Les sources anglaises et les archives de Puisaye présentées par Emile Gabory

Emile Gabory dans son ouvrage l'Angleterre et la Vendée présente les sources qu'il a compulsé en Angleterre de la page 1373 à 1392 de la réédition de ses oeuvres complètes chez Laffont, collection Bouquins.

Ces fonds se trouvent au British museum notamment l'important fond PUISAYE exploité par Gabory et qui comprend :

7972 Correspondance de Puisaye et Louis XVIII, ainsi que les autres princes

7973 Minutes des correspondances avec le duc D'Orléans

7974 Minutes des correspondances avec divers personnages

7975 Instructions officielles des ministres anglais

7976 Lettres de Windham 1794-1809


et l'on continue ainsi jusqu'à la côte 8079-8080 Affaire de Quiberon, rapports des officiers royalistes. à ce sujet il indique la présente d'un rapport de Monsieur de Vieuville, d'un mémoire de Monsieur de Chalus, Gabory décrit particulièrement ces deux côtes puis poursuit l'énumération des côtes qu'il a épluché de 8081 à 8088.

Il énumère après les archives de Puisaye les papiers de Windham et sa correspondance ainsi que les côtes 37 842 à 37 908

Puis les papiers de Huskisson, le fonds Liverpool, des fonds divers, avant de s'attaquer aux archives du Record Office, dont il cite un grand nombre de cote sur le Home Office, Treasury, puis passe aux ouvrages imprimés avant de décrire les sources françaises.


Son épluchage des archives de Puisaye a été systématique, le travail colossal méritant les éloges de Lefebvre en personne.

La réédition de l'ouvrage et des oeuvres de Gabory a été faite dans l'ouvrage intitulé les guerres de Vendée, qui réuni La Révolution et la Vendée, Napoléon et la Vendée, Les Bourbons et la Vendée, et l'Angleterre et la Vendée, le tout pour 120 francs en 1989. Un ouvrage absolument maîtres sur le sujet et à posséder dans sa bibliothèque sans faute !

Merci beaucoup à Laurent qui a pris le soin de signaler les travaux de Gabory.
Je m'intéresse à la période de la vie de Puisaye avant qu'il n'entre dans la chouannerie, c'est-à-dire en 1793 et accessoirement au début de son existence lorsqu'il devient député de Mortagne.
Il s'était marié avec la fille du marquis de Le Sesne, propriétaire du beau château de Ménilles, à côté de Pacy-sur-Eure.
Par chance ses Mémoires se trouvent sur Internet, sources aujourd'hui très précieuses pour rassembler des informations.
En juillet 1793 le comité de salut public et la Convention connaissent une situation très préoccupante, aussi bien sur les frontières de la République qu'à l'intérieur du pays ; cette victoire contre l'armée fédéraliste constitue le premier succès du comité de salut public en cet été 93.

Jean

pour sa carrière avant la chouannerie, avant 1791, il faut aller aux AD où, s'il a exercé des fonctions et été élu, vous trouverez des choses en série B, C et L.

Je pense Jean que vous n'aurez pas trop de mal à trouver cet ouvrage de Gabory, je l'ai moi même acheté sur internet pour 20 euros, il n'y a pas si longtemps, en 2007. Quant à Puisaye je connaissais son mariage et quelques éléments de sa carrière, c'est en effet un personnage étonnant et qui mériterait une belle étude, je ne savais pas que ces mémoires étaient en ligne si vous pouviez nous indiquer le lien cela serait très gentil.

Je connais également la déroute de Pacy, la plupart des ouvrages survolent l'événement en indiquant la dispersion des forces fédéralistes, je pense comme ce fut le cas des fédéralistes du Doubs et de l'Ain, mais vous avez raison de creuser, cela serait intéressant d'en savoir plus, pourquoi n'ont pas montré plus de résolution ? Pourquoi leur défaite fut elle si rapide et éclatante ?

Bonjour

Laurent les mémoires de Joseph de Puisaye sont sur "google books", source documentaire que vous devez connaître évidemment. Pour imprimer quelmques pages, ils nécessaire maintenant de charger l'ensemble de l'ouvrage sur votre ordinateur, puis quand vous ouvrez le fichier, vous imprimez les pages qui vous intéressent.

"Google images" montre également son portrait avec des liens vers certains sites "philochouans" ou "philovendéens" toujours intéressants à consulter mais à utiliser avec précaution. Certains sites d'ailleurs mélangent allègrement les Vendéens et les chouans. Certains sites localisent bien mal la Vendée militaire, leurs auteurs n'ayant peut-être jamais circulé par exemple dans le Maine-et-Loire ou les Mauges. C'est le problème évidemment d'Internet !
Vous avez encore "archive.org", qui est plus rustique que google books, il est impossible de charger l'ouvrage sur l'ordinateur, mais on peut le lire. Comme c'est un outil de google avec le texte saisi par un logiciel de reconnaissance de caractères états-unien, les lettres accentuées sont mal lues, ainsi que les dates (ce qui est gênant pour un texte historique). Vous pouvez effectuer des copier-coller sur "read on line", à corriger avec le texte saisi en "full text", qui est un fichier PDF. Cela est plus rapide que la capture d'écran.

Sur google books Puisaye raconte toute l'affaire et cela est confirmé par d'autres fédéralistes comme Louvet de Couvray ou Meillan. Ces auteurs ont été édités durant la Restauration par un éditeur spécialisé dans ce genre de littérature contre-révolutionnaire, ce sont des ouvrages évidemment difficiles à trouver mais que Google a numérisés pour notre plus grand profit.

Cordialement

Jean

PS : l'ouvrage d'Emile Gabory n'est pas disponible actuellement, mais vous avez également le travail de Xavier de Boisrouvray qui travaillait alors aux archives départementales de Loire-Atlantique. il me semble bien que je l'ai rencontré quand j'étais là-bas à la fac !

PUISAYE (Joseph de). Lettre signée « Joseph cte d. P. » adressée au général Jean-Victor MOREAU. S.l., [probablement
1793, et non le 19 sept. 1796 comme indiqué par une note ancienne]. 1 p. 1/2 in-folio, lettre coupée en deux à la pliure
et restaurée au verso. 800/1.000€
RARE ET TRÈS BELLE LETTRE.

« Non, Monsieur le général, du moins j’aime à le croire, l’éclat du nouveau poste que vous occupez ne vous éblouira
point et n’attèrera pas les sentimens d’attachement à votre roi que vous n’avez pas craint de manifester dans les
circonstances les plus difficiles. Ah ! si ce sentiment généreux avait pu s’éteindre un instant dans votre coeur, je vous
dirais : jettez un regard rétrograde sur le passé, vous y verrez l’ombre sanglante d’un père respectable et malheureux
tombé victime des assassins que vous servez... Prêtez une oreille attentive ?
VOUS ENTENDREZ LES CRIS DE VENGEANCE QU’IL ELLÈVE JUSQU’A VOUS, ils sont l’expression certaine
de la douleur qu’il éprouve de vous voir l’appui du parti sanguinaire qui vient de l’immoler...
AH ! MOREAU, CHANGEZ VOS CYPRES EN LAURIERS, et hâtez-vous en les cueillant sous les drapeaux de
l’honneur et du devoir, de mériter le tribut d’estime et de reconnaissance que vous offre un monarque généreux ;
il n’aura pas, j’ose vous l’assurer en son nom, de plus douce jouissance que celle de vous devoir son trône et son
autorité... De la discrétion surtout... Rendés des services qui me prouvent qu’on peut compter sur vous, et vous me
connaîtrez bientôt. »

Moreau celui qui est tombé dans les rangs ennemis en 1813 ? En contact avec Puisaye en 1793 ! Si cela se confirme c'est très intéressant !

il semble bien oui

cela détruit toutes les théories qui depuis quelques années cherchaient à réhabiliter Moreau comme un comploteur de passage, de hasard face à la prise de pouvoir de Bonaparte, s'il était en contact avec Puisaye en 1793 cela en dit long sur les événements qui ont suivi après