les régiments sous la Restauration
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les régiments sous la Restauration
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Infanterie Première Restauration.
Pour l'infanterie rappelons que le nombre de régiments est réduit le 12 mai 1814:
à 90 pour l' infanterie de Ligne et 15 pour l' infanterie légère .
Les effectifs étant squelettiques sur la fin de l' Empire, pour compléter les régiments restants à 3 bataillons de 6 compagnies (dont deux d' élite), et puisqu' il n y a plus de conscription, on y verse les régiments dissouts, puis les compagnies de réserve départementales et les déserteurs de 1814 sont invités à revenir en les considérant administrativement comme " en congé" .
Le traité de Paris restitue à la France certaines de ses colonies dont la Guadeloupe et la Martinique. Pour reconstituer les garnisons Outre-Mer, on puise dans les anciens régiments qui y ont fait leur preuves et qui doivent y fournir des contingents. Par un décret du 8 Août 1814, on forme 8 bataillons pour les colonies : le 62e doit donc former 3 bataillons supplémentaires : les 4e, 5e et 6e, pour servir à la Guadeloupe comme un régiment autonome lors de la reprise de contrôle de l'ile. Idem pour le 26e de Ligne et le 71e de Ligne et 5eme Léger forment un 4eme bataillon
En septembre 1814, on forme deux bataillons coloniaux en amalgamant les ex bataillons coloniaux et pionniers coloniaux .
En octobre 1814, on forme deux bataillons de chasseurs corses pour le service dans l' ile.
En décembre, on conserve trois régiments étrangers en plus des quatre régiments suisses.
à 90 pour l' infanterie de Ligne et 15 pour l' infanterie légère .
Les effectifs étant squelettiques sur la fin de l' Empire, pour compléter les régiments restants à 3 bataillons de 6 compagnies (dont deux d' élite), et puisqu' il n y a plus de conscription, on y verse les régiments dissouts, puis les compagnies de réserve départementales et les déserteurs de 1814 sont invités à revenir en les considérant administrativement comme " en congé" .
Le traité de Paris restitue à la France certaines de ses colonies dont la Guadeloupe et la Martinique. Pour reconstituer les garnisons Outre-Mer, on puise dans les anciens régiments qui y ont fait leur preuves et qui doivent y fournir des contingents. Par un décret du 8 Août 1814, on forme 8 bataillons pour les colonies : le 62e doit donc former 3 bataillons supplémentaires : les 4e, 5e et 6e, pour servir à la Guadeloupe comme un régiment autonome lors de la reprise de contrôle de l'ile. Idem pour le 26e de Ligne et le 71e de Ligne et 5eme Léger forment un 4eme bataillon
En septembre 1814, on forme deux bataillons coloniaux en amalgamant les ex bataillons coloniaux et pionniers coloniaux .
En octobre 1814, on forme deux bataillons de chasseurs corses pour le service dans l' ile.
En décembre, on conserve trois régiments étrangers en plus des quatre régiments suisses.
Davin Didier- inceptio
- Messages : 2398
Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 66
Localisation : Marseille
Renumérotation des régiments de Ligne en 1814
RENUMEROTATION DES REGIMENTS D'INFANTERIE DE LIGNE A LA PREMIERE RESTAURATION
La Première Restauration ne conserve donc que 90 régiments d’infanterie de Ligne . On recréée des régiments vacants sous l’Empire et renumérote certains. Au-delà des 90 recrées on dissout et redistribue les effectifs dans les régiments restants.
1 à 31 ne changent pas de numéro
32 devient 31, 33 -32, 34-33, 35-34, 36-35, 37-36, 39-37, 40-38, 42-39, 43-40, 44-41, 45-42, 46-43, 47-44, 48-45, 50-46, 51-47, 52-48,53-49, 54-50, 55-51, 56-52, 57-53, 58-54, 59-55, 60-56, 61-57, 62-58, 63-59, 64-60, 65-61, 66-62,67-63,69-64, 70-65, 72-66, 75-67, 76-68, 79-69, 81-70, 82-71, 84-72, 85-73, 86-74, 88-75, 92-76, 93-77, 94-78, 95-79, 96-80, 100-81, 101-82, 102-83,103-84, 105-86, 106-87, 108-89, 111-90.
La Première Restauration ne conserve donc que 90 régiments d’infanterie de Ligne . On recréée des régiments vacants sous l’Empire et renumérote certains. Au-delà des 90 recrées on dissout et redistribue les effectifs dans les régiments restants.
1 à 31 ne changent pas de numéro
32 devient 31, 33 -32, 34-33, 35-34, 36-35, 37-36, 39-37, 40-38, 42-39, 43-40, 44-41, 45-42, 46-43, 47-44, 48-45, 50-46, 51-47, 52-48,53-49, 54-50, 55-51, 56-52, 57-53, 58-54, 59-55, 60-56, 61-57, 62-58, 63-59, 64-60, 65-61, 66-62,67-63,69-64, 70-65, 72-66, 75-67, 76-68, 79-69, 81-70, 82-71, 84-72, 85-73, 86-74, 88-75, 92-76, 93-77, 94-78, 95-79, 96-80, 100-81, 101-82, 102-83,103-84, 105-86, 106-87, 108-89, 111-90.
Davin Didier- inceptio
- Messages : 2398
Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 66
Localisation : Marseille
les légions départementales
Après Waterloo, Louis XVIII chercha à la fois à détruire l’esprit des régiments impériaux et à regrouper les soldats rentrés dans leurs départements après la défaite. L’ordonnance royale du 3 août 1815 créa les légions départementales. Elle supprimait les anciens régiments dont l’origine remontait à François 1er époque où ce nom s’était substitué à celui des bandes. Le ministre de la guerre, Gouvion Saint Cyr, ne se rallia cependant au nom de la légion qu’à titre provisoire. Il ne sera plus ministre lorsque les régiments seront rétablis, mais il sera le premier à s’en féliciter.
Les légions remplacèrent donc momentanément les régiments d’infanterie.
Ceux-ci avaient du reste été licenciés par l’ordonnance du 23 mars 1815, c'est-à-dire pendant le séjour du roi en Belgique.
Chaque légion devait prendre le nom du département où elle serait formée. Partie des militaires pouvait être admise dans la légion de leurs départements. Le choix se fit en fonction des idées politiques. Les compagnies, à l’exception de celles de grenadiers et de voltigeurs, d’éclaireurs et d’artillerie, prirent le nom de leurs capitaines. Il y avait ainsi un retour aux mœurs de l’ancien régime. En outre, le fond du drapeau de chaque légion était blanc, portant l’écusson de France et la désignation de la légion.
Une circulaire du 12 février 1819 précise que chaque légion d’infanterie devait incorporer en totalité le contingent de son département pour « remplir plus religieusement la promesse faite d’incorporer les jeunes soldats près de leurs foyers, et de leur rendre moins sensible le passage de la vie civile au régime militaire».
Un rapport du 23 octobre 1820 adressé au roi fit remarquer que l’organisation des légions départementales avait tendu à créer des corps provinciaux et non une infanterie homogène. En outre, les légions étaient inégales, puisque la population n’était pas la même dans chaque département. Certains bataillons n’atteignaient pas 250 hommes.
Le même jour une ordonnance royale portant nouvelle organisation de l’infanterie française décidait la suppression des légions et leur remplacement par 80 régiments (60 de ligne et 20 d’infanterie légère).
Les régiments retrouvaient désormais leur désignation par numéro.
Les 94 légions d’infanterie devaient concourir à la formation des régiments.
Ainsi prit fin cet essai de recrutement local.
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Président de la S.E.H.R.I.
Re: les régiments sous la Restauration
Il y avait aussi dans tout ça une idée un peu machiavélique: les numéros des régiments et de leurs filiations faisaient référence aux gloires récentes des campagnes de la Révolution et de l'Empire. En déstructurant tout cela avec une structure départementale, tout lien était rompu. Lorsqu'on est revenu aux régiments, les nouveaux numéros n'étaient plus dans la continuité des anciens: les cadres issus de la Légion du Calvados, par exemple, se retrouvaient dans un régiment affecté d'un numéro qui ne correspondait plus à ce qu'ils avaient connu avant 1815...
Cette "filiation" n'a été reprise qu'après la défait de 1870 lorsque le Ministère de la Guerre a demandé aux régiments d'écrire leur historique, ce qui a créé les "traditions" qui persistent jusqu'aujourd'hui.
On a ainsi fait des filiations et héritages tout à fait théoriques accentués encore après avec les dissolutions et recréations d'unités.
Amicalement
Marc
Cette "filiation" n'a été reprise qu'après la défait de 1870 lorsque le Ministère de la Guerre a demandé aux régiments d'écrire leur historique, ce qui a créé les "traditions" qui persistent jusqu'aujourd'hui.
On a ainsi fait des filiations et héritages tout à fait théoriques accentués encore après avec les dissolutions et recréations d'unités.
Amicalement
Marc
Marc Morillon- inceptio
- Messages : 326
Date d'inscription : 04/05/2016
Age : 72
Localisation : Draguignan
Re: les régiments sous la Restauration
ce que tu dis est très intéressant en effet
en 1816, l'idée de casser se trouve aussi dans l'adoption du nouveau système d'armement modèle 1816, armes à feu et armes blanches, dans la simple idée dogmatique de ne pas garder le système an IX, de la République et de l'Empire.
en 1816, l'idée de casser se trouve aussi dans l'adoption du nouveau système d'armement modèle 1816, armes à feu et armes blanches, dans la simple idée dogmatique de ne pas garder le système an IX, de la République et de l'Empire.
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Président de la S.E.H.R.I.
Re: les régiments sous la Restauration
découvrons un aspect méconnu de la Seconde Restauration : le licenciement des troupes impériales
https://sehrileblog.jimdofree.com/app/flex/blog/preview/695889129
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