Vendée 1793 : batailles de Doué, Saumur, Vézins, Ponts-de-Cé ect ...
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Vendée 1793 : batailles de Doué, Saumur, Vézins, Ponts-de-Cé ect ...
Voilà, cela va intéresser Cyril Drouet, en épluchant les mémoires de Griois, je suis tombé sur la carrière de cet officier, ce qui m'a conduit à son dossier de la Légion d'Honneur et a écrire sa fiche, dans ses états de services, il y a quelques mentions intéressantes sur la guerre en Vendée :
François Monmoulin né le 27 mai 1753 à Broye-les-Pennes en Haute-Saône, fils d’Henri Cabaretier à Broye et de Jeanne-Pierre Roux, son parrain est François Micholey le jeune de Broye et sa marraine Claudine Ferrut. Canonnier en 1767, il fait campagne en Corse en 1768 et 1769 et il est blessé à la jambe gauche à l’affaire du Plateaux étant sous les ordres de Monsieur de Beauvoir Brigadier, commandant l’artillerie. Nommé Sergent en 1777, il fati campagne en Amérique de 1777 à 1783, se trouvant au combat naval sous les ordres de Monsieur de Rozin Lieutenant d’artillerie commandant un détachement du régiment sur le vaisseau l’intrépide commandé par Monsieur Duplessis. Nommé Fourrier en 1781, Sergent-major en 1784. Ses états de services indiquent que « il a été employé à la construction et à l’Armement de 7 forts ou batteries au-dessus des montagnes sous les ordres de Monsieur de Faultrier Colonel commandant l’artillerie. En suivant les travaux ci-dessus, il est tombé de haut d’une de ces montagnes ce qui lui a occasionné des douleurs dans le bras droit et dont il ne peut se servir à différentes saisons ». Il fait les campagnes de la Révolution de 1792 à 1801. Adjudant en 1791, Adjudant-major et Second Capitaine en 1792. Capitaine Commandant en 1793. Il commande en chef l’artillerie de l’Armée républicaine à Doué en Vendée, pendant 6 mois sous les ordres des généraux divisionnaires Ligonnier, Duhoux, Sauter, Menou etc… Ses états de services mentionnent également : « c’est trouvé à la prise et à la reprise de Coron, à deux batailles à Doué, particulièrement à celle qui a eu lieu le 6 juin 1793, ou il a sauvé 26 pièces de canons et toutes les munitions qui étaient parquées dans le parc du château et sous lauge, ce qui est constaté par un certificat de la commune de Saumur qui lui a été délivré sur le rapport des citoyens Savary, Gauthier, Jouillin commissaires civils à la suite de l’Armée. C’est trouvé le 9 Juin, à l’affaire de Saumur où il commandait les pièces de la redoute de Bournans au-dessus de cette ville, où il a sauvé la vie au général Coustard en l’arrachant des mains des mains des soldats du bataillon de l’unité de Paris, enfin s’est trouvé aux affaires de Vézins, des Ponts-de-Cé, Auge en Cessey ainsi qu’à plusieurs autres qui ont eu lieu dans la même année » . Chef de bataillon et Sous-directeur en 1803. Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 14 juin 1804, il sert alors au 2ème régiment d’artillerie à pied. Il est blessé en juillet 1805 au moment de l’explosion criminelle du magasin d’artillerie de la citadelle de Plaisance. Retraité avec une pension de 2 000 francs le 13 juin 1811. Il meurt le 12 décembre 1831. Son héritière par testament établi devant notaire en 1829 est Jeanne-Antoine Roux, fille majeure, rentière.
François Monmoulin né le 27 mai 1753 à Broye-les-Pennes en Haute-Saône, fils d’Henri Cabaretier à Broye et de Jeanne-Pierre Roux, son parrain est François Micholey le jeune de Broye et sa marraine Claudine Ferrut. Canonnier en 1767, il fait campagne en Corse en 1768 et 1769 et il est blessé à la jambe gauche à l’affaire du Plateaux étant sous les ordres de Monsieur de Beauvoir Brigadier, commandant l’artillerie. Nommé Sergent en 1777, il fati campagne en Amérique de 1777 à 1783, se trouvant au combat naval sous les ordres de Monsieur de Rozin Lieutenant d’artillerie commandant un détachement du régiment sur le vaisseau l’intrépide commandé par Monsieur Duplessis. Nommé Fourrier en 1781, Sergent-major en 1784. Ses états de services indiquent que « il a été employé à la construction et à l’Armement de 7 forts ou batteries au-dessus des montagnes sous les ordres de Monsieur de Faultrier Colonel commandant l’artillerie. En suivant les travaux ci-dessus, il est tombé de haut d’une de ces montagnes ce qui lui a occasionné des douleurs dans le bras droit et dont il ne peut se servir à différentes saisons ». Il fait les campagnes de la Révolution de 1792 à 1801. Adjudant en 1791, Adjudant-major et Second Capitaine en 1792. Capitaine Commandant en 1793. Il commande en chef l’artillerie de l’Armée républicaine à Doué en Vendée, pendant 6 mois sous les ordres des généraux divisionnaires Ligonnier, Duhoux, Sauter, Menou etc… Ses états de services mentionnent également : « c’est trouvé à la prise et à la reprise de Coron, à deux batailles à Doué, particulièrement à celle qui a eu lieu le 6 juin 1793, ou il a sauvé 26 pièces de canons et toutes les munitions qui étaient parquées dans le parc du château et sous lauge, ce qui est constaté par un certificat de la commune de Saumur qui lui a été délivré sur le rapport des citoyens Savary, Gauthier, Jouillin commissaires civils à la suite de l’Armée. C’est trouvé le 9 Juin, à l’affaire de Saumur où il commandait les pièces de la redoute de Bournans au-dessus de cette ville, où il a sauvé la vie au général Coustard en l’arrachant des mains des mains des soldats du bataillon de l’unité de Paris, enfin s’est trouvé aux affaires de Vézins, des Ponts-de-Cé, Auge en Cessey ainsi qu’à plusieurs autres qui ont eu lieu dans la même année » . Chef de bataillon et Sous-directeur en 1803. Nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 14 juin 1804, il sert alors au 2ème régiment d’artillerie à pied. Il est blessé en juillet 1805 au moment de l’explosion criminelle du magasin d’artillerie de la citadelle de Plaisance. Retraité avec une pension de 2 000 francs le 13 juin 1811. Il meurt le 12 décembre 1831. Son héritière par testament établi devant notaire en 1829 est Jeanne-Antoine Roux, fille majeure, rentière.
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Laurent- inceptio
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Re: Vendée 1793 : batailles de Doué, Saumur, Vézins, Ponts-de-Cé ect ...
à deux batailles à Doué, particulièrement à celle qui a eu lieu le 6 juin 1793, ou il a sauvé 26 pièces de canons et toutes les munitions qui étaient parquées dans le parc du château
Il s’agit de la bataille du 7 juin 1793 où la ligne du Layon tenue par les troupes républicaines a été enfoncée et où les combats se sont poursuivis jusqu’à Doué que Leygonier dut finalement abandonner pour filer sur Saumur.
Tous les canons ne furent pas sauvés. Leygonier dans son rapport du lendemain de l’affaire parle de la perte de cinq pièces.
C’est trouvé le 9 Juin, à l’affaire de Saumur où il commandait les pièces de la redoute de Bournans au-dessus de cette ville, où il a sauvé la vie au général Coustard en l’arrachant des mains des mains des soldats du bataillon de l’unité de Paris
On trouve trace de cette affaire de rebellion et de l’intervention des canonniers de Bournan dans diverses lettres :
Favelat, commissaire du ministre des affaires étrangères, 19 juin 1793 :
« La perte de Saumur a tenu à la lâcheté du cinquième bataillon de Paris qui, au moment où la troupe de Bournan pouvait tailler en pièces l'ennemi, en le prenant en flanc et par derrière, a tout désorganisé en refusant d'obéir au général Coustard, et en voulant l'assassiner. Ces indignes soldats l'ont mis à l'embouchure du canon, avec ordre aux canonniers de faire feu; mais ceux-ci ont pris le général sous leur sauvegarde, et l'ont ainsi sauvé. Un capitaine de ce bataillon lui a mis plusieurs fois la pointe de son épée sur la poitrine. »
Coustard à Biron, 22 juin 1793 :
« Sans la lâcheté des troupes, j'aurais facilement repris Saumur. Après un pareil événement, je ne puis plus rester à cette armée où je ne suis employé que provisoirement, et je demande à rejoindre l'armée des Alpes ou ma retraite. »
Le même Coustard avait renouvelé sa demande six jours plus tard :
« Ma détermination est fondée sur l’écoeurement que j’ai éprouvé à l’affaire de Saumur, où j’ai eu le malheur d’être invectivé et maltraité par un bataillon qui s’est opposé formellement à mes dispositions militaires et m’a empêché de reprendre Saumur, au moment même où les brigands de s’en emparer. »
Pour revenir aux redoutes évoquées, il s’agit de deux retranchements placées sur les hauteurs de Bournan. De 35 à 40 m de coté, entourées de fossés larges de 5 m et presque aussi profonds, elles barraient la route de Saumur à Cholet et protégeaient les approches du pont Fouchard sur le Thouet, aux portes de la cité Saumuroise. Ces deux redoutes furent édifiées, sous le contrôle de l’ingénieur Dabadie, afin de faire face à la menace vendéenne.
Lors de la bataille de Saumur, le 9 juin 1793, elles ne furent pas d’une grande aide pour les forces républicaines. Les Brigands les contournèrent et n’usèrent contre elles que quelques tirailleurs.
Au soir des combats, les deux redoutes furent évacuées par leurs défenseurs qui, abandonnant leurs canons, filèrent vers Angers.
Vingt ans après les faits, la redoute nord apparaît toujours sur le cadastre de 1813
Sur le terrain, perdue au milieu des frondaisons (et des ordures…) :
Drouet Cyril- collatio
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Re: Vendée 1793 : batailles de Doué, Saumur, Vézins, Ponts-de-Cé ect ...
Bon travail ! à noter que Griois lorsqu'il parle de cet officier dit qu'il était enclin aux exagérations, aux gasconnades comme il le dit notamment à propos de l'explosion du magasin de la citadelle, où le gaillard explique avoir reçu sur la tête des tonnes de décombres, il fut seulement soufflé et blessé par l'explosion, ce qui rendait sa déclaration de sauvetage des canons bien tendancieuse !
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Laurent- inceptio
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Re: Vendée 1793 : batailles de Doué, Saumur, Vézins, Ponts-de-Cé ect ...
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
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