 ans dont 28 dans les troupes de la marine, et frère du capitaine de vaisseau Louis Solminihac, major d’escadre de l’amiral Missiessy à Anvers sous l’Empire, puis major de la marine à Lorient à la Restauration. On remarque que Falba n’a pas été compris dans la formation. Il paye ici son commandement pendant les Cent-Jours ; le 16 mai 1816 il part de Toulon pour Paris où il ne lui reste plus qu’à atendre les ordres du ministre. Finalement il recevra malgré tout le commandant supérieur des troupes de la marine à Brest le 19 novembre 1817, puis à Rochefort. Par l’ordonnance du 12 novembre 1817, Baudry, passé maréchal de camp, et Pringet, qui reste colonel, sont admis à prendre leur retraite.

Amicalement
Marc

Bonjour

Artillerie de Marine par le peintre de l'Air (!) Lionel Labeyrie dans Navires & Histoire n°104
http://www.avions-bateaux.com/produit/navires-histoire/3319

Salutations
Loïc