L'Armee des Etats du Pape 1796-1798
SEHRI : de 1789 à 1815 - association loi 1901 :: Histoire politique, sociale et économique de 1788 à 1816 :: L'Europe de 1789 à 1815 :: l'Italie et la botte
Page 1 sur 1
L'Armee des Etats du Pape 1796-1798
Si l’on connait bien la Garde Suisse qui existe encore pour assurer la sécurité du minuscule état du Vatican , on ignore trop souvent que jusqu‘ à la fin du 19e Siècle et la réunification italienne le Pape avait un vaste territoire et une armée en Italie centrale .
Pendant la Révolution, ces troupes vont se trouver en face d’armées beaucoup plus agressives qu’elles : celles de la République Française. Les relations entre la France et le Pape ne sont pas cordiale depuis que la France l’a dépouillé du Comtat Venaissin et d’Avignon et a exécuté un roi de droit divin.
Le Directoire a dans ses objectifs politiques en Italie la destruction de la puissance papale et Bonaparte est son glaive.
Après que les Napolitains se soient retirés de la coalition antifrançaise, suite aux victoires éclairs de Bonaparte, en juin 1796, les troupes françaises pénètrent dans les territoires pontificaux de Bologne et Ferrarre et y proclament l’indépendance. Le Pape, Pie VI, négocie un armistice le 23 juin.
Mais le dépouillement continue et le mois suivant Ferrare, Bologne , Modène et Reggio se constituent en confédération Cispadane puis en décembre en république Cispadane.
Aussi le Pape demande t- il discrètement l’aide de l’Autriche qui lui envoie des officiers, dont le feld maréchal Colli pour encadrer ses troupes .Des levées extraordinaire sont organisées mais de faible valeur militaire.
Après la chute de Mantoue en février 1797, qui livre à Bonaparte l’Armée autrichienne et armes et matériels, celui-ci ne peut laisser en arrière un foyer d’opposition encadré par des officiers ennemis.
L’armistice est dénoncé et les forces du général Victor marchent à la rencontre des forces papales en partant de Bologne. L’avant- garde de Lannes et ses alliés lombards défont à plate couture l’armée pontificale à Faenza, le 4 février. Victor s’empare d’Ancône le 9 février.
Le Pape ne peut que signer la paix de Tolentino le 19 février qui ratifie ses dépossessions en France, l’indépendance de la Romagne et de Bologne et Ferrare, l’occupation longue d’Ancône. Une grosse indemnité de guerre est aussi exigée par les Français.
En Juillet 1797, la nouvelle république Cispadane est intégrée dans la Cisalpine .
Le Pape règne à présent sur un territoire amputé, ruiné, et ses frontières à la merci d’une intervention rapide de forces républicaines. Seul son flanc sud est assuré par Naples.
L’ARMEE PONTIFICALE EN 1796-1797
L’armée régulière :
En 1796 est divisée en deux grandes divisions/ celle de la Romagne et celle de Rome et Civita Vecchia
La division de Romagne compte/
Un régiment d’infanterie de Romagne à 2 bataillons, un bataillon des Marches à Cesena , un bataillon Borosini, un bataillon d’ Ancône.S’ y adjoint un escadron de cavalerie et une compagnie d’ artillerie.
La division de Rome et Civitta Vecchia
Est composée de la Garde Papale avec la garde Suisse, et le régiment de la Garde à deux bataillons.
Le bataillon du château Saint Ange.
Un bataillon corse (qui ne compte plus de Corses)
Deux bataillons de grenadiers en formation.
Le régiment du Connétable Colonna à deux bataillons
Un bataillon de garnison
Deux compagnies de cavalerie
Deux compagnies d’artillerie.
Les milices locales
comportent infanterie et cavalerie .Les tenues sont d’une coupe plus ancienne avec revers et basques longues .Nous en reparlerons un jour
En Mai 1797, avec le rétrécissement territorial, l’armée est réorganisée en deux Légions commandées par Gardini et Colonna
Une Légion du Lazio comportant la garde papale et le régiment de Civitta Vecchia à deux bataillons
Une légion des Marches avec le régiment Colonna à deux bataillons et le régiment des Marches à deux bataillons ( intégrant l’ ancien bataillon corse )
Plus les bataillons de garnison. La cavalerie et l’artillerie.
LES UNIFORMES DES TROUPES DE LIGNE
Pour l’infanterie, la coupe a été modernisée en 1794. L’habit devient blanc et plus court sur le modèle autrichien, collet retombant, parements en botte. Gilet, culotte blancs et guêtres blanches ou noires. Les boutons laiton. Les basques s’arrêtent derrière la cuisse .L’habit ferme sur le devant : il peut être entièrement fermé ou légèrement déboutonné vers le bas sur le gilet.
La coiffure principale des fusiliers reste le tricorne noir, même si une casquette en cuir et laiton inspirée du modèle autrichien avec cimier et crinière est portée en grande tenue. Plaque de cuivre sur le devant ornée de la tiare papale et de deux clés croisées. Cocarde bicolore rouge et jaune à l’extérieur.
Les grenadiers peuvent porter un bonnet d’oursin.
Les cheveux sont portés en rouleau sur les tempes et en queue sur la nuque. Ils sont poudrés en grande tenue
Les fusiliers portent baïonnette au ceinturon, les grenadiers avec le sabre briquet.
La giberne noire est ornée sur sa patelette de la tiare et des deux clés croisées en cuivre, plus 4 grenades aux angles pour les grenadiers.
Les officiers portent les marques de grade en or :
Sous-lieutenant une contre épaulette à droite
Lieutenant une épaulette à droite, une contre épaulette à gauche
Porte-drapeaux : une seule épaulette à gauche
Le chapeau a alors ganse, galon sur les bords et floches or et rouge dans les cornes.
L’habit des officiers est à basques longues sans retroussis. Une ceinture -écharpe dorée est portée à la taille. Bottes de cuir noir. Epée à dragonne dorée et rouge
La couleur distinctive est portée au collet, parements, pattes d’épaule et retroussis pour la troupe.
Soit rouge pour le bataillon corse, et le régiment de la Garde
Orange pour le régiment de Romagne
Vert pour le bataillon de garnison du château St Ange, le bataillon de Civita Vecchia,le régiment Colonna
Jaune pour le bataillon de garnison d’Ancône et celui de Senigallia
Bleu céleste pour le bataillon de garnison de Ferrare et celui de Forte Urbano
Après avoir vu les tenues de l’infanterie des états de l’Eglise voyons maintenant la cavalerie et l’artillerie .
La cavalerie porte le tricorne noir, cocarde rouge et jaune, ganse jaune, plumet rouge a sommet jaune
Habit long bleu gris , fermant sur le devant par boutons jaunes, collet rabattu et parements en bottes écarlates, doublure et retroussis blancs, gilet blanc, culotte chamois , bottes de cavalerie lourde noires .
Buffleterie blanche . Giberne noire, sabre à lame droite, fourreau cuir noirci et laiton. Mousqueton porté à la botte sur le coté droit. Manteau gris bleu porté roulé derrière la selle.
Chaperons de fontes et tapis de selle bleu gris galonné de rouge, armoiries de l’ état pontifical dans les angles du tapis de selle .
L’artillerie
Porte un habit de couleur brune fermant sur le devant, à collet rabattu , parements en bottes, pattes d’ épaule et retroussis écarlates, gilet écarlate, culotte brunes, guêtres noires, chapeau noir à plumet ecarlate et cocarde rouge et jaune.. Equipement de l’infanterie.
Pendant la Révolution, ces troupes vont se trouver en face d’armées beaucoup plus agressives qu’elles : celles de la République Française. Les relations entre la France et le Pape ne sont pas cordiale depuis que la France l’a dépouillé du Comtat Venaissin et d’Avignon et a exécuté un roi de droit divin.
Le Directoire a dans ses objectifs politiques en Italie la destruction de la puissance papale et Bonaparte est son glaive.
Après que les Napolitains se soient retirés de la coalition antifrançaise, suite aux victoires éclairs de Bonaparte, en juin 1796, les troupes françaises pénètrent dans les territoires pontificaux de Bologne et Ferrarre et y proclament l’indépendance. Le Pape, Pie VI, négocie un armistice le 23 juin.
Mais le dépouillement continue et le mois suivant Ferrare, Bologne , Modène et Reggio se constituent en confédération Cispadane puis en décembre en république Cispadane.
Aussi le Pape demande t- il discrètement l’aide de l’Autriche qui lui envoie des officiers, dont le feld maréchal Colli pour encadrer ses troupes .Des levées extraordinaire sont organisées mais de faible valeur militaire.
Après la chute de Mantoue en février 1797, qui livre à Bonaparte l’Armée autrichienne et armes et matériels, celui-ci ne peut laisser en arrière un foyer d’opposition encadré par des officiers ennemis.
L’armistice est dénoncé et les forces du général Victor marchent à la rencontre des forces papales en partant de Bologne. L’avant- garde de Lannes et ses alliés lombards défont à plate couture l’armée pontificale à Faenza, le 4 février. Victor s’empare d’Ancône le 9 février.
Le Pape ne peut que signer la paix de Tolentino le 19 février qui ratifie ses dépossessions en France, l’indépendance de la Romagne et de Bologne et Ferrare, l’occupation longue d’Ancône. Une grosse indemnité de guerre est aussi exigée par les Français.
En Juillet 1797, la nouvelle république Cispadane est intégrée dans la Cisalpine .
Le Pape règne à présent sur un territoire amputé, ruiné, et ses frontières à la merci d’une intervention rapide de forces républicaines. Seul son flanc sud est assuré par Naples.
L’ARMEE PONTIFICALE EN 1796-1797
L’armée régulière :
En 1796 est divisée en deux grandes divisions/ celle de la Romagne et celle de Rome et Civita Vecchia
La division de Romagne compte/
Un régiment d’infanterie de Romagne à 2 bataillons, un bataillon des Marches à Cesena , un bataillon Borosini, un bataillon d’ Ancône.S’ y adjoint un escadron de cavalerie et une compagnie d’ artillerie.
La division de Rome et Civitta Vecchia
Est composée de la Garde Papale avec la garde Suisse, et le régiment de la Garde à deux bataillons.
Le bataillon du château Saint Ange.
Un bataillon corse (qui ne compte plus de Corses)
Deux bataillons de grenadiers en formation.
Le régiment du Connétable Colonna à deux bataillons
Un bataillon de garnison
Deux compagnies de cavalerie
Deux compagnies d’artillerie.
Les milices locales
comportent infanterie et cavalerie .Les tenues sont d’une coupe plus ancienne avec revers et basques longues .Nous en reparlerons un jour
En Mai 1797, avec le rétrécissement territorial, l’armée est réorganisée en deux Légions commandées par Gardini et Colonna
Une Légion du Lazio comportant la garde papale et le régiment de Civitta Vecchia à deux bataillons
Une légion des Marches avec le régiment Colonna à deux bataillons et le régiment des Marches à deux bataillons ( intégrant l’ ancien bataillon corse )
Plus les bataillons de garnison. La cavalerie et l’artillerie.
LES UNIFORMES DES TROUPES DE LIGNE
Pour l’infanterie, la coupe a été modernisée en 1794. L’habit devient blanc et plus court sur le modèle autrichien, collet retombant, parements en botte. Gilet, culotte blancs et guêtres blanches ou noires. Les boutons laiton. Les basques s’arrêtent derrière la cuisse .L’habit ferme sur le devant : il peut être entièrement fermé ou légèrement déboutonné vers le bas sur le gilet.
La coiffure principale des fusiliers reste le tricorne noir, même si une casquette en cuir et laiton inspirée du modèle autrichien avec cimier et crinière est portée en grande tenue. Plaque de cuivre sur le devant ornée de la tiare papale et de deux clés croisées. Cocarde bicolore rouge et jaune à l’extérieur.
Les grenadiers peuvent porter un bonnet d’oursin.
Les cheveux sont portés en rouleau sur les tempes et en queue sur la nuque. Ils sont poudrés en grande tenue
Les fusiliers portent baïonnette au ceinturon, les grenadiers avec le sabre briquet.
La giberne noire est ornée sur sa patelette de la tiare et des deux clés croisées en cuivre, plus 4 grenades aux angles pour les grenadiers.
Les officiers portent les marques de grade en or :
Sous-lieutenant une contre épaulette à droite
Lieutenant une épaulette à droite, une contre épaulette à gauche
Porte-drapeaux : une seule épaulette à gauche
Le chapeau a alors ganse, galon sur les bords et floches or et rouge dans les cornes.
L’habit des officiers est à basques longues sans retroussis. Une ceinture -écharpe dorée est portée à la taille. Bottes de cuir noir. Epée à dragonne dorée et rouge
La couleur distinctive est portée au collet, parements, pattes d’épaule et retroussis pour la troupe.
Soit rouge pour le bataillon corse, et le régiment de la Garde
Orange pour le régiment de Romagne
Vert pour le bataillon de garnison du château St Ange, le bataillon de Civita Vecchia,le régiment Colonna
Jaune pour le bataillon de garnison d’Ancône et celui de Senigallia
Bleu céleste pour le bataillon de garnison de Ferrare et celui de Forte Urbano
Après avoir vu les tenues de l’infanterie des états de l’Eglise voyons maintenant la cavalerie et l’artillerie .
La cavalerie porte le tricorne noir, cocarde rouge et jaune, ganse jaune, plumet rouge a sommet jaune
Habit long bleu gris , fermant sur le devant par boutons jaunes, collet rabattu et parements en bottes écarlates, doublure et retroussis blancs, gilet blanc, culotte chamois , bottes de cavalerie lourde noires .
Buffleterie blanche . Giberne noire, sabre à lame droite, fourreau cuir noirci et laiton. Mousqueton porté à la botte sur le coté droit. Manteau gris bleu porté roulé derrière la selle.
Chaperons de fontes et tapis de selle bleu gris galonné de rouge, armoiries de l’ état pontifical dans les angles du tapis de selle .
L’artillerie
Porte un habit de couleur brune fermant sur le devant, à collet rabattu , parements en bottes, pattes d’ épaule et retroussis écarlates, gilet écarlate, culotte brunes, guêtres noires, chapeau noir à plumet ecarlate et cocarde rouge et jaune.. Equipement de l’infanterie.
Davin Didier- inceptio
- Messages : 2398
Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 66
Localisation : Marseille
Davin Didier- inceptio
- Messages : 2398
Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 66
Localisation : Marseille
Davin Didier- inceptio
- Messages : 2398
Date d'inscription : 08/12/2010
Age : 66
Localisation : Marseille
Sujets similaires
» Etat Pontifical 1796-1798
» le pape Pie VII
» Le pape est exfiltré de Rome par le général Radet en 1809
» Salutations des États-Unis : Michael Lint
» expo aux AD de la Loire sur un député du Tiers Etats
» le pape Pie VII
» Le pape est exfiltré de Rome par le général Radet en 1809
» Salutations des États-Unis : Michael Lint
» expo aux AD de la Loire sur un député du Tiers Etats
SEHRI : de 1789 à 1815 - association loi 1901 :: Histoire politique, sociale et économique de 1788 à 1816 :: L'Europe de 1789 à 1815 :: l'Italie et la botte
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum