Troupes Westphaliennes

Lettre autographe du 1er Mars 1809 , signée de DUFOUV , Commandant d'Armes d'Haguenau , adressée au Maire de la ville de Metz :
"J'ai l'honneur de vous prévenir qu'une colonne des troupes de son Alt le Roy de Wesphalie , forte d'environ 6000 hommes arrivera succesivement dans votre ville , du 9 au 14 du courant . Je vous prie de donner les ordres necéssaires pour que le logement soit assuré à ces troupes".

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très intéressants mémoires

vus par le Bourgeois de Hambourg....

superbe

deux belles planches sur les troupes Westpahlienne

adjudant-major au 2e de ligne Westpahlien en Espagne

Philippe Leroy-Duverger
Enrôlé volontaire au 25e régiment de chasseurs à cheval en 1805, il passa par tous les grades pour arriver à celui de maréchal de camp, fit vingt-et-une campagnes et reçut un coup de feu à la Bérézina.
Chasseur dans l'armée d'Italie, il assista au passage de l'Adige, aux affaires de Vérone, de Caldiero, du Tagliamento, de la Piave et de Vicence, aux sièges de Dantzig et de Stralsund, et comme sous-officier aux batailles de Lieberstad, d'Heidelberg et de Friedland ; il fit comme lieutenant et capitaine les campagnes de 1808 à 1812, et comme chef d'escadron celles de 1813, 1814 et 1823.
Il combattit à Dresde, à Leipzig, où il dut passer l'Elster à la nage, à Hanau avec le 2e corps, qui, déjà réduit à 1 800 hommes, y fut anéanti. Le soir on eut de la peine à réunir 25 hommes pour former la garde du maréchal Victor qui le commandait.
De 1815 à 1823 il fut employé en qualité de chef d'état-major des 12e et 14e divisions militaires, en 1823 il commandait la place de Zérès et fut nommé lieutenant-colonel.
De 1823 à 1831, il fut employé à l'état-major du ministre, au dépôt de la guerre et dans les camps d'instruction à Lunéville. Colonel le 22 février 1831, puis chef d'état major de l'armée d'Afrique, il fit partie de toutes les expéditions et fut partout cité avec éloge.
En 1836, on lui confia le commandement supérieur de Bone et il rendit de grands services à l'armée d'occupation.
Le 24 août 1838, il fut promu au grade de maréchal de camp et nommé au commandement de la division du Var.
Le général Duverger fut nommé commandeur de la Légion d'honneur en 1834.

très intéressant article sur la conscription en Westpahlie

https://halshs.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/803426/filename/Todorov_Le_royaume_de_Westphalie_et_la_guerre.pdf


et sur la formation de ce pays

https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/le-royaume-de-westphalie-napoleonien-tentative-dinstauration-dun-etat-modele/

(je suis très westphalie ces jours, vous saurez pourquoi rapidement )

ben en même temps avec ton prénom c'est un peu normal non ?

non, pas du tout même si j'aimerai un jour avoir un bouton JN dans ma collection

voici un "petit nouveau" présenté au Musée de l'Empéri jusqu'en septembre :
un habit de chasseurs à pied de la Garde royale Westphalienne

Bonjour.Les troupes de cet etat satellite auraient ete composees de 20 000 fantassins,3500 cavaliers et 1500 artilleurs.Mais que sait on du bataillon expedie en Espagne? Merci.

mazeldan a écrit:Bonjour.Les troupes de cet etat satellite auraient ete composees de 20 000 fantassins,3500 cavaliers et 1500 artilleurs.Mais que sait on du bataillon expedie en Espagne? Merci.

Selon Von Pivka, en Espagne se trouvent :

Division du général Morio
1e Brigade Boerner
2e Rgt d'infanterie à 2 bataillons
4e Rgt d'infanterie à 2 bataillons
2e Brigade Ochs
3e Rgt d'infanterie à 2 bataillons
1e léger bataillon
2 cies d'artillerie
Le 1e chevaux-légers s'y trouve aussi mais pas avec Morio.

Déjà cité plus haut par Jerôme, publié en 2009 des mémoires non dénuées d'humour

https://journals.openedition.org/assr/24614


Voilà un petit ouvrage que l'on a plaisir à lire. Jakob Meyer, soldat westphalien, engagé volontaire dans les armées de Napoléon, livre ici ses souvenirs de combattant, écrits plus de vingt ans après les faits, dans cet opuscule sous-titré « Récit de la destinée et des aventures de guerre de l'ancien maréchal des logis de l'armée de Westphalie Jakob Meyer de Dransfeld au cours des campagnes d'Espagne et de Russie. Deuxième édition améliorée et augmentée, écrite par lui-même. Göttingen 1837 ». C'est l'histoire d'un soldat juif de la Grande Armée, qu'Ernest Kallmann et Françoise Lyon-Caen ont pris soin de traduire de l'allemand, permettant ainsi au public francophone de découvrir ce récit vivant et très personnel. Ils le resituent par ailleurs dans son contexte historique et social, à travers une préface et une postface pertinentes, une bibliographie ciblée d'une part sur les Juifs en Allemagne à cette époque et d'autre part sur la campagne de Russie. Une carte permet de suivre les « Campagnes et Itinéraires » de Jakob Meyer depuis Cassel, d'où il part vers la France et l'Espagne en janvier 1808, jusqu'à Cassel où il revient en octobre 1813 après avoir traversé la Russie et la Pologne. Enfin un tableau généalogique de sa famille retiendra l'attention de nos lecteurs.

Le début de l'ouvrage qui relate l'enfance et les jeunes années de Jakob Meyer ne fait pas mention de sa judéité, que l'on découvrira incidemment à la septième page d'un récit qui en comprend soixante-sept, alors qu'il évoque son hébergement à Nîmes « chez un coreligionnaire portugais nommé Salvedoir ». L'auteur y apparaît joli cœur, curieux de toutes choses, et épris de liberté. Il livre à ce sujet une réflexion inattendue : « [mon professeur d'anglais] m'inculqua surtout le noble sens de la liberté, ce qui accrut encore mon inclination pour la vie militaire » (sic). Ouvert d'esprit, curieux de tout, courageux, il sait intéresser son lecteur qui partage avec lui ses émotions et ses sensations : peur, soif, faim, froid, amitiés, amours passagères.

Ce soldat juif relate les terribles campagnes d'Espagne et de Russie, à travers scènes vécues et anecdotes savoureuses où « les cruels Espagnols portés au meurtre » le disputent aux « Russes dénués de compassion » dans les horreurs dont ils sont responsables envers les blessés et les prisonniers qui tombent entre leurs mains. S'il admire et respecte de nombreux officiers, il sait avoir la dent dure ou le trait de moquerie ravageur pour d'autres : du « grand et gros général Vandamme » il écrira « [...] je rencontrai au milieu du pont cette énorme chose qu'était le général », qualifié plus loin de « fruste »... Admirateur de Napoléon et de la France, émancipateurs des Juifs du royaume de Westphalie, il apparaît au début de son récit éloigné des pratiques religieuses, et prêt à épouser la belle Elise, une jeune femme non juive. La suite du récit pourtant le montre reconnaissant pour toutes ces familles juives qui au cours de ses pérégrinations, en France d'abord, mais aussi en Russie et en Pologne ensuite, le recueillent, le soignent, l'aident à reprendre des forces. Cette solidarité entre coreligionnaires l'émeut, même s'il prend soin comme le soulignent les deux traducteurs, de mettre à distance son propre judaïsme. De retour à Cassel, il épouse sa fiancée. Grâce aux recherches généalogiques des traducteurs, nous découvrons que la fidèle Elise s'était auparavant convertie au judaïsme et avait pris le prénom de Sarah.

À la lecture de ses aventures, nous nous prenons de sympathie pour le brave Jakob. Un regret toutefois : les auteurs auraient pu étoffer facilement leur postface, un peu légère, en incluant dans le corps du texte et en les développant les nombreuses notes de bas de page qui s'y trouvent : chacune pratiquement aiguise la curiosité du lecteur, qui se pose des questions sur les noms hébraïques, le choix des noms de famille en 1808, ou le sort réservé à la descendance de Jakob et Elise-Sarah Meyer.

Ernest Kallmann, Françoise Lyon-Caen, Jakob Meyer, soldat de Napoléon. Mes aventures de guerre, 1808-1813
Traduction et présentation. Paris, Éditions Autrement, coll. « Mémoires/Histoire au singulier » no 150, 2009, 95 p.
Joëlle Allouche-Benayoun

FranckT a écrit:

mazeldan a écrit:Bonjour.Les troupes de cet etat satellite auraient ete composees de 20 000 fantassins,3500 cavaliers et 1500 artilleurs.Mais que sait on du bataillon expedie en Espagne? Merci.

Selon Von Pivka, en Espagne se trouvent :

Division du général Morio
1e Brigade Boerner
2e Rgt d'infanterie à 2 bataillons
4e Rgt d'infanterie à 2 bataillons
2e Brigade Ochs
3e Rgt d'infanterie à 2 bataillons
1e léger bataillon
2 cies d'artillerie
Le 1e chevaux-légers s'y trouve aussi mais pas avec Morio.

Bonjour,
Existe t il au SHD de Vincennes des registres nominatifs de ces troupes Westphaliennes, comme pour leurs homologues français ? Ou pas ? J'avais lu ce livre sur Jakob Meyer et m'étais demandé s'il était possible de retrouver des précisions dans les archives militaires. Toutes idées bienvenues !

Bonjour

Voici quelques représentations des fantassins de la division Morio au siège de Gérone.
Amicalement
Marc

Parus a écrit:Existe t il au SHD de Vincennes des registres nominatifs de ces troupes Westphaliennes, comme pour leurs homologues français ? Ou pas ? J'avais lu ce livre sur Jakob Meyer et m'étais demandé s'il était possible de retrouver des précisions dans les archives militaires. Toutes idées bienvenues !

à ma connaissance, de tels documents n'existent pas au SHD.

les seuls documents relatifs à des troupes étrangères sont consacrés à des unités qui étaient plus ou moins assimilées à des troupes de l'armée française.

or les Westphaliens sont des troupes étrangères au service d'un pays, certes allié, mais étranger.

Bonsoir

Sources possibles de documents (utilisées par Darbou et Boisselier pour leur recueil): l'almanach royal de Westphalie (années 1810, 1812,1813); le Moniteur de Westphalie.
Le texte de Darbou et Boisselier donne beaucoup d erenseignements: organisation, effectifs etc...
Amicalement
Marc

Merci pour toutes ces infos Marc, notamment pour les planches qui raviront les peintres de figurines

Avis aux amateurs des armées des Etats Allemands,
Gross' actualité pour l'Armée Westphalienne fruit de 10 années d'investigations

https://www.zinnfigur.com/en/Books-Media/Novelties/Bunde-Peter-Gaertner-Markus-Co-Autor-Thomas-Hemmann-The-Westphalian-Army-in-the-Napoleonic-Wars-1807-1813.html

deux versions disponibles, pour anglophones et pour germanophones

un ouvrage de 528 pages
270 illustrations, 7 cartes, plus de 125 planches d'infographie de Peter Bunde

Merci pour les infos Loïc.
J'ai pu voir que vous viviez du côté de Riom ? :o

6th Regiment de Wesphalie mais aussi

regiments allemands (y compris Wesphaliens) et Hollandais en mle 1810. Provenance Belarus.