La Tour d'Auvergne, le Premier Grenadier de France
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La Tour d'Auvergne, le Premier Grenadier de France
Il ne fut pas général, mais il mérite de se trouver ici, j'ai trouvé ceci dans l'ouvrage de Théodore Courneaux, Histoire généalogique de la Maison Pontavice et de ses alliances, Paris 1901. Comme qui parfois il faut chercher dans les coins...
Théophile-Malo de Corret Prince de la Tour d’Auvergne surnommé le 1er grenadier de France. Mousquetaire du Roi en 1767. Capitaine au ci-devant régiment d’Angoumois, 80ème d’infanterie. Tué le 27 juin 1800 à Oberhausen d’un coup de lance dans le cœur. Ce dernier placé dans une urne d’argent fut déposé au Panthéon. Une ordonnance du 26 mars 1816 prescrivit la remise des cœurs de La Tour d’Auvergne et de plusieurs généraux à leurs descendants. Cette décision ne fut pas connu du Comte Olivier-Marie du Pontavice de Heussey héritier de la Tour d’Auvergne. Le gouvernement remis le cœur au Marquis de la Tour d’Auvergne-Laranguais en 1817. Longtemps après la Comtesse de Pontavice, née Guillard de Kersauzic, apprit ses circonstances et réclama à la famille de la Tour d’Auvergne-Laranguais le cœur de l’illustre grenadier. Sur le refus de ces derniers, un procès fut intenté qui commencça le 14 juillet 1830. Triste bataille qui se poursuit après le décès de la Comtesse, par le biais de ses enfants. Un arrêté de la Cour Royale de Montpellier du 1er décembre 1840, décide que l’urne sera remise à la famille Pontavice de Heusset qui en 1901, la conservait encore. Le journal L’intermédiaire des chercheurs et curieux du 20 novembre 1893 publie cet article :
« Lundi 8 mars, est passé à Rennes Monsieur de Pontavice de Heussey, porteur de l’urne qui renferme le cœur de La Tour d’Auvergne, premier grenadier de France, l’urne est en argent et a environ 30 centimètres de hauteur, en y comprenant la grenade en vermeil qui la surmonte. Au milieu est un cœur en or traversé par une lance, Au sommet de l’urne on lit :
« La Tour d’Auvergne, premier grenadier de France, mort au champ d’honneur, le 9 messidor An VIII, Le Brave des Braves »,
Ces derniers mots entourent en exergue le coq gaulois reposant sur une couronne de lauriers. A la partie inférieure de l’urne est gravé le distique suivant :
« La Tour d’Auvergne est mort, mais c’est au champ d’Honneur, envions son trépas et conservons son cœur ». Enfin sur le socle :
« 46ème demi-brigade. Cette Urne, dans laquelle le cœur est enfermé en une double boîte de plomb, est fixé sur un plastron en velours brodé de palmes en or et imite en son entier la forme d’un cœur. Le plastron est celui que porta toujours dans la 46ème demi-brigade le plus ancien sergent chargé de répondre, chaque jour, à l’appel du nom de La Tour d’Auvergne : « Présent, Mort au champ d’honneur » .
Théophile-Malo de Corret Prince de la Tour d’Auvergne surnommé le 1er grenadier de France. Mousquetaire du Roi en 1767. Capitaine au ci-devant régiment d’Angoumois, 80ème d’infanterie. Tué le 27 juin 1800 à Oberhausen d’un coup de lance dans le cœur. Ce dernier placé dans une urne d’argent fut déposé au Panthéon. Une ordonnance du 26 mars 1816 prescrivit la remise des cœurs de La Tour d’Auvergne et de plusieurs généraux à leurs descendants. Cette décision ne fut pas connu du Comte Olivier-Marie du Pontavice de Heussey héritier de la Tour d’Auvergne. Le gouvernement remis le cœur au Marquis de la Tour d’Auvergne-Laranguais en 1817. Longtemps après la Comtesse de Pontavice, née Guillard de Kersauzic, apprit ses circonstances et réclama à la famille de la Tour d’Auvergne-Laranguais le cœur de l’illustre grenadier. Sur le refus de ces derniers, un procès fut intenté qui commencça le 14 juillet 1830. Triste bataille qui se poursuit après le décès de la Comtesse, par le biais de ses enfants. Un arrêté de la Cour Royale de Montpellier du 1er décembre 1840, décide que l’urne sera remise à la famille Pontavice de Heusset qui en 1901, la conservait encore. Le journal L’intermédiaire des chercheurs et curieux du 20 novembre 1893 publie cet article :
« Lundi 8 mars, est passé à Rennes Monsieur de Pontavice de Heussey, porteur de l’urne qui renferme le cœur de La Tour d’Auvergne, premier grenadier de France, l’urne est en argent et a environ 30 centimètres de hauteur, en y comprenant la grenade en vermeil qui la surmonte. Au milieu est un cœur en or traversé par une lance, Au sommet de l’urne on lit :
« La Tour d’Auvergne, premier grenadier de France, mort au champ d’honneur, le 9 messidor An VIII, Le Brave des Braves »,
Ces derniers mots entourent en exergue le coq gaulois reposant sur une couronne de lauriers. A la partie inférieure de l’urne est gravé le distique suivant :
« La Tour d’Auvergne est mort, mais c’est au champ d’Honneur, envions son trépas et conservons son cœur ». Enfin sur le socle :
« 46ème demi-brigade. Cette Urne, dans laquelle le cœur est enfermé en une double boîte de plomb, est fixé sur un plastron en velours brodé de palmes en or et imite en son entier la forme d’un cœur. Le plastron est celui que porta toujours dans la 46ème demi-brigade le plus ancien sergent chargé de répondre, chaque jour, à l’appel du nom de La Tour d’Auvergne : « Présent, Mort au champ d’honneur » .
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secrétaire - adjoint de la S.E.H.R.I.
Laurent- inceptio
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Re: La Tour d'Auvergne, le Premier Grenadier de France
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: La Tour d'Auvergne, le Premier Grenadier de France
je me demande bien où cette urne a bien pu atterrir depuis ?
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Laurent- inceptio
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