Compagnies d'Infirmiers
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Marc Morillon
Davin Didier
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SEHRI : de 1789 à 1815 - association loi 1901 :: Histoire politique, sociale et économique de 1788 à 1816 :: Sciences, savants et technique :: le service de santé
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Compagnies d'Infirmiers
bonjour
10 compagnies d'Infirmiers de 96 hommes voient le jour le 13 avril 1809 avec un trés caractéristique uniforme à fond brun-marron
une compagnie (n° ?) de 138 infirmiers est en Espagne en octobre 1810, une autre est à Wurzbourg et retourne en France
en avril 1811 on les retrouve distribuées
une (n° ?) de 120 inutile dans les Provinces Illyriennes
une (n° ?) au Portugal
une (n° ?) à Metz et Strasbourg
9e Cie : 69 hommes en Italie et 41 en Illyrie dirigés sur Besançon
10e Cie d'Italie dirigée sur Besançon
3e Cie à l'Armée d'Allemagne
d'autres précisions sur la répartition de ces compagnies au long de ces 5 années de campagnes ?
Loïc
10 compagnies d'Infirmiers de 96 hommes voient le jour le 13 avril 1809 avec un trés caractéristique uniforme à fond brun-marron
une compagnie (n° ?) de 138 infirmiers est en Espagne en octobre 1810, une autre est à Wurzbourg et retourne en France
en avril 1811 on les retrouve distribuées
une (n° ?) de 120 inutile dans les Provinces Illyriennes
une (n° ?) au Portugal
une (n° ?) à Metz et Strasbourg
9e Cie : 69 hommes en Italie et 41 en Illyrie dirigés sur Besançon
10e Cie d'Italie dirigée sur Besançon
3e Cie à l'Armée d'Allemagne
d'autres précisions sur la répartition de ces compagnies au long de ces 5 années de campagnes ?
Loïc
Dernière édition par Loïc le Lun 19 Sep - 18:26, édité 1 fois
Loïc- collatio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Voici ce que dit Domage là dessus :
Le 13 avril 1809 furent créées 10 compagnies d'infirmiers militaires des hôpitaux. 5 furent organisées à Vienne, en Autriche le 1er septembre suivant, 2 en Italie, 3 en Espagne ; une 11e compagnie sera créée par décret du 29 novembre 1811.
On doit pouvoir trouver autre chose dans le HS de Tradition de Pigeard sur le service de santé
Le 13 avril 1809 furent créées 10 compagnies d'infirmiers militaires des hôpitaux. 5 furent organisées à Vienne, en Autriche le 1er septembre suivant, 2 en Italie, 3 en Espagne ; une 11e compagnie sera créée par décret du 29 novembre 1811.
On doit pouvoir trouver autre chose dans le HS de Tradition de Pigeard sur le service de santé
_________________
Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Re: Compagnies d'Infirmiers
Comme nous l' avons vu les infirmiers militaires existaient pendant la Révolution, dans les hopitaux provisoires et attachés aux ambulances de l' Armée . Au début de l' Empire , mis à part pour la Garde Consulaire puis impériale qui avait son propre service de Santé des infirmiers ne se retrouvaient plus que dans les hopitaux et encore! . Ce fut en Espagne que Percy fin 1808 prenant la tête du service de Santé de l' Armée d' Espagne, constatant l' absence d' infirmiers dans les hopitaux au cours de son périple jusqu à Madrid forma des "infirmiers" de son propre chef, en ayant alerté Napoléon, avec des mutilés et impropres au service militaire que devaient lui envoyer les régiments. Les 30 premiers sont habillés avec des habits des volontaires de Madrid.....
En Avril 1809, le systeme des compagnies d' infirmiers d ambulance qui servent à la fois dans les hopitaux provisoires et dans les ambulances est étendu effectivement. Une compagnie de 108 hommes commandés par un centenier avec rang de sous lieutenant est théoriquement attachée à chaque corps d' Armée ( uniforme marron et rouge) . Mais par exemple le 3e Corps de l' Armée d' Espagne ne recevra ses ambulances qu' en Janvier 1810 et sa compagnie d' infirmiers de 138 hommes en Octobre.....(*)
(*)chaque compagnie avait un centenier,1 sous centenier, 1 srgt major,5 sergents et un caporal fourrier : infirmiers major de 1er classe,10 caporaux: infirmiers majors de 2eme classe , 96 infirmiers et formant une escouade speciale il y a 8 ouvriers:tailleurs, cordonnier,coutelier ( pour les instruments), cuisiniers. La compagnie sert par escouades ou sections dans les différents postes nécessaires: hopitaux provisoires ou ambulance.
Il semble bien que les compagnies aient été numérotées,
la 1ere est formée à Vienne en Septembre 1809 et sert donc en Autriche avec la 2eme qui va ensuite paser en Espagne pour y servir jusqu en 1814
La 3e est formée en Allemagne et y sert jusqu'en 1811
La 4eme sert en Catalogne de 1810 à 1813
La 5e organisée en Autriche fin 1809 part en Espagne et sert en Aragon
La 6e et la 7e organisée en Espagne à Madrid en mars 1810 et servira à l Armée du Midi, idem la 8eme qui sera avec l' Armée du Portugal.
la 9e et la 10 e seront formées à l' Armée d' Italie en 1809 et serviront en Russie.
Il y aura d' autres compagnies formées pour la campagne de Russie..
En Avril 1809, le systeme des compagnies d' infirmiers d ambulance qui servent à la fois dans les hopitaux provisoires et dans les ambulances est étendu effectivement. Une compagnie de 108 hommes commandés par un centenier avec rang de sous lieutenant est théoriquement attachée à chaque corps d' Armée ( uniforme marron et rouge) . Mais par exemple le 3e Corps de l' Armée d' Espagne ne recevra ses ambulances qu' en Janvier 1810 et sa compagnie d' infirmiers de 138 hommes en Octobre.....(*)
(*)chaque compagnie avait un centenier,1 sous centenier, 1 srgt major,5 sergents et un caporal fourrier : infirmiers major de 1er classe,10 caporaux: infirmiers majors de 2eme classe , 96 infirmiers et formant une escouade speciale il y a 8 ouvriers:tailleurs, cordonnier,coutelier ( pour les instruments), cuisiniers. La compagnie sert par escouades ou sections dans les différents postes nécessaires: hopitaux provisoires ou ambulance.
Il semble bien que les compagnies aient été numérotées,
la 1ere est formée à Vienne en Septembre 1809 et sert donc en Autriche avec la 2eme qui va ensuite paser en Espagne pour y servir jusqu en 1814
La 3e est formée en Allemagne et y sert jusqu'en 1811
La 4eme sert en Catalogne de 1810 à 1813
La 5e organisée en Autriche fin 1809 part en Espagne et sert en Aragon
La 6e et la 7e organisée en Espagne à Madrid en mars 1810 et servira à l Armée du Midi, idem la 8eme qui sera avec l' Armée du Portugal.
la 9e et la 10 e seront formées à l' Armée d' Italie en 1809 et serviront en Russie.
Il y aura d' autres compagnies formées pour la campagne de Russie..
Davin Didier- inceptio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
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Par définition un historien se doit d'éclairer certaines zones d'ombres du passé. Ayant de droit accès à toutes les archives ouvertes, il s'appuie sur ses recherches pour délivrer ses résultats, quitte à briser quelques clichés.
Président de la S.E.H.R.I.
Pandore1968 aime ce message
Re: Compagnies d'Infirmiers
Correspondance de Napoléon
AU GÉNÉRAL LACUÉE, COMTE DE CESSAC, MINISTRE
DIRECTEUR DE L’ADMINISTRATION DE LA GUERRE, A PARIS.
Paris, 18 avril 1811.
Vous avez dix compagnies formant 900 infirmiers.
La compagnie de 120 hommes, qui est dans les provinces illyriennes est inutile ; faites-la marcher avec le corps de l’armée d’Italie qui se réunit
à Laybach.
Celle qui est en Portugal est nécessaire. La compagnie qui est à Metz et à Strasbourg, envoyez-la à l’armée d’Allemagne.
Pour celle de Catalogne et pour celles qui sont en Espagne, je n’ai rien à dire.
La 9è compagnie, qui a 69 hommes en Italie et 41 en Illyrie, peut se diriger sur Besançon. La 10è d’Italie peut se retirer à Besançon.
Vous avez ainsi quatre compagnies de 120 infirmiers disponibles.
La Hollande, l’Italie, les provinces illyriennes, la France ne doivent pas avoir de ces compagnies ; cela doit être pour l’armée.
Je ne puis comprendre pourquoi il y a deux compagnies d’infirmiers dans les provinces illyriennes, où je n’ai que quatre régiments. Les
compagnies qui sont en Italie y sont d’une inutilité absolue, en Italie, où le peuple est si charitable, où il y a de superbes établissements.
Envoyez au corps d’armée qui est en Allemagne et au corps qui va se former à Laybach les compagnies qui sont en Illyrie, en Italie, en France, en Hollande. Quatre compagnies d’infirmiers peuvent servir 10 à 15,000 malades. En Allemagne même on n’a besoin d’infirmiers que sur la première ligne.
N
AU GÉNÉRAL LACUÉE, COMTE DE CESSAC, MINISTRE
DIRECTEUR DE L’ADMINISTRATION DE LA GUERRE, A PARIS.
Paris, 18 avril 1811.
Vous avez dix compagnies formant 900 infirmiers.
La compagnie de 120 hommes, qui est dans les provinces illyriennes est inutile ; faites-la marcher avec le corps de l’armée d’Italie qui se réunit
à Laybach.
Celle qui est en Portugal est nécessaire. La compagnie qui est à Metz et à Strasbourg, envoyez-la à l’armée d’Allemagne.
Pour celle de Catalogne et pour celles qui sont en Espagne, je n’ai rien à dire.
La 9è compagnie, qui a 69 hommes en Italie et 41 en Illyrie, peut se diriger sur Besançon. La 10è d’Italie peut se retirer à Besançon.
Vous avez ainsi quatre compagnies de 120 infirmiers disponibles.
La Hollande, l’Italie, les provinces illyriennes, la France ne doivent pas avoir de ces compagnies ; cela doit être pour l’armée.
Je ne puis comprendre pourquoi il y a deux compagnies d’infirmiers dans les provinces illyriennes, où je n’ai que quatre régiments. Les
compagnies qui sont en Italie y sont d’une inutilité absolue, en Italie, où le peuple est si charitable, où il y a de superbes établissements.
Envoyez au corps d’armée qui est en Allemagne et au corps qui va se former à Laybach les compagnies qui sont en Illyrie, en Italie, en France, en Hollande. Quatre compagnies d’infirmiers peuvent servir 10 à 15,000 malades. En Allemagne même on n’a besoin d’infirmiers que sur la première ligne.
N
Davin Didier- inceptio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Avez vous repéré quelque chose de curieux sur l'extrait mortuaire communiqué par Jérôme?
Il y a clairement un e à Infirmiere et un e à été ajouté à Sieur....
Serait-ce une preuve de l'utilisation de personnel féminin?
Amicalement
Marc
Il y a clairement un e à Infirmiere et un e à été ajouté à Sieur....
Serait-ce une preuve de l'utilisation de personnel féminin?
Amicalement
Marc
Marc Morillon- inceptio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Effectivement, alors que théoriquement il n'y a que des infirmiers., à moins que ce soit une vivandière attachée à l'hôpital militaire......
Davin Didier- inceptio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Il y a fréquemment confusion entre les infirmiers existant déjà sous la Révolution et chargés des services auxiliaires dans les hôpitaux (fort différent du rôle technique d'infirmier tel que nous le connaissons aujourd'hui, en fait depuis la guerre de 14-18) et les despotats, qui sont plutôt des brancardiers et qui sont un projet de Percy qui n'a vu que peu de développements au cours de l'Empire.
Les soins étaient en réalité prodigués par les chirurgiens sous-aides.
Les infirmiers ne dépendaient pas directement du Service de santé mais ils étaient mis à disposition par l'administration qui les considérait comme ouvriers.
Ce n'étaient pas les meilleurs sujets et l'on trouve beaucoup d'avis négatifs à leur encontre:
Les infirmiers ont assez mauvaise réputation et sont souvent accusés de détrousser les malades et de leur prendre leur nourriture. « C’était au reste le rebut et la honte de la société : presque tous, flétris pour des crimes, étaient des étrangers échappés des bagnes de Gênes, de Civitta- Vecchia ou de Malte ; ils n’étaient attiré dans les hôpitaux que par la soif de l’argent dont ils dépouillaient les malades . » (St Jean d’Acre, 1799).
Percy a lui aussi des griefs contre eux : « On a perdu trois brancards et les infirmiers, par leur poltronnerie, y ont fait toutes sortes de sottises ... » (Armée du Danube, 1799) ;
« Les chirurgiens sont ici ; quant aux employés et infirmiers, ce sont des êtres imaginaires. » (Burgos, 1808).
Percy tente de les organiser en compagnies d'infirmiers en 1809 (avec pour mission le ramassage des blessés) puis propose les despotats dont certains seront organisés brièvement en 1813.
Un clin d’œil pour finir: dans les planches éditées actuellement par Heimdal on nous annonce avec un air gourmand les uniformes des "podestats". Cette déformation vient elle d'une dyslexie du rédacteur ou d'un correcteur d'orthographe intempestif? En tous cas rien à voir entre nos ramasseurs de blessés et des notables italiens...
Marc
Les soins étaient en réalité prodigués par les chirurgiens sous-aides.
Les infirmiers ne dépendaient pas directement du Service de santé mais ils étaient mis à disposition par l'administration qui les considérait comme ouvriers.
Ce n'étaient pas les meilleurs sujets et l'on trouve beaucoup d'avis négatifs à leur encontre:
Les infirmiers ont assez mauvaise réputation et sont souvent accusés de détrousser les malades et de leur prendre leur nourriture. « C’était au reste le rebut et la honte de la société : presque tous, flétris pour des crimes, étaient des étrangers échappés des bagnes de Gênes, de Civitta- Vecchia ou de Malte ; ils n’étaient attiré dans les hôpitaux que par la soif de l’argent dont ils dépouillaient les malades . » (St Jean d’Acre, 1799).
Percy a lui aussi des griefs contre eux : « On a perdu trois brancards et les infirmiers, par leur poltronnerie, y ont fait toutes sortes de sottises ... » (Armée du Danube, 1799) ;
« Les chirurgiens sont ici ; quant aux employés et infirmiers, ce sont des êtres imaginaires. » (Burgos, 1808).
Percy tente de les organiser en compagnies d'infirmiers en 1809 (avec pour mission le ramassage des blessés) puis propose les despotats dont certains seront organisés brièvement en 1813.
Un clin d’œil pour finir: dans les planches éditées actuellement par Heimdal on nous annonce avec un air gourmand les uniformes des "podestats". Cette déformation vient elle d'une dyslexie du rédacteur ou d'un correcteur d'orthographe intempestif? En tous cas rien à voir entre nos ramasseurs de blessés et des notables italiens...
Marc
Marc Morillon- inceptio
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le Bataillon des Cent-Jours
bonjour
ah oui...podestat-despotat je n'ai pas trouvé sur leur site qui est un vrai labyrinthe
j'ai lu que pendant les Cent Jours le 17 avril 1815 les 9 compagnies dissoutes en 1814 sont reconstituées de façon originale au sein du 1er Bataillon de soldats d'ambulance dissous le 9 octobre suivant
il faudra attendre 1943 pour voir à nouveau un «Bataillon» réintroduit dans la terminologie organisationnelle du Service de Santé de l'Armée Française sous quelque influence moderne US Army
Salutations
Loïc
ah oui...podestat-despotat je n'ai pas trouvé sur leur site qui est un vrai labyrinthe
j'ai lu que pendant les Cent Jours le 17 avril 1815 les 9 compagnies dissoutes en 1814 sont reconstituées de façon originale au sein du 1er Bataillon de soldats d'ambulance dissous le 9 octobre suivant
il faudra attendre 1943 pour voir à nouveau un «Bataillon» réintroduit dans la terminologie organisationnelle du Service de Santé de l'Armée Française sous quelque influence moderne US Army
Salutations
Loïc
Loïc- collatio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Est-ce que ces infirmiers sont recrutés parmi des ex militaires inaptes au service, ou parmi ceux qui ont échapés à la conscription? (infirmiers de 1809)
David- disputatio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
En 1808 extrait du journal de campagne du baron Percy
"J'ai eu connaissance aujourd'hui 19 de l'arrêté de Sa Majesté portant création d'un bataillon de soldats d'ambulance et injonction aux colonels des régiments d'envoyer
pour ce bataillon tous les hommes mutilés et impropres au service militaire. L'intention de Son Altesse AI. le major général est que je me charge de l'organisation de ce nou-
veau corps, dont j'ai provoque la formation; que je l'habille, etc. : je veux bien équiper les trente premiers hommes qui en feront partie, mais voilà tout; fera le reste
qui voudra. En conséquence, je suis allé avec une ordonnance du commissaire général chercher au magasin d'habillement, au Buen Retiro, trente habits complets de
volontaires de Madrid tout confectionnés, chapeaux, cols, habits vestes, gilets, pantalons, guêtres, bas, baudriers, sabres, plumets, et dans le jour même j'ai habillé sept
soldats, que chacun a trouvés très proprement équipés."
"J'ai eu connaissance aujourd'hui 19 de l'arrêté de Sa Majesté portant création d'un bataillon de soldats d'ambulance et injonction aux colonels des régiments d'envoyer
pour ce bataillon tous les hommes mutilés et impropres au service militaire. L'intention de Son Altesse AI. le major général est que je me charge de l'organisation de ce nou-
veau corps, dont j'ai provoque la formation; que je l'habille, etc. : je veux bien équiper les trente premiers hommes qui en feront partie, mais voilà tout; fera le reste
qui voudra. En conséquence, je suis allé avec une ordonnance du commissaire général chercher au magasin d'habillement, au Buen Retiro, trente habits complets de
volontaires de Madrid tout confectionnés, chapeaux, cols, habits vestes, gilets, pantalons, guêtres, bas, baudriers, sabres, plumets, et dans le jour même j'ai habillé sept
soldats, que chacun a trouvés très proprement équipés."
Davin Didier- inceptio
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Pandore1968 aime ce message
Compagnies d'Infirmiers
Intéressante mise au point de Paul Lindsay Dawson, il semble que nous devions faire le deuil de compagnies d'Infirmiers avec leurs uniformes marrons
Brancardiers napoléoniens français.
Beaucoup de confusion à ce sujet. L'idée a été présentée par le Baron Percy dans un Projet d'Arette. En gros, c'est aussi loin que l'idée s'est développée. En 1808, en théorie, l'armée d'Espagne avait des compagnies de brancardiers : cependant, ayant parcouru toutes les boîtes de correspondance relatives aux armées françaises en Espagne de 1808 jusqu'à Talavera, rien n'est mentionné au niveau de l'Armée, du Corps, de la Division ou de la Brigade . Encore une fois, après avoir consulté chaque boîte d'archives pour l'Infanterie de Ligne, encore une fois rien. Par conséquent, la conclusion est que l'idée ne s'est jamais développée. En septembre 1809, des brancardiers infirmiers furent créés dans l'armée d'Allemagne pour servir dans les hôpitaux militaires. Cela a été codifié en janvier 1810, ce qui a régularisé leur tenue vestimentaire en un bonnet de police, une capote beige, un gilet en tricot blanc, un pantalon en tricot et une paire de chaussures. Leurs tâches consistaient à travailler dans les hôpitaux et les ambulances.
Il faut attendre un décret du 11 février 1811 pour l'armée d'Allemagne :
« Il sera attaché à chaque régiment d'infanterie, de ligne et légère, deux pièces d'artillerie, 3 ou 4 livres, trois caissons, une forge de campagne, un caisson ambulance, et un caisson pour transporter les papiers du régiment. Ces huit wagons marchent toujours avec le bataillon qui porte l'aigle du régiment.
2. Il sera attaché à chaque bataillon un caisson pour porter les cartouches d'infanterie, un caisson pour le pain, ce qui, pour les quatre bataillons fera huit caissons.
Titre 2, article 3. Les seize véhicules sont entretenus, harnachés et conduits par une compagnie de canonniers du régiment.
Des sources d'archives nous disent que les régiments en artillerie et ambulances étaient « aléatoires ». La connaissance totale des ambulances dans l'infanterie de Ligne est la suivante:
Un rapport intitulé "l'artillerie régimentaire du 2eme de Ligne" de 1811 indique que les habits courts - nous supposons pour les chauffeurs - n'étaient pas encore arrivés avec le régiment, ni la culotte de peau et les bottes nécessaires. Au lieu de cela, les chauffeurs portaient des uniformes d'infanterie et des pantalons en drap de laine. Un deuxième rapport du 2 janvier 1812 indique que les habits courts et les vestes bleues étaient arrivés mais pas les bottes, donc des pantalons de treillis et des guêtres ont été utilisés pour les chauffeurs. Le régiment que nous notons avait 1 ambulance, tirée par un cheval.
Des comptes régimentaires partiels existent à partir de 1812 pour le 9e de Ligne qui a acheté 44 paires de bottes et culotte de peau pour les conducteurs. 22 paires de bottes supplémentaires ont été achetées en 1813 pour les conducteurs, donc le régiment avait des canons de bataillon en 1813.
L'artillerie du 21e de Ligne était équipée de 4 canons de campagne de 3 livres, 6 caissons, 5 caissons de munitions d'infanterie, 1 forge de campagne, 5 wagons de ravitaillement, 1 ambulance, 1 wagon de ravitaillement. Le régiment comptait 36 artilleurs, 50 conducteurs et 108 chevaux. Les hommes étaient habillés en fusiliers, les conducteurs recevaient des bottes d'écurie et des culottes de peau.
Le 48e de Ligne disposait de 54 paires de culottes de peau pour les conducteurs, 193m de treillis pour doubler leurs valises, 70m 36 de dentelle peignée blanche pour la valise des conducteurset 54 paires de bottes. Le tailleur régimentaire a produit 54 vestes d'habits, 54 gilets sans manches, 54 manteaux d'écurie, 54 capotes en drap beige qui avaient coûté 5568 francs pour 696m, 54 bonnets de police en 45m 25 de drap bleu coûtant 497fr 75. Quelque 1782m de bleu du drap céleste a été acheté, ainsi que 149 m de drap bleu foncé, 80 m 46 de serge bleu foncé et 184 m 68 de tricot bleu de roi. À partir de là, nous supposons que les habits des conducteurs étaient bleu céleste avec col bleu impérial et revers, les basques étaient bordées de bleu de roi. Les gilets étaient sans doute bleu céleste. Les hommes étaient équipés de buffleteries d'infanterie standard et de shakos. Nous n'avons aucun détail sur la tenue vestimentaire des artilleurs, s'ils portaient quelque chose de différent de l'infanterie de base.
Tout comme le décret l'indique, en réalité sur la base de documents d'archives, dans tous les cas, les ambulances étaient conduites par l'artillerie régimentaire, et ceux qui manipulaient des brancards étaient habillés comme leurs collègues. Pas d'uniformes ou d'équipements spéciaux. Pas d'uniformes marrons distingués de rouge. À moins que des boîtes d'archives ne soient cachées à SHD qui disent autre chose, alors les porteurs de brancards tels que conçus dans l'imagination populaire, représentés par des reconstitueurs et modélisés par des sociétés de jeux de guerre, n'existent pas.
Il n'a jamais existé de brancardiers sur le terrain avec l'armée. Toute la notion d'uniforme brun et rouge est basée sur un seul document, pour un projet qui n'a jamais été mis en œuvre par le baron Percy. Les brancardiers n'existaient pas en dehors des hôpitaux ordinaires. À aucun moment, les infirmiers, etc. n'apparaissent nulle part dans les registres du régiment, les registres de la brigade, de la division, du corps, etc. Ils font partie du Service de Santé - fin du débat - Immense confusion entre le Service de Santé qui dirigeait les hôpitaux et les soins médicaux de l'armée.
Adieu chers Despotats aux originaux uniformes couleur Automne
Brancardiers napoléoniens français.
Beaucoup de confusion à ce sujet. L'idée a été présentée par le Baron Percy dans un Projet d'Arette. En gros, c'est aussi loin que l'idée s'est développée. En 1808, en théorie, l'armée d'Espagne avait des compagnies de brancardiers : cependant, ayant parcouru toutes les boîtes de correspondance relatives aux armées françaises en Espagne de 1808 jusqu'à Talavera, rien n'est mentionné au niveau de l'Armée, du Corps, de la Division ou de la Brigade . Encore une fois, après avoir consulté chaque boîte d'archives pour l'Infanterie de Ligne, encore une fois rien. Par conséquent, la conclusion est que l'idée ne s'est jamais développée. En septembre 1809, des brancardiers infirmiers furent créés dans l'armée d'Allemagne pour servir dans les hôpitaux militaires. Cela a été codifié en janvier 1810, ce qui a régularisé leur tenue vestimentaire en un bonnet de police, une capote beige, un gilet en tricot blanc, un pantalon en tricot et une paire de chaussures. Leurs tâches consistaient à travailler dans les hôpitaux et les ambulances.
Il faut attendre un décret du 11 février 1811 pour l'armée d'Allemagne :
« Il sera attaché à chaque régiment d'infanterie, de ligne et légère, deux pièces d'artillerie, 3 ou 4 livres, trois caissons, une forge de campagne, un caisson ambulance, et un caisson pour transporter les papiers du régiment. Ces huit wagons marchent toujours avec le bataillon qui porte l'aigle du régiment.
2. Il sera attaché à chaque bataillon un caisson pour porter les cartouches d'infanterie, un caisson pour le pain, ce qui, pour les quatre bataillons fera huit caissons.
Titre 2, article 3. Les seize véhicules sont entretenus, harnachés et conduits par une compagnie de canonniers du régiment.
Des sources d'archives nous disent que les régiments en artillerie et ambulances étaient « aléatoires ». La connaissance totale des ambulances dans l'infanterie de Ligne est la suivante:
Un rapport intitulé "l'artillerie régimentaire du 2eme de Ligne" de 1811 indique que les habits courts - nous supposons pour les chauffeurs - n'étaient pas encore arrivés avec le régiment, ni la culotte de peau et les bottes nécessaires. Au lieu de cela, les chauffeurs portaient des uniformes d'infanterie et des pantalons en drap de laine. Un deuxième rapport du 2 janvier 1812 indique que les habits courts et les vestes bleues étaient arrivés mais pas les bottes, donc des pantalons de treillis et des guêtres ont été utilisés pour les chauffeurs. Le régiment que nous notons avait 1 ambulance, tirée par un cheval.
Des comptes régimentaires partiels existent à partir de 1812 pour le 9e de Ligne qui a acheté 44 paires de bottes et culotte de peau pour les conducteurs. 22 paires de bottes supplémentaires ont été achetées en 1813 pour les conducteurs, donc le régiment avait des canons de bataillon en 1813.
L'artillerie du 21e de Ligne était équipée de 4 canons de campagne de 3 livres, 6 caissons, 5 caissons de munitions d'infanterie, 1 forge de campagne, 5 wagons de ravitaillement, 1 ambulance, 1 wagon de ravitaillement. Le régiment comptait 36 artilleurs, 50 conducteurs et 108 chevaux. Les hommes étaient habillés en fusiliers, les conducteurs recevaient des bottes d'écurie et des culottes de peau.
Le 48e de Ligne disposait de 54 paires de culottes de peau pour les conducteurs, 193m de treillis pour doubler leurs valises, 70m 36 de dentelle peignée blanche pour la valise des conducteurset 54 paires de bottes. Le tailleur régimentaire a produit 54 vestes d'habits, 54 gilets sans manches, 54 manteaux d'écurie, 54 capotes en drap beige qui avaient coûté 5568 francs pour 696m, 54 bonnets de police en 45m 25 de drap bleu coûtant 497fr 75. Quelque 1782m de bleu du drap céleste a été acheté, ainsi que 149 m de drap bleu foncé, 80 m 46 de serge bleu foncé et 184 m 68 de tricot bleu de roi. À partir de là, nous supposons que les habits des conducteurs étaient bleu céleste avec col bleu impérial et revers, les basques étaient bordées de bleu de roi. Les gilets étaient sans doute bleu céleste. Les hommes étaient équipés de buffleteries d'infanterie standard et de shakos. Nous n'avons aucun détail sur la tenue vestimentaire des artilleurs, s'ils portaient quelque chose de différent de l'infanterie de base.
Tout comme le décret l'indique, en réalité sur la base de documents d'archives, dans tous les cas, les ambulances étaient conduites par l'artillerie régimentaire, et ceux qui manipulaient des brancards étaient habillés comme leurs collègues. Pas d'uniformes ou d'équipements spéciaux. Pas d'uniformes marrons distingués de rouge. À moins que des boîtes d'archives ne soient cachées à SHD qui disent autre chose, alors les porteurs de brancards tels que conçus dans l'imagination populaire, représentés par des reconstitueurs et modélisés par des sociétés de jeux de guerre, n'existent pas.
Il n'a jamais existé de brancardiers sur le terrain avec l'armée. Toute la notion d'uniforme brun et rouge est basée sur un seul document, pour un projet qui n'a jamais été mis en œuvre par le baron Percy. Les brancardiers n'existaient pas en dehors des hôpitaux ordinaires. À aucun moment, les infirmiers, etc. n'apparaissent nulle part dans les registres du régiment, les registres de la brigade, de la division, du corps, etc. Ils font partie du Service de Santé - fin du débat - Immense confusion entre le Service de Santé qui dirigeait les hôpitaux et les soins médicaux de l'armée.
Adieu chers Despotats aux originaux uniformes couleur Automne
Loïc- collatio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Un grand merci Loïc pour cet apport à mon avis très imporatnt.
Il y a beaucoup de créations comme celle ci qui sont restées à l'état de projet ou de prototypes.
On peut y ajouter les fameux würst dont il a été démontré qu'il y en a eu moins de dix et qu'ils ont été utilisés pendant moins de deux ans avant l'Empire.
On a tellement écrit et dessiné de bêtises sur ce pauvre service de santé de l'Empire.
Le problème est que beaucoup de ceux qui ont écrit ou dessiné ont évolué dans l'anachronisme et ont voulu trouver des corerspondances à nos façons de faire modernes.
D'où ces représentations de voitures d'ambulance et de würst entourés d'un nuage de chirurgiens pharmaciens médecins et despotats.
Nous savons que les soldats en voyaient bien peu et donc encore moins d'infirmiers ou de "brancardiers".
Il y aurait tout un travail de synthèse à produire avec des éléments objectifs comme ceux ci plus évidemment les témoignages de soldats ou les mémoires du baron Percy.
Amicalement
Marc
Il y a beaucoup de créations comme celle ci qui sont restées à l'état de projet ou de prototypes.
On peut y ajouter les fameux würst dont il a été démontré qu'il y en a eu moins de dix et qu'ils ont été utilisés pendant moins de deux ans avant l'Empire.
On a tellement écrit et dessiné de bêtises sur ce pauvre service de santé de l'Empire.
Le problème est que beaucoup de ceux qui ont écrit ou dessiné ont évolué dans l'anachronisme et ont voulu trouver des corerspondances à nos façons de faire modernes.
D'où ces représentations de voitures d'ambulance et de würst entourés d'un nuage de chirurgiens pharmaciens médecins et despotats.
Nous savons que les soldats en voyaient bien peu et donc encore moins d'infirmiers ou de "brancardiers".
Il y aurait tout un travail de synthèse à produire avec des éléments objectifs comme ceux ci plus évidemment les témoignages de soldats ou les mémoires du baron Percy.
Amicalement
Marc
Marc Morillon- inceptio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Bonjour,
Je reprends le titre de ce post " compagnies d'infirmiers ", ouvert par Loic à l'époque.
Une très brève recherche sur les Armées d'espagne (et Portugal), le 15 août 1812 nous indique l'existence de compagnies d'infirmiers dans la péninsule.
Armée du Centre - La 6eme Cie.
Armée du Portugal.
Armée d'Arragon - La 5eme Cie.
Je reprends le titre de ce post " compagnies d'infirmiers ", ouvert par Loic à l'époque.
Une très brève recherche sur les Armées d'espagne (et Portugal), le 15 août 1812 nous indique l'existence de compagnies d'infirmiers dans la péninsule.
Armée du Centre - La 6eme Cie.
Armée du Portugal.
Armée d'Arragon - La 5eme Cie.
HISTORIQUE REGIMENT- collatio
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Jérôme C. aime ce message
Re: Compagnies d'Infirmiers
Merci de ces documents.
Il existe effectivement des compagnies d'infirmiers (encore une fois beaucoup plus dédiés à la petite logistique qu'aux soins) et attachés aux hopitaux, en l'occurence ceux des armées d'Espagne. Ce qui est bien différent du projet de despotats en principe chargés du ramassage.
Ce n'est pas incompatible avec la communication de Dawson.
Amicalement
Marc
Il existe effectivement des compagnies d'infirmiers (encore une fois beaucoup plus dédiés à la petite logistique qu'aux soins) et attachés aux hopitaux, en l'occurence ceux des armées d'Espagne. Ce qui est bien différent du projet de despotats en principe chargés du ramassage.
Ce n'est pas incompatible avec la communication de Dawson.
Amicalement
Marc
Marc Morillon- inceptio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Bonjour,
Toujours en restant dans les " compagnies d'infirmiers ", le règlement règle l'uniforme.
Ce règlement, "normalement appliqué", donne aux infirmiers un uniforme dont le fond de l'habit est brun / rouge.
La lecture donne le reste.
Bien sur, l'application à la lettre de ce règlement ne sera pas forcément respecté.
Cet uniforme d'infirmier, de couleur brun / rouge a forcément existé.
Je n'ai pas abordé la fonction de brancardier.
Toujours en restant dans les " compagnies d'infirmiers ", le règlement règle l'uniforme.
Ce règlement, "normalement appliqué", donne aux infirmiers un uniforme dont le fond de l'habit est brun / rouge.
La lecture donne le reste.
Bien sur, l'application à la lettre de ce règlement ne sera pas forcément respecté.
Cet uniforme d'infirmier, de couleur brun / rouge a forcément existé.
Je n'ai pas abordé la fonction de brancardier.
HISTORIQUE REGIMENT- collatio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Fort intéressant, merci du partage
je vais soumettre ce fil à PLD
nous comptons donc au 15 août 1812
2 officiers et 46 infirmiers de la 6e Cie à Madrid
3 officiers et 196 (dont 3 hospitalisés) à Gal et aux Div. ? Aux Divisions de l'Armée du Portugal?, compagnie non précisée
2 officiers et 168 (dont 5 hospitalisés) de la 5e Cie id ge à priori idem pour le premier, donc Valence mais ge?
Salutations
Loïc
je vais soumettre ce fil à PLD
nous comptons donc au 15 août 1812
2 officiers et 46 infirmiers de la 6e Cie à Madrid
3 officiers et 196 (dont 3 hospitalisés) à Gal et aux Div. ? Aux Divisions de l'Armée du Portugal?, compagnie non précisée
2 officiers et 168 (dont 5 hospitalisés) de la 5e Cie id ge à priori idem pour le premier, donc Valence mais ge?
Salutations
Loïc
Loïc- collatio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Bonjour,
id ge ????
Pour répondre concernant la compagnie d'infirmiers de l'armée d'Arragon au 01 août 1212 soit 15 jours avant le précédent état.
Ici : Quartier général, dans les divisions, Castellon de la Plana, Sarragosse, Tortose & Valence.
Bon, les compagnies d'infirmiers existaient bien et devaient théoriquement porter l'uniforme à fond brun / rouge. Il ne faut pas revenir dessus.
Ce qui pose problème est apparemment l'existance de brancardiers, en uniforme à fond brun / rouge (également), sur le terrain, pour ramasser le blessé.
Pour moi, les infirmiers militaires pouvaient fort bien effectuer le ramassage des blessés sur le terrain s'ils n'étaient pas employés à l'hopital.
Faute de trouver autre chose, les infirmiers militaires deviennent aussi des brancardiers quand les circonstances obligent.
Il faut bien participer à cette tache.
Je vais fouiller un peu moi aussi pour etayer cela.
id ge ????
Pour répondre concernant la compagnie d'infirmiers de l'armée d'Arragon au 01 août 1212 soit 15 jours avant le précédent état.
Ici : Quartier général, dans les divisions, Castellon de la Plana, Sarragosse, Tortose & Valence.
Bon, les compagnies d'infirmiers existaient bien et devaient théoriquement porter l'uniforme à fond brun / rouge. Il ne faut pas revenir dessus.
Ce qui pose problème est apparemment l'existance de brancardiers, en uniforme à fond brun / rouge (également), sur le terrain, pour ramasser le blessé.
Pour moi, les infirmiers militaires pouvaient fort bien effectuer le ramassage des blessés sur le terrain s'ils n'étaient pas employés à l'hopital.
Faute de trouver autre chose, les infirmiers militaires deviennent aussi des brancardiers quand les circonstances obligent.
Il faut bien participer à cette tache.
Je vais fouiller un peu moi aussi pour etayer cela.
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bernard8416- baccalariandorum
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Bonjour,
Est-ce que la couleur brun-rouge de l'uniforme serait à rapprocher de la couleur "gris d'épine" des chirurgiens de la Marine de l'Ancien Régime ?
Thierry
Est-ce que la couleur brun-rouge de l'uniforme serait à rapprocher de la couleur "gris d'épine" des chirurgiens de la Marine de l'Ancien Régime ?
Thierry
Némo- lectio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
Némo a écrit:Bonjour,
Est-ce que la couleur brun-rouge de l'uniforme serait à rapprocher de la couleur "gris d'épine" des chirurgiens de la Marine de l'Ancien Régime ?
Thierry
Bonjour Némo,
Je ne connais pas la couleur "gris d'épine", apparemment portée par les chirurgiens de la Marine de l'Ancien Régime.
Désolé, je ne peux hélas vous donner de réponse.
Le message est passé, quelqu'un vous répondra peut-être ....
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Némo aime ce message
HISTORIQUE REGIMENT- collatio
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Re: Compagnies d'Infirmiers
bonjour
je pense qu'il y'a méprise sur la couleur de l'uniforme, il n'est pas question de "brun-rouge" mais d'un uniforme brun-marron distingué - collet, parements et revers - de rouge, celui des des Infirmiers comme illustrés par les planches dans ce fil, en voici une autre postée par 6eChasseurs dans un autre fil
fort intéressant ce document sur le Corps dObservation des Côtes de l'Océan en avril 1808 on déborde du sujet des Compagnies d'Infirmiers à des considérations et un champ plus larges de la "Logistique" pour employer un néologisme de notre époque
je pensais d'ailleurs le terme de "Services Réunis" une terminologie proprement italienne spécifiquement réservée à l'Administration de l'Armée Italienne
quoi que leur Corpo dei Servizi Riuniti englobe à la différence des Français toutes les branches Vivres-Pains, Viandes et Fourrages
tandis que la terminologie française les distingue ici avec 14 employés civils des Services Réunis d'une part et d'autre part les 10 employés des Vivres-Pain, 8 des Vivres-Viande, 8 des Fourrages-Chauffage pour le Corps d'Observation des Côtes de l'Océan
à titre de comparaison les Servizi Riuniti pour le Corps Italien en Russie en 1812 était plus étoffé, 135 hommes, et en parlant d'étoffe, aussi uniformisé et militarisé avec un uniforme gris de fer clair distingué de rouge
le Service de Santé est bien représenté avec un personnel de 237 hommes dont 106 médecins pharmaciens et chirurgiens pour un Corps de 34 000 hommes,
toujours à titre de comparaison à Alger en 1830 pour un effectif équivalent l'Armée de Charles X avait 180 médecins mais songeons que l'Armée de Napoléon III n'avait plus que 78 médecins pour 108 000 dans le désastre sanitaire que fut la Crimée et l'Italie en 1859 se fit avec 132 médecins pour 160 000 hommes,
merci du partage
je pense qu'il y'a méprise sur la couleur de l'uniforme, il n'est pas question de "brun-rouge" mais d'un uniforme brun-marron distingué - collet, parements et revers - de rouge, celui des des Infirmiers comme illustrés par les planches dans ce fil, en voici une autre postée par 6eChasseurs dans un autre fil
fort intéressant ce document sur le Corps dObservation des Côtes de l'Océan en avril 1808 on déborde du sujet des Compagnies d'Infirmiers à des considérations et un champ plus larges de la "Logistique" pour employer un néologisme de notre époque
je pensais d'ailleurs le terme de "Services Réunis" une terminologie proprement italienne spécifiquement réservée à l'Administration de l'Armée Italienne
quoi que leur Corpo dei Servizi Riuniti englobe à la différence des Français toutes les branches Vivres-Pains, Viandes et Fourrages
tandis que la terminologie française les distingue ici avec 14 employés civils des Services Réunis d'une part et d'autre part les 10 employés des Vivres-Pain, 8 des Vivres-Viande, 8 des Fourrages-Chauffage pour le Corps d'Observation des Côtes de l'Océan
à titre de comparaison les Servizi Riuniti pour le Corps Italien en Russie en 1812 était plus étoffé, 135 hommes, et en parlant d'étoffe, aussi uniformisé et militarisé avec un uniforme gris de fer clair distingué de rouge
le Service de Santé est bien représenté avec un personnel de 237 hommes dont 106 médecins pharmaciens et chirurgiens pour un Corps de 34 000 hommes,
toujours à titre de comparaison à Alger en 1830 pour un effectif équivalent l'Armée de Charles X avait 180 médecins mais songeons que l'Armée de Napoléon III n'avait plus que 78 médecins pour 108 000 dans le désastre sanitaire que fut la Crimée et l'Italie en 1859 se fit avec 132 médecins pour 160 000 hommes,
merci du partage
Loïc- collatio
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