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patrimoine Révolutionnaire et Impériale en péril

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Message  Jérôme C. Jeu 16 Déc - 10:12

La semaine dernière j'ai discuté avec Dominique Saint-Pierre, ancien député européen et historien, de l'affaire de la tombe Riboud à Bourg, que nous avons réussi à sauver provisoirement avec l'aide de l'Association Maréchal Suchet-armée des Alpes et le concours des APN de l'Ain.
Toutefois, il m'a fait part du péril qui menace d'autres tombes de soldats et hommes politiques de l'Ain pour la période 1789 à 1815, entre autre Nivière-Chol, maire de Lyon en 1793, enterré à Virieu-le-Grand, mais aussi à Coligny, avec la tombe de Louis Julien Constant Leroy de La Tournelle , a été maire de Coligny en décembre 1792, sous prétexte qu'elles sont abandonnées, voir en "mauvaise état", alors que ces personnes ont payées, de leur vivant, pour avoir des tombes à concession à pertpétuité !!!!

Voici les photos de ces tombes, afin que tous puissent constater du mauvais état de ces monuments funéraires perpétuels que les communes veulent reprendre pour des euros sonnants et trébuchants :


Dernière édition par Blanc-Desisles le Jeu 16 Déc - 10:19, édité 1 fois

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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.

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Message  Jérôme C. Jeu 16 Déc - 10:18

patrimoine Révolutionnaire et Impériale en péril 613031042

patrimoine Révolutionnaire et Impériale en péril 189465nivirechol

tombe de Nivière Chol

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Message  Jérôme C. Ven 21 Jan - 13:26

Arrêtez le massacre !

Doit-on rappeler qu’il existe un vrai patrimoine funéraire ? Pourquoi le détruire au nom d’une bonne gestion des cimetières, en abusant de la procédure de reprise des tombes à concession perpétuelles en état d’abandon ?

Dans les années 1955, à Belley, les sépultures avaient été transférées de l’ancien cimetière de la Bouvardière à celui des Éplantaz. La municipalité « avait oublié » la colonne élevée grâce une souscription sur la tombe de Jules Charlet, guillotiné en 1852 pour s’être opposé au coup d’État de Napoléon III.

La même histoire se reproduit aujourd’hui : un arrêté du maire de Coligny du 19 décembre 2008 a « condamné » un grand nombre de tombes anciennes, dites abandonnées. Parmi celles-ci, celles de la famille Leroy de la Tournelle. Certaines pierres funéraires sont effectivement en mauvais état, mais pas celle, quoique patinée, d’Adrien Leroy de la Tournelle (1803-1860). Il fut assesseur du procureur général près la Chambre des pairs lors du procès de la révolte des canuts d’avril 1834, premier président de la cour de Dijon, député de l’Ain élu contre de Corcelles, puis contre Quinet. Lors du coup d’État de 1851, chef de l’opposition orléaniste au conseil général de l’Ain, il fit preuve de courage en tentant de réunir les membres de ce conseil par une proclamation insérée dans le Courrier de l’Ain du 4 décembre 1851.
Je n’ai pas osé lire la longue liste des tombes reprises. Puissions-nous n’y pas trouver les personnalités que cette charmante bourgade a connu : Anatole François de Vialet seigneur de Martignat et maire de Coligny, la famille Badoulier qui a compté un maire et deux soldats tués sous la Révolution et l’Empire, Louis Hyacinthe Bondet maître-chirurgien et maire, Jean-Baptiste Jacquet, maire et conseiller général, le parlementaire et maire César Durand, Victor Revel maire et secrétaire général de l’Ain, Cancalon célèbre soldat de l’Empire et maire, Favre de Laumont soldat de l’Empire et conseiller général, le docteur Jean-Claude Pelletier maire, le colonel de Saint-Germain, le capitaine Ambroise Maurel, Henri Groboz inhumé à Coligny, les Olivier, Granier, Chapuis, Vuy, Cabuchet et autres.

A Bourg la tombe du fils de Thomas Riboud, le chevalier Riboud (1792-1859), soldat de l’Empire blessé à Waterloo, colonel des gardes de l’arrondissement en 1848 et conseiller d’arrondissement, décoré à Bourg des mains de Napoléon III, a échappé de peu à la reprise, grâce à l’intervention de quelques historiens. Mais d’autres tombes sont menacées.

A Virieu-le-Grand, une société missionnée pour faire les démarches administratives relatives à la reprise des tombes en état d’abandon, a cru devoir s’attaquer à celle d’Antoine Nivière-Chol (1744-1817), maire de Lyon pendant le siège tragique de 1793. Cette sépulture est citée en page 40 du Pré-inventaire des recherches touristiques et archéologiques du canton de Virieu-le-Grand, publié avec le concours du Conseil général de l’Ain et l’Amicale des maires du canton, dont celui de Virieu. La dalle n’est pas cassée, elle est propre, elle n’a pas changé d’assiette, les inscriptions sont très lisibles, la grille qui l’entoure demeure en fort bon état. Nul doute que le maire et la municipalité de cette commune, que je sais attachés au patrimoine, sauront brider le zèle de la société concessionnaire et excluront cette tombe de l’arrêté de reprise.

Toute l’histoire d’une commune se lit dans son cimetière, avec ses personnalités, ses entrepreneurs, ses familles, ses victimes de guerre... On y trouve aussi les matériaux locaux abandonnés aujourd’hui au profit d’un marbre importé, calcaire d’Hauteville, de Villebois ou du Revermont. Les styles des monuments sont variés. Certains sont originaux comme à Coligny celui de la tombe, frappée de reprise, de Pauline Durand, veuve Bérard (1810-1870). C’est aussi un inventaire de deux siècles du savoir-faire des tailleurs de pierres, aujourd’hui disparus…

Ces exemples illustrent bien la nécessité d’un arbitrage entre une évidente bonne gestion des cimetières et l’indispensable conservation du patrimoine. La loi actuelle permet de déclarer en état d’abandon pratiquement le plus grand nombre des sépultures. Il suffit qu’elles ne soient pas entretenues, même si elles n’ont pas besoin d’entretien ! En l’absence d’évolution législative ou de recommandations des autorités politiques ou culturelles, tout repose sur le discernement et la sagesse des élus. S’ils ignorent l’histoire de leur commune, ou tout simplement s’ils s’en désintéressent, s’ils sont hermétiques au patrimoine funéraire, ils provoquent des ravages irrattrapables.
Prenons exemple sur la gestion des grands cimetières : au Père-Lachaise, visité par des dizaines de milliers de visiteurs, on ne cherche pas à savoir si les tombes ont été abandonnées : on ne détruit que les tombes qui, menaçant ruine, présentent un danger pour la sécurité. Et pourtant, les concessions y sont rares…et coûteuses. Si la procédure d’abandon y était strictement appliquée, la plupart des maréchaux, généraux, écrivains, personnages célèbres ou anonymes auraient gagné la fosse commune. Ainsi, personne n’a eu l’idée de reprendre la tombe de Jean-Anthelme Brillat-Savarin (division 28 du Père-Lachaise), malgré sa pierre patinée et des inscriptions difficiles à lire. Il n’y a eu aucun entretien depuis sa mort en 1826, rien ne peut être demandé à sa descendance… il est mort célibataire.

Dominique Saint-Pierre
Docteur en droit
ancien député européen

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