les campagnes de 1793
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les campagnes de 1793
Campagne de 1793
La guerre en Belgique.
En quelques mois, la France, attaquée par des armées aguerries, a pu passer à l'offensive ; ses conquêtes sont importantes, et ses adversaires paraissent découragés. Mais dès que la Convention s'est déclarée en état de guerre avec l'Angleterre ( février 1793 ), celle-ci élargit la coalition, prodigue les subsides : sauf sur les frontières de la Suisse, la France est entourée d'ennemis; heureusement, ils ne s'entendent pas, et le duc de Saxe-Cobourg, leur généralissime, dans le Nord, a peu d'autorité. Pendant qu'ils s'attardent à faire des diversions et à soutenir les insurgés du Lyonnais et du Midi, Dumouriez a projeté d'envahir la Hollande : le duc de Saxe-Cobourg le prévient, réussit à faire lever le siège de Maëstricht, refoule Miranda et Valence jusqu'à Louvain. Dumouriez était déjà sur le Biesboch : il accourt, rallie les troupes de ses lieutenants et offre aux Autrichiens la bataille de Nerwinden (18 mars). Battu, il rend la Convention responsable de son échec, tente en vain un coup d'État et se réfugie chez l'ennemi. Cependant Custine est ramené de Francfort sur le Lauter; Mayence, assiégé par les Prussiens de Kalkreuth, capitule le 21 juillet, après une magnifique défense de Kléber et d'Aubert-Dubayet ; Lyon et la Vendée se soulèvent : la Corse, à l'instigation de Paoli, se donne aux Anglais, qui sont aussi appelés à Toulon.
Après la défection de Dumouriez et la mort de Dampierre, Custine, qui commande les forces françaises, ne peut empêcher Cobourg de prendre Valenciennes, et le tribunal révolutionnaire l'envoie à l'échafaud. La route de Paris est ouverte. Mais le général autrichien divise ses forces : il fait assiéger Dunkerque par les Anglo-Hollandais du duc d'York, tandis qu'il va lui-même prendre le Quesnoy et s'arrêter devant Maubeuge, au lieu de masquer cette place et de marcher sur Paris. Houchard, commandant en chef de l'armée du Nord, délivre d'abord Dunkerque et bat à Hondschoote (8 septembre) Freytag, qui couvre le siège, mais il laisse partir le duc d'York sans l'inquiéter. Il entre à Menin, qu'une panique lui fait perdre peu après, et, traduit devant le tribunal révolutionnaire, il est exécuté.
Jourdan, son successeur, fait surveiller le duc d'York et veut débloquer Maubeuge. Cobourg l'attend à Wattignies, où Jourdan, conseillé par Carnot, le bat après une lutte acharnée (16 septembre). Maubeuge est délivrée, mais Jourdan ,accusé de mollesse dans la poursuite des Autrichiens, est destitué.
Les deux armées prennent leurs quartiers d'hiver de part et d'autre de la Sambre.
La guerre en Alsace et dans le Midi.
Après la prise de Mayence, Wurmser a enlevé les lignes de Wissembourg et refoulé les Français jusqu'à Strasbourg, mais l'inertie de Brunswick dans le bassin de la Moselle l'a immobilisé sur la Zorn. Sous l'impulsion de Saint-Just, Pichegru le ramène à la Sauer. Hoche, qui fait face aux Prussiens, échoue à Kaiserlautern (28-30 novembre), trompe alors Brunswick, passe les Vosges et menace d'enveloppement la droite des Autrichiens, qui reculent jusqu'à Wissembourg. Le Geisberg, clef de leur position, est pris le 26 septembre par les forces françaises réunies sous le commandement supérieur de Hoche. Les coalisés sont en plein désarroi. Wurmser doit repasser le Rhin à Philippsbourg, tandis que Brunswick se retire à Mayence. Les Francais établissent leurs quartiers d'hiver en Alsace et dans la vallée de la Moselle. A la frontière des Alpes, les troupes du roi de Sardaigne montrent peu d'activité. Sur la Méditerranée, Dugommier chasse les Anglais de Toulon (19 décembre), après un siège où le capitaine Bonaparte se fait remarquer par sa décision et son intelligente tactique. A la frontière des Pyrénées, les Espagnols ont envahi le Roussillon, mais le général Dagobert, malgré ses soixante-quinze ans, arrête leur offensive, qui ne dépasse pas Saint-Elne et la vallée du Tech.
Le siège de Mayence
l'article consacré à cette bataille sur Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Mayence_(1793)
La guerre en Belgique.
En quelques mois, la France, attaquée par des armées aguerries, a pu passer à l'offensive ; ses conquêtes sont importantes, et ses adversaires paraissent découragés. Mais dès que la Convention s'est déclarée en état de guerre avec l'Angleterre ( février 1793 ), celle-ci élargit la coalition, prodigue les subsides : sauf sur les frontières de la Suisse, la France est entourée d'ennemis; heureusement, ils ne s'entendent pas, et le duc de Saxe-Cobourg, leur généralissime, dans le Nord, a peu d'autorité. Pendant qu'ils s'attardent à faire des diversions et à soutenir les insurgés du Lyonnais et du Midi, Dumouriez a projeté d'envahir la Hollande : le duc de Saxe-Cobourg le prévient, réussit à faire lever le siège de Maëstricht, refoule Miranda et Valence jusqu'à Louvain. Dumouriez était déjà sur le Biesboch : il accourt, rallie les troupes de ses lieutenants et offre aux Autrichiens la bataille de Nerwinden (18 mars). Battu, il rend la Convention responsable de son échec, tente en vain un coup d'État et se réfugie chez l'ennemi. Cependant Custine est ramené de Francfort sur le Lauter; Mayence, assiégé par les Prussiens de Kalkreuth, capitule le 21 juillet, après une magnifique défense de Kléber et d'Aubert-Dubayet ; Lyon et la Vendée se soulèvent : la Corse, à l'instigation de Paoli, se donne aux Anglais, qui sont aussi appelés à Toulon.
Après la défection de Dumouriez et la mort de Dampierre, Custine, qui commande les forces françaises, ne peut empêcher Cobourg de prendre Valenciennes, et le tribunal révolutionnaire l'envoie à l'échafaud. La route de Paris est ouverte. Mais le général autrichien divise ses forces : il fait assiéger Dunkerque par les Anglo-Hollandais du duc d'York, tandis qu'il va lui-même prendre le Quesnoy et s'arrêter devant Maubeuge, au lieu de masquer cette place et de marcher sur Paris. Houchard, commandant en chef de l'armée du Nord, délivre d'abord Dunkerque et bat à Hondschoote (8 septembre) Freytag, qui couvre le siège, mais il laisse partir le duc d'York sans l'inquiéter. Il entre à Menin, qu'une panique lui fait perdre peu après, et, traduit devant le tribunal révolutionnaire, il est exécuté.
Jourdan, son successeur, fait surveiller le duc d'York et veut débloquer Maubeuge. Cobourg l'attend à Wattignies, où Jourdan, conseillé par Carnot, le bat après une lutte acharnée (16 septembre). Maubeuge est délivrée, mais Jourdan ,accusé de mollesse dans la poursuite des Autrichiens, est destitué.
Les deux armées prennent leurs quartiers d'hiver de part et d'autre de la Sambre.
La guerre en Alsace et dans le Midi.
Après la prise de Mayence, Wurmser a enlevé les lignes de Wissembourg et refoulé les Français jusqu'à Strasbourg, mais l'inertie de Brunswick dans le bassin de la Moselle l'a immobilisé sur la Zorn. Sous l'impulsion de Saint-Just, Pichegru le ramène à la Sauer. Hoche, qui fait face aux Prussiens, échoue à Kaiserlautern (28-30 novembre), trompe alors Brunswick, passe les Vosges et menace d'enveloppement la droite des Autrichiens, qui reculent jusqu'à Wissembourg. Le Geisberg, clef de leur position, est pris le 26 septembre par les forces françaises réunies sous le commandement supérieur de Hoche. Les coalisés sont en plein désarroi. Wurmser doit repasser le Rhin à Philippsbourg, tandis que Brunswick se retire à Mayence. Les Francais établissent leurs quartiers d'hiver en Alsace et dans la vallée de la Moselle. A la frontière des Alpes, les troupes du roi de Sardaigne montrent peu d'activité. Sur la Méditerranée, Dugommier chasse les Anglais de Toulon (19 décembre), après un siège où le capitaine Bonaparte se fait remarquer par sa décision et son intelligente tactique. A la frontière des Pyrénées, les Espagnols ont envahi le Roussillon, mais le général Dagobert, malgré ses soixante-quinze ans, arrête leur offensive, qui ne dépasse pas Saint-Elne et la vallée du Tech.
Le siège de Mayence
l'article consacré à cette bataille sur Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Mayence_(1793)
Dernière édition par Admin le Ven 7 Mai - 8:13, édité 1 fois
camp sarde en 1793
_________________
Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: les campagnes de 1793
si ce camp ressemblait vraiment à cela, je comprends pourquoi l'armée française est restée durant 4 ans à lutter dans les montagnes des Alpes ! je n'aurais pas aimé être le premier soldat français à traverser le pont !
Laurent- inceptio
- Messages : 4989
Date d'inscription : 06/07/2010
Age : 52
Localisation : Moscou
Re: les campagnes de 1793
Sur une gravure représentante le fort de Bard, on retrouve ce genre de petit pont.
Godet qui est à la prise de ce fort, explique les difficultées de sa prise et surtout la dangerosité.
Ceci peut expliquer le fait que les Sardes aient tenus longtemps car, même si les troupes républicaines ne sont pas toujours sur leur 31 au niveau de l'habillement, l'armée sarde est durant la Révolution, une armée du temps de Louis XV.
Godet qui est à la prise de ce fort, explique les difficultées de sa prise et surtout la dangerosité.
Ceci peut expliquer le fait que les Sardes aient tenus longtemps car, même si les troupes républicaines ne sont pas toujours sur leur 31 au niveau de l'habillement, l'armée sarde est durant la Révolution, une armée du temps de Louis XV.
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: les campagnes de 1793
En tout cas tu nous prouves par A + B que l'iconographie recèle des enseignements nombreux et comme dans ton excellent livre, la force et la valeur de l'utilisation des documents imagés de toutes sortes !
Laurent- inceptio
- Messages : 4989
Date d'inscription : 06/07/2010
Age : 52
Localisation : Moscou
Davin Didier- inceptio
- Messages : 2398
Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 66
Localisation : Marseille
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