Compagnies boulangeres d intendance

Bonjour.Que sait on des compagnies boulangeres d intendance sous Napoleon ? Merci.

Bonjour

«l'Intendance» n'existe pas avant 1817

de plus, à ma connaissance, de telles compagnies n'ont jamais existé dans l'Armée Française sous l'Empire autrement que dans le Bataillon d'Ouvriers d'Administration la Garde Impériale parmi lesquels une seule compagnie de soldats-boulangers
https://sehri.forumactif.com/t3161-bataillon-d-administration-de-la-garde

Salutations
Loïc L.

Bonsoir,

il n' y a pas de compagnies en tant que telles .
Le service des vivres de l'Armée, qui dépend de l'Administration de la Guerre, est lui même divisé en vivres- pain, vivres- viandes et fourrages. C' est une régie.

Le service des vivres-pain s'occupe de la fabrication et de la distribution du pain, mais aussi du riz, des légumes secs et alcools d'où des équipages attachés.
Pour l'Armée: les boulangers sont regroupés en brigades de un brigadier et 4 boulangers pour la fabrication du pain.

La régie des vivres -pain compte en 1806 au Quartier général d'un corps d Armée ( sous la supervision d'un commissaires des Guerres) : 2 chefs de service, deux inspecteurs généraux, 8 commis, 3 inspecteurs,3 gardes magasins, 6 aides, 1 chef de boulangerie, 1chef de constructions et 12 ouvriers pour la construction des fours et 48 boulangers.

Par ailleurs,
un Corps d'Armée a 4 divisions de boulangers de 5 brigades chacune (soit 20 brigades)
Dans chaque division du Corps d' Armée: il y a un inspecteur, un garde magasin et un commis pour la distribution.
Chaque corps d armée compte aussi ses ouvriers pour la construction des fours( avec maçons et charpentiers) , 10 équipages de 24 caissons chacun et une forge pour le transport, et des magasins.

Cordialement

Bonjour et merci.En campagne,les moulins,silos et greniers devaient sans doute etre requisitionnes,ce qui ne devait pas plaire aux populations (Calabre,Portugal,Espagne,Tyrol,Russie etc....En outre pour la viande ,la congelation n existant pas,il fallait certainement pousser devant soi d enormes troupeaux (bovins,ovins,caprins) sinon il fallait depouiller les populations dont on traversait les localités.Merci de vos commentaires.

en complément de notre regretté Didier

Les approvisionnements sont divisés en trois régies
« vivres-pain » (pain ou biscuit, eau-de-vie, légumes et sel) « vivres-viande » et « fourrages »
Un corps d'Armée dispose théoriquement de 3 à 6 brigades de boulangers (un brigadier chargé de mettre le pain au four et trois pétrisseurs.
Ce système suppose donc l'utilisation d'installations déjà existantes ou le recours au service des compagnies de sapeurs ou d'unités constructeurs de fours mentionnées le cas échéant dans les registres d'appel.
Dans les vivres-viande la brigade compte un brigadier qui a autorité sur un boucher, un romainier responsable des pesées et un toucheur.
Les Fourrages comportent quant à eux des brigades de botteleurs et journaliers.
La Garde toujours richement dotée possède de son côté un bataillon d'ouvriers d'administration de 5 compagnies dont une spécialisée en vivres-pain et composée de boulangers

3 brigades de boulangers sont mentionnées dans « l'administration militaire prés le le major-général » (Appel de la Grande Armée au 7 octobre 1805 SHD GR C² 604)
Un rapport adressé au Général Clarke le 10 mars 1813 rend compte de la formation en Illyrie d'une compagnie de boulangers commandée par 2 brigadiers principaux composée de 12 brigadiers et 36 pétrisseurs et d'une autre d'ouvriers-constructeurs aux ordres d'un sous-chef aux constructions qui comprend 16 maçons 4 charpentiers 4 serruriers. Cet effectif suppose une utilisation par petits détachements en fonction du besoin des divisions ou des corps d'armée

La Grande Armée
Analyse d'une machine de guerre
Jean-François Brun