Les volontaires de la Haute-Loire
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Olivier Siffrin
Laurent
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Les volontaires de la Haute-Loire
http://lesbataillonsdevolontaires.wifeo.com/les-bataillons-de-la-haute-loire.php
refonte de cette rubrique qui ne comportait pourtant pas de lien ici même, petite contribution pour ce département qui ne fournit pas de volontaires en 1791
refonte de cette rubrique qui ne comportait pourtant pas de lien ici même, petite contribution pour ce département qui ne fournit pas de volontaires en 1791
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secrétaire - adjoint de la S.E.H.R.I.
Laurent- inceptio
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1er bataillon de la Haute-Loire
Bonsoir à tous,
Je propose ici et soumets à vos commentaires une notice sur le 1er bataillon de la Haute-Loire qui pourra éventuellement remplacer celle présente sur le site.
Cette notice est structurée dans un plan ou un cadre, sans doute imparfait et perfectible, qui pourrait être utilisé pour les notices d'autres bataillons et d'autres formations. Cette proposition ou cette ébauche méthodique est aussi soumise à vos critiques.
Une notice sur le 2e bataillon de ce département suivra sous peu.
Merci.
Salut et fraternité.
Nom : 1er bataillon de la Haute-Loire
Date de formation : 22 juin 1792
(d’après SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1 ; C. Rousset, Les volontaires (1791-1994), Paris, 1882, p. 316 ; L. Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Paris, 1903, p. 329 ; E. Déprez, Les volontaires nationaux, Paris, 1908, p. 444. Seul Belhomme donne le 19 juin 1792 comme date de formation, Histoire de l’infanterie en France, Paris, 1893-1902, T. III, p. 505)
Historique : parcours, combats, effectifs
1792
Formé le 22 juin (1) en vertu de la loi du 5 mai 1792 qui prescrivait aux départements n’en n’ayant pas encore fourni la levée de deux bataillons de volontaires , le 1er bataillon de la Haute-Loire est d’abord envoyé à Saint-Chamond (Rhône-et-Loire), sans armes (2). Il est dirigé sur l’armée du Midi et on le trouve à Grenoble le 15 juillet (3). A la fin du mois d’août, il n’a pas encore combattu, mais son effectif est déjà réduit par la désertion de 64 volontaires. 34 autres ont été réformés ou congédiés (4).
En septembre, il rejoint l’avant-garde de l’armée au moment où débute la conquête de la Savoir (5). Il est dirigé sur le col du Glandon par le col d’Olle, mais des chutes de neige et une crue de l’Isère ayant rompu le pont de bateaux de Barraux, le bataillon ne peut passer la rivière que le 23 septembre pour soutenir le mouvement de deux bataillons d’infanterie légère (6).
Le 18 novembre, il est en cantonnement à La Rochette, en deuxième ligne (7), et il passe l’hiver à Fort-Barraux (8). Son instruction, comme celle des autres bataillons de volontaires, est complétée (9).
1793
En avril, la compagnie de grenadiers du bataillon lui est détachée pour former avec celles des autres bataillons de volontaires cinq bataillons de grenadiers (10). Le lieutenant-colonel Chambarlhac quitte alors les volontaires de la Haute-loire pour commander le 4e bataillon de grenadiers (11).
En mai, le bataillon est dans la division d’avant-garde de l’armée des Alpes (12) et il ne compte alors que 394 hommes présents sous les armes (13). Avant le 14 juillet, les volontaires envoient à la Convention une adresse dans laquelle il condamne le fédéralisme et dénoncent les autorités de la Haute-Loire, soupçonnées de collusion avec les Fédéralistes de Lyon et de Lozère (14).
En juillet et en août, en poste à Chalieu, au nord de Bourg-Saint-Maurice, dans la Tarentaise, le bataillon surveille le col du Bonhomme (15). Au moment de l’offensive piémontaise, il doit battre en retraite pour ne pas être cerné (16). Il prend une part active à la contre-offensive française : descendu du col de La Bâtie, il surprend l’ennemi, s’empare d’Arêche le 29 septembre au soir, et refoule les Piémontais hors de la vallée de Beaufort. Le lendemain, dans l’avant-garde d’un corps commandé par Chambarlhac, le bataillon attaque le col du Cormet d’Aisme, et, gravissant les rochers surplombant le passage, il culbute les piémontais au chant de la Marseillaise (17)
En frimaire an II (décembre), le bataillon est envoyé à l’armée du Midi du général Carteaux, avec les meilleurs bataillons de l’armée des Alpes, et il participe à la phase finale du siège de Toulon (18).
1794
On retrouve le bataillon en garnison à Lorgues, du 1er au 16 ventôse en II (19 février-5 mars), à l’effectif de 663 hommes (19). Il fait partie du corps de 6000 hommes rassemblés à Toulon pour secourir la Corse, mais la reddition de Calvi et l’occupation de toute l’île par les Anglais entraînent l’annulation de l’expédition (20).
Le 1er bataillon de la Haute-Loire est ensuite dirigé sur l’armée d’Italie, et il est amalgamé dans la 117e demi-brigade de première formation le 26 germinal an II (5 avril) (21)
(1) voir note sous rubrique Date de formation.
(2) SHD – Xw 42
(3) L. Krebs et H. Morris, Campagnes dans les Alpes pendant la Révolution 1792-1793, Paris, 1891, T. 1, pièces justificatives, p. XX.
(4) SHD – 16 Yc 1 219
(5) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. XXXI
(6) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 108
(7) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. XXXV
(8) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. XXXVIII et LXVIII
(9) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 146
(10) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 200
(11) SHD – Xv 18
(12) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. LXXI
(13) SHD – XV 18
(14) Archives parlementaires, T. LXX, p. 333 (Convention nationale, séance du 6 août 1793)
(15) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 264
(16) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 266
(17) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 285-288
(18) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.2, p. 79
(19) G. Fabry, La campagne de 1794 en Italie, Paris, 1905, 3 vol. p. ?? [à retrouver]
(20) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.2, p. 114
(21) SHD – Xb 213
(22) SHD – Xb 213
Embrigadement / Amalgame :
1ère formation :
Le 1e bataillon de la Haute-Loire est amalgamé le 26 germinal an II (5 avril 1794) à dans la 117e demi-brigade, avec le 1er bataillon du 59e régiment d’infanterie et le 2e bataillon de la Côte-d’Or.
(sources : SHD – Xb 213. Confirmé dans C. Rousset, op. cit, p. 350. Belhomme donne comme date le 19 avril 1794 dans op. cit., p. 65 ; il indique Toulon comme lieu, donnée à confirmer).
2e formation :
La 117e demi-brigade entre dans la composition de la 75e demi-brigade de deuxième formation le 26 ventôse an IV (16 mars 1796), à Savone, avec les anciennes 70e et 152 demi-brigades et la compagnie de grenadiers de l’ancienne demi-brigade.
(sources : SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1. pour la date ; C. Rousset, op. cit, p. 386, pour la date et la composition ; Belhomme, op. cit., T. IV, p. 121, pour le lieu, mais donne comme date le 5 mars, et ne cite pas la compagnie de grenadiers dans la composition).
A noter que c’est Chambarlhac, devenu chef de brigade, qui prendra le commandement de la 117e demi-brigade, puis celui de la 75e de seconde formation (G. Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l’Empire, Paris, 1934, Paris, 1934, t. I, p. 214)
Cadres :
Cadres à la formation (22 juin 1792)
(Source : En l’An II, le Comité de salut public ordonne une grande enquête sur les cadres de l’armée. Chaque officier fut tenu de donner des informations sur lui-même : état-civil, profession, … et sur ses états de service. Ces données ont permis d’établir les brèves notices bibliographiques des officiers du 1er bataillon de la Haute-Loire indiquées ci-dessous [Archives nationale – AFII 365B Secrétariat d’Etat : enquête du Comité de salut public sur les cadres de l’armée en l’an II ; 1e bataillon de la Haute-Loire])
Etat-major :
- Lieutenant-colonel en premier : Chambarlhac (Jean-Jacques-Vital)
Né aux Estables en 1754, fils de cultivateur, noble. A servi de 1769 à 1774, soldat au régiment d’Auvergne (mai 1769), caporal (juillet 1769), sergent (octobre 1769), sous-lieutenant (1770). Capitaine de la Garde nationale (voir sa biographie dans G. Six, op. cit., t. I, p. 214)
- Lieutenant-colonel en second : Ducros (François)
A servi de 1776 à 1788 au régiment de Boulonnais.
- Quartier-maître : Champauhac (Louis-Antoine)
Né à Tence en 1769, fils de notaire, ancien employé aux Aides.
- Adjudant-major : Daurier (Jean-François)
Né à Saint-Paulien en 1749. A servi de 1762 à 1779 au régiment de Gâtinais ; volontaire à Saint-Domingue jusqu’en 1782, incorporé au régiment de la Martinique de 1784 jusqu’à son licenciement. Croix de Saint-Louis.
- Adjudant sous-officier : Boudinhon (Jean-Claude)
Né au Puy en 1771. A servi de 1786 à juin 1792, soldat au régiment de Barrois, caporal (1789), fourrier (1792).
- Chirurgien-major : Tardy (Célestin)
Né au Puy en 1764. Sert dans la Garde nationale depuis juillet 1789.
- Tambour-major : Mariac (Jean-Claude)
Né à Boray (Ardèche) en 1772. Fils de cultivateur, commerçant. Sert dans la Garde nationale depuis juillet 1789.
Compagnie de grenadiers.
- Capitaine : Celle (Joseph).
Né à Saint-Didier-en-Velay en 1762. A servi de 1780 à 1782 au régiment du Roi, et de 1782 à 1789 dans les Gardes du corps.
- Lieutenant : Guignon (François-Antoine).
Né au Piy en 1769. Fils de notaire, bourgeois. Lieutenant de la Garde nationale du Puy depuis juillet 1789.
- Sous-lieutenant : Boudinhon (Joseph-Yves-François)
Né au Puy en 1772, fils d’homme de loi, étudiant. Sert dans la Garde nationale du Puy depuis juillet 1789.
1ère compagnie.
- Capitaine : Esbrayat (Jean-François)
Né au Puy en 1744. Vivait de ses rentes avant la Révolution. A servi de 1760 à 1763 au régiment d’Auvergne ; de 1764 à 1768 dans la Légion royale ; lieutenant au régiment provincial de Montpellier de 1775 à 1791 ; capitaine de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : Nozerine (Jean)
Né à Brioude en 1748 ; Marchand-drapier.
- Sous-lieutenant : Grenier (Pierre-Jean)
Né à Brioude en 1761. Fils de cultivateur, commerçant.
2e compagnie.
- Capitaine : Johany (Antoine)
Né au Puy en 1763. Fils d’avoué, bourgeois. Capitaine de la Garde nationale du Puy depuis juillet 1789.
- Lieutenant : Chavanon (Marcelin)
Né à Monistrol en 1761. A servi en 1782 à 1785 au régiment de Ségur-dragon.
- Sous-lieutenant : Chambarlhac (Jean-Jacques)
Né au puy en 1775. Fils du 1er lieutenant-colonel ; bourgeois chez son père. Porte-drapeau de la Garde nationale.
3e compagnie.
- Capitaine : Thivel (François)
Né au Puy en 1768. Fils de négociant, patricien. A servi de 1785 à 1789 comme soldat au régiment d’Auvergne.
- Lieutenant : Raynaud (Hubert)
Né au Puy en 1769.
- Sous-lieutenant : Paul (Jacques-Mathieu)
Né au Puy en 1766. Fils de bourgeois, commerçant. Sergent-major de la Garde nationale depuis 1789.
4e compagnie.
- Capitaine : Randon (Just-Pierre-Antoine)
Né à Saint-Didier-en-Velay en 1766.
- Lieutenant : Chataignier (Michel)
N é à Saint-Didier-en-Velay en 1771. Fils de boulanger, boulanger. Grenadier au régiment de Forez de - 1787 à son licenciement.
Sous-lieutenant : Chometton (Pierre-Claude)
Né à Monistrol-sur-Loire en 1774.
5e compagnie.
- Capitaine : Desaigne (Pierre)
Né à Craponne en 1767. A servi de 1786 à 1790 au régiment de Lyonnais.
- Lieutenant : Maurice (Jacques)
Né au Puy en 1728. Soldat au régiment d’Auvergne en 1746, caporal-major (1754), grenadier (1762), sergent (1769) ; sert dans la Garde nationale du Puy depuis 1789.
- Sous-lieutenant : Valadier (jacques)
Né à Polignac en 1766. A servi de 1789 à 1791 au régiment de la Guadeloupe.
6e compagnie.
- Capitaine : Bareyre (Gaspard)
Né à la Chaise-Dieu en 1761. A servi de 1775 au 1er mars 1792 au régiment de Beauvaisis.
- Lieutenant : Badiou (Jean-Pierre-Claude)
Né au Puy en 1764. Fils de Rentier ; « travaillait chez un notaire et était notable ».
- Sous-lieutenant : Defour (Claude)
Né à Tence en 1772. Commis à l’administration du département.
7e compagnie.
- Capitaine : Vacher (Antoine)
Né à Brioude en 1762. A servi de 1778 à 1789 au régiment de La Fère.
- Lieutenant : Allemand (Antoine)
Né à Brioude en 1753. Fils de chirurgien ; étudiant. A servi de 1771 à 1779 au régiment de Beauvaisis, soldat, caporal (1772), sergent (1773) ; lieutenant de la Garde nationale de Lorient (Morbihan), garde national à Brioude en 1791 et 1792.
- Sous-lieutenant : Lecoeur (Pierre)
Né à Conade en 1768. Fils de rentier ; étudiant.
8e compagnie.
- Capitaine : Barthélémy (Jean)
Né à Yssingeaux e, 1760
(démissionne le 24 juin)
- Lieutenant : Marnas (Pierre)
Né à Tence en 1760. A servi de 1771 à 1776 au régiment de Languedoc.
- Sous-lieutenant : Sauvy (Jean-François)
Né à Monistrol en 1772. Fils de négociant, étudiant en chirurgie. Lieutenant de la Garde nationale.
(élu capitaine de la compagnie le 30 juin)
Marnihac (Jean)
Né à Freycinet en 1753. Sergent-major de la 4e compagnie, élu sous-lieutenant de la 8e le 30 juin)
Le lieutenant-colonel en second Ducros est remplacé par l’adjudant-major Daurier en 1793, d’après le bref état de l’encadrement du bataillon donné dans L. Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Paris, 1908, p. 329.
De cet ensemble d’informations biographiques, il est intéressant de remarquer que le 1er bataillon de la Haute-Loire s’apparente d’avantage, par la composition de son encadrement, aux bataillons levés en 1791 plutôt qu’à ceux formés en 1792. Comme en 1791, ce sont les notables qui sont prennent les commandes : nobles, bourgeois, hommes de loi et rentiers ; quelques commerçants aussi. Certains, comme Chambarlhac, placent leur fils parmi les officiers. Ces hommes sont membres parfois gradés de la Garde nationale, mais surtout il faut noter le nombre important d’anciens militaires parmi les officiers élus à la formation : 16 sur 27 parmi l’encadrement des compagnies, et parmi les membres de l’état-major, les deux lieutenants-colonels. Ce taux est rarement atteint par les bataillons de 1792 dans les autres départements qui, il est vrai, ont souvent vu leurs élites politiques et militaires engagées dans la Révolution partir dès l’année précédente à la défense des frontières.
Pétitions et parcours politiques :
Lettres des citoyens composant le 1er bataillon de la Haute-Loire aux représentants du peuple français.
« Citoyens représentants,
« Nous approuvâmes unanimement, avec l’armée des Alpes, vos décrets des 31 mai et 2 juin ; actuellement, nous vous remercions de votre rappel de la mention honorable qui avait été surprise par une adresse astucieuse des corps constitués de la ville du Puy. Nous vous jurons un entier dévouement pour l’unité et l’indivisibilité de la République (que tous les Français doivent regarder comme un seul département). Nous vouons à l’anathème et au dernier mépris les stupides fédéralistes, agents des tyrans fédérés. Des administrateurs ont cherché à égarer les braves citoyens de la Haute-Loire qui ont constamment combattu avec succès l’aristocratie et le fanatisme chez eux et dans la Lozère, mais les perfides n’ont osé levé le masque ; quelques uns de leurs collègues de bonne foi et l’esprit public les ont retenus.
« Nous vous promettons de les surveiller avec autant de zèle dans nos correspondances que nous mettrons d’ardeur à combattre nos ennemis du dehors. La fête de la nation approche, la grande satisfaction de notre petite armée serait de danser, de près, la carmagnole avec nos invisibles Piémontais pour vous rendre bon compte de la fête »
(suivent 23 signatures)
« N.B. Daurier, chef en second, a refusé de signer parce qu’il y a au titre de l’adresse : l’An I de la mort du tyran. Observons que c’est un ci-devant chevalier de Saint-Louis.
« Post-scriptum : Ne supportant guère les patriotes froids quand la patrie est en danger, toujours disposés à les condamner, nous vous faisons passer un précis de l’expression de nos sentiments dans une adresse à la société patriotique du Puy ; des républicains ne doivent rien se taire.
« Nous nous y plaignions de leur silence profond, après nous être juré, avant notre départ, et leur avoir réclamé une correspondance qu’ils nous avaient déjà promise pour les occasions critiques ; leur indifférence envers leurs frères nous a offensés. Nous leur reprochons leur inactivité qui semblait se complaire aux projets liberticides de Lyon. Enfin nous leur avons rappelé et recommandé leur première vigilance en faisant des vœux pour les trouver moins répréhensibles ».
(Archives parlementaires, Tome LXX, p. 333 (Convention nationale, séance du 6 août 1793)
Je propose ici et soumets à vos commentaires une notice sur le 1er bataillon de la Haute-Loire qui pourra éventuellement remplacer celle présente sur le site.
Cette notice est structurée dans un plan ou un cadre, sans doute imparfait et perfectible, qui pourrait être utilisé pour les notices d'autres bataillons et d'autres formations. Cette proposition ou cette ébauche méthodique est aussi soumise à vos critiques.
Une notice sur le 2e bataillon de ce département suivra sous peu.
Merci.
Salut et fraternité.
Nom : 1er bataillon de la Haute-Loire
Date de formation : 22 juin 1792
(d’après SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1 ; C. Rousset, Les volontaires (1791-1994), Paris, 1882, p. 316 ; L. Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Paris, 1903, p. 329 ; E. Déprez, Les volontaires nationaux, Paris, 1908, p. 444. Seul Belhomme donne le 19 juin 1792 comme date de formation, Histoire de l’infanterie en France, Paris, 1893-1902, T. III, p. 505)
Historique : parcours, combats, effectifs
1792
Formé le 22 juin (1) en vertu de la loi du 5 mai 1792 qui prescrivait aux départements n’en n’ayant pas encore fourni la levée de deux bataillons de volontaires , le 1er bataillon de la Haute-Loire est d’abord envoyé à Saint-Chamond (Rhône-et-Loire), sans armes (2). Il est dirigé sur l’armée du Midi et on le trouve à Grenoble le 15 juillet (3). A la fin du mois d’août, il n’a pas encore combattu, mais son effectif est déjà réduit par la désertion de 64 volontaires. 34 autres ont été réformés ou congédiés (4).
En septembre, il rejoint l’avant-garde de l’armée au moment où débute la conquête de la Savoir (5). Il est dirigé sur le col du Glandon par le col d’Olle, mais des chutes de neige et une crue de l’Isère ayant rompu le pont de bateaux de Barraux, le bataillon ne peut passer la rivière que le 23 septembre pour soutenir le mouvement de deux bataillons d’infanterie légère (6).
Le 18 novembre, il est en cantonnement à La Rochette, en deuxième ligne (7), et il passe l’hiver à Fort-Barraux (8). Son instruction, comme celle des autres bataillons de volontaires, est complétée (9).
1793
En avril, la compagnie de grenadiers du bataillon lui est détachée pour former avec celles des autres bataillons de volontaires cinq bataillons de grenadiers (10). Le lieutenant-colonel Chambarlhac quitte alors les volontaires de la Haute-loire pour commander le 4e bataillon de grenadiers (11).
En mai, le bataillon est dans la division d’avant-garde de l’armée des Alpes (12) et il ne compte alors que 394 hommes présents sous les armes (13). Avant le 14 juillet, les volontaires envoient à la Convention une adresse dans laquelle il condamne le fédéralisme et dénoncent les autorités de la Haute-Loire, soupçonnées de collusion avec les Fédéralistes de Lyon et de Lozère (14).
En juillet et en août, en poste à Chalieu, au nord de Bourg-Saint-Maurice, dans la Tarentaise, le bataillon surveille le col du Bonhomme (15). Au moment de l’offensive piémontaise, il doit battre en retraite pour ne pas être cerné (16). Il prend une part active à la contre-offensive française : descendu du col de La Bâtie, il surprend l’ennemi, s’empare d’Arêche le 29 septembre au soir, et refoule les Piémontais hors de la vallée de Beaufort. Le lendemain, dans l’avant-garde d’un corps commandé par Chambarlhac, le bataillon attaque le col du Cormet d’Aisme, et, gravissant les rochers surplombant le passage, il culbute les piémontais au chant de la Marseillaise (17)
En frimaire an II (décembre), le bataillon est envoyé à l’armée du Midi du général Carteaux, avec les meilleurs bataillons de l’armée des Alpes, et il participe à la phase finale du siège de Toulon (18).
1794
On retrouve le bataillon en garnison à Lorgues, du 1er au 16 ventôse en II (19 février-5 mars), à l’effectif de 663 hommes (19). Il fait partie du corps de 6000 hommes rassemblés à Toulon pour secourir la Corse, mais la reddition de Calvi et l’occupation de toute l’île par les Anglais entraînent l’annulation de l’expédition (20).
Le 1er bataillon de la Haute-Loire est ensuite dirigé sur l’armée d’Italie, et il est amalgamé dans la 117e demi-brigade de première formation le 26 germinal an II (5 avril) (21)
(1) voir note sous rubrique Date de formation.
(2) SHD – Xw 42
(3) L. Krebs et H. Morris, Campagnes dans les Alpes pendant la Révolution 1792-1793, Paris, 1891, T. 1, pièces justificatives, p. XX.
(4) SHD – 16 Yc 1 219
(5) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. XXXI
(6) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 108
(7) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. XXXV
(8) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. XXXVIII et LXVIII
(9) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 146
(10) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 200
(11) SHD – Xv 18
(12) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. LXXI
(13) SHD – XV 18
(14) Archives parlementaires, T. LXX, p. 333 (Convention nationale, séance du 6 août 1793)
(15) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 264
(16) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 266
(17) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.1, p. 285-288
(18) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.2, p. 79
(19) G. Fabry, La campagne de 1794 en Italie, Paris, 1905, 3 vol. p. ?? [à retrouver]
(20) L. Krebs et L. Morris, op. cit, T.2, p. 114
(21) SHD – Xb 213
(22) SHD – Xb 213
Embrigadement / Amalgame :
1ère formation :
Le 1e bataillon de la Haute-Loire est amalgamé le 26 germinal an II (5 avril 1794) à dans la 117e demi-brigade, avec le 1er bataillon du 59e régiment d’infanterie et le 2e bataillon de la Côte-d’Or.
(sources : SHD – Xb 213. Confirmé dans C. Rousset, op. cit, p. 350. Belhomme donne comme date le 19 avril 1794 dans op. cit., p. 65 ; il indique Toulon comme lieu, donnée à confirmer).
2e formation :
La 117e demi-brigade entre dans la composition de la 75e demi-brigade de deuxième formation le 26 ventôse an IV (16 mars 1796), à Savone, avec les anciennes 70e et 152 demi-brigades et la compagnie de grenadiers de l’ancienne demi-brigade.
(sources : SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1. pour la date ; C. Rousset, op. cit, p. 386, pour la date et la composition ; Belhomme, op. cit., T. IV, p. 121, pour le lieu, mais donne comme date le 5 mars, et ne cite pas la compagnie de grenadiers dans la composition).
A noter que c’est Chambarlhac, devenu chef de brigade, qui prendra le commandement de la 117e demi-brigade, puis celui de la 75e de seconde formation (G. Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l’Empire, Paris, 1934, Paris, 1934, t. I, p. 214)
Cadres :
Cadres à la formation (22 juin 1792)
(Source : En l’An II, le Comité de salut public ordonne une grande enquête sur les cadres de l’armée. Chaque officier fut tenu de donner des informations sur lui-même : état-civil, profession, … et sur ses états de service. Ces données ont permis d’établir les brèves notices bibliographiques des officiers du 1er bataillon de la Haute-Loire indiquées ci-dessous [Archives nationale – AFII 365B Secrétariat d’Etat : enquête du Comité de salut public sur les cadres de l’armée en l’an II ; 1e bataillon de la Haute-Loire])
Etat-major :
- Lieutenant-colonel en premier : Chambarlhac (Jean-Jacques-Vital)
Né aux Estables en 1754, fils de cultivateur, noble. A servi de 1769 à 1774, soldat au régiment d’Auvergne (mai 1769), caporal (juillet 1769), sergent (octobre 1769), sous-lieutenant (1770). Capitaine de la Garde nationale (voir sa biographie dans G. Six, op. cit., t. I, p. 214)
- Lieutenant-colonel en second : Ducros (François)
A servi de 1776 à 1788 au régiment de Boulonnais.
- Quartier-maître : Champauhac (Louis-Antoine)
Né à Tence en 1769, fils de notaire, ancien employé aux Aides.
- Adjudant-major : Daurier (Jean-François)
Né à Saint-Paulien en 1749. A servi de 1762 à 1779 au régiment de Gâtinais ; volontaire à Saint-Domingue jusqu’en 1782, incorporé au régiment de la Martinique de 1784 jusqu’à son licenciement. Croix de Saint-Louis.
- Adjudant sous-officier : Boudinhon (Jean-Claude)
Né au Puy en 1771. A servi de 1786 à juin 1792, soldat au régiment de Barrois, caporal (1789), fourrier (1792).
- Chirurgien-major : Tardy (Célestin)
Né au Puy en 1764. Sert dans la Garde nationale depuis juillet 1789.
- Tambour-major : Mariac (Jean-Claude)
Né à Boray (Ardèche) en 1772. Fils de cultivateur, commerçant. Sert dans la Garde nationale depuis juillet 1789.
Compagnie de grenadiers.
- Capitaine : Celle (Joseph).
Né à Saint-Didier-en-Velay en 1762. A servi de 1780 à 1782 au régiment du Roi, et de 1782 à 1789 dans les Gardes du corps.
- Lieutenant : Guignon (François-Antoine).
Né au Piy en 1769. Fils de notaire, bourgeois. Lieutenant de la Garde nationale du Puy depuis juillet 1789.
- Sous-lieutenant : Boudinhon (Joseph-Yves-François)
Né au Puy en 1772, fils d’homme de loi, étudiant. Sert dans la Garde nationale du Puy depuis juillet 1789.
1ère compagnie.
- Capitaine : Esbrayat (Jean-François)
Né au Puy en 1744. Vivait de ses rentes avant la Révolution. A servi de 1760 à 1763 au régiment d’Auvergne ; de 1764 à 1768 dans la Légion royale ; lieutenant au régiment provincial de Montpellier de 1775 à 1791 ; capitaine de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : Nozerine (Jean)
Né à Brioude en 1748 ; Marchand-drapier.
- Sous-lieutenant : Grenier (Pierre-Jean)
Né à Brioude en 1761. Fils de cultivateur, commerçant.
2e compagnie.
- Capitaine : Johany (Antoine)
Né au Puy en 1763. Fils d’avoué, bourgeois. Capitaine de la Garde nationale du Puy depuis juillet 1789.
- Lieutenant : Chavanon (Marcelin)
Né à Monistrol en 1761. A servi en 1782 à 1785 au régiment de Ségur-dragon.
- Sous-lieutenant : Chambarlhac (Jean-Jacques)
Né au puy en 1775. Fils du 1er lieutenant-colonel ; bourgeois chez son père. Porte-drapeau de la Garde nationale.
3e compagnie.
- Capitaine : Thivel (François)
Né au Puy en 1768. Fils de négociant, patricien. A servi de 1785 à 1789 comme soldat au régiment d’Auvergne.
- Lieutenant : Raynaud (Hubert)
Né au Puy en 1769.
- Sous-lieutenant : Paul (Jacques-Mathieu)
Né au Puy en 1766. Fils de bourgeois, commerçant. Sergent-major de la Garde nationale depuis 1789.
4e compagnie.
- Capitaine : Randon (Just-Pierre-Antoine)
Né à Saint-Didier-en-Velay en 1766.
- Lieutenant : Chataignier (Michel)
N é à Saint-Didier-en-Velay en 1771. Fils de boulanger, boulanger. Grenadier au régiment de Forez de - 1787 à son licenciement.
Sous-lieutenant : Chometton (Pierre-Claude)
Né à Monistrol-sur-Loire en 1774.
5e compagnie.
- Capitaine : Desaigne (Pierre)
Né à Craponne en 1767. A servi de 1786 à 1790 au régiment de Lyonnais.
- Lieutenant : Maurice (Jacques)
Né au Puy en 1728. Soldat au régiment d’Auvergne en 1746, caporal-major (1754), grenadier (1762), sergent (1769) ; sert dans la Garde nationale du Puy depuis 1789.
- Sous-lieutenant : Valadier (jacques)
Né à Polignac en 1766. A servi de 1789 à 1791 au régiment de la Guadeloupe.
6e compagnie.
- Capitaine : Bareyre (Gaspard)
Né à la Chaise-Dieu en 1761. A servi de 1775 au 1er mars 1792 au régiment de Beauvaisis.
- Lieutenant : Badiou (Jean-Pierre-Claude)
Né au Puy en 1764. Fils de Rentier ; « travaillait chez un notaire et était notable ».
- Sous-lieutenant : Defour (Claude)
Né à Tence en 1772. Commis à l’administration du département.
7e compagnie.
- Capitaine : Vacher (Antoine)
Né à Brioude en 1762. A servi de 1778 à 1789 au régiment de La Fère.
- Lieutenant : Allemand (Antoine)
Né à Brioude en 1753. Fils de chirurgien ; étudiant. A servi de 1771 à 1779 au régiment de Beauvaisis, soldat, caporal (1772), sergent (1773) ; lieutenant de la Garde nationale de Lorient (Morbihan), garde national à Brioude en 1791 et 1792.
- Sous-lieutenant : Lecoeur (Pierre)
Né à Conade en 1768. Fils de rentier ; étudiant.
8e compagnie.
- Capitaine : Barthélémy (Jean)
Né à Yssingeaux e, 1760
(démissionne le 24 juin)
- Lieutenant : Marnas (Pierre)
Né à Tence en 1760. A servi de 1771 à 1776 au régiment de Languedoc.
- Sous-lieutenant : Sauvy (Jean-François)
Né à Monistrol en 1772. Fils de négociant, étudiant en chirurgie. Lieutenant de la Garde nationale.
(élu capitaine de la compagnie le 30 juin)
Marnihac (Jean)
Né à Freycinet en 1753. Sergent-major de la 4e compagnie, élu sous-lieutenant de la 8e le 30 juin)
Le lieutenant-colonel en second Ducros est remplacé par l’adjudant-major Daurier en 1793, d’après le bref état de l’encadrement du bataillon donné dans L. Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Paris, 1908, p. 329.
De cet ensemble d’informations biographiques, il est intéressant de remarquer que le 1er bataillon de la Haute-Loire s’apparente d’avantage, par la composition de son encadrement, aux bataillons levés en 1791 plutôt qu’à ceux formés en 1792. Comme en 1791, ce sont les notables qui sont prennent les commandes : nobles, bourgeois, hommes de loi et rentiers ; quelques commerçants aussi. Certains, comme Chambarlhac, placent leur fils parmi les officiers. Ces hommes sont membres parfois gradés de la Garde nationale, mais surtout il faut noter le nombre important d’anciens militaires parmi les officiers élus à la formation : 16 sur 27 parmi l’encadrement des compagnies, et parmi les membres de l’état-major, les deux lieutenants-colonels. Ce taux est rarement atteint par les bataillons de 1792 dans les autres départements qui, il est vrai, ont souvent vu leurs élites politiques et militaires engagées dans la Révolution partir dès l’année précédente à la défense des frontières.
Pétitions et parcours politiques :
Lettres des citoyens composant le 1er bataillon de la Haute-Loire aux représentants du peuple français.
« Citoyens représentants,
« Nous approuvâmes unanimement, avec l’armée des Alpes, vos décrets des 31 mai et 2 juin ; actuellement, nous vous remercions de votre rappel de la mention honorable qui avait été surprise par une adresse astucieuse des corps constitués de la ville du Puy. Nous vous jurons un entier dévouement pour l’unité et l’indivisibilité de la République (que tous les Français doivent regarder comme un seul département). Nous vouons à l’anathème et au dernier mépris les stupides fédéralistes, agents des tyrans fédérés. Des administrateurs ont cherché à égarer les braves citoyens de la Haute-Loire qui ont constamment combattu avec succès l’aristocratie et le fanatisme chez eux et dans la Lozère, mais les perfides n’ont osé levé le masque ; quelques uns de leurs collègues de bonne foi et l’esprit public les ont retenus.
« Nous vous promettons de les surveiller avec autant de zèle dans nos correspondances que nous mettrons d’ardeur à combattre nos ennemis du dehors. La fête de la nation approche, la grande satisfaction de notre petite armée serait de danser, de près, la carmagnole avec nos invisibles Piémontais pour vous rendre bon compte de la fête »
(suivent 23 signatures)
« N.B. Daurier, chef en second, a refusé de signer parce qu’il y a au titre de l’adresse : l’An I de la mort du tyran. Observons que c’est un ci-devant chevalier de Saint-Louis.
« Post-scriptum : Ne supportant guère les patriotes froids quand la patrie est en danger, toujours disposés à les condamner, nous vous faisons passer un précis de l’expression de nos sentiments dans une adresse à la société patriotique du Puy ; des républicains ne doivent rien se taire.
« Nous nous y plaignions de leur silence profond, après nous être juré, avant notre départ, et leur avoir réclamé une correspondance qu’ils nous avaient déjà promise pour les occasions critiques ; leur indifférence envers leurs frères nous a offensés. Nous leur reprochons leur inactivité qui semblait se complaire aux projets liberticides de Lyon. Enfin nous leur avons rappelé et recommandé leur première vigilance en faisant des vœux pour les trouver moins répréhensibles ».
(Archives parlementaires, Tome LXX, p. 333 (Convention nationale, séance du 6 août 1793)
Olivier Siffrin- disputatio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
waOUH :cheers:
si l' on peut traiter tous les bataillons de volontaires de cette façon...il nous faudra du temps .Mais c ' est une présentation idéale.
si l' on peut traiter tous les bataillons de volontaires de cette façon...il nous faudra du temps .Mais c ' est une présentation idéale.
Davin Didier- inceptio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
Merci à toi Olivier, la rubrique a été immédiatement majorée, ton article ajouté, comme d'habitude j'ai fais quelques aménagements de mise en page, et j'ai ajouté la biographie de Chambarlhac. Du très bon travail ! :cheers:
http://lesbataillonsdevolontaires.wifeo.com/les-bataillons-de-la-haute-loire.php
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Laurent- inceptio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
Davin Didier a écrit:waOUH :cheers:
si l' on peut traiter tous les bataillons de volontaires de cette façon...il nous faudra du temps .Mais c ' est une présentation idéale.
je suis tout à fait d'accord avec toi Didier.
La présentation proposée par Olivier est très pertinente.
bravo et merci messieurs :serhiaples:
bouton du 1er bataillon de la Haute Loire ?
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: Les volontaires de la Haute-Loire
Bonjour à tous,
Je joins ici une notice pour le 2e bataillon de la Haute-Loire, pour mise à jour de la fiche de ce département.
Merci.
Olivier
Nom : 2e bataillon de la Haute-Loire
Date de formation : 8-19 octobre 1792
(d’après SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1 ; C. Rousset, Les volontaires (1791-1994), Paris, 1882, p. 316 ; L. Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Paris, 1903, p. 329 ; E. Déprez, Les volontaires nationaux, Paris, 1908, p. 444. Belhomme, Histoire de l’infanterie en France, Paris, 1893-1902, T. IV, p. 12)
Historique : parcours, combats, effectifs
1792
Le 2e bataillon de la Haute-Loire commence à se rassembler le 22 août (1). Sa date de formation officielle est le 19 octobre 1792 (2), mais on le retrouve en garnison à Saint-Etienne (Rhône-et-Loire) entre le 1er septembre et le 15 octobre (3). Son organisation, semble t-il, n’a pas eu lieu dans son département d’origine. On le retrouve en cantonnement à Aurillac (Cantal) le 18 novembre (4), et entre le 15 décembre et le 11 janvier 1793, il est de retour en Haute-Loire où il passe l’hiver à Yssingeaux et à Brioude (5). Est-il chargé de maintenir l’ordre dans une région où règne une forte agitation royaliste, ou cette attente est-elle due à la lenteur de son organisation et de son équipement ?
1793
Le 15 avril, on retrouve le bataillon au camp de Grenoble, parmi les troupes disponibles. Son effectif est de 31 officiers et 549 hommes de troupes (6). Sa compagnie de grenadiers lui a été détachée depuis le 14 mars (7). Le 20 mai suivant, il est passé en revue le et compte alors 718 hommes présents sous les armes (8). Le 30 juin, il est dans la division de droite de l’Armée des Alpes à Briançon, au fort des Têtes, avec 680 hommes présents sur un effectif de 721. Il s’y trouve encore le 15 août (9).
Le 10 vendémiaire an II (1er octobre), sous l’adjudant-général Prisye et au côté du 4e bataillon d’infanterie légère et des 4e et 6e de l’Ain, il prend part à l’attaque victorieuse d’un corps piémontais à Valmeynier et à Pierre-Benoît (10). Dans la brigade Gouvion, division du général Dours, il passe l’hiver en cantonnement d’abord à Carrouges, dans le Faucigny (606 hommes présents le 1er nivôse, 21 décembre) (11), puis à Saint-Jean de Maurienne (12)
1794
Le 6 pluviôse (27 janvier), le bataillon compte 532 hommes sous les armes et 42 autres aux hôpitaux. Il est renforcé de 325 hommes de nouvelle levée originaires du district de Pont-de-Vaux (Ain). Le commissaire Constantini, chargé de l’incorporation, qualifie le bataillon comme «l’un des meilleurs que la République ait à son service » (13).
En floréal et prairial (avril à juin), le bataillon participe aux combats menés pour le contrôle du Mont Cenis (14). En messidor, il est cantonné à Grand-Puy, avec des détachements dans la vallée de la Suse, face à un corps piémontais, et il participe à une offensive pour prendre Exilles (15). Le 18 fructidor (4 septembre), il se rend au Puy en Prazelas (16), et dans la brigade Vaudois, il marche sur Malemort par les cols du Sautron et des Monges, refoule les Piémontais, et se retire après avoir enlevé du bétail (17).
1795
Le 1er messidor an III (19 juin), le bataillon fait partie de l’aile droite de l’Armée d’Italie, au camp de Seigne, à l’effectif de 508 hommes. Le 13 messidor (2 juillet), il est dans le corps du général Pijon qui occupe Carline et le plateau de Viozène, et couvre le Ponte di Nava (18). Dans la division Serrurier, il participe à la bataille de Loano les 2-3 frimaire an IV (22-23 novembre). Son effectif, très réduit, est alors de 310 hommes (19)
1796
Son embrigadement, retardé par le manque de troupes de ligne a lieu le 27 ventôse an IV (17 mars 1796), et avec le 4e bataillon de l’Ardèche et le 5e bataillon de la Corrèze, il constitue la 211 demi-brigade, constituée uniquement de bataillons de volontaires (20). Il est alors cantonné à Borghetto et Ceriale (21). En prairial an IV (mai-juin), il entre dans la composition de la 18e demi-brigade de deuxième formation (21)
(1) SHD – Xw 42 (copie Archives départementales Haute-Loire).
(2) SHD – Catalogue de la série 16 Yc I.
(3) L. Krebs et H. Morris, Campagnes dans les Alpes pendant la Révolution 1792-1793, Paris, 1891, T. 1, pièces justificatives, p. XX et XXXI.
(4) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. XXXV.
(5) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. XXXVIII et LXVIII.
(6) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. LXX.
(7) SHD – Xv 18 (Archives des bataillons de volontaires : bataillons de la Haute-Loire).
(8) SHD – Xv 18.
(9) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. LXXVIII et LXXXI.
(10) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. 290.
(11) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. CXLVII.
(12) SHD – Xv 18.
(13) SHD – Xv 18.
(14) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 106
(15) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 147.
(16) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 182.
(17) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 185-186.
(18) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 320-330.
(19) Général Koch, Mémoires de Masséna, rédigés d’après les documents qu’il a laissés …, Paris, 1848, T. 1, p. 294.
(20) SHD – Xb 220 (Archives des demi-brigades de première formation – 211e demi-brigade provisoire).
(21) Baron de Coston, Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte, Paris, 1840, T. 2, p. 398.
(22) SHD – Catalogue de la série 16 Yc I.
Embrigadement / Amalgame :
1ère formation :
211e demi-brigade, formée le 27 ventôse an IV (17 mars 1796), avec le 4e bataillon de l’Ardèche et le 5e bataillon de la Corrèze.
(sources : SHD – Xb 220. Confirmé dans C. Rousset, Les volontaires (1791-1994), Paris, 1882, p. 361. Belhomme donne comme date le 30 décembre 1795, à Bellegarde, dans Histoire de l’infanterie en France, Paris, 1893-1902, T. IV, p. 113).
2e formation :
18e demi-brigade, formée en prairial an IV (mai-juin 1796), avec le 3e bataillon de la 45e demi-brigade, la 69e demi-brigade, les 5e et 6e demi-brigades provisoires, le 1er bataillon des grenadiers de Paris et le 3e bataillon des Côtes-du-Nord.
(sources : SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1. pour la date ; C. Rousset, op. cit, p. 375, pour la date et la composition )
Cadres :
(Source : En l’An II, le Comité de salut public ordonne une grande enquête sur les cadres de l’armée. Chaque officier fut tenu de donner des informations sur lui-même : état-civil, profession, … et sur ses états de service. Ces données ont permis d’établir les brèves notices bibliographiques des officiers du 2e bataillon de la Haute-Loire indiquées ci-dessous (Archives nationale – AFII 381A Secrétariat d’Etat : enquête du Comité de salut public sur les cadres de l’armée en l’an II ; 2e bataillon de la Haute-Loire. Egalement consulté : SHD – Registre de contrôle de troupes du 2e bataillon de la Haute-Loire)
Cadres à la formation (8-19 octobre 1792)
Etat-major :
- Lieutenant-colonel en premier : ROME (Dominique)
Né au Puy en 1759. A servi 13 ans dans le Corps royal de la Marine.
- Lieutenant-colonel en second : LABOUBEE (Jean)
Né à Agen (Lot-et-Garonne) en 1764.
- Quartier-maître : CHAMPETIER (Louis)
Né au Puy en 1770
(démissionne le 29 octobre)
- Adjudant-major : RAYNAUD (Hubert)
Né au Puy en 1769.
Etait lieutenant de la 3e compagnie du 1er bataillon de la Haute-Loire. Nommé le 19 octobre 1792.
- Adjudant sous-officier : LACHASSAIGNE (Pierre)
Né à Agen (Lot-et-Garonne) en 1763. Fils d’un premier huissier audiencier. A servi de 1780 au 19 octobre 1792 au régiment de Médoc, grenadier, caporal (1783).
- Chirurgien-major : VALLAT (Antoine)
Né au Puy en 1750.
- Tambour-major : CARRIERE (Bernard)
Né à Chalabre (Landes) en 1771 .
Compagnie de grenadiers.
- Capitaine : PUCHE (Antoine)
Né à Blaye (Tarn ou Gironde ?) en 1740. A servi de 1756 à 1790 dans la Légion de Condé.
- Lieutenant : CONSTANTIN (Farigoules)
Né au Puy en 1758. Fils de maçon. A servi 15 ans dans la Légion de Condé, de 1775 à 1790.
- Sous-lieutenant : FOURNET (Gilbert)
Né à Pradelles en 1768. Fils de marchand. Marchand à Pradelles. Sergent des grenadiers de la Garde nationale de Pradelles.
1ère compagnie.
- Capitaine : GALLET (Antoine)
Né à Craponne en 1768. Fils d’avocat. Noble. Ecolier au Puy. A servi de 1786 à 1787 au régiment de Lyonnais. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : QUINQUETON (Jean-André)
Né au Puy en 1762. Tisserand en mousseline. A servi de 1783 à 1789 comme fusilier au régiment de la Couronne-Infanterie. Lieutenant des canonniers de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : RAYMOND (Régis)
Né au Puy en 1760. Fils de tailleur. Tailleur au Puy. A servi 2 ans dans la Marine, canonnier. Caporal des canonniers de la Garde nationale du Puy.
2e compagnie
- Capitaine : SANTONCI (Etienne), dit l’Espérance
Né à Bastia (Corse) en 1762. Fils de matelot. Cordonnier à Bastia. A servi 7 ans au régiment Royal-Corse-Infanterie. Lieutenant des canonniers de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : BORY (Jean-André)
Né au Puy en 1770. Fils de marchand de grains. Cordonnier à Paris et au Puy. Grenadier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : PASCAL (François)
Né à Craponne en 1771. Fils de perruquier. Perruquier au Puy. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
3e compagnie
- Capitaine : VIGOUROUX (Paul-Martial)
Né à Langeac en 1768. Fils de marchand. Clerc de procureur à Langeac. Grenadier de la Garde nationale de Langeac et de Brioude.
- Lieutenant : CHAUCHAT (Thomas)
Né à Langeac en 1771. Fils de notaire. Etudiant.
(nommé quartier-maître du bataillon le 29 octobre 1792)
- Sous-lieutenant : MARTIN (Pierre)
Né à Saugues en 1767. Fils de cultivateur. Médecin à Saugues. Sergent de la Garde nationale de Saugues.
4e compagnie
- Capitaine : GAUTHIER (Louis)
Né au Puy en 1765. Ancien frère des écoles chrétiennes à Avignon. A servi de 1784 au 11 mars 1792 comme chasseur au régiment de Rohan-Soubise. Canonnier de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : ROLLAND (Jean-Jacques)
N é au Puy en 1772. Fils de marchand. Etudiant. Canonnier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : MAURIN (Alexandre)
Né à Guilbrey (Calvados) en 1760. Fils de chirurgien. Perruquier au Puy. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
5e compagnie
- Capitaine : VILLARD (Jean-Baptiste)
Né à Goudet en 1760. fils de fermier. Clerc de procureur au Puy. Sergent des canonniers de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : OLMETO (François-Antoine)
Né en Corse en 1762. Fils de cultivateur. Perruquier. A servi de 1782 à 1790 comme chasseur au régiment Royal-Corse-Infanterie. Sergent de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : CHAMBON (François-Jacques-Vital)
Né au Puy en 1764. Noble. Etudiant. A servi 2 ans environ au régiment Bousten-Dragon. Fusilier de la Garde nationale du Puy, puis commandant de la Garde nationale de Saint-Germain-Laprade.
6e compagnie :
- Capitaine : CHAZALON (François-Régis)
Né au Puy en 1765
- Lieutenant : CASTANET (André)
Fils d’un commissaire à terrier du Puy. Apprenti orfèvre en Corse. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : ROBERT (Claude)
Né au Puy en 1762. Fils d’un marchand pelletier. Gantier à Lyon et à Grenoble, puis fabricant amidonnier au Puy.
7e compagnie :
- Capitaine : BLANC (Vital)
Né au Puy en 1758. Etudiant au collège et au séminaire. A servi de 1772 à 1773 comme fusilier au régiment d’Auvergne ; de 1775 à 1780 comme fusilier, puis caporal au régiment d’Enghien ; de 1780 à 1789 au Corps royal d’artillerie de marine. Capitaine des canonniers de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : MOREL (Louis)
Né au Puy en 1772 ; Fils de menuisier. Chapelier à Lyon. A servi 11 mois au régiment de Bresse. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : ROMEUF (Augustin)
Né au Puy en 1756. Fils de tisserand. Tisserand au Puy. A servi de 1777 à 1785 au Corps royal d’artillerie de marine comme canonnier, puis caporal. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
8e compagnie.
- Capitaine : FABRE (Pierre)
Né à Craponne en 1761. A servi 8 ans au régiment d’Orléans.
- Lieutenant : SOUTEYRAND (Augustin-Guillaume)
Né au Puy en 1768. Fils d’un avoué et marchand. Etudiant. A servi de 1786 à 1790 au régiment de Lyonnais. Grenadier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : FRAISSE (Jean)
Né à Brioude en 1756. Fils de tondeur de drap. Perruquier à Brioude. A servi de 1777 à 1785 au régiment de la Fère comme fusilier. Sergent des grenadiers de la Garde nationale de Brioude.
Je joins ici une notice pour le 2e bataillon de la Haute-Loire, pour mise à jour de la fiche de ce département.
Merci.
Olivier
Nom : 2e bataillon de la Haute-Loire
Date de formation : 8-19 octobre 1792
(d’après SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1 ; C. Rousset, Les volontaires (1791-1994), Paris, 1882, p. 316 ; L. Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Paris, 1903, p. 329 ; E. Déprez, Les volontaires nationaux, Paris, 1908, p. 444. Belhomme, Histoire de l’infanterie en France, Paris, 1893-1902, T. IV, p. 12)
Historique : parcours, combats, effectifs
1792
Le 2e bataillon de la Haute-Loire commence à se rassembler le 22 août (1). Sa date de formation officielle est le 19 octobre 1792 (2), mais on le retrouve en garnison à Saint-Etienne (Rhône-et-Loire) entre le 1er septembre et le 15 octobre (3). Son organisation, semble t-il, n’a pas eu lieu dans son département d’origine. On le retrouve en cantonnement à Aurillac (Cantal) le 18 novembre (4), et entre le 15 décembre et le 11 janvier 1793, il est de retour en Haute-Loire où il passe l’hiver à Yssingeaux et à Brioude (5). Est-il chargé de maintenir l’ordre dans une région où règne une forte agitation royaliste, ou cette attente est-elle due à la lenteur de son organisation et de son équipement ?
1793
Le 15 avril, on retrouve le bataillon au camp de Grenoble, parmi les troupes disponibles. Son effectif est de 31 officiers et 549 hommes de troupes (6). Sa compagnie de grenadiers lui a été détachée depuis le 14 mars (7). Le 20 mai suivant, il est passé en revue le et compte alors 718 hommes présents sous les armes (8). Le 30 juin, il est dans la division de droite de l’Armée des Alpes à Briançon, au fort des Têtes, avec 680 hommes présents sur un effectif de 721. Il s’y trouve encore le 15 août (9).
Le 10 vendémiaire an II (1er octobre), sous l’adjudant-général Prisye et au côté du 4e bataillon d’infanterie légère et des 4e et 6e de l’Ain, il prend part à l’attaque victorieuse d’un corps piémontais à Valmeynier et à Pierre-Benoît (10). Dans la brigade Gouvion, division du général Dours, il passe l’hiver en cantonnement d’abord à Carrouges, dans le Faucigny (606 hommes présents le 1er nivôse, 21 décembre) (11), puis à Saint-Jean de Maurienne (12)
1794
Le 6 pluviôse (27 janvier), le bataillon compte 532 hommes sous les armes et 42 autres aux hôpitaux. Il est renforcé de 325 hommes de nouvelle levée originaires du district de Pont-de-Vaux (Ain). Le commissaire Constantini, chargé de l’incorporation, qualifie le bataillon comme «l’un des meilleurs que la République ait à son service » (13).
En floréal et prairial (avril à juin), le bataillon participe aux combats menés pour le contrôle du Mont Cenis (14). En messidor, il est cantonné à Grand-Puy, avec des détachements dans la vallée de la Suse, face à un corps piémontais, et il participe à une offensive pour prendre Exilles (15). Le 18 fructidor (4 septembre), il se rend au Puy en Prazelas (16), et dans la brigade Vaudois, il marche sur Malemort par les cols du Sautron et des Monges, refoule les Piémontais, et se retire après avoir enlevé du bétail (17).
1795
Le 1er messidor an III (19 juin), le bataillon fait partie de l’aile droite de l’Armée d’Italie, au camp de Seigne, à l’effectif de 508 hommes. Le 13 messidor (2 juillet), il est dans le corps du général Pijon qui occupe Carline et le plateau de Viozène, et couvre le Ponte di Nava (18). Dans la division Serrurier, il participe à la bataille de Loano les 2-3 frimaire an IV (22-23 novembre). Son effectif, très réduit, est alors de 310 hommes (19)
1796
Son embrigadement, retardé par le manque de troupes de ligne a lieu le 27 ventôse an IV (17 mars 1796), et avec le 4e bataillon de l’Ardèche et le 5e bataillon de la Corrèze, il constitue la 211 demi-brigade, constituée uniquement de bataillons de volontaires (20). Il est alors cantonné à Borghetto et Ceriale (21). En prairial an IV (mai-juin), il entre dans la composition de la 18e demi-brigade de deuxième formation (21)
(1) SHD – Xw 42 (copie Archives départementales Haute-Loire).
(2) SHD – Catalogue de la série 16 Yc I.
(3) L. Krebs et H. Morris, Campagnes dans les Alpes pendant la Révolution 1792-1793, Paris, 1891, T. 1, pièces justificatives, p. XX et XXXI.
(4) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. XXXV.
(5) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. XXXVIII et LXVIII.
(6) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. LXX.
(7) SHD – Xv 18 (Archives des bataillons de volontaires : bataillons de la Haute-Loire).
(8) SHD – Xv 18.
(9) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. LXXVIII et LXXXI.
(10) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. 290.
(11) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.1, p. CXLVII.
(12) SHD – Xv 18.
(13) SHD – Xv 18.
(14) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 106
(15) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 147.
(16) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 182.
(17) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 185-186.
(18) L. Krebs et L. Morris, op. cit., T.2, p. 320-330.
(19) Général Koch, Mémoires de Masséna, rédigés d’après les documents qu’il a laissés …, Paris, 1848, T. 1, p. 294.
(20) SHD – Xb 220 (Archives des demi-brigades de première formation – 211e demi-brigade provisoire).
(21) Baron de Coston, Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte, Paris, 1840, T. 2, p. 398.
(22) SHD – Catalogue de la série 16 Yc I.
Embrigadement / Amalgame :
1ère formation :
211e demi-brigade, formée le 27 ventôse an IV (17 mars 1796), avec le 4e bataillon de l’Ardèche et le 5e bataillon de la Corrèze.
(sources : SHD – Xb 220. Confirmé dans C. Rousset, Les volontaires (1791-1994), Paris, 1882, p. 361. Belhomme donne comme date le 30 décembre 1795, à Bellegarde, dans Histoire de l’infanterie en France, Paris, 1893-1902, T. IV, p. 113).
2e formation :
18e demi-brigade, formée en prairial an IV (mai-juin 1796), avec le 3e bataillon de la 45e demi-brigade, la 69e demi-brigade, les 5e et 6e demi-brigades provisoires, le 1er bataillon des grenadiers de Paris et le 3e bataillon des Côtes-du-Nord.
(sources : SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1. pour la date ; C. Rousset, op. cit, p. 375, pour la date et la composition )
Cadres :
(Source : En l’An II, le Comité de salut public ordonne une grande enquête sur les cadres de l’armée. Chaque officier fut tenu de donner des informations sur lui-même : état-civil, profession, … et sur ses états de service. Ces données ont permis d’établir les brèves notices bibliographiques des officiers du 2e bataillon de la Haute-Loire indiquées ci-dessous (Archives nationale – AFII 381A Secrétariat d’Etat : enquête du Comité de salut public sur les cadres de l’armée en l’an II ; 2e bataillon de la Haute-Loire. Egalement consulté : SHD – Registre de contrôle de troupes du 2e bataillon de la Haute-Loire)
Cadres à la formation (8-19 octobre 1792)
Etat-major :
- Lieutenant-colonel en premier : ROME (Dominique)
Né au Puy en 1759. A servi 13 ans dans le Corps royal de la Marine.
- Lieutenant-colonel en second : LABOUBEE (Jean)
Né à Agen (Lot-et-Garonne) en 1764.
- Quartier-maître : CHAMPETIER (Louis)
Né au Puy en 1770
(démissionne le 29 octobre)
- Adjudant-major : RAYNAUD (Hubert)
Né au Puy en 1769.
Etait lieutenant de la 3e compagnie du 1er bataillon de la Haute-Loire. Nommé le 19 octobre 1792.
- Adjudant sous-officier : LACHASSAIGNE (Pierre)
Né à Agen (Lot-et-Garonne) en 1763. Fils d’un premier huissier audiencier. A servi de 1780 au 19 octobre 1792 au régiment de Médoc, grenadier, caporal (1783).
- Chirurgien-major : VALLAT (Antoine)
Né au Puy en 1750.
- Tambour-major : CARRIERE (Bernard)
Né à Chalabre (Landes) en 1771 .
Compagnie de grenadiers.
- Capitaine : PUCHE (Antoine)
Né à Blaye (Tarn ou Gironde ?) en 1740. A servi de 1756 à 1790 dans la Légion de Condé.
- Lieutenant : CONSTANTIN (Farigoules)
Né au Puy en 1758. Fils de maçon. A servi 15 ans dans la Légion de Condé, de 1775 à 1790.
- Sous-lieutenant : FOURNET (Gilbert)
Né à Pradelles en 1768. Fils de marchand. Marchand à Pradelles. Sergent des grenadiers de la Garde nationale de Pradelles.
1ère compagnie.
- Capitaine : GALLET (Antoine)
Né à Craponne en 1768. Fils d’avocat. Noble. Ecolier au Puy. A servi de 1786 à 1787 au régiment de Lyonnais. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : QUINQUETON (Jean-André)
Né au Puy en 1762. Tisserand en mousseline. A servi de 1783 à 1789 comme fusilier au régiment de la Couronne-Infanterie. Lieutenant des canonniers de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : RAYMOND (Régis)
Né au Puy en 1760. Fils de tailleur. Tailleur au Puy. A servi 2 ans dans la Marine, canonnier. Caporal des canonniers de la Garde nationale du Puy.
2e compagnie
- Capitaine : SANTONCI (Etienne), dit l’Espérance
Né à Bastia (Corse) en 1762. Fils de matelot. Cordonnier à Bastia. A servi 7 ans au régiment Royal-Corse-Infanterie. Lieutenant des canonniers de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : BORY (Jean-André)
Né au Puy en 1770. Fils de marchand de grains. Cordonnier à Paris et au Puy. Grenadier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : PASCAL (François)
Né à Craponne en 1771. Fils de perruquier. Perruquier au Puy. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
3e compagnie
- Capitaine : VIGOUROUX (Paul-Martial)
Né à Langeac en 1768. Fils de marchand. Clerc de procureur à Langeac. Grenadier de la Garde nationale de Langeac et de Brioude.
- Lieutenant : CHAUCHAT (Thomas)
Né à Langeac en 1771. Fils de notaire. Etudiant.
(nommé quartier-maître du bataillon le 29 octobre 1792)
- Sous-lieutenant : MARTIN (Pierre)
Né à Saugues en 1767. Fils de cultivateur. Médecin à Saugues. Sergent de la Garde nationale de Saugues.
4e compagnie
- Capitaine : GAUTHIER (Louis)
Né au Puy en 1765. Ancien frère des écoles chrétiennes à Avignon. A servi de 1784 au 11 mars 1792 comme chasseur au régiment de Rohan-Soubise. Canonnier de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : ROLLAND (Jean-Jacques)
N é au Puy en 1772. Fils de marchand. Etudiant. Canonnier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : MAURIN (Alexandre)
Né à Guilbrey (Calvados) en 1760. Fils de chirurgien. Perruquier au Puy. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
5e compagnie
- Capitaine : VILLARD (Jean-Baptiste)
Né à Goudet en 1760. fils de fermier. Clerc de procureur au Puy. Sergent des canonniers de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : OLMETO (François-Antoine)
Né en Corse en 1762. Fils de cultivateur. Perruquier. A servi de 1782 à 1790 comme chasseur au régiment Royal-Corse-Infanterie. Sergent de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : CHAMBON (François-Jacques-Vital)
Né au Puy en 1764. Noble. Etudiant. A servi 2 ans environ au régiment Bousten-Dragon. Fusilier de la Garde nationale du Puy, puis commandant de la Garde nationale de Saint-Germain-Laprade.
6e compagnie :
- Capitaine : CHAZALON (François-Régis)
Né au Puy en 1765
- Lieutenant : CASTANET (André)
Fils d’un commissaire à terrier du Puy. Apprenti orfèvre en Corse. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : ROBERT (Claude)
Né au Puy en 1762. Fils d’un marchand pelletier. Gantier à Lyon et à Grenoble, puis fabricant amidonnier au Puy.
7e compagnie :
- Capitaine : BLANC (Vital)
Né au Puy en 1758. Etudiant au collège et au séminaire. A servi de 1772 à 1773 comme fusilier au régiment d’Auvergne ; de 1775 à 1780 comme fusilier, puis caporal au régiment d’Enghien ; de 1780 à 1789 au Corps royal d’artillerie de marine. Capitaine des canonniers de la Garde nationale du Puy.
- Lieutenant : MOREL (Louis)
Né au Puy en 1772 ; Fils de menuisier. Chapelier à Lyon. A servi 11 mois au régiment de Bresse. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : ROMEUF (Augustin)
Né au Puy en 1756. Fils de tisserand. Tisserand au Puy. A servi de 1777 à 1785 au Corps royal d’artillerie de marine comme canonnier, puis caporal. Fusilier de la Garde nationale du Puy.
8e compagnie.
- Capitaine : FABRE (Pierre)
Né à Craponne en 1761. A servi 8 ans au régiment d’Orléans.
- Lieutenant : SOUTEYRAND (Augustin-Guillaume)
Né au Puy en 1768. Fils d’un avoué et marchand. Etudiant. A servi de 1786 à 1790 au régiment de Lyonnais. Grenadier de la Garde nationale du Puy.
- Sous-lieutenant : FRAISSE (Jean)
Né à Brioude en 1756. Fils de tondeur de drap. Perruquier à Brioude. A servi de 1777 à 1785 au régiment de la Fère comme fusilier. Sergent des grenadiers de la Garde nationale de Brioude.
Olivier Siffrin- disputatio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
merci Olivier pour cette notice remarquable
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: Les volontaires de la Haute-Loire
http://lesbataillonsdevolontaires.wifeo.com/les-bataillons-de-la-haute-loire.php
Merci à toi Olivier, j'ai fais la mise en page d'usage, je me suis permis d'ajouter une notice sur mes travaux sur le district de Pont-de-Vaux, dont les hommes sont cités dans l'article du 2ème de Haute-Loire.
En remettant en page tout cela, j'ai une minuscule question Olivier : dans la compagnie de Grenadiers, il s'agit bien du Lieutenant Farigoules CONSTANTIN et non Constantin FARIGOULES ? ce prénom paraît tellement farfelu que je me suis dis qu'il y avait peut être une inversion ? Je préfère poser la question avant de changer quoi que ce soit.
Cet article a de plus amené la refonte complète de la rubrique, une de plus ! Merci encore à toi, Olivier
Merci à toi Olivier, j'ai fais la mise en page d'usage, je me suis permis d'ajouter une notice sur mes travaux sur le district de Pont-de-Vaux, dont les hommes sont cités dans l'article du 2ème de Haute-Loire.
En remettant en page tout cela, j'ai une minuscule question Olivier : dans la compagnie de Grenadiers, il s'agit bien du Lieutenant Farigoules CONSTANTIN et non Constantin FARIGOULES ? ce prénom paraît tellement farfelu que je me suis dis qu'il y avait peut être une inversion ? Je préfère poser la question avant de changer quoi que ce soit.
Cet article a de plus amené la refonte complète de la rubrique, une de plus ! Merci encore à toi, Olivier
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Laurent- inceptio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
Bonsoir Laurent,
Pas de souci pour la note de rappel vers tes travaux sur le district de Pont-de-Vaux. Bien au contraire !
A propos de Farigoules Constantin, c'est bien le prénom que j'avais relevé dans l'enquête de l'an II.
Ce n'est qu'une hypothèse, mais il s'agit peut-être là d'un prénom d'emprunt révolutionnaire. N'oublions pas qu'à l'époque de cette enquête (1793-1794), nous traversons une période de déchristianisation et les plus militants des révolutionnaires, aux armées et ailleurs, se choisissent des nouveaux prénoms sans références religieuses. Comme les noms de héros républicains romains par exemple, ... ou des noms de plantes ou de fleurs.
Autre hypothèse : un surnom de soldat de métier, notre Farigoule ayant 15 ans de service.
Mais Internet me dit que Farigoules est un patronyme fréquent en Haute-Loire ... Alors y a t-il eu inversion sur le relevé de l'Enquête de l'an II ?
Je ne sais pas trop . Je propose de laisser tel quel, en attendant peut-être qu'un généalogiste vienne nous éclairer.
Merci.
Olivier
Pas de souci pour la note de rappel vers tes travaux sur le district de Pont-de-Vaux. Bien au contraire !
A propos de Farigoules Constantin, c'est bien le prénom que j'avais relevé dans l'enquête de l'an II.
Ce n'est qu'une hypothèse, mais il s'agit peut-être là d'un prénom d'emprunt révolutionnaire. N'oublions pas qu'à l'époque de cette enquête (1793-1794), nous traversons une période de déchristianisation et les plus militants des révolutionnaires, aux armées et ailleurs, se choisissent des nouveaux prénoms sans références religieuses. Comme les noms de héros républicains romains par exemple, ... ou des noms de plantes ou de fleurs.
Autre hypothèse : un surnom de soldat de métier, notre Farigoule ayant 15 ans de service.
Mais Internet me dit que Farigoules est un patronyme fréquent en Haute-Loire ... Alors y a t-il eu inversion sur le relevé de l'Enquête de l'an II ?
Je ne sais pas trop . Je propose de laisser tel quel, en attendant peut-être qu'un généalogiste vienne nous éclairer.
Merci.
Olivier
Olivier Siffrin- disputatio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
Merci de ta réponse rapide Olivier, c'était juste une vérification d'usage pour être sûr du relevé, oui laissons tout cela ainsi, ce ne serait pas le premier, ni le dernier prénom farfelu, surtout à cette époque que nous croiserons !
Merci encore à toi et à bientôt !
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Laurent- inceptio
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Un volontaire de Haute-Loire ?
Bonjour à tous,
Nouveau venu, je recherche votre expertise pour m'aider à valider ou infirmer une hypothèse :
Lors du mariage de son fils en février 1815 en Haute-Loire, Jean louis Darne est dit "décédé en service à Montmélian le 6 octobre 1793" or cet homme est né vers 1765 à Yssingeaux, Haute-Loire où son épouse (mariage en 1790) puis ses enfants résident.
En service ? à quasi 30 ans alors qu'il est tailleur d'habits lors de son mariage de 1790 ?
Après diverses recherches, je me demande si ce JL Darne n'a pas incorporé le 1er régiment bataillon des volontaires de Haute-Loire. En effet, cela expliquerait le terme "en service" et surtout le lieu lointain de son décès (plus de 200km de chez lui), qui correspond géographiquement et chronologiquement à l'emplacement de ce bataillon (après vérification).
Toutefois, je n'ai aucune preuve directe, quels conseils de recherche pourriez vous me donner pour avancer sur cette piste ? Ou alors auriez vous une autre direction à me conseiller ?
A préciser, je ne peux malheureusement pas me rendre aux AD43, trop lointaines mais le personnel de ces AD étant exceptionnel, ils ont entrepris des vérifications pour moi (voir recherches effectuées).
Recherches déjà effectuées :
* sur Mémoires des Hommes, je n'ai pas trouvé ce bataillon, ai je mal cherché ?
* Sur Généawiki, les extraits mortuaires du 43 ne sont pas en ligne
https://fr.geneawiki.com/index.php/Extraits_mortuaires_des_soldats_de_la_R%C3%A9volution_et_de_l%27Empire
* Consultation de RIBBES Ernest, «Jacques-Antoine de Chambarlhac, futur général de division, avec les bataillons de volontaires de la Haute-Loire en Savoie en 1793», Les Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, 1994, pp. 267-279. confirmation de lieux mais pas de trace de mon Jean Louis.
*Aux AD43 : JL Darne est introuvable dans dans les fonds révolutionnaires (série L), les listes d'enrôlement, les dossiers de signalements mortuaires (5 L 107-108, 113) et les listes de soldes (5 L 111).
Peut être suis je parti sur une fausse piste mais comment expliquer le décès lointain et le terme "en service" à cette date précise ?
D'avance merci
Cordialement
Pelisson
Nouveau venu, je recherche votre expertise pour m'aider à valider ou infirmer une hypothèse :
Lors du mariage de son fils en février 1815 en Haute-Loire, Jean louis Darne est dit "décédé en service à Montmélian le 6 octobre 1793" or cet homme est né vers 1765 à Yssingeaux, Haute-Loire où son épouse (mariage en 1790) puis ses enfants résident.
En service ? à quasi 30 ans alors qu'il est tailleur d'habits lors de son mariage de 1790 ?
Après diverses recherches, je me demande si ce JL Darne n'a pas incorporé le 1er régiment bataillon des volontaires de Haute-Loire. En effet, cela expliquerait le terme "en service" et surtout le lieu lointain de son décès (plus de 200km de chez lui), qui correspond géographiquement et chronologiquement à l'emplacement de ce bataillon (après vérification).
Toutefois, je n'ai aucune preuve directe, quels conseils de recherche pourriez vous me donner pour avancer sur cette piste ? Ou alors auriez vous une autre direction à me conseiller ?
A préciser, je ne peux malheureusement pas me rendre aux AD43, trop lointaines mais le personnel de ces AD étant exceptionnel, ils ont entrepris des vérifications pour moi (voir recherches effectuées).
Recherches déjà effectuées :
* sur Mémoires des Hommes, je n'ai pas trouvé ce bataillon, ai je mal cherché ?
* Sur Généawiki, les extraits mortuaires du 43 ne sont pas en ligne
https://fr.geneawiki.com/index.php/Extraits_mortuaires_des_soldats_de_la_R%C3%A9volution_et_de_l%27Empire
* Consultation de RIBBES Ernest, «Jacques-Antoine de Chambarlhac, futur général de division, avec les bataillons de volontaires de la Haute-Loire en Savoie en 1793», Les Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, 1994, pp. 267-279. confirmation de lieux mais pas de trace de mon Jean Louis.
*Aux AD43 : JL Darne est introuvable dans dans les fonds révolutionnaires (série L), les listes d'enrôlement, les dossiers de signalements mortuaires (5 L 107-108, 113) et les listes de soldes (5 L 111).
Peut être suis je parti sur une fausse piste mais comment expliquer le décès lointain et le terme "en service" à cette date précise ?
D'avance merci
Cordialement
Pelisson
Pelisson- noviter veniens
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
bonjour.
car la piste sur laquelle vous vous êtes engagé est très loin d'être fausse !!
allez donc voir un peu par ici ...
et regardez page 128 du registre (page 68 du scan en ligne). Jean-Louis Darne est inscrit au n° 718 de ce registre du 1er bataillon de volontaires de la Haute-Loire
peut-être ...Pelisson a écrit:Recherches déjà effectuées :
* sur Mémoires des Hommes, je n'ai pas trouvé ce bataillon, ai je mal cherché ?
car la piste sur laquelle vous vous êtes engagé est très loin d'être fausse !!
allez donc voir un peu par ici ...
et regardez page 128 du registre (page 68 du scan en ligne). Jean-Louis Darne est inscrit au n° 718 de ce registre du 1er bataillon de volontaires de la Haute-Loire
rigodon d'honneur- inceptio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
rigodon d'honneur a écrit:bonjour.peut-être ...Pelisson a écrit:Recherches déjà effectuées :
* sur Mémoires des Hommes, je n'ai pas trouvé ce bataillon, ai je mal cherché ?
car la piste sur laquelle vous vous êtes engagé est très loin d'être fausse !!
allez donc voir un peu par ici ...
et regardez page 128 du registre (page 68 du scan en ligne). Jean-Louis Darne est inscrit au n° 718 de ce registre du 1er bataillon de volontaires de la Haute-Loire
Un grand merci à vous !
Mais malheureusement, c'est bien ma chance, il s'agit d'un homonyme. Mon Jean-Louis Darne est dit fils d'André et de Marie Villevieille lors de son mariage de 1790. Je vais donc tacher de finir l'exploration de ce registre pour voir si le mien y apparaît.
Toutefois, je continue à m'interroger car j'ai cherché la naissance de ce JL Darne fils d'Antoine et Benoite Vidal, celui de la fiche militaire, en 1772 à Yssingeaux, rien; sur ce couple Antoine Darne/ benoite Vidal plus globalement, rien.
Croyez vous possible qu'on lui ait attribué de mauvais parents, en se décalant d'une case par exemple ?
Autre question : je viens d'essayer de retracer le chemin pour parvenir jusqu'au registre que vous m'avez proposé, je n'y parviens pas
Quand je suis sur la page registres de contrôle, comment procéder pour retrouver les bataillons de volontaires ? Quel chemin utilisez vous ? Je souhaiterais consulter aussi ceux d'Isère.
D'avance merci
Cordialement
Pelisson
Pelisson- noviter veniens
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
depuis la page d'accueil de Mémoires des Hommes :Pelisson a écrit:
Autre question : je viens d'essayer de retracer le chemin pour parvenir jusqu'au registre que vous m'avez proposé, je n'y parviens pas
Quand je suis sur la page registres de contrôle, comment procéder pour retrouver les bataillons de volontaires ? Quel chemin utilisez vous ? Je souhaiterais consulter aussi ceux d'Isère.
- suivre les menus déroulants : "Recrutements et parcours individuels / Registres d'enrôlement et matricules / Registres de contrôle de troupes et registres matricules"
- puis cliquer sur l'onglet "Faire une recherche dans les instruments de recherche"
vous tomber alors sur l'ensemble des séries de registres disponibles. pour les bataillons de volontaires, c'est la série 16Yc.
rigodon d'honneur- inceptio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
les registres ne sont pas exempts d'erreurs de retranscription des informations données par les recrues (ces infos étaient-elles d'ailleurs une simple déclaration verbale ? ou alors les recrues devaient-elles fournir un acte de baptême/naissance, ou bien un certificat quelconque ?? je ne sais pas...).Pelisson a écrit:
Mais malheureusement, c'est bien ma chance, il s'agit d'un homonyme. Mon Jean-Louis Darne est dit fils d'André et de Marie Villevieille lors de son mariage de 1790. (...............)
Croyez vous possible qu'on lui ait attribué de mauvais parents, en se décalant d'une case par exemple ?
donc si vous ne trouvez pas de trace d'un JL. Darne, fils d'Antoine et Benoite Vidal et né en 1772 à Yssingeaux, alors peut-être y a-t-il en effet un souci à ce niveau ?
difficile d'en dire plus pour ma part sur ce sujet... désolé !
rigodon d'honneur- inceptio
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Re: Les volontaires de la Haute-Loire
rigodon d'honneur a écrit:les registres ne sont pas exempts d'erreurs de retranscription des informations données par les recrues (ces infos étaient-elles d'ailleurs une simple déclaration verbale ? ou alors les recrues devaient-elles fournir un acte de baptême/naissance, ou bien un certificat quelconque ?? je ne sais pas...).Pelisson a écrit:
Mais malheureusement, c'est bien ma chance, il s'agit d'un homonyme. Mon Jean-Louis Darne est dit fils d'André et de Marie Villevieille lors de son mariage de 1790. (...............)
Croyez vous possible qu'on lui ait attribué de mauvais parents, en se décalant d'une case par exemple ?
donc si vous ne trouvez pas de trace d'un JL. Darne, fils d'Antoine et Benoite Vidal et né en 1772 à Yssingeaux, alors peut-être y a-t-il en effet un souci à ce niveau ?
difficile d'en dire plus pour ma part sur ce sujet... désolé !
Un grand merci à vous pour la trouvaille mais aussi pour la méthode. Pas toujours intuitif MdH
J'enrage, vous m'avez débloqué en quelques minutes ce que je cherchais depuis des mois et il faut que ce ne soit pas clair !! pfff
Sur les matricules de la période napoléonienne, j'ai relevé beaucoup d'erreur de transcription mais surtout dans l'orthographe des noms là c'est carrément autre chose.
Et à la fois, ce couple Antoine/benoite Vidal est une énigme. Que ce soit sur Généanet, Généabank et surtout sur les registres d'état civil, ce couple n'apparaît nulle part. Je ne sais pas trop quoi penser.
Pelisson
Pelisson- noviter veniens
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