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Message  Laurent Sam 24 Sep - 14:39

Je ne sais pas si elles dépendaient de la Marine ou de l'Armée, toutefois ne sachant où les placer je me lance ici, je découvre via la biographie de cet homme, Nicolas Raullot, qu'il y avait donc au moins 57 compagnies de gardes-côtes et probablement beaucoup plus :

Raullot Nicolas, originaire de Bar-sur-Ornain, soldat au régiment ci-devant Aunis entre 1781 et 1789, quartier-maître au bataillon de Saint-Laurent, 9e de Paris le 3 décembre 1792, au rang de lieutenant le 14 avril 1793, capitaine le 21 décembre 1793, démissionnaire le 21 août 1795, mais il reprend du service au 1er bataillon auxiliaire de la Meuse en 1799, passé à la 94e demi-brigade de ligne par incorporation, réformé en 1800. Il reprend du service comme lieutenant à la 57e compagnie des garde-côtes en 1803, capitaine à la 46e compagnie des garde-côtes en 1808, licencié de la 52e compagnie des garde-côtes en 1814, à la retraite en 1819.

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Message  Davin Didier Sam 24 Sep - 16:07

Salut Laurent,
ces compagnies ne faisaient pas partie de la Marine mais s' apparentaient à la Garde Nationale. Il y en avaient effectivement dispersées sur tout les rivages de l' Empire .
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Message  Laurent Dim 25 Sep - 12:45

Un grand merci Didier, belle image, merci pour les informations sur les compagnies, c'est sans doute un sujet passionnant à développer

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Message  Loïc Dim 4 Déc - 15:23

bonjour

il y'a eu à leur extension maximum, avec l'annexion du littoral Néerlandais et Germano-Hanséatique après 1810-1811, jusqu'à 145 compagnies de canonniers gardes-côtes proprement dites plus 33 compagnies de canonniers sédentaires et 19 compagnies de canonniers vétérans

et dans un bel uniforme bleu et «vert-de-mer» qui alterna avec un moment avec le blanc de certaines troupes de l'Intérieur pour économiser le bleu comme le montrent ces deux planches de André Jouineau
http://fortificationetmemoire.fr/les-tours-napoleon/
compagnies de gardes-côtes Canoniers-garde-c%C3%B4tes-1806-1812-planches-andr%C3%A9-jouineau
compagnies de gardes-côtes Numari15
compagnies de gardes-côtes 85207_2010-02-05-21-20-51

Salutations
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Message  Jérôme C. Mar 13 Mar - 15:49

voici un petit document entré dans mes petites affaires Very Happy

compagnies de gardes-côtes 1520956015-numerisation-20180307-4

compagnies de gardes-côtes 1520956020-numerisation-20180307-7

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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.

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http://sehriasso.chez.com/topic/index-en.html

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Message  Davin Didier Mar 13 Mar - 16:17

Un remplacement chez les Garde Côtes.. Bravo.... Very Happy
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compagnies de gardes-côtes Empty 145 compagnies de canonniers gardes-côtes

Message  Loïc Ven 30 Mar - 15:35

bonjour

la 82e compagnie de La Ciotat une des "10 compagnies de la Direction d'Artillerie de Toulon" comme bien spécifié et parmi les 145 compagnies de l'Empire

d'ailleurs l'annuaire de 1813 en dénombre 146 (?) sans préciser l'ordre de bataille sinon seulement la répartition par directions

donc voici celui de 1811 tiré de la Guerre nationale de 1812 - Tome II Préparation à la guerre en janvier-mai 1811 pages 451-453 qui détaille les emplacements de 140 compagnies (1ère à 137e plus les 8e 97e 100e "bis")

pour les dernières années il faut rajouter après l'annexion des ultimes départements allemands en 32e Division Militaire les 138e 139e 140e compagnie (143 compagnies) il en manque deux voire trois pour le complet
compagnies de gardes-côtes Gardes10
compagnies de gardes-côtes Gardes11
[32e Division Militaire Osnabruck : Bouches de l'Elbe, Bouches du Weser, Ems Supérieur] 138e (Brême) 139e (Weser) 140e


Salutations
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Message  Marc Morillon Lun 11 Mar - 16:34

Bonjour à tous

Ce fil m'inspire plusieurs questions.

1- Les canonniers garde-côtes sont des sortes de gardes nationales héritiers des milices. Seule particularité, ils sont originaires des communes proches de la côté et mobilisés davantage à ces tâches. Ce qui signifierait que ce ne sont pas des soldats de métier et encore moins des permanents. Quel était leur régime (rythme) de service?

2- Tout ceci n'en fait pas des artilleurs. Si ils peuvent aider aux manœuvres de forces (et il y en a avec ces énormes pièces de Marine) et à l'approvisionnement, je les imagine mal pointer, calculer les charges, commander le feu sur des cibles aussi difficiles que des navires en mer. Je me demande si leur rôle principal n'est pas plutôt la garde des batteries côtières et un rôle d'auxiliaire lorsque celles ci doivent être mises en action (ce qui est assez peu fréquent dans la vie d'une batterie). le même genre de fonction est d'ailleurs dévolue au canonniers vétérans.
c'est d'ailleurs ce que suggère l'insigne de leurs boutons: un fusil croisé avec un canon... sur fond d'ancre de marine

3- Dans ce cas qui assume les tâches techniques? Des marins canonniers ou des artilleurs de Marine? ces derniers servent déjà les batteries de protection des arsenaux (en dehors bien sur de la fin de l'Empire où ils ont été mobilisés comme des régiments d'infanterie).

4- Dans le post de Loïc, quelle est la signification de "adj. de côte"

Ce serait une bonne idée d'éclaircir ces différents points. J'ai le sentiment que le beau dessin de Victor Huen est un peu une construction idéalisée et ne correspondant pas à la réalité.
Merci de vos lumières
Amicalement
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Message  MONTFERME Lun 11 Mar - 21:12

Sous l'Empire, a t-on maitenu le service des unités de canonniers postiches (le guêt pour garde-côte avant la Révolution) ?
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Message  rigodon d'honneur Lun 11 Mar - 21:47

Marc Morillon a écrit:4- Dans le post de Loïc, quelle est la signification de "adj. de côte"
"Dans chaque direction d'artillerie on institua un adjudant de côte. Il est chargé de surveiller le service, d'assurer la discipline et de faire mensuellement la revue des compagnies de son arrondissement. Si le nombre de ces dernières était supérieur à 10, l'adjudant de côte avait droit à un ou deux adjoints pris parmi les adjoints d'état-major. Quant à l'adjudant de côte, il était capitaine garde-côte ou d'artillerie en activité, ou chef de bataillon ou d'escadron d'artillerie réformé." (Les milices et les troupes provinciales, par Léon Hennet - 1884)

deux liens intéressants sur le sujet :
study http://www.artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=1655
study https://sites.google.com/site/tirailleurscorses/home/les-troupes-sedentaires-1803-1815
Saluere
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Message  Davin Didier Mar 12 Mar - 11:45

Les garde côtes sont supervisés par les directions d'Artillerie. Les officiers et bcp de sous officiers sont d' anciens artilleurs de terre ou de Marine susceptibles d'encadrer les effectif sur le plan technique . Les hommes sont bien exercés au services des pièces au moins une fois par an… study

Cordialement
Didier

Voir ici
http://adelarose.free.fr/cgcan11organisation.html
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Message  Loïc Mer 13 Mar - 0:52

les canonniers gardes-côtes par Ludovic Letrun dans une publication HEIMDAL que vous aurez reconnu
compagnies de gardes-côtes Soldat-hors-serie-n2
Saluere
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Message  mayeux Mar 12 Nov - 20:21

Bonsoir
Canonniers Gardes-côtes 1789
En 1759, la milice garde-côte passait du département de la marine à celui de la guerre ; elle se composait de compagnies du guet et de compagnies détachées, levées sur tous les habitants des côtes, qui se trouvaient exempts, par-là, du service dans les régiments provinciaux. Les compagnies du guet n’avaient pas d’uniforme. Les compagnies détachées portaient celui des régiments provinciaux, mais avec les boutons jaunes. Les compagnies de canonniers se distinguaient par un galon jaune placé aux parements et au chapeau. Il y avait également des compagnies de dragons qui étaient attachées à la milice garde-côte, mais seulement dans le Poitou, l’Aunis, la Saintonge et la Guyenne.
L’effectif de ces compagnies de milice garde-côte variait suivant les localités et les nécessités du service. L’ordonnance du 13 décembre 1778 réorganisait le corps de milice garde-côte sous le nom de Corps de canonniers gardes-côtes, et l’affectait au service des batteries, corps de garde et signaux de la côte ; elle le composait en 103 divisions, formant 421 compagnies de 50 hommes chacune, et quelques-unes de 100, attachées aux directions d’artillerie établies dans les provinces maritimes. L’effectif total du corps était de 21.620 hommes.
Le recrutement se faisait au moyen de tirage au sort dans les paroisses côtières, en présence d’un commissaire des guerres.
Le corps était placé sous la surveillance de sept inspecteurs généraux, chacun d’eux se voyant attribuer une des divisions suivantes :
La Picardie et la Normandie jusqu’au Havre.
Depuis le Havre jusqu’à la Bretagne. La Bretagne.
Le pays d’Aunis, la Saintonge et le Poitou.
La Guyenne
Le Roussillon
Le Languedoc et la Provence.
Canonniers Gardes-côtes
A la veille de la révolution, le corps des gardes-côtes, dont le rôle était de signaler et de repousser les débarquements hostiles, avait un effectif théorique de 21.620 hommes.
(voir Canonniers gardes-côte en 1789 ).
Le corps est officiellement supprimé en 1791, mais vu son utilité en temps de guerre, il continue à subsister. Un arrêté du 10 brumaire an 4 réduit le corps à 6.518 hommes.
La loi du 23 fructidor an VII reconnaît 130 compagnies, totalisant 9.100 hommes, et trois bataillons de grenadiers gardes côtes totalisant 3204 hommes.
Un décret du 16 thermidor an 9 reforme le corps à 130 compagnies.
Le 16 juin 1802 (27 prairial an X), suite à la paix d’Amiens, ces compagnies sont licenciées. Très logiquement, la reprise de la guerre en 1803 voit la remise sur pied du corps, qui est régularisée par l’arrêté du 8 prairial an 11 (28 mai 1803).
Celui-ci ordonne la formation de 100 compagnies réparties de la façon suivante dans les directions d’artillerie
Bruges 1
Lille 2
Saint-Omer 4
Le Havre 8
Cherbourg 12
Brest 18
Nantes 14
La Rochelle 13
Bayonne 1
Perpignan 2
Montpellier 3
Toulon 19
Corse 3.

L’arrêté ordonnait aussi la formation de 28 compagnies de canonniers-gardes-côtes sédentaires qui devaient être réparties de la façon suivante :
Belle-Île 5
Ouessant 1
Île de Groix 2
Île de Bréhat 2
Île de Baz 1
Sept-ïles 1
Île-dieu 2
Île de Noirmoutier 2
Île de Ré 4
Île d’Oléron 4
Île d’Elbe 4.
Chaque compagnie devait être composée de la façon suivante :
1 capitaine
1 lieutenant
un sergent-major garde-magasin principal
quatre sergents
huit caporaux
huit appointés
deux tambours
96 canonniers
Les hommes devaient être désignés par les préfets, et devaient servir cinq ans. Ils devaient être âgés de vingt-cinq ans au moins, et de quarante-cinq au plus.
L’arrêté du décrivait l’uniforme et l’armement de façon assez précise :
"L’uniforme des canonniers-gardes-côtes sera composé d’un habit de drap bleu national, parements bleus, revers et retroussis vert de mer, doublure de serge et cadis blanc, gilet et culotte de tricot vert de mer, chapeau bordé de laine noire, bouton de métal jaune, timbré d’une ancre, d’un canon et d’un fusil.
Les distinctions relatives aux différents grades des officiers et sous-officiers seront les mêmes que dans l’infanterie.
X. L’armement consistera, pour chaque sergent ou canonnier, en un fusil, une baïonnette et une giberne ; le tout des mêmes forme, largeur, longueur et proportion que celles de l’infanterie."
Au fur et à mesure de l’agrandissement de l’Empire, le nombre des compagnies de canonniers gardes-côtes fut augmenté par la création de compagnies en Piémont, en Hollande et dans les villes hanséatiques. De 1812 jusqu’à la chute de l’Empire, on comptait 19 compagnies de canonniers vétérans, 33 compagnies de canonniers sédentaires et 145 compagnies de canonniers gardes-côtes.

Artillerie à pied de la Garde et canonniers vétérans 1812-1814


4- Le Consulat et l'Empire (1799-1815)
basart.artillerie.asso.fr/article.php3?id_article=1655
1.
L'arrêté du 2 germinal (23 mars 1802) de la même année ordonne la ... 1803 induit la remise sur pied du Corps selon l'arrêté du 8 prairial an XI (28 mai 1803).

Le Consulat et l’Empire (1799-1815)
Pour encadrer ces compagnies, le Corps des canonniers garde-côtes est reformé par décret du 16 thermidor an IX (4 aout 1801).
Par un arrêté des consuls du 18 vendémiaire an X (10 octobre 1801), sur l’organisation de l’armée, les 130 compagnies de gardes-côtes existantes sont conservées. Elles sont ensuite incorporées dans les troupes de la république.
L’arrêté du 2 germinal (23 mars 1802) de la même année ordonne la formation de 3 bataillons, de 800 hommes chacun à partir des compagnies de gardes-côtes. L’un d’eux, organisé à Toulon, est composé de compagnies de la Méditerranée. Les deux autres, à Brest et à Rochefort, sont composés de compagnies de l’Océan. Tous les trois sont destinés pour l’armée de Saint-Domingue aux Antilles.
Bonaparte forme, le 8 nivôse an X (29 décembre 1801), un comité de l’artillerie, chargé d’améliorer les équipements et les matériels de l’artillerie de la manière la plus efficace possible. Ce comité est présidé par le général d’Aboville, Premier Inspecteur de l’Artillerie.
Les membres en sont Lamartillère, Marmont, Andreossy, Eblé, Songis, Faultrier et Gassendi.
Ce comité se doit « d’arriver, en faisant table rase, au matériel d’artillerie le plus avantageux qu’il fût possible d’obtenir à l’époque ». Le conseil arrête, en conséquence, les bases d’un nouveau système dénommé « système an XI ». Pour l’artillerie de côte, elle doit être dotée de canons de 24 et de 36 (tirant des obus creux) et de mortiers.
Le 27 prairial an X (16 juin 1802), suite à la paix d’Amiens, les compagnies sont licenciées.
La reprise de la guerre en 1803 induit la remise sur pied du Corps selon l’arrêté du 8 prairial an XI (28 mai 1803).
Il est formé 100 compagnies réparties dans les directions d’artillerie maritimes suivantes :
• Bruges : 1 ;
• Lille : 2 ;
• Saint-Omer : 4 ;
• Le Havre : 8 ;
• Cherbourg : 12 ;
• Brest : 18 ;
• Nantes : 14 ;
• La Rochelle : 13 ;
• Bayonne : 1 ;
• Perpignan : 2 ;
• Montpellier : 3 ;
• Toulon : 19 ;
• Corse : 3.
L’arrêté ordonne aussi la formation de 28 compagnies de canonniers-gardes- côtes sédentaires :
• Belle-Île : 5 ;
• Ouessant : 1 ;
• Île de Groix : 2 ;
• Île de Bréhat : 2 ;
• Île de Batz : 1 ;
• Sept-Iles : 1 ;
• Île-dieu : 2 ;
• Île de Noirmoutier : 2 ;
• Île de Ré : 4 ;
• Île d’Oléron : 4 ;
• Île d’Elbe : 4.
Ces compagnies de canonniers gardes-côtes sédentaires sont composées des habitants du pays et considérées comme gardes nationales. Elles doivent, en temps de guerre maritime, faire le même service que les autres compagnies de canonniers gardes-côtes.
Chaque compagnie comprend 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 sergent-major garde-magasin principal, 4 sergents, 8 caporaux, 8 appointés, 2 tambours et 96 canonniers.
Les hommes sont désignés par les préfets, et doivent servir cinq ans. Ils doivent être âgés de vingt-cinq ans au moins, et de quarante-cinq au plus.

L’arrêté décrit l’uniforme et l’armement ainsi :
"L’uniforme des canonniers-gardes- côtes sera composé d’un habit de drap bleu national, parements bleus, revers et retroussis vert de mer, doublure de serge et cadis blanc, gilet et culotte de tricot vert de mer, chapeau bordé de laine noire, bouton de métal jaune, timbré d’une ancre, d’un canon et d’un fusil.
Les distinctions relatives aux différents grades des officiers et sous-officiers seront les mêmes que dans l’infanterie.
L’armement consistera, pour chaque sergent ou canonnier, en un fusil, une baïonnette et une giberne ; le tout des mêmes forme, largeur, longueur et proportion que celles de l’infanterie."
Les officiers, tous nommés par le premier consul, sont choisis soit parmi les officiers ayant servis dans l’artillerie de terre ou de mer, dans les anciennes compagnies de canonniers gardes-côtes, soit parmi les officiers réformés ou retraités des autres armes. Les hommes sont fournis par les communes, et choisis de préférence parmi les militaires ayant obtenu leur congé ou leur retraite pour blessures ou infirmités, et encore susceptibles de servir. Ils doivent être âgés de 25 ans au moins et de 45 ans au plus. Leur service est fixé à 5 années consécutives. Ils peuvent renouveler leur engagement tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 50 ans.
Un adjudant de côte, pour chaque direction d’artillerie, est chargé de la surveillance du service et du maintien de la discipline. Ces adjudants doivent être recrutés parmi les chefs de bataillon ou d’escadron réformés, de préférence parmi ceux ayant servi dans l’artillerie. Ils peuvent avoir un ou deux adjoints dans les directions dotées de plus de 10 compagnies.
Ainsi que le prescrit l’ordonnance de 1778, les officiers de canonniers garde-côtes doivent être, à grade égal, sous le commandement des officiers des troupes de ligne, lorsque leurs compagnies sont réunies à ces troupes.
En temps de guerre, le service de ces compagnies compte comme celui fait aux armées, et seulement pour moitié en temps de paix. Dans les réunions armées de gardes nationales, les canonniers gardes-côtes prennent la droite et sont censés former les grenadiers de cette garde.
L’arrêté du 22 ventôse an XII (13 mars 1804), sur l’avancement des gardes-côtes, règle que les lieutenants soient pris, soit parmi les officiers réformés des corps de l’artillerie de terre ou de mer, soit parmi les sergents-majors de ces corps, ou ceux des compagnies de gardes-côtes.
Les capitaines sont choisis parmi les lieutenants de ces compagnies ou ceux de l’artillerie de terre ou de mer en activité ou en réforme. Les adjudants de côtes sont choisis parmi les capitaines desdites compagnies ou parmi ceux d’artillerie de terre et de mer, en activité de service, ou parmi les chefs de bataillon et d’escadron réformés de l’artillerie de terre et de mer.
Le décret relatif à l’organisation des vétérans impériaux du 27 floréal an XIII (17 mai 1805) permet le renforcement des canonniers garde-côtes. Les 25 compagnies de vétérans canonniers sont particulièrement destinées à la garde des batteries de côtes, à leur service et à l’instruction des garde-côtes. Ces compagnies sont constituées de 100 hommes dont un capitaine en premier, un capitaine en second, un lieutenant en premier, un lieutenant en second, un sergent-major, un sergent-fourrier, quatre sergents, huit caporaux, deux tambours et quatre-vingts canonniers vétérans. Elles sont sous le commandement et l’inspection des directions d’artillerie de leur arrondissement.
Au fur et à mesure de l’agrandissement de l’Empire, le nombre des compagnies de canonniers gardes-côtes augmente avec la création de compagnies en Piémont, en Hollande et dans les villes hanséatiques. A la fin de 1813, il existe 145 compagnies de canonniers gardes-côtes et 33 de canonniers gardes-côtes sédentaires avec l’effectif suivant :
• Pour les premières de 290 officiers, 17.255 sous-officiers et soldats.
• Pour les secondes de 66 officiers, 3.927 sous-officiers et soldats.
• Total : 356 officiers, 21.182 sous-officiers et soldats.
L’artillerie de côte a un rôle non négligeable pour un empire français en guerre quasi permanente avec la première puissance navale au monde, la Royal Navy britannique. En 1813, les côtes de France, de Belgique et de Hollande sont armées de 23.500 pièces. Elles sont représentées par de nombreux mortiers mais aussi par un grand type de canons.
L’artillerie côtière n’est cependant pas privée d’innovations comme l’adoption des canons-obusiers en bronze du colonel de Villantroys atteignant une portée de 4.000 mètres.
Lors de l’invasion de la France en 1814, un décret impérial du 22 janvier ordonne la formation de 27 compagnies d’artillerie à pied supplémentaires dont les officiers et canonniers doivent être pris parmi les canonniers gardes côtes. Leur organisation est celle des compagnies d’artillerie de ligne. Elles doivent rester en activité jusqu’à ce que l’ennemi soit expulsé du territoire. Aussi, pour suppléer au manque d’effectif de l’armée impériale pour la campagne de 1814, les canonniers garde-côtes sont requis pour l’escorte des convois de munitions.
Le Premier Empire s’achève le 6 avril 1814 avec l’abdication de Napoléon à Fontainebleau et son départ le 20 avril pour l’île d’Elbe.
Une décision du 20 avril 1814 renvoie les compagnies d’artillerie à pied formées par les garde-côtes dans leurs divisions respectives pour y être dissoutes. Une ordonnance royale du 4 juin de la même année licencie les compagnies de canonniers gardes-côtes et de canonniers gardes-côtes sédentaires.
Des cas concrets :
Arrêté Relatif à l’organisation des Compagnies de Canonniers Garde-Côtes du 8 Prairial, An XI de la République Française, une et indivisible (Source : Archives Départementales d’Ille et Vilaine, 5 Z 145)
Suivre ce lien : cliquer ici.
Etat des forts et batteries d’Ille et Vilaine :cliquer ici
Contrôle Nominatif des Canonniers gardes-côtes de la 28e Compagnie (assimilée à l’Artillerie de ligne) - Octobre 1812 : cliquer ici.
Quelques forts autour de Saint-Malo, Paramé :
• La Varde : cliquer ici,
• La Conchée : cliquer ici,
• Le Petit-Bé (bey) : cliquer ici,
• L’Ile d’Harbour : cliquer ici,
• Le Républicain ou Fort National : cliquer ici.


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compagnies de gardes-côtes Empty Organisation des Compagnies de Canonniers-Gardes-côtes.

Message  mayeux Mar 12 Nov - 20:25

Encore moi
J'ai retrouvé ce document dans mes papiers Bonne Lecture
PROJET D'ARRÊTÉ
Relatif à l'Organisation des Compagnies de Canonniers-Gardes-côtes.
Le Gouvernement de la République, sur le rapport du ministre de la guerre, le conseil d'état entendu,
Arrête :
Art. I.er La garde et le service des batteries établies sur les côtes de la République et îles françaises en Europe, seront confiés à cent compagnies de canonniers-gardes-côtes, réparties conformément au tableau annexé au présent arrêté.
II. Chaque compagnie de canonniers-gardes-côtes sera composée d'un capitaine, un lieutenant, un sergent-major garde-magasin principal, quatre sergens, huit caporaux, huit appointés, deux tambours, et quatre-vingt-seize canonniers.
Composition des compagnies.
III. Les officiers seront nommés par le Gouvernement, et choisis parmi les officiers ayant servi soit dans l'artillerie de terre, soit dans celle de la marine, soit dans les anciennes compagnies de gardes-côtes, et qui jouissent d'un traitement de réforme, ou d'une solde de retraite.
Choix des officiers.
Les sergents, caporaux et appointés seront choisis par les capitaines.
Les sous-officiers nommés par les capitaines.
IV. Il sera affecté à chaque batterie, en temps de guerre, un garde-magasin, qui sera pris parmi les canonniers vétérans, ou parmi les sous-officiers ayant leur retraite.
Un gardien à chaque batterie.
Il jouira d'un logement le plus près possible de la batterie ; il devra savoir lire et écrire, et recevra des ordres immédiats des sous-directeurs et officiers d'artillerie en résidence.
V. Les préfets désigneront aux communes de leurs départements le nombre de canonniers qu'elles devront fournir, d'après les instructions qui seront adressées aux préfets par le ministre de la guerre.
Les canonniers désignés par les préfets.
Les hommes désignés devront n'avoir pas moins de vingt-cinq ans ni plus de quarante-cinq : ceux qui auraient moins de cinq pieds ou des infirmités, ne seront pas reçus.
On choisira de préférence les militaires qui ont obtenu leur congé ou leur retraite, pour blessures ou infirmités provenant des événements de la guerre, et qui ont encore les facultés nécessaires pour le service.
VI. Les hommes admis dans les compagnies de canonniers-gardes-côtes, devront y servir pendant cinq années consécutives ; ils pourront tous les cinq ans renouveler leur engagement, jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de cinquante ans.
Service des canonniers pendant cinq ans.
VII. L'organisation des compagnies sera faite par le directeur ou sous-directeur d'artillerie de l'arrondissement, ou par un officier d'artillerie désigné par le directeur.
Organisation des compagnies par le directeur d'artillerie.
VIII. Il y aura un adjudant de côte par chaque direction d'artillerie dans l'arrondissement de laquelle seront établies des compagnies de canonniers-gardes-côtes. Il sera chargé de la surveillance du service, et du maintien de la discipline des compagnies gardes-côtes ; il correspondra directement avec les généraux commandant les divisions et départements, et avec les commandants d'armes et directeurs d'artillerie.
Ces adjudants seront pris parmi les chefs de bataillon ou d'escadron réformés, et de préférence parmi ceux qui ont servi dans l'artillerie.
Ils passeront une fois chaque mois, et un jour de dimanche, la revue des sept compagnies de canonniers-gardes-côtes de leur arrondissement. Si une compagnie est formée d'hommes appartenant à plusieurs communes, la revue aura lieu par escouade.
Dans les directions où il y aura plus de dix compagnies, les adjudants de côtes pourront avoir un ou deux adjoints, suivant les besoins du service ; ces adjoints seront pris parmi les adjoints d'état-major.
Un adjudant de côte par direction.
IX. L'uniforme des canonniers-gardes-côtes sera composé d'un habit de drap bleu national, parement bleu, revers et retroussis vert de mer, doublure de serge et cadis blanc, gilet et culotte de tricot vert de mer, chapeau bordé de laine noire, bouton de métal jaune, timbré d'une ancre, d'un canon et d'un fusil.
Uniforme des gardes-côtes.
Les distinctions relatives aux différents grades des officiers et sous-officiers, seront les mêmes que dans l'infanterie.
X. L'armement consistera, pour chaque sergent ou canonnier, en un fusil, une baïonnette et une giberne avec sa courroie, le tout des mêmes formes, largeur, longueur et proportions que celles de l'infanterie.
Armement.
XI. Il sera fourni, tous les cinq ans, un habillement complet à chaque sous-officier et canonnier-garde-côtes, qui ne pourront être porté que pendant les temps de service et les jours de revue : le reste du temps il sera déposé, ainsi que l'armement, à la maison commune, sous la responsabilité du maire ou de celui qui le remplacera.
Un habit tous les cinq ans.
XII. Le petit équipement sera aux frais des sous-officiers et canonniers, au moyen de la solde fixe qui leur sera payée conformément à l'article XVIII ci-après.
Petit équipement aux frais des canonniers.
XIII. Une batterie pour chaque compagnie sera conservée en temps de paix. Il sera fourni un logement à perpétuité au sergent-major qui aura la garde de cette batterie. Le capitaine sera tenu de résider dans la commune la plus voisine de cette batterie.
Une batterie pour chaque compagnie en temps de paix.
XIV. Les canonniers-gardes-côtes seront réunis tous les ans, dans la saison la plus favorable, et pendant dix jours, aux batteries conservées ; les officiers de la direction leur feront faire l'exercice du canon et des boulets rouges. Il y aura toujours à ces exercices un officier d'artillerie de la direction, et, le plus souvent possible, un sous-directeur ou le directeur lui-même. Pendant ces dix jours, les compagnies de canonniers-gardes-côtes recevront une solde extraordinaire conformément à l'article XIX.
Exercices du canon.
XV. Toutes les fois que la garde nationale prendra les armes, les canonniers auront la droite, et seront censés former les grenadiers de la garde nationale, qui marchera à leur secours et se portera aux batteries lorsque les circonstances l'exigeront.
Rang des canonniers avec la garde nationale.
XVI. Lorsque les canonniers-gardes-côtes seront requis par la gendarmerie nationale ou par les préfets ou sous-préfets, ils recevront la solde extraordinaire fixée par l'article XIX.
XVII. Les directeurs ou sous-directeurs d'artillerie réuniront, tous les ans, à un point central de la direction, les officiers, sergents et caporaux de cinq compagnies, pour les exercer aux manœuvres de force, à celles de chaque espèce de bouche à feu, et au tire des bombes et des boulets rouges.
Manœuvres de force.
Ils recevront, pendant le temps de cette réunion, la solde extraordinaire réglée par l'article XIX.
XVIII. La solde fixe des compagnies de canonniers-gardes-côtes est réglée ainsi qu'il suit :
Solde fixe.
Au capitaine : 600 F,
Au lieutenant : 400 F,
Au sergent-major : 150 F,
A chaque sergent : 72 F,
A chaque caporal : 54 F,
A chaque appointé : 45 F,
A chaque tambour : 45 F,
A chaque canonnier : 36 F.
En temps de guerre, les officiers et le sergent-major recevront le double de ce traitement, attendu la surveillance habituelle et journalière à laquelle ils seront tenus.
XIX. Indépendamment de la solde fixe réglée par l'article ci-dessus, les sous-officiers et canonniers jouiront, par chaque jour de service aux batteries, et pour les cas exprimés dans les articles XIV, XVI et XVII, d'une solde extraordinaire, qui sera ; savoir :
Solde extraordinaire.
Pour chaque sergent : 80 centimes par jour,
Chaque caporal : 65 centimes par jour,
Chaque appointé : 60 centimes par jour,
Chaque tambour : 60 centimes par jour,
Chaque canonnier : 50 centimes par jour.
Au moyen de cette solde extraordinaire, les sous-officiers et canonniers seront tenus de se pourvoir de pain et autres subsistances.
XX. Le traitement des adjudants de côte sera, en temps de paix, de 2,000 F ; il sera porté à 3,000 F en temps de guerre.
Traitement des Adjudants de côte.
XXI. Chaque compagnie de canonniers-gardes-côtes aura un conseil d'administration, composé des officiers qui en font partie, et du sergent-major.
Comptabilité.
En temps de guerre, le Gouvernement nommera, sur la présentation du ministre de la guerre, un quartier-maître dans chaque direction d'artillerie ; il résidera au chef-lieu de la direction, et sera chargé de la réunion de tous les détails de la comptabilité des compagnies qui en dépendent.
Ce quartier-maître fournira au trésor public un cautionnement de 20 mille francs en numéraire ou tiers consolidé ; il jouira, indépendamment de l'intérêt à 5 pour cent de son cautionnement, d'une solde annuelle de 1,800 F.
XXII. Les officiers de canonniers-gardes-côtes auront rang entre eux du jour de leurs lettres ou brevets. Ceux qui auront précédemment servi dans les troupes réglées, conserveront le rang des grades qu'ils y avaient, et marcheront entre eux à grade égal pour le service de la côte, suivant les dates de leurs anciennes lettres, commissions ou brevets.
Rang des officiers de canonniers entre eux.
XXIII. Toutes les fois que les canonniers-gardes-côtes seront réunis à des détachements de troupes réglées pour la défense des batteries ou forts, les capitaines de canonniers seront sous les ordres des capitaines de troupes réglées ; mais les lieutenants des dites troupes seront commandés par les capitaines des canonniers-gardes-côtes qui seront détachés aux dites batteries et forts.
Rang des officiers de canonniers entre eux et les troupes de ligne.
XXIV. Le service des compagnies gardes-côtes pendant la guerre, sera compté comme celui qu'elles pourraient rendre aux armées.
Service des canonniers en temps de guerre et en temps de paix.
En temps de paix, chaque année sera comptée pour une demi-année.
Les sous-officiers auront droit à l'admission de leurs enfants à l'école de Compiègne.
XXV. Le ministre de la guerre, le directeur de l'administration de la guerre, les ministres de la marine et du trésor public, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera inséré au Bulletin des lois.
A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE LA RÉPUBLIQUE.
3 Prairial an XI.
PROJET D'ARRÊTÉ Relatif à l'Organisation des ...
www.napoleonica.org/gerando/GER00566.html


PROJET D'ARRÊTÉ Relatif à l'Organisation des Compagnies de Canonniers-Gardes-côtes. Le Gouvernement de la République, sur le rapport du ministre de la

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compagnies de gardes-côtes Empty Le corps des vétérans fut créé par le titre III de la loi du 16 mai 1792

Message  mayeux Mar 12 Nov - 20:41

Vétérans

1792
Le corps des vétérans fut créé par le titre III de la loi du 16 mai 1792 (décret du 30 avril 1792 , sanctionné le 16 mai, relatif au ci-devant hôtel des Invalides). Il était destiné à remplacer les compagnies d'invalides détachés. Il était composé de 100 compagnies, dont 12 de canonniers et 88 de soldats de toutes armes. Chaque compagnie comptait 50 hommes, ce qui porta l'ensemble du corps à cinq mille hommes. Il fallait, pour y être admis, avoir servi 24 ans dans les troupes. Les vétérans étaient considérés comme en activité de service ; leur solde était celle de l'infanterie ou de l'artillerie suivant l'arme. Les compagnies d'infanterie tenaient garnison dans les chefs-lieux des départements, et celles de canonniers étaient répandues sur les côtes ou dans les ports.
Leur uniforme consistait en un habit national, veste et culottes bleues, boutons blancs sur lesquels on lisait les mots « Vétéran national ».

1795
En avril 1795 il y avait huit compagnies de service auprès de la Convention nationale et dans les principaux édifices publics de Paris.

1796
La loi du 19 frimaire an V (9 décembre 1796 ) ordonna la formation de deux cents nouvelles compagnies de Vétérans nationaux dans lesquelles entrèrent tous les militaires blessés aux armées. Cette augmentation porta le nombre des compagnies a 300.

1797
Le règlement du 20 brumaire an VI (10 novembre 1797) fixa l'organisation, le service, la police et la discipline des compagnies.


1799
En thermidor an VII (juillet-août 1799), 53 compagnies furent dirigées sur les frontières du nord, de l'est et du sud, pour y tenir garnison à la place des troupes de ligne.
La loi du 23 fructidor an VII (9 septembre 1799), fixa le corps des Vétérans à 287 compagnies de fusiliers et 13 compagnies de canonniers, formant toujours un total de 300 compagnies.
Chaque compagnie était composée d’un capitaine en premier, un capitaine en second, un lieutenant en premier, un lieutenant en second, un sergent-major, 2 sergents, un caporal-fourrier, 4 caporaux, 39 fusiliers et 1 tambour, soit un total de 52 hommes.
Le corps des vétérans nationaux formait un total de 14.924 hommes.
1800
L'arrêté du 4 germinal an VIII (25 mars 1800) réorganisa le corps des Vétérans nationaux en dix demi-brigades, chacune de trois bataillons, chaque bataillon de six compagnies. L'effectif des compagnies fut porté à 77 hommes. Les 4e et 10e demi-brigades firent le service de Paris et occupèrent l'hôtel des Invalides, l'Estrapade, le Luxembourg, le Jardin des Plantes, le Corps législatif, la Monnaie, le Ministère de la guerre, la maison Valentinois, les Petits-Pères et la Madeleine.l de 14.924 hommes.


1804
1804
Le décret

1805
Le décret du 27 floréal an 13 (17 mai 1805) divisa les Vétérans impériaux, en 100 compagnies, dont 75 de vétérans à 120 hommes et 25 de canonniers à 100 hommes. 15 compagnies formèrent un régiment destiné à tenir garnison à Paris. Les 60 autres occupèrent les forts, postes et châteaux de l'intérieur.
Les compagnies de canonniers eurent la garde des batteries des côtes et furent chargés de l'instruction des gardes-côtes.
1re demi-brigade de vétérans, à Versailles
Les 1er et 2e bataillons à Versailles, le 3e à Laon.
Mouret (général de division), chef de brigade.
2e demi-brigade de vétérans, à Lyon.
Le 1er bataillon à Besançon, le 2e à Lyon, le 3e à Poitiers.
Richon ( général de brigade), chef de brigade.
3e demi-brigade de vétérans, à Tours.
1er bataillon à Tours, le 2e à Rennes, le 3e à Nantes.
N... chef de brigade.
Aubugeois (général de brigade, commandant le corps par intérim)
4e demi-brigade de vétérans, à Paris.
Le 1er bataillon aux Invalides, le 2e au Luxembourg, et le 3e au Corps législatif.
Lasalle (général de brigade), chef de brigade.
5e demi-brigade de vétérans, à Grenoble.
Le 1er bataillon à Grenoble, le 2e à Marseille, et le 3e à Montpellier.
Okeeffe (général de brigade), chef de brigade.
6e demi-brigade de vétérans, à Mézières.
Le 1er bataillon à Mézières, le 2e à Bruxelles, et le 3e à Liège.
Warnesson (général de brigade), chef de brigade.
7e demi-brigade de vétérans, à Toulouse.
Le 1er bataillon à Toulouse, le 2e à Bordeaux, et le 3e à Périgueux.
Bedos (général de brigade), chef de brigade.
8e demi-brigade de vétérans, à Abbeville.
Le 1er bataillon à Lille, le 2e à Rouen, et le 3e à Caen.
N... chef de brigade.
9e demi-brigade de vétérans, à Sarrelibre.
Le 1er bataillon à Nancy, le 2e à Dijon, et le 3e à Coblentz.
Drouot-Lamarche (général de division), chef de brigade.
10e demi-brigade de vétérans, à Paris.
Duplessis (général de division), chef de brigade.
Okeeffe (général de brigade), chef de brigade.
6e demi-brigade de vétérans, à Mézières.
Le 1er bataillon à Mézières, le 2e à Bruxelles, et le 3e à Liège.
Warnesson (général de brigade), chef de brigade.
7e demi-brigade de vétérans, à Toulouse.
Le 1er bataillon à Toulouse, le 2e à Bordeaux, et le 3e à Périgueux.
Bedos (général de brigade), chef de brigade.
8e demi-brigade de vétérans, à Abbeville.
Le 1er bataillon à Lille, le 2e à Rouen, et le 3e à Caen.
N... chef de brigade.
9e demi-brigade de vétérans, à Sarrelibre.
Le 1er bataillon à Nancy, le 2e à Dijon, et le 3e à Coblentz.
Drouot-Lamarche (général de division), chef de brigade.
10e demi-brigade de vétérans, à Paris.
Duplessis (général de division), chef de brigade.
1808
En 1808 l'effectif des Vétérans impériaux s'élevait à 13.950 hommes.

1810
Le 8 mars 1810, les Vétérans romains formèrent un nouveau bataillon.
Le décret du 10 juin 1810 prononça la dissolution de dix demi-brigades de Vétérans, des compagnies piémontaises et liguriennes, et prescrivit d'en former dix nouveaux bataillons isolés.
Le 1er et le 2e bataillon restèrent à Paris, le 3e fit le service dans l'ancien Piémont (29e division militaire), le 4e fut employé dans les places du Brabant, le 5e, détaché en compagnies, eut diverses destinations, et les 6e, 7e, 8e, 9e et 10e bataillons eurent la garde des arsenaux d'Anvers, de Brest, de Lorient, de Rochefort et de Toulon.
Le bataillon de Vétérans romains conserva son titre et son organisation.
1811
Le décret du 3 février 1811 créa trois nouvelles compagnies pour faire le service de la 32e division militaire à Hambourg, Brème, Lubeck et Osnabruck.
Le 15 juin 1811 un nouveau bataillon formé en partie de Hollandais fut attaché à la garde des établissements du port de Cherbourg.
1814
Sous le 1re Restauration, les Vétérans, au nombre de 12.000, furent réorganisés en 100 compagnies de 120 hommes, dont 10 de sous-officiers, 80 de fusiliers et 10 de canonniers.
1815
Les 20 janvier et 20 février 1815, deux ordonnances transformèrent 5 compagnies de fusiliers en compagnies de canonniers, ce qui porta le nombre de ces dernières à quinze.
Pendant les Cent Jours, un grand nombre de vétérans renforcèrent l'armée active, et le nombre de vétérans ne s'élevait plus, le 1er juin 1815, qu'à 8.209 hommes.






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Message  HISTORIQUE REGIMENT Mar 31 Mar - 15:41

Bonjour,
Pour revenir au sujet concernant les Compagnies de Garde-côtes.

Deux décrets intéressants de l'année 1806.
il apparait à la lecture de ceux-ci, pour les dates mentionnées, que les Garde-côtes étaient des troupes choisies parmi l'élite de la Garde Nationale.
Voilà.

compagnies de gardes-côtes 1585667856-garde-cotes-01


compagnies de gardes-côtes 1585668149-garde-cotes-02
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Message  Lavalette Sam 18 Juin - 11:50

Bonjour,

une lettre adressée, depuis l'Armée d'Italie, à un canonnier de la compagnie de vétérans défendant le château d'If (1808).

compagnies de gardes-côtes Captu607

Son analyse est conduite ici : https://lveglio.monsite-orange.fr/page-6173c4db66e4e.html

LV.
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compagnies de gardes-côtes Empty Grenadier garde côte dans le Calvados

Message  Pascale Sam 22 Avr - 14:06


Bonjour à tous,
Je recherche des informations sur la carrière d'Etienne VAVASSEUR (1766-1844). Il apparait en 1798 comme « militaire dans la 2ème compagnie du bataillon des garde-côtes du Calvados », en garnison à Saint Laurent sur Mer. En 1800, il est « sergent des grenadiers du 1er bataillon des garde-côtes », domicilié à Caen.
Grâce au SHD qui a aiguillé mes recherches, j’ai trouvé son nom dans le registre d’enrôlement et matricules du 1er bataillon :
compagnies de gardes-côtes Regist11

Je n’ai pas trouvé le registre du 2è bataillon, qui aurait peut-être été plus explicite sur son parcours initial.
En effet, il est originaire de l’Eure (campagne autour d’Evreux) qu’il a quittée en laissant femme et enfant, et je me demande comment il est devenu garde-côte dans le Calvados (il était cordonnier).
Une mention non datée sur le registre du 1er bataillon le dit « passé dans la 63ème sous le N°5007 ». S’agit-il de la 63è compagnie ? demie-brigade ? J’ai pensé au tableau inséré par Loïc dans le post précédent, où la 63è compagnie serait à Nieul. Outre le fait que je ne comprends pas la nécessité de garde-côtes près de Limoges, je n’ai pas trouvé les registres correspondants. Quant à la 63è demi-brigade, aucun registre n’a semble-t-il été versé, le document en ligne précise que ce numéro n’a jamais existé… (GR 17 Yc 63)
Je perds sa trace entre 1800 et 1812, où je le retrouve employé des douanes à Anvers (Belgique), puis à Lille en 1822. Je suis preneuse de tout conseil pour identifier ses pérégrinations pendant ces 12 années, et comprendre comment il a pu changer de corps pour passer dans les douanes. J’ai essayé de lire les nombreuses infos déjà données, mais la question est technique et complexe… Combler ce trou de 12 ans me permettra aussi de voir s'il a eu des enfants pendant cette période.

Enfin, j’ai une interrogation plus généalogique.
Marié à Carsix (Eure), je n’ai trouvé aucune trace de divorce, et sa femme décède en 1847. Or il a des enfants de Marie Françoise LE GALOIS en 1898, 1800 et 1812, « en légitime mariage ». Est-il possible que le divorce n’ait pas été reporté sur les registres de Carsix, comme il aurait dû l’être ? Est-il envisageable qu’un homme de sa position ait été bigame ?
Merci d’avance à tous ceux qui pourront m’éclairer !
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Message  rigodon d'honneur Lun 24 Avr - 20:27

Pascale a écrit:
Une mention non datée sur le registre du 1er bataillon le dit « passé dans la 63ème sous le N°5007 ». S’agit-il de la 63è compagnie ? demie-brigade ? J’ai pensé au tableau inséré par Loïc dans le post précédent, où la 63è compagnie serait à Nieul. Outre le fait que je ne comprends pas la nécessité de garde-côtes près de Limoges, je n’ai pas trouvé les registres correspondants.
la 63e compagnie est basée à Nieul... mais très probablement Nieul-sur-Mer, en Charente-Maritime. pour ce qui est du registre correspondant, je ne peux par contre pas vous aider...
Saluere
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Message  Pascale Mar 25 Avr - 6:08

Bonjour Rigodon
Mais oui, bien sûr, Nieul sur Mer!!!! Je n'ai pas été assez attentive, merci, je reprends mes recherches dans ce coin là!
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