Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
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Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Rubrique des volontaires et des réquisitionnaires consacrée au département du Maine-et-Loire ou Mayenne-et-Loire
Dernière édition par Laurent le Mer 8 Avr - 14:03, édité 1 fois
Laurent- inceptio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Très intéressant, jusqu'à présent j'avais deux bataillons d'Angers, le 12ème de la levée dite d'Angers et dont nous ne connaissons qu'un bataillon de manière officielle par manque d'archives, un autre bataillon de la garde nationale d'Angers qui est peut être le même cela dit
Merci Jérôme
Merci Jérôme
Laurent- inceptio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Merci Jérôme de ce beau document que j'intègre à notre base !
Laurent- inceptio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Merci Jérôme, j'ai intégré à nos données,
J'ajoute que j'ai découvert un nouveau bataillon de Maine et Loire, pour l'instant j'en avais 9, ils sont maintenant 10
Ce dernier cité par un certain Xavier de Petigny dans son ouvrage sur le 3e de Maine et Loire, indique qu'il fut formé en 1793, il s'appelait : Bataillon de Marat ou bataillon de l'Honneur français
J'ajoute que j'ai découvert un nouveau bataillon de Maine et Loire, pour l'instant j'en avais 9, ils sont maintenant 10
Ce dernier cité par un certain Xavier de Petigny dans son ouvrage sur le 3e de Maine et Loire, indique qu'il fut formé en 1793, il s'appelait : Bataillon de Marat ou bataillon de l'Honneur français
Laurent- inceptio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Les archives départementales de Maine et Loire conservent dans la bibliothèque historique un petit mémoire du lieutenant Joüon du 135e d'infanterie (tué capitaine pendant la guerre 1914-1918) sur les bataillons de volontaires de M&L. Il décrit à partir de documents de la serie L leur formation et leur itinéraire. Le document contenant les versions imprimée et manuscrite est sous la cote BIB 523.
Sont concernés : le 1er, 2e, 3e, la compagnie franche de Bardon, le 4e,
le bataillon des pères de famille de Chalonnes (réfugiés à Angers, et conduits par Jean Antoine Vial...), le bataillon soldé d'Angers, le bataillon des pères de famille de Saint-Georges, le 5e, (ceux-là "ont souvent pris le titre de 4e bataillon")
le bataillon de Marat, le bataillon des tirailleurs, le 6e, le 8e bataillon de la Sarthe,
et enfin le dépôt de cavalerie et le 19e dragons.
On trouve les dates de formation, les commandants (avec quelques notes), les équipements (description sommaire, habillement, armement), les emplacements, les combats et pour finir, le cas échéant, l'embrigadement.
Sont concernés : le 1er, 2e, 3e, la compagnie franche de Bardon, le 4e,
le bataillon des pères de famille de Chalonnes (réfugiés à Angers, et conduits par Jean Antoine Vial...), le bataillon soldé d'Angers, le bataillon des pères de famille de Saint-Georges, le 5e, (ceux-là "ont souvent pris le titre de 4e bataillon")
le bataillon de Marat, le bataillon des tirailleurs, le 6e, le 8e bataillon de la Sarthe,
et enfin le dépôt de cavalerie et le 19e dragons.
On trouve les dates de formation, les commandants (avec quelques notes), les équipements (description sommaire, habillement, armement), les emplacements, les combats et pour finir, le cas échéant, l'embrigadement.
artemus- determinatio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Merci à vous, il est bien dommage que je ne puisse avoir accès à cet ouvrage, je republierai dans l'année ce que nous avons sur ce département
Laurent- inceptio
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Le bataillon des réfugiés
Avant la création des 4e et 5e bataillons de volontaires du Maine-et-Loire, entre le 12 et le 16 ou 18 octobre 1793, uniquement avec des hommes de 18 à 25 ans, des milliers d'hommes se sont rassemblés le 12 et 13 septembre à Angers et aux Ponts-de-Cé sous les ordres du général Duhoux pour exterminer les brigands, lors de ce qu'on a appelé la levée en masse, "conformément à la loi du 23 août" (Affiches d'Angers, 12 octobre 1793, [en ligne] https://www.archinoe.fr/v2/ad49/visualiseur/presse.html?id=490043610).
Ils vont vivre la déroute la plus sanglante des armées républicaines pendant la guerre de Vendée, au Pont Barré le 19 septembre suivant, avec peut-être deux mille morts principalement parmi les volontaires ; les dragons du 16e, qui formaient la garde rapprochée du général Duhoux commandant de l'armée républicaine, n'y ayant par exemple perdu aucun homme, du moins d'après ce qu'on peut en conclure des registres du régiment conservés à Vincennes (GR 24 YC 186).
Plus de la moitié des survivants de cette bataille vont alors déserter et rentrer chez eux, avec leurs drapeaux (ce qui n'est pas anodin...), pestant contre leurs généraux.
Les autres vont regagner tant bien que mal leur "casernement" aux Ponts-de-Cé, précisément à Pouillé et dans la plaine du Champ fleuri. Ils vont y retrouver certains bataillons formés ces 12 et 13 septembre, qui n'ont pas été au combat du 19 septembre, des bataillons de gens du coin qu'on a enfin décidé de ne plus envoyer combattre leurs frères et voisins.
Parmi ces bataillons de "volontaires" organisés par canton, et qui n'ont pas combattu, on trouve donc le bataillon des réfugiés du canton de Mozé. Il est au départ constitué de 420 recrues, qui ne seront le 8 octobre plus que 360 : certains auront rejoint les rangs vendéens, notamment parmi les cavaliers, comme Pierre Etienne Méry choisi pour être l'un des 30000 cavaliers de la Convention (ADML ; 1 L 566 01) et qui sera capitaine "sous les drapeaux des armées royales de l’ouest" (ADML ; 1 M 9 / 264 - Mery, Pierre-Etienne-Marie). Ces recrues ont un commandant en chef, Antoine Allaneau (59 ans, ancien syndic de la paroisse Saint-Venant de Mûrs, commandant également de la garde nationale du canton de Mozé), un adjudant-major, un quartier-maître (Nicolas Egregfeuille, également notaire du canton), trois capitaines, trois lieutenants, trois sous-lieutenants, et des sous-officiers, trois sergents-majors, neuf sergents, trois caporaux fourriers, et quinze autres caporaux. Ils sont divisés en deux catégories, les "pionniers", et les "soldats de la République" (ceux de première réquisition). Ils ont à peine de quoi manger, et ils doivent se débrouiller pour le bois de chauffage, le sel et la chandelle. Et ils n'ont pas de solde. Tous sont réfugiés du canton de Mozé (qui comprend les communes de Mozé, Mûrs (où s'est déroulé le fameux "combat" du 26 juillet, dit de la roche de Mûrs), Soulaines et Saint-Melaine) alors "au pouvoir des brigands".
Ces hommes ne combattront pas en Anjou. Lors de la réorganisation de l'armée en octobre, les "soldats de la république" du canton de Mozé, c'est-à-dire les jeunes célibataires de 18 à 25 ans, sont incorporés aux 5e et 6e bataillons de Maine-et-Loire. Cinq sont de la commune de Mozé, tous au 5e bataillon ; Joseph Dubreuil, déjà tiré au sort pour la levée des 300000 hommes, mort à l'ambulance de la Niort le 31/12/1793, Louis Fleuriot, Jean Guet, Barnabé Rinffault, et Pierre Rinffault (son cousin) de la 5e compagnie, mort à l'ambulance de la Rochelle le 28/02/1794. Les trois qui survivront au conflit reviendront vivre à Mozé, à côté des rares "brigands" encore en vie...
Après le passage de la Loire, à ma connaissance, on n'entend plus parler de ce bataillon de réfugiés. Les hommes, eux resteront. Nicolas Egrefeuille, le quartier-maître, enregistrera par exemple après-guerre les actes de notoriété constatant le décès des "vendéens" du canton de Mozé...
Sources : Archives Départementales de Maine-et-Loire (notamment ADML ; 1 L 567). Et, recherches personnelles.
Philippe Candé.
Ils vont vivre la déroute la plus sanglante des armées républicaines pendant la guerre de Vendée, au Pont Barré le 19 septembre suivant, avec peut-être deux mille morts principalement parmi les volontaires ; les dragons du 16e, qui formaient la garde rapprochée du général Duhoux commandant de l'armée républicaine, n'y ayant par exemple perdu aucun homme, du moins d'après ce qu'on peut en conclure des registres du régiment conservés à Vincennes (GR 24 YC 186).
Plus de la moitié des survivants de cette bataille vont alors déserter et rentrer chez eux, avec leurs drapeaux (ce qui n'est pas anodin...), pestant contre leurs généraux.
Les autres vont regagner tant bien que mal leur "casernement" aux Ponts-de-Cé, précisément à Pouillé et dans la plaine du Champ fleuri. Ils vont y retrouver certains bataillons formés ces 12 et 13 septembre, qui n'ont pas été au combat du 19 septembre, des bataillons de gens du coin qu'on a enfin décidé de ne plus envoyer combattre leurs frères et voisins.
Parmi ces bataillons de "volontaires" organisés par canton, et qui n'ont pas combattu, on trouve donc le bataillon des réfugiés du canton de Mozé. Il est au départ constitué de 420 recrues, qui ne seront le 8 octobre plus que 360 : certains auront rejoint les rangs vendéens, notamment parmi les cavaliers, comme Pierre Etienne Méry choisi pour être l'un des 30000 cavaliers de la Convention (ADML ; 1 L 566 01) et qui sera capitaine "sous les drapeaux des armées royales de l’ouest" (ADML ; 1 M 9 / 264 - Mery, Pierre-Etienne-Marie). Ces recrues ont un commandant en chef, Antoine Allaneau (59 ans, ancien syndic de la paroisse Saint-Venant de Mûrs, commandant également de la garde nationale du canton de Mozé), un adjudant-major, un quartier-maître (Nicolas Egregfeuille, également notaire du canton), trois capitaines, trois lieutenants, trois sous-lieutenants, et des sous-officiers, trois sergents-majors, neuf sergents, trois caporaux fourriers, et quinze autres caporaux. Ils sont divisés en deux catégories, les "pionniers", et les "soldats de la République" (ceux de première réquisition). Ils ont à peine de quoi manger, et ils doivent se débrouiller pour le bois de chauffage, le sel et la chandelle. Et ils n'ont pas de solde. Tous sont réfugiés du canton de Mozé (qui comprend les communes de Mozé, Mûrs (où s'est déroulé le fameux "combat" du 26 juillet, dit de la roche de Mûrs), Soulaines et Saint-Melaine) alors "au pouvoir des brigands".
Ces hommes ne combattront pas en Anjou. Lors de la réorganisation de l'armée en octobre, les "soldats de la république" du canton de Mozé, c'est-à-dire les jeunes célibataires de 18 à 25 ans, sont incorporés aux 5e et 6e bataillons de Maine-et-Loire. Cinq sont de la commune de Mozé, tous au 5e bataillon ; Joseph Dubreuil, déjà tiré au sort pour la levée des 300000 hommes, mort à l'ambulance de la Niort le 31/12/1793, Louis Fleuriot, Jean Guet, Barnabé Rinffault, et Pierre Rinffault (son cousin) de la 5e compagnie, mort à l'ambulance de la Rochelle le 28/02/1794. Les trois qui survivront au conflit reviendront vivre à Mozé, à côté des rares "brigands" encore en vie...
Après le passage de la Loire, à ma connaissance, on n'entend plus parler de ce bataillon de réfugiés. Les hommes, eux resteront. Nicolas Egrefeuille, le quartier-maître, enregistrera par exemple après-guerre les actes de notoriété constatant le décès des "vendéens" du canton de Mozé...
Sources : Archives Départementales de Maine-et-Loire (notamment ADML ; 1 L 567). Et, recherches personnelles.
Philippe Candé.
artemus- determinatio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Merci pour ce très intéressant épisode de cette guerre civile de l'Ouest de la France où les populations se sont trouvées déchirées entre plusieurs loyautés: locale et nationale, royaliste et républicaine.
Davin Didier- inceptio
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CIe franche de Bardon ( Maine et Loire)
Antoine Marie Bardon, est attaché à l' Etat Major de l'Armée du Nord quand il reçoit la permission d' Arthur Dillon de former une des 54 compagnies franches autorisées par la loi du 28 mai1792
Il va fixer son quartier général à Baugé ( Maine et Loire) en Octobre 1792 , recrutant dans les département voisins d'Indre et Loire et de la Sarthe. Son effectif monte à 340 hommes et dès novembre 100 d'entre eux sont envoyé à la Flèche pour s'opposer à des brigands du Mans.
Le 2 février, alors à Paris pour équiper ses hommes le capitaine Bardon écrit aux administrateurs du département, que son unité, qui doit aller à l'Armée des Côtes, n' est pas encore prête " car son habillement n est pas encore entièrement confectionné" (SHD B5/1363).
Le 23 février, le ministre de la Guerre ordonne au commissaire des Guerres d'Angers d'accélérer le départ de la compagnie franche .
C est en mars que l'unité est envoyée à Granville (Manche) , où le général Wimpffen, l'organise en 4 compagnies. Bardon en est fait lieutenant-colonel.
Le 1er Avril, Bardon demande de détacher une partie de ses hommes dans le Maine et Loire menacé ( SHDB5/3-35)
Le 8 mai 93, les administrateurs du Maine et Loire demandent des renforts au ministre de la Guerre, car les rebelles progressent et le département manque de troupes et en particulier le retour des hommes de Bardon ( SHD B5/ 4-28)
Leur demande est acceptée et le 12 mai les hommes de l'unité se retrouvent à Angers.
Désormais, ils lutteront contre les Vendéens.
En Juin 1793 , l'unité se renforce de chasseurs de la Manche et d'une compagnie franche de Saône et Loire pour former un bataillon de chasseurs (portant le numéro 23) Puis se réunit au 31e bataillon des Réserves .
Le 30 mars 1794, Bardon est tué dans une embuscade par un Vendéen qui lui tire une balle en pleine tête.
Il va fixer son quartier général à Baugé ( Maine et Loire) en Octobre 1792 , recrutant dans les département voisins d'Indre et Loire et de la Sarthe. Son effectif monte à 340 hommes et dès novembre 100 d'entre eux sont envoyé à la Flèche pour s'opposer à des brigands du Mans.
Le 2 février, alors à Paris pour équiper ses hommes le capitaine Bardon écrit aux administrateurs du département, que son unité, qui doit aller à l'Armée des Côtes, n' est pas encore prête " car son habillement n est pas encore entièrement confectionné" (SHD B5/1363).
Le 23 février, le ministre de la Guerre ordonne au commissaire des Guerres d'Angers d'accélérer le départ de la compagnie franche .
C est en mars que l'unité est envoyée à Granville (Manche) , où le général Wimpffen, l'organise en 4 compagnies. Bardon en est fait lieutenant-colonel.
Le 1er Avril, Bardon demande de détacher une partie de ses hommes dans le Maine et Loire menacé ( SHDB5/3-35)
Le 8 mai 93, les administrateurs du Maine et Loire demandent des renforts au ministre de la Guerre, car les rebelles progressent et le département manque de troupes et en particulier le retour des hommes de Bardon ( SHD B5/ 4-28)
Leur demande est acceptée et le 12 mai les hommes de l'unité se retrouvent à Angers.
Désormais, ils lutteront contre les Vendéens.
En Juin 1793 , l'unité se renforce de chasseurs de la Manche et d'une compagnie franche de Saône et Loire pour former un bataillon de chasseurs (portant le numéro 23) Puis se réunit au 31e bataillon des Réserves .
Le 30 mars 1794, Bardon est tué dans une embuscade par un Vendéen qui lui tire une balle en pleine tête.
Davin Didier- inceptio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Pierre Antoine Marie Bardon est à Saint-Georges-sur-Loire en juin 1793, à Chinon le 4 décembre de la même année (L'Anjou historique, janvier 1936, p. 48). Il va mourir en mars 1795, mais pas dans une embuscade. Voici le récit de son décès rapporté par l'abbé Conin dans les années 1850. Il a enquêté à Saint-Lambert-du-Lattay et à Beaulieu (-sur-Layon) deux communes situées de part et d'autre du Pont Barré. Son manuscrit inédit est conservé aux archives diocésaines d'Angers sous la cote 2 Z 17. Je cite, tel quel. (Entre parenthèse, quelques notes personnelles pour situer l'action.)
"Le 30 mars 1795 les républicains tentèrent une invasion. (Le territoire insurgé, malgré les colonnes infernales, n'est toujours pas sous leur contrôle...) Trois détachements forts de 4 à 700 hommes chacuns passèrent le Layon a Rablai (Rablay-sur-Layon), Pont Barré et Saint Aubin de Luigné. La colonne du centre (du Pont Barré. Elle comptait dans ses rangs une centaine de hussards et quelques dragons) éprouva aux grandes tailles (un village de Saint-Lambert où il y avait déjà eu deux ans plus tôt, jour pour jour, un combat sanglant entre les hommes de Stofflet et Cathelineau et les soldats républicains de Hortode et Ladouce...), une vive résistance de la part des hommes de cette paroisse auxquels s'étaient réunis quelques hommes de Chanzeaux. la fusillade fut très active : la mort du chef d'escadron Rateau (au 11e hussards) tué par le redoutable fusil de Martin Jean (de Saint-Lambert) détermina la retraite de la colonne qui se replia sur le château des Petites Tailles. les Vendéens trop inférieurs en nombre ne songèrent point à les y attaquer. Toussaint Renou (un célibataire de 33 ans métayer à Beaulieu de Jean-Aimé Soyer, chef vendéen) exécuta un projet inqualifiable avec un rare bonheur, il pénétra jusqu'à la personne du commandant (du 23e chasseurs) Bardon, logé au chateau lui brula la cervelle et se sauva au milieu du tumulte."
La colonne poursuivit néanmoins jusqu'à Chemillé. Ce que ne dit pas Conin, c'est que Bardon avait été blessé dans la bataille par une des hommes de Julien Gabriel Vallée, ce pourquoi il s'était retiré au château des Petites tailles...
"Le 30 mars 1795 les républicains tentèrent une invasion. (Le territoire insurgé, malgré les colonnes infernales, n'est toujours pas sous leur contrôle...) Trois détachements forts de 4 à 700 hommes chacuns passèrent le Layon a Rablai (Rablay-sur-Layon), Pont Barré et Saint Aubin de Luigné. La colonne du centre (du Pont Barré. Elle comptait dans ses rangs une centaine de hussards et quelques dragons) éprouva aux grandes tailles (un village de Saint-Lambert où il y avait déjà eu deux ans plus tôt, jour pour jour, un combat sanglant entre les hommes de Stofflet et Cathelineau et les soldats républicains de Hortode et Ladouce...), une vive résistance de la part des hommes de cette paroisse auxquels s'étaient réunis quelques hommes de Chanzeaux. la fusillade fut très active : la mort du chef d'escadron Rateau (au 11e hussards) tué par le redoutable fusil de Martin Jean (de Saint-Lambert) détermina la retraite de la colonne qui se replia sur le château des Petites Tailles. les Vendéens trop inférieurs en nombre ne songèrent point à les y attaquer. Toussaint Renou (un célibataire de 33 ans métayer à Beaulieu de Jean-Aimé Soyer, chef vendéen) exécuta un projet inqualifiable avec un rare bonheur, il pénétra jusqu'à la personne du commandant (du 23e chasseurs) Bardon, logé au chateau lui brula la cervelle et se sauva au milieu du tumulte."
La colonne poursuivit néanmoins jusqu'à Chemillé. Ce que ne dit pas Conin, c'est que Bardon avait été blessé dans la bataille par une des hommes de Julien Gabriel Vallée, ce pourquoi il s'était retiré au château des Petites tailles...
Dernière édition par artemus le Mar 26 Mar - 21:27, édité 1 fois
artemus- determinatio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
artemus a écrit:Pierre Antoine Marie Bardon est à Saint-Georges-sur-Loire en juin 1793, à Chinon le 4 décembre de la même année (L'Anjou historique, janvier 1936, p. 48). Il va mourir en mars 1795, mais pas dans une embuscade. Voici le récit de son décès rapporté par l'abbé Conin dans les années 1850. Il a enquêté à Saint-Lambert-du-Lattay et à Beaulieu (-sur-Layon) deux communes situées de part et d'autre du Pont Barré. Son manuscrit inédit est conservé aux archives diocésaines d'Angers sous la cote 2 Z 17. Je cite, tel quel. (Entre parenthèse, quelques notes personnelles pour situer l'action.)
"Le 30 mars 1795 les républicains tentèrent une invasion. (Le territoire insurgé, malgré les colonnes infernales, n'est toujours pas sous leur contrôle...) Trois détachements forts de 4 à 700 hommes chacuns passèrent le Layon a Rablai (Rablay-sur-Layon), Pont Barré et Saint Aubin de Luigné. La colonne du centre (du Pont Barré. Elle comptait dans ses rangs une centaine de hussards et quelques dragons) éprouva aux grandes tailles, une vive résistance de la part des hommes de cette paroisse auxquels s'étaient réunis quelques hommes de Chanzeaux. (Les Grandes Tailles, un village de Saint-Lambert où il y avait déjà eu deux ans plus tôt, jour pour jour, un combat sanglant entre les hommes de Stofflet et Cathelineau et les soldats républicains de Hortode et Ladouce...) la fusillade fut très active : la mort du chef d'escadron Rateau (au 11e hussards) tué par le redoutable fusil de martin Jean (Jean Martin, de Saint-Lambert, un tireur (d'élite) qui s'était "illustré" au combat du Pont Barré le 19 septembre 1793...) détermina la retraite de la colonne qui se replia sur le château des Petites Tailles. les Vendéens trop inférieurs en nombre ne songèrent point à les y attaquer. Toussaint Renou (un célibataire de 33 ans métayer à Beaulieu de Jean-Aimé Soyer, chef vendéen) exécuta un projet inqualifiable avec un rare bonheur, il pénétra jusqu'à la personne du commandant (du 23e chasseurs) Bardon, logé au chateau lui brula la cervelle et se sauva au milieu du tumulte."
La colonne poursuivit, après cet épisode rocambolesque, néanmoins jusqu'à Chemillé.
Ce que ne dit pas Conin, c'est que Bardon avait déjà été blessé dans la bataille par une des hommes de Jean-Gabriel Vallée, ce pourquoi il s'était retiré au château des Petites tailles...
(excusez-moi, je voulais corriger, j'ai fait une mauvaise manipulation...)
Dernière édition par artemus le Mer 10 Oct - 9:41, édité 1 fois
artemus- determinatio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Merci pour ces précision donc sa mort serait en mars 95 et non mars 94 comme je l'avais écrit; J'ai donc du faire une erreur de date.
Davin Didier- inceptio
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
Des erreurs en Histoire, il y en a des paquets... c'est peut-être pour cela qu'il y a toujours des historiens.
Alors, comme vous le dites si bien :
Alors, comme vous le dites si bien :
artemus- determinatio
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Les compagnies auxiliaires (provisoires)
Les hommes des districts d’Angers, Segré, Châteauneuf, Château-Gontier, La Flèche et Sablé, rassemblés à Angers et aux Ponts-de-Cé lors de la levée en masse de septembre 1793 afin d'en finir avec les rebelles de la Vendée sont donc réunis par canton et formés, de manière provisoire probablement, en compagnies dites auxiliaires peut-être pour les différencier des volontaires et des soldats de ligne. Il y a ainsi au moins encore une dizaine de compagnies constituées qui resteront après la déroute du Pont Barré (la moitié des hommes de la Sarthe sont rentrés chez eux par exemple, avec leurs drapeaux...), et qui alimenteront, probablement, les 5e et 6e bataillons de volontaires de Maine-et-Loire, le bataillon de tirailleurs de Maine-et-Loire, et le 8e bataillon de volontaires de la Sarthe, tous plus ou moins créés en octobre.
Le 25 septembre 1793 (6 jours après la bataille du Pont Barré), Alexandre Moron, capitaine de la dixième compagnie de troupes auxiliaires, accompagné de Louis Gendrau et Etienne Simon, de la même compagnie, témoignent du décès de René Richard, soldat de la dite compagnie, natif de Saint-Rémy-la-Varenne (qui fait partie du district d'Angers), 17 ans, mort à la cure de Sainte-Gemmes. La cure sert peut-être d'hôpital de campagne. Sainte-Gemmes, c'est Sainte-Gemmes-sur-Loire, une commune limitrophe des Ponts-de-Cé et d'Angers. C'est là que trois mois plus tard seront fusillés près de 2700 prisonniers vendéens, dont beaucoup s'étaient rendus sur la promesse d'une amnistie (ce qui, en combinaison avec les colonnes de Turreau, rallumera guerre de Vendée...) et dont quelques uns furent même dépouillés... Il est possible que cet Alexandre Moron soit un fils de René-Jean Moron, un notaire, "défenseur des Ponts-de-Cé" en 1793, peut-être François Alexandre Moron, futur capitaine d'artillerie dans la grande armée ; Célestin port, dans son dictionnaire (truffé d'erreurs), dit qu'il était au combat du Pont Barré...
Le 25 septembre 1793 (6 jours après la bataille du Pont Barré), Alexandre Moron, capitaine de la dixième compagnie de troupes auxiliaires, accompagné de Louis Gendrau et Etienne Simon, de la même compagnie, témoignent du décès de René Richard, soldat de la dite compagnie, natif de Saint-Rémy-la-Varenne (qui fait partie du district d'Angers), 17 ans, mort à la cure de Sainte-Gemmes. La cure sert peut-être d'hôpital de campagne. Sainte-Gemmes, c'est Sainte-Gemmes-sur-Loire, une commune limitrophe des Ponts-de-Cé et d'Angers. C'est là que trois mois plus tard seront fusillés près de 2700 prisonniers vendéens, dont beaucoup s'étaient rendus sur la promesse d'une amnistie (ce qui, en combinaison avec les colonnes de Turreau, rallumera guerre de Vendée...) et dont quelques uns furent même dépouillés... Il est possible que cet Alexandre Moron soit un fils de René-Jean Moron, un notaire, "défenseur des Ponts-de-Cé" en 1793, peut-être François Alexandre Moron, futur capitaine d'artillerie dans la grande armée ; Célestin port, dans son dictionnaire (truffé d'erreurs), dit qu'il était au combat du Pont Barré...
artemus- determinatio
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Le bataillon des pères de famille (de Saint-Georges)
Composé au départ pour beaucoup d’hommes des gardes nationales de Chalonnes et d’Angers, ce bataillon de volontaires nationaux de Maine-et-Loire est « honteusement » chassé de Chalonnes le 22 mars 1793, abandonnant ses armes aux vendéens de Stofflet, Bonchamps et D’Elbée. Plusieurs maisons sont pillées lors de la prise de la ville, celles des membres de la municipalité, celle du député de la Convention, celles des deux curés constitutionnels, et enfin celle du maire, un farouche révolutionnaire, le sinistre Jean-Antoine Vial. Les papiers de la municipalité sont brûlés. (La municipalité, grande consommatrice de vins locaux, s’était faite haïr par ses actions antireligieuses, et imbéciles, à Saint-Laurent-de-la-Plaine notamment...) Les rares morts qu’on peut compter dans cette affaire du 22 mars sont trois ou quatre volontaires tombés d’une barque dans la Loire lors de leur fuite.
Le 25 avril, le bataillon est emmené par Vial, d’Angers pour tenter de reprendre Chalonnes, mais il en est chassé le lendemain par les « brigands » et leurs quatre canons. Comme le général Berruyer par Mozé, Vial se replie avec ses « huit cents » Chalonnais par Rochefort et Denée jusqu’aux Ponts-de-Cé. Ils abandonnent le terrain aux vendéens...
D’après l’historique du lieutenant Joüon, le bataillon aurait participé au combat de Chemillé (11 avril 1793), au siège de Saumur (9 juin 1793), à la déroute du Pont Barré (18-19 septembre), et d’octobre 1794 à septembre 1795 on le retrouve dans l’armée de Rhin et Moselle.
Le 25 janvier 1794, durant l’épisode des colonnes infernales, alors que les Mauges sont ravagées (Beaulieu, Saint-Lambert, Mozé, Soulaines, Gonnord, Joué, Etiau, Chanzeaux, La Jumellière... Tous ces bourgs sont brûlés entre le 23 et le 25 janvier. Les témoins évoquent l’horizon en flammes...), le bataillon, fort d’alors environ quatre cents hommes, est pris à parti par les vendéens survivants de la virée de galerne qui se sont regroupés dans les forêts des Mauges et des alentours (de Beaulieu-sur-Layon notamment) un mois après leur défaite de Savenay. Il est chassé de Neuvy, surpris (les généraux des colonnes soulignant une faute de commandement...) au moulin du Grouteau et sur la rivière du Jeu (entre Neuvy et Sainte-Christine), par les hommes de Larochejaquelein et Stofflet ; peut-être douze cents vendéens parmi lesquels Renée Bordereau et Julien-Gabriel Vallée de Soulaines, et Louis Julien Monnier, de Clisson... Ils courent après les colonnes pour les arrêter, mais jusque-là sans les trouver. C’est en poursuivant le bataillon des pères de famille de Saint-Georges que les vendéens découvrent la soixantaine de civils, en majorité des femmes et des enfants, massacrés (et non pas juste fusillés) à la Jumellière par la colonne de Cordellier, qui passe alors plus au sud (à Chemillé). Le bataillon cherche dans sa fuite probablement à rejoindre la colonne de Moulin le jeune au nord, vers Rochefort. Il y aurait eu quelques morts durant ce combat : les généraux républicains citent trois ou quatre disparus, et quatre ou cinq morts ; les vendéens citent quatre cents morts. La vérité est sûrement entre les deux. Quoi qu’il en soit le bataillon ne fut pas détruit comme on peut le lire parfois ; il se retire enfin à Montjean, plus au nord, après un bon détour...
Parmi les morts, « Louis Banchereau laboureur agé de dix huit ans demeurant (à Montjean) est mort le six pluviose dernier (an II) à dix heures du matin a un coup de feu qui a eu lieu à Ste Christine entre les républicains et les brigands roÿalistes de la Vendée. » (Archives départementales de Maine-et-Loire, extrait des registres d’état civil de Montjean-sur-Loire, trois prairial l’an deux.) On peut citer encore René Poisseau, 32 ans, et Jacques Barbin, 42 ans, morts au même combat, enregistrés sur le même registre le quatre prairial an deux...
Philippe Candé
Le 25 avril, le bataillon est emmené par Vial, d’Angers pour tenter de reprendre Chalonnes, mais il en est chassé le lendemain par les « brigands » et leurs quatre canons. Comme le général Berruyer par Mozé, Vial se replie avec ses « huit cents » Chalonnais par Rochefort et Denée jusqu’aux Ponts-de-Cé. Ils abandonnent le terrain aux vendéens...
D’après l’historique du lieutenant Joüon, le bataillon aurait participé au combat de Chemillé (11 avril 1793), au siège de Saumur (9 juin 1793), à la déroute du Pont Barré (18-19 septembre), et d’octobre 1794 à septembre 1795 on le retrouve dans l’armée de Rhin et Moselle.
Le 25 janvier 1794, durant l’épisode des colonnes infernales, alors que les Mauges sont ravagées (Beaulieu, Saint-Lambert, Mozé, Soulaines, Gonnord, Joué, Etiau, Chanzeaux, La Jumellière... Tous ces bourgs sont brûlés entre le 23 et le 25 janvier. Les témoins évoquent l’horizon en flammes...), le bataillon, fort d’alors environ quatre cents hommes, est pris à parti par les vendéens survivants de la virée de galerne qui se sont regroupés dans les forêts des Mauges et des alentours (de Beaulieu-sur-Layon notamment) un mois après leur défaite de Savenay. Il est chassé de Neuvy, surpris (les généraux des colonnes soulignant une faute de commandement...) au moulin du Grouteau et sur la rivière du Jeu (entre Neuvy et Sainte-Christine), par les hommes de Larochejaquelein et Stofflet ; peut-être douze cents vendéens parmi lesquels Renée Bordereau et Julien-Gabriel Vallée de Soulaines, et Louis Julien Monnier, de Clisson... Ils courent après les colonnes pour les arrêter, mais jusque-là sans les trouver. C’est en poursuivant le bataillon des pères de famille de Saint-Georges que les vendéens découvrent la soixantaine de civils, en majorité des femmes et des enfants, massacrés (et non pas juste fusillés) à la Jumellière par la colonne de Cordellier, qui passe alors plus au sud (à Chemillé). Le bataillon cherche dans sa fuite probablement à rejoindre la colonne de Moulin le jeune au nord, vers Rochefort. Il y aurait eu quelques morts durant ce combat : les généraux républicains citent trois ou quatre disparus, et quatre ou cinq morts ; les vendéens citent quatre cents morts. La vérité est sûrement entre les deux. Quoi qu’il en soit le bataillon ne fut pas détruit comme on peut le lire parfois ; il se retire enfin à Montjean, plus au nord, après un bon détour...
Parmi les morts, « Louis Banchereau laboureur agé de dix huit ans demeurant (à Montjean) est mort le six pluviose dernier (an II) à dix heures du matin a un coup de feu qui a eu lieu à Ste Christine entre les républicains et les brigands roÿalistes de la Vendée. » (Archives départementales de Maine-et-Loire, extrait des registres d’état civil de Montjean-sur-Loire, trois prairial l’an deux.) On peut citer encore René Poisseau, 32 ans, et Jacques Barbin, 42 ans, morts au même combat, enregistrés sur le même registre le quatre prairial an deux...
Philippe Candé
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Re: Les volontaires du Maine-et-Loire ou de Mayenne-et-Loire
5e du Maine et Loire : 16 officiers, 336 soldats, 1 en permission, 80 aux hôpitaux, 15 au dépôt
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