Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
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Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
Kléber dans ses mémoires évoque le massacre des ambulances : « nous étions à peine parvenus à la hauteur du Pallet que l’ennemi fondit sur nous avec impétuosité, et nous attaquant en tête, il assouvit sa rage que le fanatisme seul pouvait lui inspirer, sur les malheureuses victimes couvertes de blessures honorables, dont les chariots d’ambulances étaient chargés. Chirurgiens, blessés, malades, charretiers tout fut impitoyablement massacré par ces monstres, les représailles dont on a usé dans la suite leur ont bien fait expier cet acte de barbarie, depuis ce moment d’horreur, le soldat justement indigné n’a voulu faire quartier à aucun de ces scélérats » .
dans les faits, les mayençais et l'armée des côtes de Brest brûle et pille la Vendée depuis 15 jours, massacrant sur son passage, certainement les troupes mayençaises étaient mieux tenues pour l'instant, toutefois la vengeance des vendéens nous le voyons fut mère de la vengeance des bleus à leur tour et ainsi de suite.
Ce massacre des blessés évidemment pas très connu et pas vraiment mis en avant par les historiens politiques blancs, montre bien que dès le départ, la guerre civile a un autre visage que la guerre aux frontières. Ici, l'ennemi est un autre français, la haine profonde et le sang appelle à en faire couler un autre. Kléber qui parle dans ses mémoires fut plus tard bien dégoûté de ce sang, Marceau plus que lui encore. Pour l'heure, après quinze jours de Vendée, il n'a pas encore compris que la loi tu Talion ne peut finir la guerre de Vendée. Chez les blancs, ce massacre des blessés qui suit d'autres crimes ici ou là est probablement une étape. Bonchamps quelques jours plus tard aura la vie et le grâce des prisonniers bleus, mais ce ne fut pas sans mal. La guerre prend un nouveau tournant. Tuer des prisonniers ou ne pas en faire, les faire marcher devant soit est une chose, déjà horrible bien sûr, mais massacrer des blessés dans leurs ambulances en est une autre, combien furent-ils ainsi immolés ? Quelques dizaines, centaines ? impossible de le savoir, il pourrait s'agir de 3 ou 4 chariots comme de 20, toutefois nous savons qu'il y avait des convois de 100 chariots entrecoupés des bataillons, ou de deux bataillons, la colonne comptait plus de 1 000 chariots surtout chargés du fruit des pillages en grains et fourrages et autres denrées.
dans les faits, les mayençais et l'armée des côtes de Brest brûle et pille la Vendée depuis 15 jours, massacrant sur son passage, certainement les troupes mayençaises étaient mieux tenues pour l'instant, toutefois la vengeance des vendéens nous le voyons fut mère de la vengeance des bleus à leur tour et ainsi de suite.
Ce massacre des blessés évidemment pas très connu et pas vraiment mis en avant par les historiens politiques blancs, montre bien que dès le départ, la guerre civile a un autre visage que la guerre aux frontières. Ici, l'ennemi est un autre français, la haine profonde et le sang appelle à en faire couler un autre. Kléber qui parle dans ses mémoires fut plus tard bien dégoûté de ce sang, Marceau plus que lui encore. Pour l'heure, après quinze jours de Vendée, il n'a pas encore compris que la loi tu Talion ne peut finir la guerre de Vendée. Chez les blancs, ce massacre des blessés qui suit d'autres crimes ici ou là est probablement une étape. Bonchamps quelques jours plus tard aura la vie et le grâce des prisonniers bleus, mais ce ne fut pas sans mal. La guerre prend un nouveau tournant. Tuer des prisonniers ou ne pas en faire, les faire marcher devant soit est une chose, déjà horrible bien sûr, mais massacrer des blessés dans leurs ambulances en est une autre, combien furent-ils ainsi immolés ? Quelques dizaines, centaines ? impossible de le savoir, il pourrait s'agir de 3 ou 4 chariots comme de 20, toutefois nous savons qu'il y avait des convois de 100 chariots entrecoupés des bataillons, ou de deux bataillons, la colonne comptait plus de 1 000 chariots surtout chargés du fruit des pillages en grains et fourrages et autres denrées.
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Laurent- inceptio
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Re: Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
très intéressant
merci Laurent pour ce texte :serhiaples:
merci Laurent pour ce texte :serhiaples:
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
"L'armée s'assembla à Cholet. Les généraux se décidèrent à périr ou à vaincre dans l'affaire qui allait avoir lieu [Torfou, 19 septembre 1793]. M. de Bonchamps s'y rendit le bras en écharpe, et M. de la Rochejaquelein, retenu par sa blessure, fut le seul chef qui ne s'y trouvât pas. Les horreurs commises par les Bleus animaient de fureur tout le monde ; on décida que l'on ne sauverait pas de prisonniers, que les Mayençais seraient considérés comme violant une capitulation où la Vendée était implicitement comprise."
(Marquise de La Rochejaquelein, Mémoires)
(Marquise de La Rochejaquelein, Mémoires)
Drouet Cyril- collatio
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Re: Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
cette relation commente des événements antérieurs aux massacres royalistes des ambulances ?
expliquant ainsi, tout ou en partie, le choix de massacrer les blessés aux ambulances ?
expliquant ainsi, tout ou en partie, le choix de massacrer les blessés aux ambulances ?
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Re: Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
La marquise de La Rochejaquelein fait effectivement ici principalement référence aux excations commises par les troupes républicaines lors de la campagne de septembre.
Drouet Cyril- collatio
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Re: Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
justifiant après coup, sous la Restauration, les massacres royalistes, je suppose.
Etait elle présente lors de ces faits qu'elle rapporte ?
Etait elle présente lors de ces faits qu'elle rapporte ?
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Re: Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
Etait elle présente lors de ces faits qu'elle rapporte ?
La marquise de La Rochejaquelein au moment des faits se trouvait au coeur du territoire insurgé et non dans les zones de guerre où le terrible décret du 1er août recevait une application plus ou moins effective de la part des divisions républicaines en marche.
Drouet Cyril- collatio
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Re: Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
Un témoignage dans la lignée de ce qu'écrivit Mme de La Rochejaquelein :
"Il y eu [à la bataille de Saint-Lambert, 19 septembre 1793] une mêlée affreuse, d'autant que les flammes ayant déjà commencée leurs ravages dans la Vendée, on ne voulait plus faire de prisonniers, d'après la pensée toujours renaissante, que l'on n'en faisait pas dans le parti opposé. Mais l'humanité des Vendéens suspendit bientôt cette résolution."
(Bertrand Poirier de Beauvais, Mémoires)
Le même jour, à Torfou, les combats furent aussi féroces :
"Le champ de bataille resta aux Vendéens ; mille royalistes et deux mille républicains périrent dans cette affaire ; le nombre de blessés fut beaucoup plus considérable, acr on fit point de prisonniers."
(Marquise de Bonchamps, Mémoires)
"Il y eu [à la bataille de Saint-Lambert, 19 septembre 1793] une mêlée affreuse, d'autant que les flammes ayant déjà commencée leurs ravages dans la Vendée, on ne voulait plus faire de prisonniers, d'après la pensée toujours renaissante, que l'on n'en faisait pas dans le parti opposé. Mais l'humanité des Vendéens suspendit bientôt cette résolution."
(Bertrand Poirier de Beauvais, Mémoires)
Le même jour, à Torfou, les combats furent aussi féroces :
"Le champ de bataille resta aux Vendéens ; mille royalistes et deux mille républicains périrent dans cette affaire ; le nombre de blessés fut beaucoup plus considérable, acr on fit point de prisonniers."
(Marquise de Bonchamps, Mémoires)
Drouet Cyril- collatio
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Re: Le massacre des ambulances républicaines, bataille de La Galissonnière, 22 septembre 1793
"[Les Républicains] laissèrent, à la croix Moriceau, tous leurs canons et, au bas de la Mercadière, sur la grande route, toutes leurs ambulances et leurs voitures qui portaient les blessés. Nos soldats firent main basse dessus; le sang ruisselait comme l'eau par un temps d'orage."
(Monnier, Mémoires sur la guerre de la Vendée)
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Drouet Cyril- collatio
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