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Marien
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Re: chasseurs à pied de la Garde
Marien Mar 19 Fév - 12:25
MONTFERME a écrit:Bonjour
Que sait-on du parcours du 2e rgt de chasseurs à pied entre 1811 et début 1813 ? Les matricules du SHD signalent plusieurs militaires "restés en arrière en Russie".
Pour d'autres, aucune mention ne vient confirmer leur participation à cette campagne.
Certains seront versé au 1er chasseurs en janvier 1813.
Où se situait son dépôt ?
Bonjour,
Ce régiment était présent aux batailles de Smolensk, de la Moskowa et de Krasnoié.
Marien- determinatio
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Re: chasseurs à pied de la Garde
MONTFERME Mer 20 Fév - 5:56
Merci pour la recherche.
Ce qui me surprend c'est qu'en janvier 1813, malgrés les pertes subies en Russie, il se produit une mutation d'hommes du 2e vers le 1er chasseurs à pied.
Ce dernier a t-il subit des pertes plus importantes ? La priorité étant certainement de recompléter les bataillons de guerre, il semble convenu que le 1er soit rétablit
en effectifs au complet, en vue d'un retour en France où il donnerait un bonne impression.
Ce qui me surprend c'est qu'en janvier 1813, malgrés les pertes subies en Russie, il se produit une mutation d'hommes du 2e vers le 1er chasseurs à pied.
Ce dernier a t-il subit des pertes plus importantes ? La priorité étant certainement de recompléter les bataillons de guerre, il semble convenu que le 1er soit rétablit
en effectifs au complet, en vue d'un retour en France où il donnerait un bonne impression.
MONTFERME- collatio
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Re: chasseurs à pied de la Garde
Jérôme C. Sam 8 Fév - 16:12
nous voici avec un colonle major des chasseurs à pied de la Garde, officier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de la réunion et baron d'Empire
mais qui est il ???
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mais qui est il ???
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Jérôme C.- Admin
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Re: chasseurs à pied de la Garde
rigodon d'honneur Dim 9 Fév - 8:45
est-il réellement quelqu'un ? un pro des armoiries impériales semble dire (discussion sur facebookJérôme C. a écrit:nous voici avec un colonle major des chasseurs à pied de la Garde, officier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de la réunion et baron d'Empire
mais qui est il ???
https://www.interencheres.com/meubles-objets-art/vente-cataloguee-mobilier-objets-dart-argenterie-pieces-dor-et-monnaies-vendues-sur-designation-269346/lot-23287851.html?utm_source=alertes&utm_medium=email&utm_campaign=daily-Fri-2020-02-07&fbclid=IwAR05yLY-7TMclMFl0lpH9KUtoh28ILlSuCDQTtcYzk7t-N3yCerZwhgcHBk
) que les armoiries présentes sur le tableau ne correspondent à rien ? 
on notera les incohérences uniformologiques de ce portrait : un habit qui fait penser à celui des grenadiers à cheval de la GI (habit à revers carrés avec aiguillettes), un bonnet à poil qui fait penser à celui des chasseurs à pied (plumet vert et rouge)
.
rigodon d'honneur- inceptio
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Re: chasseurs à pied de la Garde
Jérôme C. Dim 8 Mar - 10:16
pour ce qui est des armoiries, je pense que c'est un problème plus large et très complexe
j'ai vu le cas de personnes qui ont des armoiries bien établies mais qui, entre la description et la réalisation, n'ont rien à voir, sans compter les armoiries qui évoluent avec les fonctions et ou les grades dans la noblesse d'Empire
le hic est l'absence de ce que l'ancien régime avait : des héraldistes du Roy et héraults qui avaient comme fonction de répertorier définitivement les blasons et armoiries.
En effet, le 19 juin 1790 les armories furent abolies en France, il faut attendre 1808 pour que l’héraldique réapparaisse, uniquement à l’usage exclusif de la nouvelle noblesse créée par Napoléon mais sans héraldiste ou héraults puisque c'est le Conseil des Sceaux qui assure la vérification et l’enregistrement des armes.
En 1814 Louis XVIII rétabli le droit aux armoiries pour tous. La Commission des Sceaux assura la vérification des armoiries à la condition cependant qu’on la sollicita en cas de conflit ou pour enregistrement. Il n’exista plus de héraut officiel, tout au plus la Commission avait des commis, dont l’essentiel de l’activité était lié à la vitrification des prétentions nobiliaires ce qui ne donne aucune fiabilité au blason en usage.
en attendant voici un beau document sur ce chasseur à pied de la Garde, admis à la retraite
j'ai vu le cas de personnes qui ont des armoiries bien établies mais qui, entre la description et la réalisation, n'ont rien à voir, sans compter les armoiries qui évoluent avec les fonctions et ou les grades dans la noblesse d'Empire
le hic est l'absence de ce que l'ancien régime avait : des héraldistes du Roy et héraults qui avaient comme fonction de répertorier définitivement les blasons et armoiries.
En effet, le 19 juin 1790 les armories furent abolies en France, il faut attendre 1808 pour que l’héraldique réapparaisse, uniquement à l’usage exclusif de la nouvelle noblesse créée par Napoléon mais sans héraldiste ou héraults puisque c'est le Conseil des Sceaux qui assure la vérification et l’enregistrement des armes.
En 1814 Louis XVIII rétabli le droit aux armoiries pour tous. La Commission des Sceaux assura la vérification des armoiries à la condition cependant qu’on la sollicita en cas de conflit ou pour enregistrement. Il n’exista plus de héraut officiel, tout au plus la Commission avait des commis, dont l’essentiel de l’activité était lié à la vitrification des prétentions nobiliaires ce qui ne donne aucune fiabilité au blason en usage.
en attendant voici un beau document sur ce chasseur à pied de la Garde, admis à la retraite
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Re: chasseurs à pied de la Garde
Jérôme C. Lun 28 Nov - 9:00
lorsqu'un fantassin de la Garde se plaint ... anonymement ...
https://sehrileblog.jimdofree.com/2022/11/28/ao%C3%BBt-1810-plainte-d-un-chasseur-%C3%A0-pied/
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Jérôme C.- Admin
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Re: chasseurs à pied de la Garde
Jacques Colomban Sam 3 Déc - 12:33
Bonjour à toutes et à tous
Je voulais vous faire partager les aventures d’un de mes grands oncles maternel.
Voici l'histoire de Claude Finat, natif du hameau du Lauzet, commune du Monêtier-les-Bains (Hautes-Alpes).
Claude Finat naquit le 15 mars 1775, fils de Barthélémy Finat et d'Anne-Marie Guibert, son épouse, tous deux laboureurs, et aubergiste au village du Lauzet.
Les événements de la Révolution, l'entrée en guerre de notre pays contre les pays coalisés firent que suite à l'exécution du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, les autorités révolutionnaires durent prendre des mesures face au danger d'invasion que la France encourait. Le 23 août 1793 fut le jour de la « grande réquisition » où la commune dut payer pour tribut ses jeunes gens célibataires de surcroît.
Ce jour-là, commençait pour Claude Finat une longue et prestigieuse carrière de soldat.
Incorporé au 1er bataillon des Chasseurs des Hautes-Alpes, il participa aux campagnes de l'an II et de l'an III. Passe dans les Guides de l'armée d'Italie le 1er thermidor an IV (19 juillet 1796), il suivit le général Bonaparte en Égypte et Syrie. Débarquant le 1er juillet 1798 (14 messidor an VI) à Alexandrie, il participa aux combats de la prise d'Alexandrie, des Pyramides, d'Aboukir, Le Caire, , Jaffa, Saint-Jean-D’acre, du Mont Thabor, d'Aboukir à nouveau, Héliopolis, et encore Aboukir, Sa bravoure et ses connaissances furent récompensés par le grade de caporal le 5 fructidor an VI (21 août 1798).
À l'issue du siège d'Alexandrie, il s'embarque le 6 fructidor an VII (23 août 1799) pour la France, Bonaparte qui doit la rejoindre au plus tôt. Débarqué à Saint-Raphaël le 17 vendémiaire an VIII (9 octobre 1799), il rejoint Paris le 24 vendémiaire an VIII (16 octobre 1799), il sera incorporé dans la Garde de la Représentation Nationale le 17 vendémiaire an VIII, puis dans celle des Consuls le 13 nivôse an VIII (3 janvier 1800).
La France est toujours en guerre avec l'Europe, et, le 16 floréal (6 mai), Bonaparte quitte Paris pour mener la seconde campagne d'Italie, à laquelle Claude Finat va participer. Les troupes franchissent les Alpes par le col du grand Saint-bernard, fondent sur le nord de l'Italie, et entrent à Milan, moins de deux semaines plus tard, le 13 prairial (2 juin). La campagne s'achèvera par la victoire de Marengo le 25 prairial (14 juin). À l'issue de cette campagne, Claude Finat ira rejoindre le quartier des Chasseurs à pied de la Garde des Consuls, à Paris.
Le 28 floréal an XII (18 mai 1804) est créé la Garde Impériale, Claude Finat y sera intégré comme sous-lieutenant au sein du 2ème bataillon de la 7ème compagnie. Une cérémonie fut organisée aux invalides le 26 messidor an XII (15 juillet 1804) pour la première remise de la nouvelle décoration de l'Ordre de la Légion d'honneur. Claude Finat, promu par décret du 25 prairial an XII (14 juin 1804), y fut décoré ce jour des mains de l'Empereur, qui lui remettre l'Aigle d’argent. Il rejoint les cantonnements de Boulogne-sur-Mer où stationnent toutes les unités de la Garde Impériale. C'est dans cette ville, capitale militaire abritant 2400 bâtiments et un contingent de 200 000 hommes, qu'eut lieu la deuxième remise de la nouvelle décoration de l'Ordre de la Légion d'honneur, le 28 thermidor an XII (16 août 1804), Finat participe, avec son régiment aux honneurs rendus aux autres récipiendaires des étoiles de la Légion d’honneur.
Le 11 frimaire an XIV (2 décembre 1804), il assiste aux grandes fêtes organisées pour le sacre de Napoléon et de Joséphine.
Les préparatifs d'une nouvelle campagne se font entendre dans tous les camps, toutes les unités sont en ébullition, les « sept torrents » que forme l'Armée Française sont prêts à déferler sur les Autrichiens soutenus par les armées Russes. La rencontre eut lieu le 11 frimaire an XIV (2 décembre 1805), elle se conclura par la victoire d'Austerlitz. Finat y assista l'arme au pied, les Chasseurs de la Garde Impériale y étant justes en réserve. Son régiment rentra à Paris où des grandes fêtes avec bals, feux d'artifice furent organisés en l'honneur des vainqueurs.
Le calme revenu, Claude Finat sollicite un congé auprès de ses supérieurs, pour aller se reposer près des siens « au pays ». Après un long et fatiguant voyage dans les voitures de la malle-poste surchargées, il arrive à Briançon au pied de la Porte Dauphine, où l'attend un cousin du village du Lauzet pour le conduire en charrette auprès de ses frères et sœurs, au hameau de Lauzet. Il fut accompagné dans son voyage par son ami de régiment Jean-Louis Barral, toujours prêt à la bagarre, fin braconnier, engagé le 9 mars 1793 dans les Guides à pied de l'Armée des Alpes.
C'est à cette occasion qu'il revit pour la première fois son neveu, Barthélemy Gallice, qui n'avait que trois ans lors de la réquisition de Claude Finat, maintenant âgé de 16 ans, élève studieux ayant comme professeur un ancien soldat des guerres de la Révolution et de l'Empire. Claude Finat le prit sous sa protection, aidant ainsi sa sœur et son beau-frère, pour l'amener vers une future et belle carrière au sein de l'Armée du Génie.
En cette année 1806, des bruits de guerre avec la Prusse se font entendre. La Garde participera à cette campagne à la bataille d’Iéna, la plupart de temps, l'arme au bras. La Garde entre en Pologne et prend ses campements à Varsovie et participa à la seule bataille d'Eylau le 8 février 1807 contre l'armée Russe dans le secteur de l'église où elle menaçait l'Empereur présent. Claude Finat (1er régiment, 2ème bataillon, 4ème compagnie) y sera récompensé par le grade de lieutenant en premier le 28 mars 1807. À la suite de la bataille décisive de Friedland (14 juin), concluant cette campagne, il se retrouve sur le bord du Niémen, pour la conférence de Tilsit avec Alexandre 1er, Tsar de toutes les Russie.
C'est dans les cabarets de Courbevoie, au retour de ces campagnes, dans des soirées animées où officiers, et sous-officiers restent toujours d'une correction irréprochable à l'égard des jeunes filles de bonne famille de cette ville, que se retrouvent les soldats du Briançonnais, tous chasseurs à pied de la Garde Impériale. Autour de Claude Finat, Jean-Louis Barral de Briançon, Jacques Colomban de Villar-Saint-Pancrace, Gabriel Ollagnier de Briançon, Jean-Louis Rignon des Alberts, Jean-Amboise Caire de Briançon, Marie Faure de Monêtier de Briançon, Antoine Masset de Briançon, Louis Challier de Briançon, Antoine Barge de Briançon, Joseph Faure de Briançon. Plusieurs ne rentreront jamais dans leurs foyers, sinon pour beaucoup avec des séquelles.
En 1808, le 1er régiment des Chasseurs à Pied de la Garde, où sert Finat, part pour l'Espagne, le temps que Napoléon reprenne en main les affaires de son frère Joseph qu'il avait nommé roi d'Espagne. Arrivé en novembre, il y suivra l'empereur jusqu'en janvier 1809, passant par Victoria, Burgos, Somosierra, Madrid ou Napoléon rétablira son frère sur le trône d'Espagne, puis de nouveau en France où des rumeurs venant de Vienne annoncent de nouvelles hostilités.
Le 9 mars, Finat fut nommé capitaine au 2ème régiment de Conscrits Chasseurs de la jeune Garde, 1er bataillon, 3ème compagnie où il retrouve un « pays » de Villard-Saint-Pancrace, Jacques Colomban.
Avril 1809, l'Autriche envahit la Bavière et le Grand-duché de Varsovie des alliés de Napoléon. L'Empereur, qui avait déjà concentré ses troupes aux frontières de la Confédération du Rhin, put réagir immédiatement : ce sont les batailles victorieuses d'Abensberg (20 avril), Landshut (21 avril), Eckmühl (22 avril), et Ratisbonne (23 avril), mais aussi la retraite d'Essling (22 mai). Puis la victoire décisive de Wagram (5 et 6 mai), qui mettra fin à cette campagne, et le retour de la Garde en France.
1810 : mariage, pour raison politique de Napoléon avec l'Autrichienne Marie-Louise. Finat, avec son régiment, sera présent pour les cérémonies, le 31 mars à Saint-Cloud, le 1er avril pour le mariage civil au Palais des Tuilerie, le 2 avril pour le mariage religieux dans le salon carré du Louvre, puis aux fêtes données pour cet événement, dans les jours qui suivirent. Cette même année, Finat reprend le chemin de l'Espagne et le 17 février 1811 reçoit les épaulettes de Capitaine Adjudant-Major, affecté le 5 avril au 4ème régiment de Voltigeurs de la Garde, avec lequel il participe à des missions de marche et contremarche pour assurer le maintien de l'ordre dans la péninsule, où il restera jusqu'au début de 1812.
Par lettre patente du 1er mai 1812, frappé du Sceau Impérial des titres, signé de Napoléon 1er et de l'archichancelier Cambacérès, il sera nommé Chevalier d'Empire, un titre nobiliaire et des armoiries lui seront remises.
Il repart alors, pour la Campagne de Russie, avec son régiment dans lequel il retrouve certains de ses amis du pays, à titre d'officiers surnuméraires aux siens des chasseurs à pied. Ces surnuméraires ont pour but de remplacer les officiers qui mourront au combat. La Garde ne participera pas aux batailles jusqu'à Moscou. Elle participera, sur le chemin du retour à celles de Krasnoï (18 octobre), de la Bérézina (26-29 novembre), d'Osmiana (6 décembre), Wilna (10 décembre), où elle paya un lourd tribut, de nombreux camarades de Finat resteront sur le chemin, morts et ensevelis sous des mètres de neige.
Les effectifs du 4ème régiment de Voltigeurs de la Garde à l'entrée en campagne en 1812, 1er division général Delaborbe : Brigade Berthezène. 794 hommes.
Présent à Moscou 32 officiers. / 427 sous-officiers et soldats, perte pendant la retraite 6 officiers. /398 sous-officiers et soldats, présent le 19 décembre 1812 fin de la campagne 10 officiers. / 29 sous-officiers et soldats.
Mon grand-oncle paternel, Jean Brun incorporé au 5ème régiment des Voltigeurs de la Garde Impériale, et passe en suite pour la Campagne de Russie au 6ème régiment des Voltigeurs de la Garde impériale, 2ème bataillon, 2ème compagnie, en arrière du 14 décembre 1812, rayé des contrôles, ce que dit le registre du 6ème régiment des Voltigeurs de la Garde Impériale.
Après cette terrible campagne, il sera honoré pour sa bonne conduite tout au long de sa carrière militaire, de l’Aigle d’or (17 mars 1813), et pour sa participation aux campagnes d'Italie, du titre de Chevalier de l'Ordre Royal de la Couronne de Fer (16 août 1813).
1813 : campagne d'Allemagne, nommé Chef de Bataillon aux 10ème Voltigeurs de la Garde, il participera aux batailles de Lützen (2 mai), Bautzen (20-21 mai), Dresde (26-27 août), Leipzig (16-19 octobre).
1814 : campagne de France avec les batailles de Vauchamps (14 février), Craonne (7 mars). Son régiment est avec le corps d'armée du maréchal Ney, au pied de la citadelle de Laon, au village de Semilly, face au corps d'armée du général Von Bülow. C'est à la tête de son bataillon, reprenant une à une les maisons dans un combat de Titans, que Claude Finat sera mortellement blessé le 10 mars. Dépouillé de tous ses attributs, qui seront vendus aux enchères aux officiers de son régiment, son corps sera enseveli dans une des fosses communes des faubourgs de Laon.
Ainsi se termina la vie militaire tumultueuse de Claude Finat, enfant du Lauzet, au pays du Monêtier-les-Bains. Quant à son neveu, Barthélémy Gallice, il eut pu devenir célèbre si Ferdinand de Lesseps n'avait pas, avant-lui, percé le Canal de Suez.
Sources :
1/ Archives départementales des Hautes-Alpes. (Gap).
2/ Association généalogique des Hautes-Alpes.(Gap).
3/ La garde Impériale (les troupes à pied 1804-1815) d'André Jouineau, Jean-Marie Mongin, édition ''Histoire & collection 2002.
4/ '' Les Fastes de la Légion d'honneur''. Nomination du 25 prairial An XII. Page 313. Tome 5.
5/ ''L'Orine della Corona di ferro''. 1805-2005. Emanule Pigni., édition Il Veliero.2007.
6/ ''L'armée Napoléonienne'' d'Alain Pigeard, éditions Curandera.1993.
7/ ''L’héraldique Napoléonien'' Philippe Lamarque, éditions du Gui.
8/ Une série d'ouvrages sur l'épopée Napoléonienne, ainsi que sur les ordres et décorations.
Cordialement.
Jacques Colomban.
Remarque :
Cavaloempire. Dommage que l’on n’arrive pas à ouvrir vos liens d’images, Noëlsharck nous signale que l’image n’existe plus ?
Jérôme C. Votre lien ne fonctionne pas, dommage malheureusement cela est souvent le cas. Je pense qu’il suffirait de faire une copie collée d’une image.
Vive l'Empereur.
A suivre. Le général Barthélémy Gallice.
Je voulais vous faire partager les aventures d’un de mes grands oncles maternel.
Voici l'histoire de Claude Finat, natif du hameau du Lauzet, commune du Monêtier-les-Bains (Hautes-Alpes).
Claude Finat naquit le 15 mars 1775, fils de Barthélémy Finat et d'Anne-Marie Guibert, son épouse, tous deux laboureurs, et aubergiste au village du Lauzet.
Les événements de la Révolution, l'entrée en guerre de notre pays contre les pays coalisés firent que suite à l'exécution du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, les autorités révolutionnaires durent prendre des mesures face au danger d'invasion que la France encourait. Le 23 août 1793 fut le jour de la « grande réquisition » où la commune dut payer pour tribut ses jeunes gens célibataires de surcroît.
Ce jour-là, commençait pour Claude Finat une longue et prestigieuse carrière de soldat.
Incorporé au 1er bataillon des Chasseurs des Hautes-Alpes, il participa aux campagnes de l'an II et de l'an III. Passe dans les Guides de l'armée d'Italie le 1er thermidor an IV (19 juillet 1796), il suivit le général Bonaparte en Égypte et Syrie. Débarquant le 1er juillet 1798 (14 messidor an VI) à Alexandrie, il participa aux combats de la prise d'Alexandrie, des Pyramides, d'Aboukir, Le Caire, , Jaffa, Saint-Jean-D’acre, du Mont Thabor, d'Aboukir à nouveau, Héliopolis, et encore Aboukir, Sa bravoure et ses connaissances furent récompensés par le grade de caporal le 5 fructidor an VI (21 août 1798).
À l'issue du siège d'Alexandrie, il s'embarque le 6 fructidor an VII (23 août 1799) pour la France, Bonaparte qui doit la rejoindre au plus tôt. Débarqué à Saint-Raphaël le 17 vendémiaire an VIII (9 octobre 1799), il rejoint Paris le 24 vendémiaire an VIII (16 octobre 1799), il sera incorporé dans la Garde de la Représentation Nationale le 17 vendémiaire an VIII, puis dans celle des Consuls le 13 nivôse an VIII (3 janvier 1800).
La France est toujours en guerre avec l'Europe, et, le 16 floréal (6 mai), Bonaparte quitte Paris pour mener la seconde campagne d'Italie, à laquelle Claude Finat va participer. Les troupes franchissent les Alpes par le col du grand Saint-bernard, fondent sur le nord de l'Italie, et entrent à Milan, moins de deux semaines plus tard, le 13 prairial (2 juin). La campagne s'achèvera par la victoire de Marengo le 25 prairial (14 juin). À l'issue de cette campagne, Claude Finat ira rejoindre le quartier des Chasseurs à pied de la Garde des Consuls, à Paris.
Le 28 floréal an XII (18 mai 1804) est créé la Garde Impériale, Claude Finat y sera intégré comme sous-lieutenant au sein du 2ème bataillon de la 7ème compagnie. Une cérémonie fut organisée aux invalides le 26 messidor an XII (15 juillet 1804) pour la première remise de la nouvelle décoration de l'Ordre de la Légion d'honneur. Claude Finat, promu par décret du 25 prairial an XII (14 juin 1804), y fut décoré ce jour des mains de l'Empereur, qui lui remettre l'Aigle d’argent. Il rejoint les cantonnements de Boulogne-sur-Mer où stationnent toutes les unités de la Garde Impériale. C'est dans cette ville, capitale militaire abritant 2400 bâtiments et un contingent de 200 000 hommes, qu'eut lieu la deuxième remise de la nouvelle décoration de l'Ordre de la Légion d'honneur, le 28 thermidor an XII (16 août 1804), Finat participe, avec son régiment aux honneurs rendus aux autres récipiendaires des étoiles de la Légion d’honneur.
Le 11 frimaire an XIV (2 décembre 1804), il assiste aux grandes fêtes organisées pour le sacre de Napoléon et de Joséphine.
Les préparatifs d'une nouvelle campagne se font entendre dans tous les camps, toutes les unités sont en ébullition, les « sept torrents » que forme l'Armée Française sont prêts à déferler sur les Autrichiens soutenus par les armées Russes. La rencontre eut lieu le 11 frimaire an XIV (2 décembre 1805), elle se conclura par la victoire d'Austerlitz. Finat y assista l'arme au pied, les Chasseurs de la Garde Impériale y étant justes en réserve. Son régiment rentra à Paris où des grandes fêtes avec bals, feux d'artifice furent organisés en l'honneur des vainqueurs.
Le calme revenu, Claude Finat sollicite un congé auprès de ses supérieurs, pour aller se reposer près des siens « au pays ». Après un long et fatiguant voyage dans les voitures de la malle-poste surchargées, il arrive à Briançon au pied de la Porte Dauphine, où l'attend un cousin du village du Lauzet pour le conduire en charrette auprès de ses frères et sœurs, au hameau de Lauzet. Il fut accompagné dans son voyage par son ami de régiment Jean-Louis Barral, toujours prêt à la bagarre, fin braconnier, engagé le 9 mars 1793 dans les Guides à pied de l'Armée des Alpes.
C'est à cette occasion qu'il revit pour la première fois son neveu, Barthélemy Gallice, qui n'avait que trois ans lors de la réquisition de Claude Finat, maintenant âgé de 16 ans, élève studieux ayant comme professeur un ancien soldat des guerres de la Révolution et de l'Empire. Claude Finat le prit sous sa protection, aidant ainsi sa sœur et son beau-frère, pour l'amener vers une future et belle carrière au sein de l'Armée du Génie.
En cette année 1806, des bruits de guerre avec la Prusse se font entendre. La Garde participera à cette campagne à la bataille d’Iéna, la plupart de temps, l'arme au bras. La Garde entre en Pologne et prend ses campements à Varsovie et participa à la seule bataille d'Eylau le 8 février 1807 contre l'armée Russe dans le secteur de l'église où elle menaçait l'Empereur présent. Claude Finat (1er régiment, 2ème bataillon, 4ème compagnie) y sera récompensé par le grade de lieutenant en premier le 28 mars 1807. À la suite de la bataille décisive de Friedland (14 juin), concluant cette campagne, il se retrouve sur le bord du Niémen, pour la conférence de Tilsit avec Alexandre 1er, Tsar de toutes les Russie.
C'est dans les cabarets de Courbevoie, au retour de ces campagnes, dans des soirées animées où officiers, et sous-officiers restent toujours d'une correction irréprochable à l'égard des jeunes filles de bonne famille de cette ville, que se retrouvent les soldats du Briançonnais, tous chasseurs à pied de la Garde Impériale. Autour de Claude Finat, Jean-Louis Barral de Briançon, Jacques Colomban de Villar-Saint-Pancrace, Gabriel Ollagnier de Briançon, Jean-Louis Rignon des Alberts, Jean-Amboise Caire de Briançon, Marie Faure de Monêtier de Briançon, Antoine Masset de Briançon, Louis Challier de Briançon, Antoine Barge de Briançon, Joseph Faure de Briançon. Plusieurs ne rentreront jamais dans leurs foyers, sinon pour beaucoup avec des séquelles.
En 1808, le 1er régiment des Chasseurs à Pied de la Garde, où sert Finat, part pour l'Espagne, le temps que Napoléon reprenne en main les affaires de son frère Joseph qu'il avait nommé roi d'Espagne. Arrivé en novembre, il y suivra l'empereur jusqu'en janvier 1809, passant par Victoria, Burgos, Somosierra, Madrid ou Napoléon rétablira son frère sur le trône d'Espagne, puis de nouveau en France où des rumeurs venant de Vienne annoncent de nouvelles hostilités.
Le 9 mars, Finat fut nommé capitaine au 2ème régiment de Conscrits Chasseurs de la jeune Garde, 1er bataillon, 3ème compagnie où il retrouve un « pays » de Villard-Saint-Pancrace, Jacques Colomban.
Avril 1809, l'Autriche envahit la Bavière et le Grand-duché de Varsovie des alliés de Napoléon. L'Empereur, qui avait déjà concentré ses troupes aux frontières de la Confédération du Rhin, put réagir immédiatement : ce sont les batailles victorieuses d'Abensberg (20 avril), Landshut (21 avril), Eckmühl (22 avril), et Ratisbonne (23 avril), mais aussi la retraite d'Essling (22 mai). Puis la victoire décisive de Wagram (5 et 6 mai), qui mettra fin à cette campagne, et le retour de la Garde en France.
1810 : mariage, pour raison politique de Napoléon avec l'Autrichienne Marie-Louise. Finat, avec son régiment, sera présent pour les cérémonies, le 31 mars à Saint-Cloud, le 1er avril pour le mariage civil au Palais des Tuilerie, le 2 avril pour le mariage religieux dans le salon carré du Louvre, puis aux fêtes données pour cet événement, dans les jours qui suivirent. Cette même année, Finat reprend le chemin de l'Espagne et le 17 février 1811 reçoit les épaulettes de Capitaine Adjudant-Major, affecté le 5 avril au 4ème régiment de Voltigeurs de la Garde, avec lequel il participe à des missions de marche et contremarche pour assurer le maintien de l'ordre dans la péninsule, où il restera jusqu'au début de 1812.
Par lettre patente du 1er mai 1812, frappé du Sceau Impérial des titres, signé de Napoléon 1er et de l'archichancelier Cambacérès, il sera nommé Chevalier d'Empire, un titre nobiliaire et des armoiries lui seront remises.
Il repart alors, pour la Campagne de Russie, avec son régiment dans lequel il retrouve certains de ses amis du pays, à titre d'officiers surnuméraires aux siens des chasseurs à pied. Ces surnuméraires ont pour but de remplacer les officiers qui mourront au combat. La Garde ne participera pas aux batailles jusqu'à Moscou. Elle participera, sur le chemin du retour à celles de Krasnoï (18 octobre), de la Bérézina (26-29 novembre), d'Osmiana (6 décembre), Wilna (10 décembre), où elle paya un lourd tribut, de nombreux camarades de Finat resteront sur le chemin, morts et ensevelis sous des mètres de neige.
Les effectifs du 4ème régiment de Voltigeurs de la Garde à l'entrée en campagne en 1812, 1er division général Delaborbe : Brigade Berthezène. 794 hommes.
Présent à Moscou 32 officiers. / 427 sous-officiers et soldats, perte pendant la retraite 6 officiers. /398 sous-officiers et soldats, présent le 19 décembre 1812 fin de la campagne 10 officiers. / 29 sous-officiers et soldats.
Mon grand-oncle paternel, Jean Brun incorporé au 5ème régiment des Voltigeurs de la Garde Impériale, et passe en suite pour la Campagne de Russie au 6ème régiment des Voltigeurs de la Garde impériale, 2ème bataillon, 2ème compagnie, en arrière du 14 décembre 1812, rayé des contrôles, ce que dit le registre du 6ème régiment des Voltigeurs de la Garde Impériale.
Après cette terrible campagne, il sera honoré pour sa bonne conduite tout au long de sa carrière militaire, de l’Aigle d’or (17 mars 1813), et pour sa participation aux campagnes d'Italie, du titre de Chevalier de l'Ordre Royal de la Couronne de Fer (16 août 1813).
1813 : campagne d'Allemagne, nommé Chef de Bataillon aux 10ème Voltigeurs de la Garde, il participera aux batailles de Lützen (2 mai), Bautzen (20-21 mai), Dresde (26-27 août), Leipzig (16-19 octobre).
1814 : campagne de France avec les batailles de Vauchamps (14 février), Craonne (7 mars). Son régiment est avec le corps d'armée du maréchal Ney, au pied de la citadelle de Laon, au village de Semilly, face au corps d'armée du général Von Bülow. C'est à la tête de son bataillon, reprenant une à une les maisons dans un combat de Titans, que Claude Finat sera mortellement blessé le 10 mars. Dépouillé de tous ses attributs, qui seront vendus aux enchères aux officiers de son régiment, son corps sera enseveli dans une des fosses communes des faubourgs de Laon.
Ainsi se termina la vie militaire tumultueuse de Claude Finat, enfant du Lauzet, au pays du Monêtier-les-Bains. Quant à son neveu, Barthélémy Gallice, il eut pu devenir célèbre si Ferdinand de Lesseps n'avait pas, avant-lui, percé le Canal de Suez.
Sources :
1/ Archives départementales des Hautes-Alpes. (Gap).
2/ Association généalogique des Hautes-Alpes.(Gap).
3/ La garde Impériale (les troupes à pied 1804-1815) d'André Jouineau, Jean-Marie Mongin, édition ''Histoire & collection 2002.
4/ '' Les Fastes de la Légion d'honneur''. Nomination du 25 prairial An XII. Page 313. Tome 5.
5/ ''L'Orine della Corona di ferro''. 1805-2005. Emanule Pigni., édition Il Veliero.2007.
6/ ''L'armée Napoléonienne'' d'Alain Pigeard, éditions Curandera.1993.
7/ ''L’héraldique Napoléonien'' Philippe Lamarque, éditions du Gui.
8/ Une série d'ouvrages sur l'épopée Napoléonienne, ainsi que sur les ordres et décorations.
Cordialement.
Jacques Colomban.
Remarque :
Cavaloempire. Dommage que l’on n’arrive pas à ouvrir vos liens d’images, Noëlsharck nous signale que l’image n’existe plus ?
Jérôme C. Votre lien ne fonctionne pas, dommage malheureusement cela est souvent le cas. Je pense qu’il suffirait de faire une copie collée d’une image.
Vive l'Empereur.
A suivre. Le général Barthélémy Gallice.
Jacques Colomban- collatio
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Re: chasseurs à pied de la Garde
Jacques Colomban Sam 3 Déc - 12:46
Suite de son neveu, le général Barthélémy Gallice.
Cordialement.
Jacques Colomban.
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Cordialement.
Jacques Colomban.
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Jacques Colomban- collatio
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Localisation : Marseille
Re: chasseurs à pied de la Garde
Jacques Colomban Sam 3 Déc - 13:11
Mon grand-oncle paternel, né au village du Casset commune du Monêtier-les-Bains (Hautes-Alpes).
Jean Brun incorporé au 5ème régiment des Voltigeurs de la Garde Impériale, et passe en suite pour la Campagne de Russie au 6ème régiment des Voltigeurs de la Garde impériale, 2ème bataillon, 2ème compagnie, en arrière du 14 décembre 1812, rayé des contrôles, ce que dit le registre du 6ème régiment des Voltigeurs de la Garde Impériale.
Cordialement.
Jacques Colomban.
Jean Brun incorporé au 5ème régiment des Voltigeurs de la Garde Impériale, et passe en suite pour la Campagne de Russie au 6ème régiment des Voltigeurs de la Garde impériale, 2ème bataillon, 2ème compagnie, en arrière du 14 décembre 1812, rayé des contrôles, ce que dit le registre du 6ème régiment des Voltigeurs de la Garde Impériale.
Cordialement.
Jacques Colomban.
Jacques Colomban- collatio
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