le 21 juin 1791 : la fuite de Varennes
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SEHRI : de 1789 à 1815 - association loi 1901 :: Histoire politique, sociale et économique de 1788 à 1816 :: Les Journées mémorables
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le 21 juin 1791 : la fuite de Varennes
voici un personnage de l'ombre de l'histoire qui a été de cette fuite à Varennes :
Chapuis Antoinette, né en 1734 à Trévoux. Elle épouse Zacharie Rabut de Varenne, avocat. Elle se remarie avec Louis Dufour de Montlouis, écuyer. Ils vivent à Fareins. Louis décède le 26 juillet 1768 à Villefranche. Antoinette se rend à Versailles en 1777. Première femme de chambre de Madame Royale, fille aînée de Louis XVI et de Marie-Antoinette, le 19 décembre 1778. Elle épouse Pierre Edouard Brunyer, premier médecin des Enfants de France le 1er janvier 1783. Leur contrat de mariage est signée par Louis XVI et Marie-Antoinette le 25 novembre 1781. Elle suit la famille royale à Varennes. Arrêtée, elle est enfermée à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés le 26 juin 1791. Libérée le 16 juillet suivant. Elle est aux Tuileries le 10 août 1792, réfugiée dans la chambre du Roi. Elle est dispensée de servir à la prison du Temple. Son mari soigne Madame Royale, à la prison du Temple durant la semaine du 21 janvier 1793. Son journal de compte, conservé aux archives nationales, est publié en 2003.
Chapuis Antoinette, né en 1734 à Trévoux. Elle épouse Zacharie Rabut de Varenne, avocat. Elle se remarie avec Louis Dufour de Montlouis, écuyer. Ils vivent à Fareins. Louis décède le 26 juillet 1768 à Villefranche. Antoinette se rend à Versailles en 1777. Première femme de chambre de Madame Royale, fille aînée de Louis XVI et de Marie-Antoinette, le 19 décembre 1778. Elle épouse Pierre Edouard Brunyer, premier médecin des Enfants de France le 1er janvier 1783. Leur contrat de mariage est signée par Louis XVI et Marie-Antoinette le 25 novembre 1781. Elle suit la famille royale à Varennes. Arrêtée, elle est enfermée à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés le 26 juin 1791. Libérée le 16 juillet suivant. Elle est aux Tuileries le 10 août 1792, réfugiée dans la chambre du Roi. Elle est dispensée de servir à la prison du Temple. Son mari soigne Madame Royale, à la prison du Temple durant la semaine du 21 janvier 1793. Son journal de compte, conservé aux archives nationales, est publié en 2003.
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: le 21 juin 1791 : la fuite de Varennes
Suite à l ' arrestation du Roi en ses murs , l' Assemblée nationale décide de récompenser la Garde Nationale de la ville en lui accordant des armes, deux canons, un drapeau honorifique et une somme pour ceux qui ont aidé Drouet à s' emparer du Roi.
Ci dessous le drapeau honorifique accordé
Un député extraordinaire de la garde nationale de Varennes est admis à la barre de l Assemblée et s'exprime ainsi :
« Messieurs,
« La garde nationale de Varennes vient d'apprendre que l'Assemblée nationale avait bien voulu lui accorder, pour témoignage honorable de sa satisfaction, des fusils, des sabres, des drapeaux, des canons. .
« Pénétrée de reconnaissance pour un tel bienfait, elle nous a chargés de venir jurer de nouveau dans vos mains de n'employer ces armes que pour la défense de la patrie, et pour assurer le succès de vos travaux.
« La garde nationale de Varennes a appris en même temps que vous aviez bien voulu, Mes: sieurs, destiner à quelques-uns des individus qui la composent, des récompenses pécuniaires. Cette partie de votre décret, nous ne craignons pas de vous le dire, a affligé des citoyens qui avaient trouvé dans le succès de leurs efforts une récompense que des Français devenus libres ne sauraient trop apprécier. Nous vous supplions, Messieurs, de considérer que la mission qui nous a été donnée auprès de vous n'a point pour objet de faire parade d'une vaine générosité.
« S'il était possible que l'Assemblée nationale doutât de la sincérité du désintéressement des citoyens de Varennes, nous lui dirions, comme nous sommes autorisés à le lui dire, que des récompenses pécuniaires ne peuvent que tromper les vues qu'elle s'est proposées, et que la tranquillité publique serait étrangement compromise dans nos murs si l'Assemblée nationale n'approuvait notre délicatesse, en retirant ces gratifications qui, en même temps qu'elles troubleraient la paix et l'harmonie chez nous, pourront d'ailleurs être employées plus efficacement aux besoins de l'Etat.
« Nous vous en conjurons, Messieurs, laissez-nous jouir délicieusement des marques de votre estime, de votre approbation et de vos bienfaits; mais souffiez que les récompenses pécuniaires ne troublent pas celle jouissance. Nous le répétons, la paix et la tranquillité ne peuvent exister à Varennes qu'en reprenant, de la part de l'Assemblée nationale, des dons qui affligeraient notre délicatesse, et donneraient d'ailleurs un prétexte très plausible à nos ennemis de nous décrier dans l'opinion publique. »
M. le Président, répondant aux deux Députés :
« Messieurs,
« L'Assemblée nationale voit avec satisfaction, mais sans surprise, les preuves que vous lui donnez du plus généreux désintéressement. La patrie entière vous avait décerné avant nous, par son estime et sa reconnaissance, le véritable prix des sentiments que vous avez manifestés.
« En venant réclamer, comme une faveur, de n'obtenir, pour une action aussi honorable, que des récompenses purement honorifiques, vous retracez à nos yeux ce que les vertus antiques ont offert de plus noble et de plus généreux. Vous apprenez à la nation jusqu'à quel point elle est déjà régénérée ; vous acquérez de nouveaux droits à la reconnaissance de la patrie.
« L'Assemblée nationale prendra votre demande en considération, et vous invite à assister à sa séance. » '(.Applaudissements.)
Ci dessous le drapeau honorifique accordé
Un député extraordinaire de la garde nationale de Varennes est admis à la barre de l Assemblée et s'exprime ainsi :
« Messieurs,
« La garde nationale de Varennes vient d'apprendre que l'Assemblée nationale avait bien voulu lui accorder, pour témoignage honorable de sa satisfaction, des fusils, des sabres, des drapeaux, des canons. .
« Pénétrée de reconnaissance pour un tel bienfait, elle nous a chargés de venir jurer de nouveau dans vos mains de n'employer ces armes que pour la défense de la patrie, et pour assurer le succès de vos travaux.
« La garde nationale de Varennes a appris en même temps que vous aviez bien voulu, Mes: sieurs, destiner à quelques-uns des individus qui la composent, des récompenses pécuniaires. Cette partie de votre décret, nous ne craignons pas de vous le dire, a affligé des citoyens qui avaient trouvé dans le succès de leurs efforts une récompense que des Français devenus libres ne sauraient trop apprécier. Nous vous supplions, Messieurs, de considérer que la mission qui nous a été donnée auprès de vous n'a point pour objet de faire parade d'une vaine générosité.
« S'il était possible que l'Assemblée nationale doutât de la sincérité du désintéressement des citoyens de Varennes, nous lui dirions, comme nous sommes autorisés à le lui dire, que des récompenses pécuniaires ne peuvent que tromper les vues qu'elle s'est proposées, et que la tranquillité publique serait étrangement compromise dans nos murs si l'Assemblée nationale n'approuvait notre délicatesse, en retirant ces gratifications qui, en même temps qu'elles troubleraient la paix et l'harmonie chez nous, pourront d'ailleurs être employées plus efficacement aux besoins de l'Etat.
« Nous vous en conjurons, Messieurs, laissez-nous jouir délicieusement des marques de votre estime, de votre approbation et de vos bienfaits; mais souffiez que les récompenses pécuniaires ne troublent pas celle jouissance. Nous le répétons, la paix et la tranquillité ne peuvent exister à Varennes qu'en reprenant, de la part de l'Assemblée nationale, des dons qui affligeraient notre délicatesse, et donneraient d'ailleurs un prétexte très plausible à nos ennemis de nous décrier dans l'opinion publique. »
M. le Président, répondant aux deux Députés :
« Messieurs,
« L'Assemblée nationale voit avec satisfaction, mais sans surprise, les preuves que vous lui donnez du plus généreux désintéressement. La patrie entière vous avait décerné avant nous, par son estime et sa reconnaissance, le véritable prix des sentiments que vous avez manifestés.
« En venant réclamer, comme une faveur, de n'obtenir, pour une action aussi honorable, que des récompenses purement honorifiques, vous retracez à nos yeux ce que les vertus antiques ont offert de plus noble et de plus généreux. Vous apprenez à la nation jusqu'à quel point elle est déjà régénérée ; vous acquérez de nouveaux droits à la reconnaissance de la patrie.
« L'Assemblée nationale prendra votre demande en considération, et vous invite à assister à sa séance. » '(.Applaudissements.)
Davin Didier- inceptio
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