le général Biron, duc de Lauzun

Petite fille de la maréchale du Luxembourg qui l’élève, duchesse de Neuville, Amélie de Boufflers naît le 5 mai 1751. Amélie Boufflers encontre Rousseau en 1760. Elle épouse en 1766 Armand-Louis de Gontaut-Biron.
Biron, duc de Lauzun, est capitaine du régiment des gardes françaises et chevalier de Saint-Louis. Militaire, le duc de Biron, est souvent absent du domicile conjugal mais aussi du lit de sa femme. Il fait la guerre d'Indépendance d'Amérique aux côtés de Rochambeau. Son régiment, le "régiment Lauzun" formé le 5 mars 1780 est composé de différents ressortissants européens dont un tiers de français. Si Armand-Louis participe activement à cette guerre, son régiment se fait remarquer par des faits moins glorieux : pillages, duels, désertions. Rochambeau choisit Biron pour aller porter la nouvelle de la victoire en France car il est "l'un des deux officiers supérieurs qui ont exécutés les deux exploits les plus distingués". Le 20 juin 1783, le régiment des volontaires étrangers de Lauzun cesse d'exister.
Elle ne se présente pas à la réunion des Trois Ordres de la Sénéchaussée et de Lyon, en mars 1789 et se fait représenter par le baron de la Chassagne. Alors que sur les conseils de Mirabeau, Armand-Louis se fait élire aux états généraux par la noblesse du Quercy, durant l’été, les propriétés de la duchesse de Lauzun, à Montanay, ont à subir la Grande Peur. Elle émigre en 1791, mais revient pour que ses biens ne soient pas aliénés. Biron devient chef d'état-major de l'armée du Nord puis commande l'armée du Rhin en juillet 1792. Il prend la tête de l'armée d'Italie du 5 mai au 8 août 1793. Le 26 juin 1793, la duchesse de Lauzun produit un certificat de résidence, délivré par la municipalité de Paris, au district de Trévoux prouvant qu’elle n’est pas sur la liste des émigrés. Saunois, fermier de la citoyenne Biron à Neuville-sur-Saône, assure le district de Trévoux, de la non émigration de la citoyenne Biron, le 2 brumaire an II. De son côté, Biron prend le commandement des armées luttant contre l'insurrection vendéenne. Il est guillotiné le 10 nivôse an II "pour avoir laissé son armée dans l'inaction et favorisé la Vendée".
Marie-Amélie de Boufflers est guillotinée, le 9 messidor an II. Elle est convaincue d'être "complice du traître Capet et de distribution des sommes que ce tyran employait à soudoyer les fanatiques à l'aide desquels on fomentait la guerre civile". Leur couple n'avait pas d'enfant.