Ordre royal et militaire de Saint-Louis
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Ordre royal et militaire de Saint-Louis
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secrétaire - adjoint de la S.E.H.R.I.
Laurent- inceptio
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Re: Ordre royal et militaire de Saint-Louis
voici un petit topo sur les ordres d'Ancien Régime paru dans le dictionnaire des médaillés de la Légion d'honneur de l'Ain - AD Ain 2002
Le 1er août 1469, Louis XI fonde l’ordre de Saint-Michel, sous la grand-maîtrise du Roi. Cet ordre de chevalerie, d’abord réservé à quelques gentilhommes, s’accroît très rapidement au point que Louis XIV le réforme, le 12 janvier 1665, et ne l’ouvre qu’à 100 hommes, devant être français et catholiques. Cet ordre est supprimé par la Révolution. Mais le comte de Provence, en émigration, continue de le décerner. Rétabli le 16 novembre 1816, cet ordre est alors destiné à récompenser les mérites littéraires et artistiques. Il est définitivement supprimé en 1830.
Le 31 décembre 1578, Henri III fonde l’ordre du Saint-Esprit. Si le roi en est aussi le grand maître, il ne le devient qu’après son sacre à l’issue d’une cérémonie spéciale. De droit, les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit sont chevaliers de Saint-Michel. Pour être chevalier du Saint-Esprit le prétendant doit être catholique et membre des plus hauts lignages de la noblesse française. Supprimé à la Révolution, cet ordre est cependant distribué avec parcimonie. Il est rétabli comme premier ordre en 1814, pour être définitivement supprimé en 1830.
L’ordre du mérite militaire est créé le 10 mars 1759 par Louis XV. Il est destiné à récompenser les officiers militaires étrangers, protestants, ne pouvant recevoir l’ordre de Saint-Louis. Lui aussi supprimé durant la Révolution, il est rétabli par Louis XVIII qui élargit son accès aux officiers musulmans de nationalité française le 20 novembre 1814. Comme les autres, il est définitivement supprimé en 1830.
Le 9 avril 1693, Louis XIV crée un ordre ouvert aux officiers catholiques dont le courage, le mérite et les services rendus sont les qualités requises pour y entrer. Le but de la manœuvre est de s'attacher l'élite militaire. L'élite civile (confondue avec la noblesse) lui est déjà attaché avec la Cour. L'idée d'ordre remonte alors à la chevalerie et suit trois principes : la défense de la foi chrétienne, l'assistance au grand-maître et à sa couronne, soutien mutuel des chevaliers. Si la clause de catholicité était exigée, seul le mérite militaire était le véritable motif retenu pour être intégré dans l'ordre. De même, l'ordre reprend le système de classe de la chevalerie, permettant de tenir en haleine les récipiendaires. Ainsi il se structure entre chevaliers, commandeurs et grands-croix. Pour distinguer les privilégiés, Louis XIV leur prête une décoration formée d'une croix d'or (rappelant la croix de Malte), émaillée de blanc sur les deux faces et portant en son centre l'effigie du Roi en armure (il est entouré d’une bordure bleue et sur le revers, une épée flamboyante traverse une couronne de laurier). Afin de distinguer la décoration, le ruban est rouge. De 1693 à 1792, seuls 18 000 chevaliers ont pu se targuer de porter la Croix.
Réservé à la noblesse, l'ordre du Saint-Esprit disparaît dès 1789. L'ordre de Saint-Louis est conservé sous la dénomination de décoration militaire. En même temps que le nom, disparaît la clause de religion. En octobre 1792, après la chute de Louis XVI et l'avènement de la République suite à la victoire de Valmy, la décoration militaire est supprimée au nom de l'Egalité. En effet, parce que chaque soldat fait simplement son devoir, il ne peut y avoir de distinction, tous méritant de la Nation pour le sacrifice de leur vie. Très rapidement cependant le besoin de féliciter les armées des frontières se fît sentir. La Convention adopte alors la reconnaissance nationale. Par décret, l'Assemblée reconnaît qu’une armée a bien mérité de la Patrie. Malgré cela, l’Assemblée Constituante pense déjà à mettre en place une décoration unique accordée aux vertus, talents et aux services rendus à l’état.
La disparition des ordres royaux et leur utilisation par les princes émigrés marquent l’importance politique que prennent les décorations avec la Révolution. De ces faits, la Légion d'Honneur aura une signification politique tout aussi importante.
Le 1er août 1469, Louis XI fonde l’ordre de Saint-Michel, sous la grand-maîtrise du Roi. Cet ordre de chevalerie, d’abord réservé à quelques gentilhommes, s’accroît très rapidement au point que Louis XIV le réforme, le 12 janvier 1665, et ne l’ouvre qu’à 100 hommes, devant être français et catholiques. Cet ordre est supprimé par la Révolution. Mais le comte de Provence, en émigration, continue de le décerner. Rétabli le 16 novembre 1816, cet ordre est alors destiné à récompenser les mérites littéraires et artistiques. Il est définitivement supprimé en 1830.
Le 31 décembre 1578, Henri III fonde l’ordre du Saint-Esprit. Si le roi en est aussi le grand maître, il ne le devient qu’après son sacre à l’issue d’une cérémonie spéciale. De droit, les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit sont chevaliers de Saint-Michel. Pour être chevalier du Saint-Esprit le prétendant doit être catholique et membre des plus hauts lignages de la noblesse française. Supprimé à la Révolution, cet ordre est cependant distribué avec parcimonie. Il est rétabli comme premier ordre en 1814, pour être définitivement supprimé en 1830.
L’ordre du mérite militaire est créé le 10 mars 1759 par Louis XV. Il est destiné à récompenser les officiers militaires étrangers, protestants, ne pouvant recevoir l’ordre de Saint-Louis. Lui aussi supprimé durant la Révolution, il est rétabli par Louis XVIII qui élargit son accès aux officiers musulmans de nationalité française le 20 novembre 1814. Comme les autres, il est définitivement supprimé en 1830.
Le 9 avril 1693, Louis XIV crée un ordre ouvert aux officiers catholiques dont le courage, le mérite et les services rendus sont les qualités requises pour y entrer. Le but de la manœuvre est de s'attacher l'élite militaire. L'élite civile (confondue avec la noblesse) lui est déjà attaché avec la Cour. L'idée d'ordre remonte alors à la chevalerie et suit trois principes : la défense de la foi chrétienne, l'assistance au grand-maître et à sa couronne, soutien mutuel des chevaliers. Si la clause de catholicité était exigée, seul le mérite militaire était le véritable motif retenu pour être intégré dans l'ordre. De même, l'ordre reprend le système de classe de la chevalerie, permettant de tenir en haleine les récipiendaires. Ainsi il se structure entre chevaliers, commandeurs et grands-croix. Pour distinguer les privilégiés, Louis XIV leur prête une décoration formée d'une croix d'or (rappelant la croix de Malte), émaillée de blanc sur les deux faces et portant en son centre l'effigie du Roi en armure (il est entouré d’une bordure bleue et sur le revers, une épée flamboyante traverse une couronne de laurier). Afin de distinguer la décoration, le ruban est rouge. De 1693 à 1792, seuls 18 000 chevaliers ont pu se targuer de porter la Croix.
Réservé à la noblesse, l'ordre du Saint-Esprit disparaît dès 1789. L'ordre de Saint-Louis est conservé sous la dénomination de décoration militaire. En même temps que le nom, disparaît la clause de religion. En octobre 1792, après la chute de Louis XVI et l'avènement de la République suite à la victoire de Valmy, la décoration militaire est supprimée au nom de l'Egalité. En effet, parce que chaque soldat fait simplement son devoir, il ne peut y avoir de distinction, tous méritant de la Nation pour le sacrifice de leur vie. Très rapidement cependant le besoin de féliciter les armées des frontières se fît sentir. La Convention adopte alors la reconnaissance nationale. Par décret, l'Assemblée reconnaît qu’une armée a bien mérité de la Patrie. Malgré cela, l’Assemblée Constituante pense déjà à mettre en place une décoration unique accordée aux vertus, talents et aux services rendus à l’état.
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: Ordre royal et militaire de Saint-Louis
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