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Le massacre des patriotes près du Château de Baudry D'Asson

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Le massacre des patriotes près du Château de Baudry D'Asson Empty Le massacre des patriotes près du Château de Baudry D'Asson

Message  Laurent Ven 27 Mai - 16:35

Massacre de Tiffauges, mars 1793 :

Boutillier de Saint-André écrit des mémoires qui nous éclairent sur l’un des premiers massacres de la guerre civile de Vendée. Dans les premiers jours de l’insurrection, Montaigu qui est menacé demande de l’aide à Mortagne qui délègue un détachement de 37 hommes aux ordres de Monsieur De Douhet, Capitaine de Hussards, homme d’expérience. Il conduit sa troupe vers Tiffauges, passe Longeron et à Tiffauges se trouve cerner par une masse de paysans armés de fusils, de piques et de bâtons. De Douhet harangue les vendéens, en impose et obtient de poursuivre sa route mais vers le Château de Baudry d’Asson, il rencontre une autre bande plus considérable revenant de piller le château de Baudry. Esprit Baudry d’Asson et son Beau-frère Servanteau de l’Ecliasserie étaient en effet parmi les rares gentilshommes à avoir embrasser le parti républicain. Les paysans font prisonnier le premier, et rencontre De Douhet. Ils sont fait prisonniers, De Douhet vainement tente de négocier, montre le sauf-conduit délivré par l’autre bande. Désarmés et liés deux par deux, les hommes de De Douhet et lui-même sont conduits dans une grande prairie. Ils sont fusillés, De Douhet toujours sur cheval reçoit trois coups de fusils mais ne tombe pas, la quatrième balle le renverse, il meurt en regardant le ciel. 35 sont tués, deux autres blessés peuvent s’échapper et rejoindre Mortagne terrorisés. Une tradition orale affirme que les paysans ouvrirent le feu parce que l’un des gardes nationaux cherchant à s’enfuir en criant « Sauve qui peut ! ». Personne ne pourra jamais le dire. La nouvelle désole Mortagne, la population patriote ou non fuit vers Cholet ou dans la campagne.


La ville de Cholet n'étant pas prise, cet événement a lieu entre le 12 ou le 13 mars 1793, Cholet étant prise le lendemain, 14 mars 1793.

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Message  Drouet Cyril Mar 26 Juil - 10:37

Le récit de ce massacre rapporté par Guy Guerry (ancien sénéchal et maire de Tiffauges) dans son Journal :

« J’eus le triste spectacle de voir ces gens liés [24 hommes de la garde nationale de Mortagne et deux patriotes tiffaliens], qui excitaient ma commisération, surtout le commandant Douhet. Je leur demandai ce qu’ils feraient des prisonniers ; ils me répondirent qu’ils les mèneraient partout où ils iraient.
En effet, le lendemain 13
[mars 1793], cette troupe se joignit aux autres pour s’emparer de Montaigu, où était le district, et mirent les prisonniers à leur tête. Un détachement de bleus et de cavaliers de la maréchaussée, nommés gendarmes, était sorti de la ville au-devant de notre troupe, à peu de distance..., la plupart prit la fuite ; et, comme plusieurs paysans se sauvaient, le nommé Baudry, dit Cadet, l’un des captifs, qui s’étaient procuré un couteau, voulut couper la corde dont il était lié ; mais il fut aperçu, et on le tira à coups de fusil, ainsi que les vingt-cinq autres, et vingt-cinq périrent. Un nommé Bonin, menuisier à Tiffauges, étant tombé sous les morts, passa ainsi la nuit, se retira comme il put, vécut d’herbes pendant deux jours, et se traîna chez lui. Le chirurgien Garnaud m’a dit qu’il regardait comme un miracle que ce malheureux soit revenu, car il lui a coupé deux doigts de pied gangrenés »


Dernière édition par Drouet Cyril le Ven 29 Juil - 9:12, édité 1 fois
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Message  Drouet Cyril Ven 29 Juil - 8:53

Le témoignage de Marin-Jacques-Narcisse Boutillier de Saint-André (Une famille vendéenne pendant la Grande Guerre). A noter que l’auteur de ces Mémoires n'était âgé que de 12 ans au moment des faits et n'aurait rédigé ces deux manuscrtits que vers la fin de sa vie (il mourrut en 1836) :

« Le district de Montaigu, menacé par les campagnes environnantes, fit demander du secours. Mortagne fit partir trente-sept hommes, la plupart pères de famille, sous la conduite de M. De Douhet, capitaine de hussards, un des hommes les plus beaux et les plus braves qu'il fût possible de voir, qui s'offrit à les commander.
Cette petite troupe, rendue entre le Longeron et Tiffauges, fut tout à coup entourée par un nombre considérable de paysans, armés de piques, de mauvais fusils et de bâtons. M. De Douhet harangua les insurgés, les conjura de rentrer chez eux ou du moins de le laisser passer, lui et ses hommes, sains et saufs. La belle taille, l'air martial, la voix sonore de cet officier en imposèrent aux paysans, qui le laissèrent passer avec la petite troupe.
Après avoir passé Tiffauges et près du château de M. Baudry d'Asson, une bande beaucoup plus considérable que la première entoura ce faible détachement ; mais, plus méchante que l'autre, elle ne se laissa pas toucher par les représentations qu'on lui adressa. Elle venait de piller M. Baudry, qu'elle conduisait prisonnier. Elle désarma les habitants de Mortagne et les força de la suivre. En vain M. De Douhet réclama auprès de ces hommes indisciplinés la liberté de poursuivre sa route ; en vain il fit valoir le sauf-conduit qu'il avait obtenu de la première bande ; en vain il se jeta à genoux et les pria de renvoyer au moins à Mortagne les gens qu'il commandait : lui et sa troupe furent aussitôt désarmés. Cette mesure lui sembla d'un très mauvais présage ; enfin il élève la voix, et d'un ton noble et généreux il adresse ces paroles aux insurgés :
« Messieurs, je le vois, il faut mourir, nous sommes faibles et en votre pouvoir, vous êtes les maîtres de notre sort, vous pouvez abuser de votre force et répandre notre sang. Si j'étais seul, je saurais braver la mort ; je l'ai vue de près dans les combats et je l'ai vue sans trembler, mais j'accompagne ici trente-sept pères de famille que Mortagne m'a confiés. C'est pour eux seuls que je crains : je vous offre ma vie, prenez-la, messieurs, je vous l'abandonne. Je mourrai sans regret, si mon sang vous suffit et si je puis sauver les malheureux qui m'ont suivi. Ah! de grâce, épargnez ces hommes innocents : de quels remords ne seriez-vous pas accablés si vous leur ôtiez la vie ! Que deviendraient alors leurs femmes, leurs enfants? Que répondriez-vous à ces veuves, à ces orphelins, quand ils vous redemanderaient leurs maris et leurs pères? Leur direz-vous : « Nous les avons lâchement assassinés?... » Laissez-vous fléchir, tournez vos coups contre moi seul, et épargnez les hommes pour lesquels je me dévoue. »
Les insurgés, sans se montrer sensibles à ces prières, lièrent deux à deux M. De Douhet et sa troupe et les placèrent au milieu de leur colonne mal alignée. Bientôt après, arrivés vis-à-vis d'une grande prairie, ils les fusillèrent tous. Deux seuls s'échappèrent, n'ayant pas été atteints par les balles des paysans, et accoururent, demi-morts de terreur et de fatigue, apporter cette affreuse nouvelle à Mortagne. M. De Douhet reçut trois coups de fusil sans tomber de cheval ; au quatrième, il fut renversé, porta la main à son coeur et mourut en regardant le ciel. Ce fut le premier échec que la malheureuse ville de Mortagne reçut dans cette guerre atroce ; ce fut le premier des assassinats de ses infortunés habitants et comme le prélude de sa dépopulation entière.
On rapporte que les insurgés ne se portèrent à cette horrible exécution que parce qu'un prisonnier, ayant rompu sa chaîne, s'était enfui en criant : « Sauve qui peut ! » Je n'ai pu vérifier ce fait, les deux hommes qui s'échappèrent de cette boucherie ayant été depuis assassinés.
A la nouvelle de cet effroyable événement, Mortagne retentit de cris de rage et de désespoir. Les femmes, les enfants de ces malheureuses victimes parcouraient les rues en demandant partout leurs parents assassinés. La douleur était à son comble, l'indignation dans tous les
coeurs. Mais quels moyens de vengeance et de défense ? Que pouvaient douze cents pauvres habitants, dans une petite ville sans murs, entourée d'une troupe immense de révoltés? On tint conseil et l'on décida que la place n'étant pas tenable, chacun chercherait comme bon lui semblerait le moyen de se sauver. »
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Message  Drouet Cyril Ven 29 Juil - 13:11

Wink

Continuons donc sur le massacre des gardes nationaux de Mortagne.
Les deux témoignages que j’ai retranscrits plus haut présentent, même si finalement le dramatique épilogue est le même, de grosses différences. La distance entre les faits et la rédaction des Mémoires de Boutilliers ainsi la jeunesse de l’auteur en question au moment des évènements peuvent peut-être offrir quelque explication. Parallèlement, on peut préciser que le Journal de Guerry a été rédigé au moment des faits. Son manuscrit fut en effet saisi par les républicains quelques temps après sa capture. René-Augustin-Guy Guerry, nommé commandant de Tiffauges le 14 mars, avait en effet quitté les bord de Sèvre début avril sur l’ordre de D’Elbée afin d’établir des liens avec les puissances étrangères. Arrivé à Noirmoutier, il ne put prendre la mer et fut finalement fait prisonnier par les troupes de Beysser ; et ses papiers, dont son Journal, tombèrent entre les mains des Bleus.
J’aurais donc tendance à avoir une relative confiance en Guerry plutôt qu’en Boutillier de Saint-André, à savoir que la petite troupe de Douhet ne fut pas faite prisonnière dans sa marche vers Montaigu, mais la veille (le 12) à Tiffauges, lors de la prise de la localité que Douhet était chargé de défendre, et que le massacre ne se passa pas à proximité des lieux et au moment de la capture, mais le lendemain, alors que les insurgés de Tiffauges marchaient sur Montaigu.

A ce sujet, voici comment Guerry nous conte la capture de la troupe de Douhet à Tiffauges le 12 mars :
« Les municipaux de Tiffauges, qui avaient eu quelque avis de ce soulèvement, avaient dépêché à Cholet demander des secours. On leur dit qu'on en avait besoin pour la ville ; qu'il y avait une cinquantaine de dragons à faire tirer au sort à Montfaucon, et que, s'ils voulaient aller au secours de Tiffauges, il fallait le leur demander. On y fut ; mais, au bruit du soulèvement, ils retournèrent à Cholet. Peu contents de ce refus, ils envoyèrent aux Herbiers, et reçurent la même réponse. Enfin ils obtinrent de Mortagne vingt-quatre hommes.
Le matin du 12, Guillon, maire, revêtu de son écharpe, allait et venait par la ville en criant : Citoyens, aux armes ! la ville est en danger ! les brigands doivent venir la piller dans ce jour ! et il entrait dans chaque maison pour solliciter à prendre les armes. Il entra chez moi, criant comme un fou : Citoyen Guerry, aux armes! aux armes! mais j'avais eu la précaution de me retirer dans une autre chambre. Il me demanda ; ma femme lui dit que je venais de sortir, et que c'était mon habitude de sortir le matin. Alors il ajouta qu'il répondait de ma tête, et que j'étais sûrement à la tête des brigands qui venaient brûler la ville. Madame, dit-il, où sont les armes qu'il a .déclarées ? Ma femme lui répondit : Vous rendez bien peu de justice à mon mari ; voilà son fusil et son épée. Guillon prit mon fusil, Auvinet et Gelot prirent mes autres armes qu'ils emportèrent.
Je ferai remarquer que, Gelot ayant dit qu'il aurait ma tête, ma servante lui répondit : Jésus, Maria! Monsieur Gelot, que vous a donc fait mon maître pour vouloir lui couper la tête? et, lui mettant le poing sur la gorge, il reprit : Oui, bougresse, j'aurai la tête de ce bougre-là ! et ils s'évacuèrent.
Je rentrai dans la chambre, en disant que je ne pourrais plus aller au secours de la ville, puisqu'on m'avait menacé de ma tête et que je n'avais aucune arme. Je pris donc le parti de rester chez moi et d'envoyer mon domestique avec une fourche de fer.
On faisait monter la garde au haut du jardin qui est vis-à-vis le mien, et qui a vue sur le pont du ruisseau de la Crume, sur le chemin de Montaigu et de La Bruffière. Les gens de la campagne arrivaient assez lentement, les uns après les autres, par cette route. Je voyais leur arrivée de ma chambre, et les habitants de Tiffauges étaient en face de l'armée campagnarde, dans le chemin, au bas de mon jardin, descendant au pont. Le sieur Douet, commandant la troupe de Mortagne, qui était en tête de celle de la ville, cria aux campagnards : Messieurs, nous sommes tous Français et amis, ne nous battons point ; mettons bas les armes et embrassons-nous. En effet la partie n'était pas égale ; car sa troupe n'était que de quarante personnes, parce que la plupart des plus enragés de Tiffauges s'étaient enfuis. On mit de part et d'autre bas les armes, et l'on s'embrassa. Les gens de Tiffauges restèrent en ville et les campagnards restèrent dans leur position, près d'une heure, sans remuer. Le fils du sacristain de notre paroisse, Louis Guérin, les voyant comme des termes, alla se mettre à leur tête et les fit entrer en ville, où ils se saisirent du commandant de Mortagne et de vingt-trois des siens, qu'ils mirent en prison avec deux patriotes de Tiffauges, les seuls qu'ils purent attraper. »



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Message  Drouet Cyril Jeu 4 Aoû - 12:45

Un extrait d'une lettre du district de Cholet à l'administration départementale de Maine-Et-Loire où est évoquée la petite troupe de Douhet. Elle est écrite le 12 mars, à 23 heures :

"Nous venons d'apprendre qu'un détachement de trente hommes de la garde nationale de Mortagne qui s'était porté à Tiffauges pour s'opposer aux factieux a été enveloppé et désarmé ; que le commandant s'étant avancé pour porter des paroles de paix a été saisi et fait prisonnier. Nous ignorons son sort. Nous tenons ces détails de cinq d'entre eux qui ont échappé avec leurs armes, et nous savons que ces attroupements sont très bien armés, qu'ils ont enlevé tous les fusils et munitions de Tiffauges et des environs. On nous a même assuré que pour se couvrir de la Sèvre, ils ont coupé le pont de Tiffauges."
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Message  Drouet Cyril Jeu 18 Aoû - 12:28

Mener les prisonniers au devant de la troupe a été également pratiqué au commencement de l’insurrection par les rebelles angevins :

Déposition d’Augustin Ardré, juge du tribunal du district de Saint-Florent, le 24 mars 1793, auprès du Comité de surveillance révolutionnaire d’Angers :
« [Le 13 mars] la garde nationale et la municipalité [de Jallais] ont pris la fuite et ont abandonné le canon. Il s’est trouvé sept à huit patriotes de pris, parmi lesquels étaient le citoyen Ganneau, curé dudit Jallais, les citoyens Lemonnier, père et fils, le citoyen Gardais, de Chalonnes et trois autres à moi inconnu. Ils m’ont mis dans les prisons dudit Jallais [Ardré avait été fait prisonnier le 10 mars à la Poitevinière], avec Gardais et trois autres, pendant qu’ils ont été dîné ; et environ les trois heures du soir dudit jour, on nous a fait sortir de prison et placé à tête liés ; et avons pris la route de Chemillé. Où étant au nombre de quatre mille ou environ, les commandants ont fait mettre l’armée révolté en bataille au milieu de la ville. A l’instant les citoyens ont fait partir un canon et plusieurs fusils au milieu de l’attroupement. Les révoltés de leur côté ont fait une décharge de leurs armes. Le citoyen Ganneau, curé de Jallais, a tombé mort et trois autres patriotes et citoyens. Lemonnier a reçu une balle à la tête, qui n’a pas terminé ses jours. Dans le fort, quelques révoltés ont pris la fuite ; j’en ai fait autant ; je suis parvenu à me sauver des tirants à la faveur de la nuit. »

Lettre de la municipalité de Champ à l’administration départementale, le 31 mars 1793, où est rapporté le témoignage de René Frouin, fait prisonnier par les Blancs à Coron et conduit par eux au combat de Saint-Lambert, le 30 mars, où il fut d’ailleurs blessé au coude avant de finalement s’échapper :
« [Le corps] du milieu n’était formé, que de citoyens faits prisonniers par les rebelles. Ils étaient sans armes, au nombre de cent vingt sept ; le curé de Vihiers et les deux autres prêtres étaient en tête. Ils étaient tous liés deux à deux, par bande de six de front, et eux seuls exposés à notre canon. Les dites cinq pièces de canon précédaient ce corps ; une était de douze (à nous), deux de six, les deux autres plus petites. Derrière les cent vingt-sept citoyens était un détachement de cavaliers, au nombre d’un cent, avec le général, à une très grande distance. »


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Message  Drouet Cyril Mer 7 Sep - 7:50

Extrait de l'interrogatoire subi par Joseph Cathelineau (frère de Jacques, futur généralissime vendéen) devant le Commission militaire d'Angers le 27 mars 1793 :

"27e. Combien l'armée où il était a fait de prisonniers dans la cavalerie et dans les homems d'armes patriotes ?
R. En tout il y en vait trois cents.

28e. Ce qu'ils ont fait de ces prisonniers ; où ils les plaçaient dans leur armée ?
R. Ils les mettaient à leur tête pour essuyer l'assaut."
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